CFMIHistMus

CFMI 1e année : Histoire de la musique

Renaissance : Naissance de la chanson populaire en France et Italie

I)

Quelques considérations

A.

Avant d'aller plus loin...

1)

Comment parler des voix ?

Guillaume DE MACHAUT (1300-1377), Messe de Notre-Dame

TriplumTénorMotetusContratenor

Guillaume DUFAY (1400-1474), "Missa Se la face est pâle"

Les temres cohabitent : "Tenor bassus" en bas à gauche, puis "Contra" et "Ténor

Johannes OCKEGHEM (1420-1497), "Petite camusette"

Superius / Contratenor altus → qui devient « Altus » Tenor Contratenor / Contratenor bassus → « Qui devient « Bassus »

TénorContraBassus

Renaissance (XVe-XVIe), se fixe l'ordre suivant :

FRANCE

• Cantus (ou superius)
• Altus
• Contraltus
• Ténor
• Bassus

ITALIE

• Canto
• Alto
• Contralto
• Tenor
• Basso

• Dessus
• Haute-contre
• Taille
• Concordant
• Basse-taille ou basse

Qui deviendra en France au XVIIe :

2)

Comment parler des instruments ?

B.

Une époque de bouleversements

• Bouleversement intellectuel
• Bouleversement géographique
• Bouleversement religieux
• Bouleversement technique

Ottavio PETRUCCI : Harmonice Musice Odecathon, Venise 1501

• Josquin des Près
• Ockeghem
• Isaac
• Obrecht

Gaspar van Weerbeke - La Stangetta

Pierre ATTAINGNANT : Chanson nouvellement imprimées, 1528

• Claudin de Sermisy
• Claude Gervaise
• Pierre Certon

Anonyme - Pavane

C.

La prédominance du style flamand

1420-1460

Johannes Ockeghem (1420-1497)

Guillaume Dufay (1400-1474)

Gilles Binchois (1400-1460)

"Prenez sur moi"

1490-1520

Heinrich ISAAC (1450-1517)

Jacob OBRECHT (1457-1505)

Josquin DES PRES (1450-1521)

Wat willen wij metten budel spelen

1e 1/2 XVIe

Clément JANEQUIN (1485-1558)

Adrien WILLAERT (1490-1562)

Nicolas GOMBERT (1495-1560)

Clémens NON PAPA (1515-1555)

Cyprien DE RORE (1515-1565)

Jacques ARCADELT (1507-1568)

Style léger : "Du laid tétin"

Style sérieux : "Mille regretz"

2e 1/2 XVIe

Orlando DI LASSO (1532-1594)

Giovanni Perluigi da PALESTRINA (1525-1594)

Giovanni GABRIELI (1557-1612)

Claude LE JEUNE (1530-1600)

"Le printemps"

Fin XVIe

Vers le Baroque

Carlo GESUALDO (1566-1613)

Claudio MONTEVERDI (1567-1643)

Luca MARENZIO (1553-1599)

Jacob SWEELINCK (1562-1621)

D.

L'évolution du statut du compositeur

II)

France

A.

La chanson bourguignonne (XIIIe-XVe)

1420-1490

Johannes OCKEGHEM (1420-1497)

Guillaume DUFAY (1400-1474)

Gilles BINCHOIS (1400-1460)

VIRELAI A refrainb coupletbaA b

RONDEAU ABaAabAB

BALLADE Ao Ac B R

•RONDEAU : Guillaume DUFAY (1400-1474) « Par droit je dois bien complaindre »

(01:39) Section a "Dechassiés suy, ne me scay ou tenir, Par Fortune, qui si fort me gueroye," (02:01) Section b "Anemis sont ceus qu'amis je cuidoye, Et ce porter me convient et souffrir." (02:26) Section A "Par droit je puis bien complaindre et gemir, Qui sui esent de liesse et de joye." (02:48) Sección B "Un seul confort ou prendre ne scaroye, Ne scay comment me puisse maintenir."

(00:04) Section A "Par droit je puis bien complaindre et gemir, Qui sui esent de liesse et de joye." (00:26) Section B "Un seul confort ou prendre ne scaroye, Ne scay comment me puisse maintenir." (00:52) Section a "Raison me nuist et me veut relenquir, Espoir me fault, en quel lieu que je soye:" (01:15) Section A "Par droit [je puis bien complaindre et gemir, Qui sui esent de liesse et de joye."

•FORME LIBRE : Gilles BINCHOIS (1400-1460) "Triste plaisir et douloureuse joie"

B.

La chanson parisienne (XVIe)

• Clément Janequin (1485-1558) : 275 chansons • Claudin de Sermisy (1495-1562) : 150 chansons • Pierre PASSEREAU (1509-1547) : 170 chansons

Tant que vivrai en âge florissant, Je servirai Amour le Dieu puissant, En faits, et dires, en chansons, et accords. Par plusieurs jours m'a tenu languissant, Mais après deuil m'a fait réjouissant, Car j'ai l'amour de la belle au gent corps. Son alliance Est ma fiance : Son cœur est mien, Mon cœur est sien : Fi de tristesse, Vive liesse, Puis qu'en Amours J’ai tant de bien.

Quand je la veux servir, et honorer, Quand par écrit veux son nom décorer, Quand je la vois, et visite souvent, Les envieux n'en font que murmurer, Mais notre Amour n'en saurait moins durer: Autant ou plus en emporte le vent. Malgré envie Toute ma vie Je l’aimerai, Et chanterai: C'est la première, C'est la dernière, Que j'ai servie, et servirai.

