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La vague - Film

Marie Lamberger

Created on December 15, 2020

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Transcript

CHIARA DURANTI et MARIE LAMBERGER T7

fiche d'identité du film

synopsis

sujet et pays concernés

points communs avec le fascisme

la vague"DIE WELLE"

contextualisation historique

analyse f ilmique

les personnages

sources

conclusion

axes de réflexion

°Sorti en 2008 avec pour titre original "Die Welle" °Durée : 1h41min °Réalisé par Dennis Gansel °A remporté 2 distinctions et 1 nomination °On peut se demander si, de nos jours, le retour d'un régime totalitaire conduisant à une perte de la démocratie, est encore possible. Le pouvoir politique est-il une menace pour les libertés ?

La Vague est un film adapté d’un fait divers intervenu aux Etats-Unis dans les années 1960 dans la classe de première du lycée Cubberley en Californie pour un cours sur l’Allemagne nazie par le professeur Ron Jones. Le mouvement créé se nommait alors “La Troisième Vague” et a été instauré pendant cinq jours avant que le professeur ne dévoile sa supercherie. Cette histoire inspire alors l’écrivain Todd Strasser pour l’écriture de son livre La Vague. La réalisation du film s’en est alors inspirée.

SUJET ET PAYS CONCERNÉS (1/2) :

SUJET ET PAYS CONCERNÉS (2/2) :

On peut ainsi dire que le sujet principal de ce film serait la question d’un retour possible d’une dictature en Allemagne, malgré son passé traumatisant. Néanmoins, il s’agit d’une intrigue pouvant s’appliquer à toute l’Europe fragilisée et affaiblie à la sortie d’une guerre impitoyable. Cela nous délivre un message d’humilité et de clémence face à ceux qui ont pu se laisser embrigader, même de nos jours en connaissance de cause, il est possible que ça nous arrive.

SYNOPSIS (1/2)

Alors que Rainer Wenger, professeur d’Histoire engagé, tente de mobiliser ses élèves autour d’un projet de classe sur l’autocratie, cette initiative devient incontrôlable. La Vague, ou encore, ce qui n’était à l’origine que l’ébauche d’un cours d'histoire, va rapidement se transformer en un signe de ralliement d’un groupe de lycéens. Ce simple atelier d’une semaine ayant pour objectif de sensibiliser les élèves à la mise en place de régimes totalitaires, les incite à s’investir de manière abusive dans un jeu de rôle grandeur nature.

SYNOPSIS (2/2)

Progressivement, l’instauration d’un ensemble de codes les mènent tout droit à une véritable dictature, dont le retour semblait pourtant impossible de nos jours : avec un guide, le professeur ; un signe ; un code vestimentaire et une devise. Tous ceux qui en perçoivent les limites et s’opposent à ce mouvement sont alors persécutés par les membres de la Vague. L’adulation des élèves pour leur professeur a-t-elle atteint un point de non-retour ?

CONTEXTUALISATION HISTORIQUE

Le règlement territorial européen issu des traités de paix amplifie les conflits nationalistes et éthiques. Les nouvelles frontières sont contestées et alimentent un profond ressentiment dans les pays qui se sentent lésés. Nationalistes et fascistes vont exploiter dans l’entre-deux-guerres ces déceptions. Les bouleversements économiques et sociaux qui suivent la guerre et surtout les conséquences de la dépression des années 1930 créent un climat propice favorable aux totalitarismes. En effet, la période de l’entre-deux-guerres a révélé la fragilité des démocraties libérales européennes qui ne trouvent pas les moyens de faire face à la situation alors que la montée des périls est particulièrement aiguë à partir de 1937. Cette crise européenne aboutit à une nouvelle guerre, qui devient mondiale en 1941 et s’accompagne d’un déchaînement inégalé de violences et de la mise en œuvre de deux génocides dont les conséquences perdurent jusqu’à aujourd’hui. La Seconde Guerre Mondiale fut un conflit particulièrement meurtrier et dévastateur pour laquelle ont eu lieu les procès de Nuremberg et de Tokyo afin de juger les crimes de guerre, contre la paix et contre l’humanité.

