Les addictions - présentation

Les addictions

Les prévenir, les détecter et les traiter dès le collège

Séance 1 - Introduction générale

"Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse"

Alfred de MUsset

Sommaire

• Vidéo : où commence l'addiction ?
• Privation de liberté
• Recul du plaisir
• Perte de contrôle
• La spirale de l'addiction
• L'addiction est protéiforme
• Catégories d'addictions
• Dangerosité du produit et sevrage
• Fragilités psychiques et addictions
• Quiz

Privation de liberté

Etymologie

Étymologiquement, l'addiction est une notion de droit romain : "le droit de disposer à son profit de la personne du débiteur défaillant". On retrouve cette notion de privation de liberté dans l'usage contemporain.

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Recul du plaisir

Définition

Le terme d’addiction désigne la répétition d’actes marqués par la dépendance à un objet matériel ou à une situation, recherchés et consommés avec avidité. La vie du consommateur est axée sur le produit ou la situation.

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Perte de contrôle

Aviel GoodmanCritères de l'addiction basés sur le comportement

Sensations de perte de contrôle pendant le comportement

Sensation croissante de tension précédant immédiatement le début du comportement

Impossibilité de résister aux impulsions à réaliser ce comportement : craving

Plaisir ou soulagement pendant sa durée

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La spirale de l'addiction

Problèmes de la vie

Augmentation de l'insatisfaction, culpabilité, mésestime de soi

Stress, impuissance, peur de l'échec, dépression, angoisse...

Effet : apaisement temporaireeffets secondaires : école, famille

Recherche de solutions pour diminuer tension et souffrance

Solutions transitoires immédiates : alcool, drogues, travail, "bouffe", sport

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L'addiction est protéiforme

L'addiction regroupe des troubles pathologiques très différents : alcoolisme, toxicomanie, dépendance médicamenteuse, anorexie mentale, boulimie, achats compulsifs, dépendance sexuelle, jeu pathologique, tabagisme, dépendance au sport, cyberaddiction...

Trois catégories d'addictions :

à une substance

à une pratique

à une situation

Le saviez-vous ?

Le manque accompagne le sevrage, mais il n'y a aucun lien entre la force du symptôme physique de manque et la dangerosité de la drogue. La cocaïne ou le crack produisent moins de symptômes physiques lors du sevrage que l’alcool, ou même le tabac. Le cannabis et la cocaïne entraînent une dépendance physique légère, mais une dépendance psychologique durable.

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Fragilités psychiques

Facteurs de vulnérabilité

Le concept d'addiction ne cible pas le produit ou l'acte, mais la psychologie du sujet. Les fragilités psychiques dues à des traumatismes infantiles sont un terrain propice aux addictions.

ance psychiue antérieure, souvent déterminée par des traumatismes anciens, voire archaïques. L’étayage précoce a été défaillant lorsque le nouveau-né était totalement dépendant de son environnement. Ainsi, pour la plupart des auteurs, c’est une souffrance de l’individu qui est à l’origine de l’addiction. C’est, par exemple, ce que découvre Ferenczi (1873-1933), psychanalyste hongrois contemporain de Freud, lors de l’analyse d’une patiente alcoolique ; des traumatismes précoces étaient à l’origine d’un procédé auto-calmant : absorber de l’alcool. En effet, « avec l’aide du "briseur de soucis" on peut se soustraire à chaque instant à la pression de la réalité et trouver refuge dans un monde à soi offrant des conditions de sensation meilleures ». (Freud) Pour Jean Bergeret (1923-2016), la problématique du toxicomane tourne autour de carences narcissiques et de vécus dépressifs contre lesquels il s’agit de lutter. Les deux pôles de la clinique addictive sont : - la souffrance et la plainte accusatrice qui attribue toujours cette souffrance aux autres (défaut fondamental) - une problématique dépressive et suicidaire. Sous les addictions se cacherait une stratégie de survie à la dépression, voire à la psychose. Leurs modes répétitifs, compulsifs, servent le maintien d’une intégrité, d’une sorte de continuité du moi. Ainsi, les relations interpersonnelles sont toujours présentes au cœur des addictions, soit comme source d’étayage, soit comme échec dans l’étayage. C’est pourquoi la dépendance à long terme à un groupe tel que les Alcooliques Anonymes protège de la rechute par le renforcement narcissique qu’il procure. En effet, les addictions représentent une forme de pathologie narcissique. On observe souvent un moi fragile, marqué par des blessures de l’estime de soi. La problématique narcissique est caractérisée par la tension intérieure, la souffrance psychique, l’angoisse devant le vide intérieur, la réactivité aux conflits et aux ruptures. L’addiction crée de nouveaux besoins destinés à étayer le moi, elle est un moyen de lutte contre l’angoisse, un moyen de soutenir l’identité, de réguler l’estime de soi. + info

Education

Une question d'éducation ?

Aujourd'hui, la consommation d'alcool augmente chez les 18-30 ans alors qu'elle baisse pour tous les autres groupes d'âge, et la première chose qui influence la consommation d’alcool des jeunes, c’est leur éducation.

Education et prévention feront l'objet de la séance 2. Merci de votre attention.

Info

ance psychiue antérieure, souvent déterminée par des traumatismes anciens, voire archaïques. L’étayage précoce a été défaillant lorsque le nouveau-né était totalement dépendant de son environnement. Ainsi, pour la plupart des auteurs, c’est une souffrance de l’individu qui est à l’origine de l’addiction. C’est, par exemple, ce que découvre Ferenczi (1873-1933), psychanalyste hongrois contemporain de Freud, lors de l’analyse d’une patiente alcoolique ; des traumatismes précoces étaient à l’origine d’un procédé auto-calmant : absorber de l’alcool. En effet, « avec l’aide du "briseur de soucis" on peut se soustraire à chaque instant à la pression de la réalité et trouver refuge dans un monde à soi offrant des conditions de sensation meilleures ». (Freud) Pour Jean Bergeret (1923-2016), la problématique du toxicomane tourne autour de carences narcissiques et de vécus dépressifs contre lesquels il s’agit de lutter. Les deux pôles de la clinique addictive sont : - la souffrance et la plainte accusatrice qui attribue toujours cette souffrance aux autres (défaut fondamental) - une problématique dépressive et suicidaire. Sous les addictions se cacherait une stratégie de survie à la dépression, voire à la psychose. Leurs modes répétitifs, compulsifs, servent le maintien d’une intégrité, d’une sorte de continuité du moi. Ainsi, les relations interpersonnelles sont toujours présentes au cœur des addictions, soit comme source d’étayage, soit comme échec dans l’étayage. C’est pourquoi la dépendance à long terme à un groupe tel que les Alcooliques Anonymes protège de la rechute par le renforcement narcissique qu’il procure. En effet, les addictions représentent une forme de pathologie narcissique. On observe souvent un moi fragile, marqué par des blessures de l’estime de soi. La problématique narcissique est caractérisée par la tension intérieure, la souffrance psychique, l’angoisse devant le vide intérieur, la réactivité aux conflits et aux ruptures. L’addiction crée de nouveaux besoins destinés à étayer le moi, elle est un moyen de lutte contre l’angoisse, un moyen de soutenir l’identité, de réguler l’estime de soi. + info

Quiz

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