Claudin DE SERMISY (1495-1562), "Tant que vivray" (1527)

B : Soprano : Chantons et buvons, à ce flacon faisons la guerre, Chantons et buvons, les amis, buvons donc! Alto/ Ténor/ Basse : En mangeant d'un gras jambon, À ce flacon faisons la guerre!

Anonyme, "Quand je bois du vin clairet" (1530)

A : Soprano : Quand je bois du vin clairet, Ami tout tourne, tourne, tourne, tourne, Aussi désormais je bois Anjou ou Arbois, Alto : Le bon vin nous a rendus gais, chantons, oublions nos peines, chantons Ténor : Buvons bien, là buvons donc, À ce flacon faisons la guerre. Basse : Buvons bien, buvons mes amis, Trinquons, buvons, vidons nos verres.

"Il est bel est bon, bon, bon commère mon mari !"Il était deux femmes toutes d'un pays, Disant l'une à l'autre : "Avez bon mari ? " "Il est bel est bon, bon, bon commère mon mari ! Il ne me courrouce, ne me bat aussi. Il fait le ménage, Il donne aux poulailles, Et je prends mes plaisirs. Commère c'est pour rire Quand les poulailles crient : Co, co, co, co, dea, petite coquette, qu'est ceci? Il est bel est bon, bon, bon commère mon mari !

Pierre Passereau (1509-1547) (1534)

Clément JANEQUIN (1485-1558), "Martin menoit son pourceau"

• Martin menoit son pourceau au marché, Avec Alix qui en la plaine grande Pria Martin de faire le péché De l'ung sur l'aultre, et Martin luy demande : "Et qui tiendroit nostre pourceau, friande ?" "Qui, dist Alix, bon remede il y a". Lors le pourceau à sa jambe lya. Et Martin juche qui lourdement engaine. Le porc eut peur et Alix s'escria : "Serre Martin, nostre pourceau m'entraine".

C.

L'Académie de Poésie et de musique

Membres fondateurs

• Jean-Antoïne DE BAïF (gche)
• Pierre DE RONSARD (drte)
• Thibaut DE COURVILLE

Claude LeJeune (vous vous souvenez ?)

III)

Italie

A.

La Frottola et la Villanella

Marchetto CARA (1470-1525) « Mentre io vo per questi boschi »

Mentre io vo per questi boschi sospirando il mio bel sole, e di duri amari toschi formo crude aspre parole, spesso dir la lingua sòle: Tu che segui el mio camino, ucelin, bel’ucelino, come sa’ tu ben cantar! Fa~la~li-~lò, fa~li~ lo~ là fa- li- lo- la lé, fa~li~lo~la~li~la~lé’. Lieti fai gli arbori e fronde con li toi soavi canti; e tua amica a te risponde, onde in ziò par che ti vanti; faccio sol amari piante, né alcun m’ode! o fier destino! Ucelin, bel’ucelino ...

Pendant que je traverse ces bois soupirant après mon beau soleil, et de dures amères Toscas grossière paroles grossières,souvent dire la langue sòle : Toi qui es sur ma cheminée, Oiseau, joli petit oiseau, Comme tu chantes bien ! Fais-le, fais-le là-bas, fais-le là-bas. Sois joyeux dans les arbres et des rameaux Ornés de ton doux chant;Et ton amie te répond, Tu te vantes en ziò,Je fais seulement des plantes amères, Je ne m’entends point! Ô fier destin! Oiseau, jolie petit oiseau...

Adrien WILLAERT (1490-1562) – "Vecchie Letrose"

Une autre de Lassus, vive :

Nasty old women, you talk to the wind, Screaming like a bunch of fishwives, Shut up, shut up, shut your traps, Nasty old women, daft and demented. Nasty old women, you know nothing, And only someone tougher than you can shut you up. Run off, run off, run off after the cats, Nasty old women, bless him who gets rid of you.

Vecchie letrose vui parlate a 'o vientoSe vuje strillate comm'a tre vajasse Molla, molla, molla la nassa Vecchie letrose 'nzallanute e fesse. Vecchie letrose nun sapite niente E sulamente 'o sbraito a vui v'azzitta. Curre, curre, curre appriesso 'a jatta Vecchie letrose viato a cchi ve schiatta.

B.

Le madrigal

1e 1/2 XVIe

Pionniers

Jacques ARCADELT(1507-1568)

Cyprien DE RORE (1515-1565)

"Ahime, dov'e il bel viso"

"Calami sonum ferentes"

Les écureuils avec leur léger son sicilien ne peuvent pas chasser les soupirs du fond de ma poitrine, Ni le bruit du fleuve Aufidus. Ô muse, qui habite la jolie forêt de Sirmio, que tu as été aussi gentille que Lesbia l’a été, Viens à moi, triste pour le départ de mon prince. O muse, joie de ton Catull, Joue ta chanson mignonne avec ces clochards tristes.

VIIIe livre : Madrigali guerrieri e amorosi : "Lamento della ninfa"

Fin XVIe

Apogée du genre

Carlo GESUALDO (1566-1613)

Claudio MONTEVERDI (1567-1643)

Luca MARENZIO (1553-1599)

C.

L'opéra

Les prémices de l'opéra italien

• 1e opéra : 1598, Jacopo PERI (1561-1633), « Dafne » = dramma per musica.