JÜRGEN VOGELRôle : Rainer Wenger

FREDERICK LAURÔLE : Tim

MAX RIEMELT RÔLE : Marco

CHRISTIANE PAUL RÔLE : Anke Wenger

AMÉLIE KIEFER RÔLE : MONA

JENNIFER ULRICH RÔLE : Karo

Rainer Wenger est un professeur rebelle qui se voit contraint d’enseigner l’autocratie à ses élèves. En effet, il souhaitait initialement enseigner l’anarchie mais ce cours a été attribué à l'autre professeur d’histoire. Ses élèves semblent convaincus que le retour d’un régime totalitaire en Allemagne est impossible, c’est pourquoi il va mener une expérience, un jeu grandeur nature, afin de leur enseigner combien il est facile de manipuler les masses. Ainsi, il instaure d’abord des règles autoritaires comme de se lever pour parler puis un code vestimentaire. Ensuite, il donne un nom à ce “groupe”: La Vague. Il connaît un franc succès et beaucoup d’étudiants veulent s’inscrire à son cours. Enfin, les évènements finissent par le dépasser malgré sa position hiérarchique de “guide”. Lorsqu’il fait un discours pour y mettre fin, c’est déjà trop tard et Tim met fin à ses jours.

JÜRGEN VOGELRôle : Rainer Wenger

Tim est un élève isolé et mal dans sa peau. Il s’agit du bouc émissaire de la classe. Il veut être aimé et vend d’ailleurs du cannabis pour ça. Il est donc celui pour lequel ce mouvement a le plus de bienfaits. On peut notamment voir la scène lorsqu'il se trouve à table avec ses parents: ils ne prêtent pas attention à ce qu’il dit et l’intérieur de la maison n’est pas chaleureux mais plutôt froid et ordonné. Cela témoigne alors d’une éducation stricte, traditionnelle qui pourrait être à l’origine du mal-être de Tim. Ainsi, La Vague constitue une lueur d’espoir pour cet adolescent très seul, de s’intégrer dans un groupe. C’est alors qu’il devient l’un des plus ardents défenseurs de ce mouvement en adoptant des comportement excessifs tels que de taguer l’église du signe de La Vague ou encore d’utiliser une arme.

FREDERICK LAURÔLE : Tim

C'est le petit ami de Karo. Il vit dans un foyer d'étudiants et joue dans l'équipe de water-polo de Rainer. C’est un élève qui adhère totalement aux méthodes employées par le professeur. Il est un membre de La Vague et aime ce sentiment d’appartenance à un groupe. Il incarne le profil parfait du garçon simple, sportif, équilibré, réfléchi et ouvert. Il adopte alors un comportement conformiste par peur du conflit et sous la pression du groupe. Marco présente une faiblesse de caractère et est manipulable, ce qui le pousse à ridiculiser sa propre petite amie devant tout le monde. Il dit alors “le blanc ne lui va pas!”. Il devient alors un fanatique et même violent comme lorsqu’il se bat sous l’eau en jouant au water polo ou encore quand il gifle Karo. Cependant, après être allé trop loin, Marco se remet en question.

MAX RIEMELT RÔLE : MARCO

C’est la petite amie de Marco et elle tient un rôle important dans la pièce de théâtre du lycée avant que Maja ne prenne sa place. Elle rêve de poursuivre ses études à Barcelone avec Marco. Il s’agit de l’une des rares réfractaires au mouvement mis en place. Elle refuse de porter la chemise au départ par choix esthétique, ce qui est néanmoins perçu comme un symbole de rébellion qui lui a valu d’être exclu et persécuté par ses “anciens” amis et son petit ami. Elle prend alors du recul sur La Vague. La remarque sarcastique de sa mère la pousse à retourner au lycée habillée comme tous les jours, en rouge. Ce qui montre bien l’influence familiale sur un adolescent. En outre, elle est issue d’un milieu intellectuel privilégié où dialogues et débats peuvent avoir lieu à table. Karo demeure lucide et voit tout de suite la supercherie du professeur puisqu’elle est exclue, elle peut avoir un point de vue extérieur. Elle voit les abus de ce mouvement notamment sur son petit frère Léon. Avec Mona, elles ne se laissent pas embrigader et font preuve d’esprit critique, tentant de stopper le mouvement. Elle défend tout au long du film ses valeurs et son point de vue prônant la liberté. Elle incarne les principes au fondement de la démocratie actuelle. D’ailleurs, elle rédige même un tract dénonçant les effets néfastes de La Vague qu’elle distribue à tout le lycée (dans les couloirs et au beau milieu d’un match de Water Polo).