Sur le même livret 1600 :

• 1600 : Jacopo PERI (1561-1633), « Euridice »
• 1602 : Giulio CACCINI (1551-1618), « Euridice »

Les prémicesdel'opéra italien

L'Orfeo : "Possente spirto"

• 1e compositeur avéré, repris dans l'opéra "commercial" : Claudio MONTEVERDI.
• o 1607 : « L’Orfeo ». Représenté à la cour de Vincent GONZAGUE, à Mantoue.
• o 1608 : « Ariane » (commandé par Vincent de Gonzague pour le mariage de son fils)
• o 1640 : « Le retour d’Ulysse dans sa patrie »
• o 1643 : « Le Couronnement de Poppée »

L'opera de cour -> opera seria

L'Orfeo : dernier choeur

L'opéra commercial -> opera buffa

Francesco CAVALLI (1602-1676) : Didone : air où les 3 servantes se lamentent sur l'inconstance masculine

Théâtre San Cassiano, Venise, 1637

BAROQUEL'essor de la musique instrumentale

I)

Quelques considérations

Consort de violes de gambe

Consort de flûte à bec

Instruments polyphoniques

Tablature française du 17e siècle, publiée par l'éditeur Ballard

notation rythmique (signe signalé quand il change de valeur)

a = corde à videb = 1e frette c = 2e frette, etc

Ligne la plus aigue

Tablature italienne du 17e siècle

Notation rythmique

Ligne la plus aigue (inverse de la notation française)

0 = corde à vide1 = 1e frette 2 = 2e frette, etc

Basse chiffrée du 17e siècle

II)

Les principaux genres instrumentaux

A.

Ricercar et toccata

Girolamo FRESCOBALDI (1583-1643) : « Ricercare » (1615)

Claudio MERULO (1533-1604) : « Toccatas pour clavier » (1598)

B.

La suite de danses

Les 4 danses principales

Autres danses, ou "galanteries"

• Allemande
• Courante

• Sarabande

• Gigue

• Menuet, Bourrée, Gavotte, Rigaudon, Loure, Tambourin...

Raoul-Auger FEUILLET : "Traité de chorégraphie ou l’Art de décrire la danse par caractères" (1700)

NotationdelaSarabande

Georg Philip TELEMANN (1681-1787), "Gigue", tirée de la Suite en Do Majeur

NotationdelaGigue

NotationdelaBourréeet du Rigaudon

NotationduMenuet

« Menuet pour les trompettes », issu du « Grand divertissement royal de Versailles » (1668) de Jean-Baptiste LULLY (1632-1687)

Petit blind-test

C.

La sonate

C.

Le concerto

Arcangelo Corelli(1653-1713)

Antonio VIVALDI(1678-1741)

Giuseppe TORELLI(1656-1709)

Arcangelo CORELLI( 1653-1713), 12 Concerti Grossi op.6,n°8 : "Concerto pour la nuit de Noël"

Concerto grosso Concerto de soliste

Antonio VIVALDI, (1678-1741)Concertos pour flûte op.10 (1728), n°2 « La Notte »

Da chiesaDa camera

III)

L'opéra et le ballet en Europe

A.

Italie : l'opéra napolitain, seria et buffa

Teatro San Carlo, Naples

17e s. : opéra napolitain Geminiano Giacomelli (1692-1740), « Merope » (1734)

Farinelli

18e s : Opera Seria Antonio Vivaldi, « Il Giustino » (1724), « Vedro con mio diletto »

Je vais voir avec joie L'âme de mon âme Le coeur de mon coeur plein de bonheur. Et si de l'objet de mon cœur Je suis éloigné Je soupirerai, souffrant à chaque instant.

Vedrò con mio dilettoL'alma dell'alma mia dell'alma mia Il core del mio cor Pien di contento Pien di contento

18e s :Opera buffaAlessandro SCARLATTI (1660-1725), « Il trionfo del onore » (1718), "Con quegli occhi ladroncelli"

B.

France : la tragédie en musique : Lully & Rameau

1)

Prémices

1581 : BALTASARINI, dit "Beaujoyeux" : Ballet comique de la Reine, pour les noces du duc de Joyeuse avec Marguerite de Lorraine, sœur de la reine

Opéra italien introduit par Mazarin : l’Orfeo de Luigi ROSSI (1598-1653) joué à la cour

1669 : le poète PERRIN (1620-1675) fait ouvrir une Académie Royale de Musique à Paris.

Les institutions musicales en France sous Louis XIV

2)

La Chapelle Royale

Michel Richard DELALANDE (1657-1726), Motet "De Profundis"

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La Chambre

• Chanteurs (dont des femmes) + Pages• Grande Bande : les 24 violons du Roy • Petite Bande : les 21 violons du Roy • Musiciens du Cabinet• Simphonistes de la CHambre

François COUPERIN (1668-1733), "Concerts Royaux" (1715)

La Grande Ecurie

Gavotte des Festins (André Danican Philidor, 1647-1730)

Anne Danican PHILIDOR(1681-1728)

Michel-Richard DELALANDE(1657-1726)

3)

La Chambre et Lully

Ballet de cour

"Ballet royal de la nuit" (1653)

Comédie-ballet

"Le Bourgeois Gentilhomme" (1670)

Tragédie lyrique

"Alceste" (1674) de Jean-Baptiste LULLY, représenté à Versailles en plein air

Ouverture d'Armide(1686)

Ouverture puis Prologue(air, choeur,ballet) d'Atys(1676)

"Orage" de Platée de Rameau

Trio des Parques

Les machineries de l'opéra baroque français

C.

Angleterre : Purcell & Haëndel

1)

Purcell et le semi-opéra

Semi-opéra

Henry PURCELL (1659-1695)• 1691 : King Arthur• 1692 : The Fairy Queen• 1694 : Timon of Athens

Timon of Athens (1694) : "Curtain tune"

The Fairy Queen (1692) : "One charming night"

Semi-opéra

The Fairy Queen (1692) : "Now the night is chased away"

Now the night is chased awayAll salute the rising sunThis is happy, happy day, The birthday of King Oberon

La nuit se dissipe à cette heure, Saluons le soleil qui se lève,C'est aujourd'hui jour de fête, L'annivesaire du roi Obéron

Opéra

Dido and Aeneas (1689) > Acte II, scène 1 : "La Grotte" (air des sorcières et de la magicienne)> Mort de Didon : "When I am laid"

When I am laid, am laid in earth,May my wrongs create No trouble, no trouble in thy breast. Remember me, remember me, but ah! forget my fate. Remember me, but ah! forget my fate.

2)

Haëndel et l'influence italienne

Georg Friedrich HAENDEL (1685-1759)• 1705-1706 : Hambourg • 1707-1708 : pour l'Italie• 1710 : part en Angleterre

Rinaldo (1694) : "Or la tromba"

Or la tromba in suon festante Mi richiama a trionfar.Qual guerriero e qual amante, Gloria e amor mi vuol bearEt la trompette, par sa clameur, M’incite à triompher. Quel guerrier, quel amant… La gloire et l’amour veulent de moi.

Lascia ch'io pianga / Permets que je pleureMia cruda sorte, / Mon sort funeste, E che sospiri / Et que je soupireLa libertà. / Pour la liberté.Il duolo infranga / Que la mort briseQueste ritorte, / Ces chaînes,De' miei martiri / Par pitié seulementSol per pietà. / De mon martyre.

"Water music" (1717)

Air, allegro, hornpipe,bourrée, rigaudon, menuet...

"Music for the royal fireworks" (1749)

L'AGE CLASSIQUE (1750-1800)L'affirmation d'un nouveau langage

I)

L'opéra, sujet de discorde et de renouvellement

A.

France : la Querelle des Bouffons

La Serva Padrona, de PERGOLESE (1710-1736)(1746 puis 1752)

RECITATIF : So poi com'elle nata ... Eh! che sei matto! Piano di grazia ... Eh ... non pensarci affatto ... Ma ... Io ci ho passпone, E pur ... Quella meschina ... Eh torna ... Oh Dio! ... Eh, siam da capo ... Oh! che confusione.

AIR : Son imbrogliato io giа; Ho un certo che nel core Che dir per me non so Si'e amore, o si'e pietа. Sento un che, poi mi dice: "Uberto, pensa a te". Io sto fra il sм e il no, Fra il voglio e fra il non voglio, E sempre piu m'imbroglio... Ah! misero, infelice, Che mai sarа di me!

Jean-Philippe RAMEAU VS Jean-Jacques ROUSSEAU

" Mais sans insister sur les Duo tragiques, genre de musique dont on n'a pas même l'idée à Paris, je puis vous citer un duo comique qui y est connu de tout le monde, et je le citerai hardiment comme un modèle de chant, d'unité de mélodie, de dialogue et de goût, auquel, selon moi, rien ne manquera, quand il sera bien exécuté, que des auditeurs qui sachent l'entendre : c'est celui du premier acte de la Serva padrona. J'avoue que peu de musiciens français sont en état d'en sentir les beautés, et je dirais volontiers du Pergolèse, comme Cicéron disait d'Homère, que c'est déjà avoir fait beaucoup de progrès dans l'art, que de se plaire à sa lecture. "

" « Je crois avoir fait voir qu'il n'y a ni mesure ni mélodie dans la musique française, parce que la langue n'en est pas susceptible ; que le chant français n'est qu'un aboiement continuel, insupportable à toute oreille non prévenue ; que l'harmonie en est brute, sans expression et sentant uniquement son remplissage d'écolier ; que les airs français ne sont point des airs ; que le récitatif français n'est point du récitatif. D'où je conclus que les Français n'ont point de musique et n'en peuvent avoir ; ou que si jamais ils en ont une, ce sera tant pis pour eux. "

Jean-Jacques ROUSSEAU(1712-1778) Le Devin du village : "Allons danser sous les ormeaux"

B.

La réforme de Glück

Christoph Willibald GLUCK (1714-1787), "Orfeo e Euridice" (1762)

Alceste (1767)Iphigénie en Aulide (1774) Iphigénie en Tauride (1779)

Illustration de couverturepour la première édition imprimée (Paris, 1764) de la version originale de Orfeo ed Euridice

"Orfeo e Euridice" (1762), mort (définitive) d'Eurydice

Préface d'Alceste

"Lorsque j'ai entreprise d'écrire la musique d'Alceste, j'ai décidé de renoncer à tous ces abus, dûs soit à la vanité et à la mauvaise volonté des chanteurs, soit à une trop grande docilité des compositeurs qui ont trop longtemps déformé l'opéra italien et rendu aussi ridicule qu'agaçant ce qui était le plus splendide des spectacles. Je me suis efforcé de ramener la musique à son véritable rôle, qui est de servire la poésie par son expression et de suivre le déroulement de l'intrigue sans interrompre l'action ni l'étouffer sous une prolifération d'ornements inutiles."

C.

L'opéra mozartien

L'OPERA BUFFA

Principaux compositeurs en Allemagne-Autriche

Giovanni Battista PERGOLESI (1710-1736)

Niccolò Vito PICCINI(1566-1613)

Baldassare GALUPPI (1706-1785)

Wolfang Amadeus MOZART (1756-1791)

"La Serva Padrona"

"Il mondo della luna", "Il filosofo di campagna"

Principaux opéras-buffas de MOZART

• La Finta Gardiniera (1775), livret de COLTELLINI (et non pas Tortellini)
• Le Nozze di Figaro (1786), livret de Lorenzo DA PONTE d'après Beaumarchais
• Cosi fan tutte (1790), livret de Lorenzo DA PONTE

• (Morceaux solistes)

• Ensembles et finales

-> Don Giovanni, acte I, scène 10 et 11

-> Le Nozze di Figaro, acte II, finale

LE SINGSPIEL

Opéra comique français

Ballad opéra anglais

Wolfang Amadeus MOZART (1756-1791)

Johann Adam HILLER (1728-1804)

"La poésie doit être fille obéissante de la musique"

Le premier Papageno, et aussi librettiste de La Flûte Enchantée, Emmanuel SCHIKANEDER

• Bastien et Bastienne (1768)
• Zaïde (1779)
• L'Enlèvement au sérail (1782)
• La flûte enchantée (1791)

D.