JENNIFER ULRICH RÔLE : Karo

Anke est la femme de Rainer. Elle est professeur dans le même lycée que lui. Au début du film, ils semblent très amoureux. Néanmoins, ils se disputent lorsque Rainer commence à abuser de son pouvoir sur les élèves et laisse La Vague se propager et devenir nocive pour ceux qui y adhèrent. Elle détient un point de vue extérieur et essaie de raisonner son conjoint qui ne veut pas l’écouter.

CHRISTIANE PAUL RÔLE : Anke Wenger

Mona est la seule, tout comme Karo, à adopter un comportement différent des autres élèves et à réaliser l’ampleur de la situation. Il s’agit d’un personnage intelligent, indépendant d’esprit et concerné par la situation. Elle a une forte personnalité, des valeurs qui l’amènent à sans cesse remettre en cause le “jeu” imposé par Rainer. Elle est donc la seule à contester les règles imposées et à défendre qu’un sentiment national puisse se révéler dangereux. Elle choisit finalement de quitter le groupe.

AMÉLIE KIEFER RÔLE : MONA

LA PROPAGANDE

Dans ce jeu de rôle grandeur nature, Rainer instaure progressivement un esprit de communauté entre les élèves par la propagande. Afin que les élèves aient un sentiment d’appartenance à ce projet de classe, le professeur établit un ensemble de codes. Après avoir imposé aux élèves de se lever pour prendre la parole, Rainer encourage le respect d’un code vestimentaire partagé par tous : la chemise blanche. On assiste ainsi à la mise en place de moyens affirmant l’autorité de Rainer. C’est la propagande. Tout est fait pour glorifier et susciter la fascination des masses autour du cours de M. Wenger.

Très vite, ce véritable culte de la personnalité réduit l’expression des traits individuels. Les mesures de la Vague doivent être et sont dans tous les esprits. Par la distribution de tracts, l’instauration d’un symbole et la création d’un site internet, les élèves recourent massivement à la propagande, en utilisant tous les médias possibles. Cette attitude d’attachement aux valeurs de La Vague par les élèves est un vecteur dans la diffusion des idées de la Vague.

La manipulation de la jeunesse

Dans l’ensemble des régimes totalitaires, la création d’un homme nouveau et d’une nouvelle société sont permis notamment par l’encadrement de la jeunesse. Le guide contrôle les esprits par la censure de la presse et l’endoctrinement des jeunes à l’école. L’école apparaît en effet ici comme un lieu propice à l'inculcation des valeurs de La Vague. Semblable à une organisation de jeunesse, ce projet de classe a quelque peu modelé l’esprit des élèves en les conformant aux idéaux d’un régime autocratique. Les élèves se conforment à ce qui est socialement désirable.

Les mécanismes de l’émergence d’un groupe totalitaire

“Vous croyez qu’une nouvelle dictature n’est pas possible ?” Issue d’un simple projet pédagogique, l’expérience menée par Rainer et ses élèves souligne la fragilité et l’instabilité des démocraties actuelles. La Vague met en lumière la rapidité avec laquelle une société peut sombrer dans un mécanisme d’émergence d’un groupe totalitaire. Si d’après les élèves, un retour des dictatures semblait impossible face à leur passé douloureux et les nombreuses mises en garde, ce jeu de rôle grandeur nature adopte très vite un fonctionnement similaire à celui d’un régime autocratique. La Vague repose en effet sur le culte de la personnalité et l’embrigadement de la jeunesse. Ce mouvement s’impose comme l’unique idéologie à approuver. Appartenir à La Vague, c’est avoir une identité commune. Un guide, monsieur Wenger, fait régner la discipline. Tous les opposants sont réduits au silence.