Un peu de musique sacrée...

1) Création de la lumière primaire, de la terre, des corps célestes, des étendues d'eau, du temps et de la vie végétale2) Création des créatures marines, oiseaux, animaux, et de l'homme3) Le 7e jour, où Dieu se repose et contemple son oeuvre. Bonheur amoureux d'Adam et Eve.

Frantz Joseph HAYDN> Les Saisons (1801)> La Création (1798)

Wolfang Amadeus MOZART> Requiem (1791), Confutatis

Frantz Joseph HAYDN> La Création (1798)

Quelques considérations

II)

Entre rationnalité et expressivité, une période classique protéïforme

A.

Les Lumières et la rationnalité

Déclaration des droits de l'homme (E.U. 1776)

L'Encyclopédie, de DIDEROT et D'ALEMBERT (1751-1772)

B.

Une diffusion accrue de la musique

Le Concert Spiriturel (1725) Le Concert des Amateurs (1769) La Loge Olympique

Premier concert : > Michel-Richard de Lalande : Suite d'airs de violon, La Grande pièce royale (deuxième Fantaisie ou Caprice que le Roy demandoit souvent, S.161)19, motet Confitebor (S.56)20. > Arcangelo Corelli : Concert pour la nuit de Noël (Concerto grosso op.6, no 8 en sol mineur) > Michel-Richard de Lalande : motet Cantate Domino (S.72)20

Salon de La Pouplinière Le Mercure Galant / Le Mercure de France

Au-delà du rationnalisme, des versants contrastés

C.

Cohabitation de plusieurs styles

Empfindsamkeit

Style Galant Français

Sturm und Drang

Carl Philip Emanuel BACH (1714-1788)

"Il faut jouer avec toute son âme, et non comme un oiseau bien dressé"CPE Bach

Johann Christian BACH

Symphonie en Sol Majeur, fin du 1e mvt

Symphonie en sol mineur op.6 n°6, 3e mvt

Frantz Joseph HAYDN

Symphonie n°49 en fa mineur "La Passion" (1768), 1e mvt

D.

L'ethos des modes

Pensée modale

Plusieurs tempéraments

- Octoechos- Dodécachorde (Zarlino) - Maj/min

Mésotonique

Werkmeister (1691)

Rameau (1726)

D'Alembert (1752)

Vallotti (1754)

Plusieurs théoriciens

- Mattheson - Rameau - Schubart

III)

L'émergence de genres instrumentaux

L'école de Manheim et l'univers symhonique

A.

17051e clarinette17491e usage de la clar dans la musique lyrique, chez RAMEAU 17601e usage de la clar dans la musique symhonique, à Manheim

MANHEIM

Initiateurs de la symphonie

Johann STAMITZ (1717-1757)

François Joseph GOSSEC(1734-1829)

Christian CANNABICH (1731-11796)

Et aussi : > ECOLE PRECLASSIQUE DE VIENNE > ECOLE DE BERLIN

Symphonie en Ré Majeur op.3n°2

Le quatuor à cordes et la musique de chambre

B.

1)

Le quatuor à cordes

LE QUATUOR A CORDES

MOZART Quatuor n°2 "Milanais" (1772)

Initiateurs du genre

MOZART Quatuors op.10 dédiés à Haydn n°14 op.10

Luigi BOCCHERINI (1743-1805)

Johann STAMITZ(1717-1757)

François Joseph GOSSEC(1734-1829)

Symphonies pour cordes

n°15 op.10 Ré Mineur

Distinguent à 4 ou par un orchestre

n°19 op.10 "Les Dissonnances"

La musique de chambre en général

2)

BEETHOVEN, Sextuor à vents en mi bémol majeur op.71

BRAHMS, Quintette avec piano en fa mineur, op.34

La sonate pour clavier & la forme sonate

C.

MOZART Sonate pour piano n°16

Pour les curieux, vidéo "From the Clavichord to the modern piano", en anglais, via les explications d'un facteur d'instrument

Pianoforte

Le XIXe : liberté formelle et expressive

I)

Quelques considérations

II)

Le chant, fenêtre sur l'intime

A.

Le lied allemand

Compositeurs principaux de lieder au XIXe

Arnold SCHÖNBERG (1874-1951)

Frantz SCHUBERT (1797-1828)

Gustav MAHLER (1860-1911)

Johannes BRAHMS (1833-1897)

Hugo WOLF (1860-1903)

Richard STRAUSS (1864-1949)

Robert SCHUMANN (1810-1856)

Frantz SCHUBERT, cycle de lieder « Die Schöne Müllerin » (1823), n°1 "Das Wandern" : forme strophique

Frantz SCHUBERT, cycle de lieder "Winterreise", N°18, « Der stürmische Morgen » : forme durchkomponiert

Gustav MAHLER Das Knaben Wunderhorn, "Revelge"

B.

La mélodie française

Compositeurs principaux de mélodie au XIXe

Hector BERLIOZ (1803-1869)Les nuits d'été (1841)

Reynaldo HAHN (1874-1947)

Gabriel FAURE (1845-1924)

Ernest CHAUSSON (1855-1899)

Claude DEBUSSY (1862-1918)

Henri DUPARC (1848-1933)

Francis POULENC (1899-1963)

Emmanuel CHABRIER (1841-1894)

L'Invitation au voyage

Emmanuel CHABRIER (1841-1894), mélodie "Villanelle des petits canards" (1898)

Ils vont, les petits canards, Tout au bord de la rivière, Comme de bons campagnards! Barboteurs et frétillards, Heureux de troubler l'eau claire, Ils vont, les petits canards.Ils semblent un peu jobards, Mais ils sont à leur affaire, Comme de bons campagnards.Dans l'eau pleine de tètards, Où tremble une herbe légère, Ils vont, les petits canards,Marchant par groupes épars, D'une allure régulière Comme de bons campagnards!

Reynaldo HAHN, Recueil Chansons grises : n°1 "Chanson d'automne"

• Chanson d'automne,
• Tous deux,
• L’Allée est sans fin…,
• En sourdine,
• L’heure exquise,
• Paysage triste,
• La bonne Chanson

Tout suffocant Et blême, quand Sonne l’heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure

Les sanglots longs Des violons De l’automne Blessent mon coeur D’une langueur Monotone

Et je m’en vais Au vent mauvais Qui m’emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte.

Henri DUPARC (1848-1933), "L'invitation au voyage" (1870)

Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D’aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté

Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux Dont l’humeur est vagabonde ; C’est pour assouvir Ton moindre désir Qu’ils viennent du bout du monde. — Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D’hyacinthe et d’or ; Le monde s’endort Dans une chaude lumière. Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.

III)

Le piano, entre fantaisie et virtuosité

A.

Le piano imagé et/ou virtuose

Chopin le mélancolique : un piano mélodiste

1.

Nocturnes Préludes Valses Mazurkas

Polonaises Ballades Etudes Préludes

Schumann le fantaisiste : un piano intimiste

2.

Carnaval (1835)

• d’une danse (« Marche », « Valse »),
• d’un costume (« Arlequin, Pantalon, Colombine, Pierrot »),
• d’un invité du bal (Clara, Florestan, Eusébius)
• d’une interaction entre invités (« Aveu », « Reconnaissance »)

Eusebius

Florestan

Waldzcenen (1849)

L'Oiseau-Prophète

Liszt le voyageur : un piano expansif

3.

1e Année : Suisse > "Orage"

2e Année : Italie(notamment sur des sonnets de Pétrarque)

3e Année : > "Jeux d'eaux à la villa d'Este"

Debussy et Ravel : figuralisme et audace harmonique

4.

Bayreuth

Exposition universelle 1889

Claude DEBUSSY (1862-1919)

• Estampes (1903): Pagodes, Soirée à Grenade, Jardins sous la pluie
• Pagodes (début et 3'48)
• Images (1905) : Reflets dans l'eau, Hommage à Rameau, Mouvement, Cloches à travers les feuilles, Et la lune descend sur le temple qui fut, Poissons d'or
• Préludes, livre I et II.
• "Des pas sur la neige"

Maurice RAVEL (1875-1937)

• Jeux d'eau (1901)
• Pavane pour une infante défunte (1899)

• Miroirs (1905) : Noctuelles / Oiseaux tristes / Une barque sur l'océan / La Vallée des cloches
• Gaspard de la nuit, livre I et II.

Miroirs (un peu de chaque)

Jeux d'eau

Ma mère l'Oye (Ravel l'arrangera pour orchestre)

• Pavane de la Belle au bois Dormant (Perrault)
• Le Petit Poucet (Perrault)
• Laideronette, impératrice des Pagodes (Le Serpentin Vert, de Mme d'Aulnoy)
• Les Entretiens de la Belle et la Bête (Mme Leprince de Beaumont)
• Le Jardin féérique

Le conte débute lorsqu'une reine ayant accouché récemment de jumelles, organise la cérémonie des dons pour ses nouveau-nés. Toutes les fées y sont conviées - elles sont au nombre de 12 - afin de bénir les nourrissons, mais la cruelle fée Magotine n'ayant pas été invitée fait son apparition et se montre furieuse de ce manque d'attention. Elle décide donc de jeter une malédiction sur l'aînée des deux fillettes et la condamne ainsi à devenir la plus laide des personnes.

Laideronnette pour orchestre

B.

Le piano aux frontières de l'orchestre

Le piano qui voulait se faire plus gros que le boeuf : la transcription

1.

Liszt adapte :

• Les 9 symphonies de Beethoven
• Les opéras de Wagner
• La Symphonie fantastique de Berlioz et Harold en Italie de Berlioz
• La Danse macabre de St Saëns
• Des préludes et fugue pour ORGUE de Bach
• Des opéras de Weber, Donizetti, Berlioz, Halévy, Meyebeer, Rossini, Bellini…

2.

Le piano concertant

Mozart 23 Beethoven 7 Mendelssohn 2 Brahms 2 Tchaïkovsky 3 Chopin 2 Bartok 3 Chostakovitch 2 Prokoviev 5 Rachmaninov 4 Ravel 2 Poulenc 2

Johannes BRAHMS - Concerto pour piano No. 1 Op. 15, III. Rondo - Allegro non troppo (1858)

Sergueï RACHMANINOV - Concerto pour piano n°2, 1e mvt (1900)

IV)

La musique symphonique

A.

Quelques considérations

B.