Un leader, monsieur wenger

Si la propagande autour de La Vague a permis la manipulation des masses, les différents codes instaurés ont avant tout permis de poser les bases de l’autorité de Rainer. Cumulant les pouvoirs, Rainer s’impose en effet comme un chef incontesté et charismatique. Son statut de chef est d’autant plus renforcé par une intense propagande qui le représente comme le guide. Toutes les conditions sont requises pour que le professeur s’impose comme un leader : si son statut de professeur lui accordait une supériorité hiérarchique sur ses élèves, officiellement désigné chef par les élèves, son accès “au pouvoir” est d’autant plus légitime. Investi d’une autorité absolue, Rainer fait l’objet d’un véritable culte.

DES valeurs inculquées : la discipline, le respect...

À première vue, Rainer se présente comme un professeur souple. Les cours dispensés sont conviviaux et certains élèves l’appellent par son prénom. Pourtant, l’instauration de codes et mesures relatives à La Vague fait progressivement disparaître cette familiarité au profit de la discipline, la rigueur, le respect et l’autorité. De ces nouvelles règles découle une forme d’obéissance des élèves pour leur enseignant. L’un d’entre eux se présente même comme son garde du corps. De “Rainer”, le professeur devient “M.Wenger”. Désormais, Rainer s’impose comme un leader charismatique, le guide d’une véritable communauté exclusive : c’est La Vague face aux “autres”.

des formes de résistance

Si nombreux sont les élèves à aduler le professeur, l’ascension de La Vague ne fait pourtant pas l’unanimité. Même si les élèves adhèrent massivement aux principes de La Vague, des actes de résistance existent bel et bien. Les figures de la résistance sont féminines. À l’image de Karo, certaines élèves ont un regard lucide face à l’ampleur du mouvement et parviennent à en percevoir les dérives. Karo va ainsi tenter de distribuer des tracts afin de permettre la mise en garde des possibles dangers de La Vague.

Véritable ébauche d’un régime autocratique, La Vague ne laisse pas de place aux opposants. L’engouement des élèves est tel qu’ils en viennent à exclure, persécuter, réduire au silence les réfractaires et les non-membres. Ainsi, notamment lors du match de water-polo, les entrées et sorties sont contrôlées.

ANALYSE FILMIQUE: scène 1

Cette scène marque l’instauration de la première règle de La vague. Par un jeu de plans rapprochés sur Tim, Mona puis Rainer, cette scène permet de situer les personnages clés du film. On peut découvrir l’ensemble de leurs expressions et ainsi, comprendre l’état d’esprit de chacun. Alors que Mona se montre impatiente, on comprend que pour Tim, La Vague va très vite constituer son refuge, un moyen d’exister socialement tandis que le professeur semble apprécier faire régner une discipline. De plus, les bruits de fond créés par les élèves tapant des pieds permet de donner un rythme à la scène, souligner la puissance du mouvement et la future unité des élèves.

ANALYSE FILMIQUE: scène 2

Alors qu’un plan général suggère une fête et une atmosphère très conviviale entre les membres de La Vague, un gros plan sur les tracts destinés à souligner les dérives de La Vague interrompt la scène.

Ce contraste entre les membres de La vague et les réfractaires est accentué par l’opposition entre la foule et une personne seule, Karo, la musique et le silence, le manque de lumière et la luminosité.

ANALYSE FILMIQUE: scène 3

Cette scène montre Tim tomber dans le fanatisme de La Vague. Après avoir adopté le code vestimentaire, il en vient à brûler tous ses autres vêtements, c’est donc le processus de perte de l’individualité qui est mis en lumière. On peut voir d’abord un plan général de sa maison suivi par un traveling de la caméra. Ensuite, le champ contre champ fait son œuvre et on observe d’un côté l’expression colérique de son visage et de l’autre les habits dans une brouette prêts à être brûlés. De plus, cette scène est relativement silencieuse, Tim est seul face à lui-même, seule une musique de fond l’accompagne lors de ce geste symbolique. En effet, cette dernière vient souligner le côté à la fois dramatique et la solitude de cet adolescent.