Symphonie, avec ou sans programme

MAHLER, Symphonie n°1 ("Titan") (1888), 3e mouvement : sur le thème traditionnel de "Frère Jacques"

BERLIOZ Hector, Symphonie Fantastique (1830) 1) Rêveries, passions 2) Un balfrémissements, galanterie, lyrisme...3) Scène aux champs 4) Marche au supplice 5) Songe d'une nuit de sabbat prendre à 43'03

Harriett SMITHSON

Juin 1829 : "Je songe à une composition instrumentale immense pour attirer l'attention d'Hariett et impressionner mon auditoire" Décrite par Berlioz comme"Episode en 5 parties de la vie d'artiste" "Un jeune musicien à la sensibilité maladive et à l'imagination ardente s'empoisonne avec de l'opium ans un accès de désespoir amoureux. La dose, trop faible pour lui donner la mort, le plonge dans un rêve accompagné des plus étranges visions pendant lesquelles ses sensations se traduisent en images musicales."

C.

Le poème symphonique

Frantz LISZT "Ce qu'on entend sur la montagne" (1848)

César FRANCK (1822-1890) "Ce qu'on entend sur la montagne" (1848)

LISZT Poèmes symphoniques :

• Ce qu'on entend sur la montagne
• L'Idéale
• Hamlet
• Hungaria
• Mazeppa
• Orphée
• Prométhée

Camille SAINT SAËNS (1835-1921), Danse Macabre, (1874) Henri CAZALIS, Henri Egalité-Fraternité (Danse macabre) Zig et zig et zig, la mort en cadence Frappant une tombe avec son talon, La mort à minuit joue un air de danse, Zig et zig et zag, sur son violon. Le vent d'hiver souffle, et la nuit est sombre, Des gémissements sortent des tilleuls; Les squelettes blancs vont à travers l'ombre Courant et sautant sous leurs grands linceuls, Zig et zig et zig, chacun se trémousse, On entend claquer les os des danseurs, Un couple lascif s'assoit sur la mousse Comme pour goûter d'anciennes douceurs.

Zig et zig et zag, la mort continue De racler sans fin son aigre instrument. Un voile est tombé ! La danseuse est nue ! Son danseur la serre amoureusement. La dame est, dit-on, marquise ou baronne. Et le vert galant un pauvre charron – Horreur ! Et voilà qu'elle s'abandonne Comme si le rustre était un baron !

Zig et zig et zig, quelle sarabande! Quels cercles de morts se donnant la main ! Zig et zig et zag, on voit dans la bande Le roi gambader auprès du vilain! Mais psit ! tout à coup on quitte la ronde, On se pousse, on fuit, le coq a chanté Oh ! La belle nuit pour le pauvre monde ! Et vivent la mort et l'égalité !

LISZT Mazeppa Partie 2

LISZT Mazeppa Partie 1

N'oublions pas l'Apprenti Sorcier ! Paul DUKAS (1897)

V)

L'opéra, gigantique et expressif

A.

Italie : bel canto, politique, et vérisme

1.

Début 19e : Le bel canto : Rossini, Donizetti, Bellini

• Rossini (1792-1868) : 40 opéras
• Opéra buffas : Le Barbier de Séville
• Opéra sérias
• Grand opéra à la française : Guillaume Tell

Le Barbier de Séville (1816) : "Una voce poco fa" --> Bel canto exubérant et démonstratif par Cecilia BARTOLI (mise en scène)

• Gaetano DONIZETTI (1797-1848) : 70 opéras
• Figures de femmes : Lucia di Lamermoor / Lucrèce Borgia / Marie Stuart / Anna Bolena
• La fille du régiment
• L'elixir d'amour

• Vincenzo BELLINI (1801-1835) : 10 opéras

Norma : "Casta diva" par Maria CALLAS (live) solo + choeur --> Bel canto virtuose mais intérieur, intime

2.

Mi-19e : Une dimension politique : Verdi

Nabucco : "Va pensiero", choeur des esclaves

• Shakespeare :
• Macbeth
• Othello
• Falstaff
• Hugo :
• Hernani
• Rigoletto
• Fresques historiques :
• Nabucco
• Aïda

Fin 19e : Le vérisme, une "tranche de vie"

3.

Giacommo PUCCINI

• Mme Butterfly
• La Bohème
• Manon Lescaut
• Mme Puccini

La Bohème : "Che ora sia ?"

B.

Allemagne : dramatisme et art total

Bayreuth

WEBER, Der Freischütz (1821)

Vidéo pédagogique leitmotiv Walkyries

WAGNER, L'Or du Rhin (1e volet de la tétralogie), scène 2 : Wotan (dieu et des dieux) descend dans la forge d'Alberich le nain, qui a volé l'or du Rhin

VI)

Le ballet

XXe : REVOLUTIONS

I)

Quelques considérations

• Dissolution progressive de la tonalité
• Dodécaphonisme, fragmentation de l'écriture, et principes sériels
• Recherches d'innovation sur le timbre
• A l'inverse de la maîtrise : introduction du hasard
• Circulation des idées entre pays et continents
• Années 70 : rapprochement du public

Mais aussi :

• Staline, jdanovisme, totalitarisme
• Atonalité écrasante --> Ruptures, marges

II)

Dissolution de la tonalité et maîtrise sérielle

Seconde école de Vienne : atonalité dodécaphonisme

• Arnold SCHÖNBERG
• Pierrot Lunaire (1912) : Sprechgesang
• Cinq pièces pour piano op.23 (1923) : 1e essai de musique sérielle
• Alban BERG
• opéra Wozzeck (1922)
• Concerto à la mémoire d'un Ange (1935)

• Anton WEBERN
• Cinq pièces pour orchestre op. 10 (1913) : Klangfarbenmelodie

Anton WEBERN (1883-1945)

Arnold SCHÖNBERG (1874-1951)

Alban BERG (1885-1935)

« L’atonalité, en tant que résultat de la destruction de la tonalité, représente un exemple de dégénérescence et de bolchevisme artistique. Étant donné, de plus, que l’atonalité trouve ses fondements dans les cours d’harmonie du Juif Arnold Schönberg, je la considère comme le produit de l’esprit juif. » Hans Severus Ziegler, commissaire de l'exposition "Musique dégénérée", dans la section "Schönberg et les thoériciens de l'atonalité"

Wolfang STEINECKE, musicologue

Bruno MADERNA

DARMSTADT (1946-1970)

Kalrheinz STOCKHAUSEN

Mauricio KAGEL

HenriPOUSSEUR

Pierre BOULEZ

Luigi NONO

Helmut LACHENMANN

Bryan FERNEYHOUGH

LucianoBERIO

Olivier MESSIAEN, Modes de valeurs et d'intensité (1949)

Création d'orchestes pour jouer ce nouveau répertoire

Die Reihe (1959)

Le Domaine Musical (1954)

Boulez : "Créer des concerts pour qu'une communication se rétablisse entre les compositeurs de notre temps et le public intéressé à la promotion de son époque"

III)

A la recherche de timbres innovants

A.

Futurisme et percussivité

MARINETTI : "Une voiture vrombissante est plus belle que la victoire de Samothrace"

DEBUSSY : "Notre devoir n'est-il pas de trouver la formule symphonique qu'exige notre époque, celle qu'appellent les progrès, les audaces et les victoires modernes ? Le siècle des aéroplanes a droit à sa musique."

Luigi RUSSOLO (1885-1947)> L'Art des Bruits (1913)> Intonarumori : machines produisant des grincements, bourdonnements, explosions, craquements, frottements...

- Musiques percussives, imitant l'industrie -

Orchestre symphonique de formation encore traditionnelle :

• Serge PROKOVIEV (1891-1953) : Le Pas d'acier (1925) ballet
• Alexandre MOSSOLOV (1900-1973) : Les Fonderies d'Acier (1927)

- Fasciné par la percussion : Edgar VARESE -

• Hyperprism (1923)
• pour 16 percussions et 9 instruments à vent
• Ionisation (1929)
• une des 1e oeuvres occidentales pour percussion seule

- L'exploration percussive infuse en Europe -

• George ANTHEIL, Ballet mécanique (1926) : 8 pianos, 8 xylophones, 1 pianola, 2 sonnettes électriques, 1 hélice d'avion
• Maurice OHANA : Etudes chorégraphiques pour percussion (1955)
• Karlheinz STOCKHAUSEN : Zyklus (1959)-> partition + vidéo
• John CAGE : Piano préparé (1938)

B.

Exploration vocale

Multiples vecteurs d'exploration vocale :

• Sprechgesang :

• Arnold SCHÖNBERG, Pierrot Lunaire (1912)
• Très théâtral : Francis POULENC, La Dame de Monte-Carlo, La Voix Humaine (1958)
• Parlé :
• Arnold SCHÖNBERG, Moïse und Aaron (1932)
• Georges APERGHIS, Récitations (1978)
• Onomatopées, personnages :
• Luciano BERIO, Stripsody
• John CAGE, Aria

• A capella quasi-minimaliste :
• Karlheinz STOCKHAUSEN, Stimmung

Stripsody

Aria

Compositeur prolixe pour la voix : Luciano BERIO (1925-2003)

• 1964 : Folk Songs pour mezzo et 7 instruments
• 1968 : Sinfonia pour 8 voix et orchestre
• 1974-76 : Cries of London 8 voix
• 1958-2003 : The Sequenza
• pour voix
• pour trombone : hommage

au clown Grock

Voix

Trombone

C.

Electro-acoustique et électronique

Musique concrète de PIerre SCHAEFFER et Pierre HENRY 1958 : Création du GRM (Groupe de Recherches Musicales)

Gyorgy LIGETI (1923-2006) Artikulation (1958)

IV)

Indétermination, hasard : l'oeuvre ouverte

Umberto ECO, livre L'Oeuvre Ouverte (1965) : "Elles se caractérisent par l'extaordinaire liberté qu'elles accordent à l'exécutant. Celui-ci n'a plus seulement, comme dans la musique traditionnelle, la faculté d'interpréter selon sa propre sensibilité les indications du compositeur : il doit agir sur la structure même de l'oeuvre, déterminer la durée des notes ou la succession des sons, dans un acte d'improvisation créatrice."

1957 : Pierre BOULEZ, 3e Sonate (piano) 1956 : Karlheinz STOCKHAUSEN, Klavierstücke XI (piano)

> John CAGE se sert du YI-KING, de jets de pièce de monnaie ou de dés... > Iannis XENAKIS introduit des formules de probabilité...

André BOUKOU RECHLIEV, Archipels (1967)

"J'essaye de prévoir ce que sera le comportement d'une structure livrée à un interprète libre et responsable"

V)

Briser l'élitisme et tendre vers le grand public

A.

L'influence des musiques populaires

• Début XXe : folklore d'Europe de l'Est
• BARTOK, STRAVINSKY
• Années 20-30 : Forte imprégnation du jazz
• STRAVINSKY, Ragtime
• Darius MILHAUD, Création du monde (1923)
• Maurice RAVEL, Concerto en sol pour piano (1931)
• Aaron COPLAND, Concerto pour piano (1926)
• GERSCHWIN, Rhapsody in blues (1924)
• Années 50-70 : sous l'infuence des musiques amplifiées, la musique minimaliste
• Lester YOUNG, Steve REICH, Philip GLASS, Terry REILEY
• Arvo PÄRT, tintinabulum

Philip GLASS, opéra Einstein on the Beach, (1976) "Knee play five"

Steve REICH, Music for 18 musicians (1976)

B.

Théâtre musical & politique

Mauricio KAGEL (1931-2008) : Match (1964)