ANALYSE FILMIQUE: scène 4

La scène s'ouvre sur une vue en plongée. Le spectateur suit le regard de Tim depuis le haut du clocher qu’il vient d’escalader. Cette vue met en relief la hauteur de Tim par rapport à ses amis restés en contrebas. S'ensuit alors une vue en contre-plongée dans laquelle le spectateur adopte le point de vue du groupe d’amis et qui permet de rendre compte du danger encouru par Tim. Tim en vient à se mettre en danger pour taguer l'emblème de La Vague sur le clocher. La scène suivante débute par le même point de vue en plongée. Le spectateur pense ainsi adopter à nouveau le point de vue de Tim. Cependant, son groupe d’amis a laissé place à une place marchande. Ce faux raccord permet de déstabiliser le spectateur qui découvre par une alternance de vues en plongée et contre-plongée, que les commerçants regardent avec stupeur le symbole qui a été tagué la veille par Tim.

ANALYSE FILMIQUE: scène 5

Cette scène montre la dispute entre Karo et Marco suite aux tracts qu’elle a distribués pendant le match pour dénoncer la Vague. On peut alors voir la technique du champ contre champ avec des gros plans permettant de comprendre les réactions et expressions de chacun des personnages au fur et à mesure de la dispute. Puis, Marco finit par perdre son sang froid et en vient à porter un coup au visage de Karo. Enfin, il s’en va en courant, ce que l’on peut voir par un plan d’ensemble. Le gros plan final sur Karo montre combien elle est choquée, le sang qu’elle a sur la bouche témoigne de la violence de Marco. Il fait nuit et la lumière est portée sur le visage des personnages. Sur ce dernier plan, Karo se trouve dans l’ombre. Toute la scène se déroule dans le silence, ce qui soutient une atmosphère angoissante.

ANALYSE FILMIQUE: scène 6

Cette scène commence par un plan d’ensemble et un angle en plongée. Le professeur Rainer Wenger domine, en tant que guide, ses élèves. Ces derniers se lèvent à son arrivée. Les élèves sont au second plan et Rainer au premier plan. Il débute alors son discours dans un silence marquant, après la réalisation du “salut collectif” (photo 2) en lisant le devoir d’un élève à propos de son expérience de La Vague et annonce sa décision de faire perdurer ce mouvement. Ainsi, la caméra est centrée sur la réaction de chacun des personnages principaux tour à tour par le biais de gros plans. Cette lecture témoigne d’une perte de l’individualité dont les gros plans (photo 3) sur chaque élève (deux ou trois) rendent compte. La technique du champ contre champ permet d’isoler le leader. C’est d’abord lui qui voit les élèves (photo 1) puis les élèves qui le voient (photo 2). Au fur et à mesure du discours, le plan se resserre sur Reiner. Suite à la décision de Rainer de faire perdurer La Vague, l’engouement des élèves se traduit par des travelings balayant la foule qui applaudit. Seul Marco demeure lucide et conteste en interrompant Wenger applaudi: se succèdent alors des plans rapprochés en champ contre champ de Marco seul dans la foule face à Rainer. Marco le tutoie et parle alors de manipulation. Puis, le professeur poursuit son discours, on peut alors percevoir les regards approbateurs des élèves grâce aux gros plans. De surcroît, on relève la luminosité très prononcée de cette scène, avec les couleurs froides des uniformes, qui lui confèrent un effet dramatique, angoissant. Il y a beaucoup de suspens. Enfin, il y a un silence persistant , ce qui vient encore souligner l’atmosphère hostile dans la pièce. Pour finir, lorsque Rainer et Marco apparaissent dans le même plan, après beaucoup de violence, on comprend que la démonstration est terminée.

ANALYSE FILMIQUE: scène 7

Le film se clôture par le suicide de Tim pour qui La Vague était “sa raison de vivre”. Par un jeu de gros plans sur Tim, jonchant sur le sol puis sur Rainer, le spectateur découvre avec effroi la scène. Le plan moyen sur le professeur permet d’intensifier l’action en accordant une importance croissante aux gestes : le spectateur peut relever les émotions que laisse transparaître le visage de M.Wenger, c’est-à-dire la peur, la surprise, l’effroi. Une ellipse associée à un fondu en blanc permet alors de séparer le suicide de Tim de l’arrivée de la police. Ces effets permettent de révéler l’état psychologique du professeur qui semble vide et absent à lui-même. Ces dégâts psychologiques sont renforcés par la musique, les bruits de fond qui résonnent et sont au ralenti. Enfin, on découvre avec le regard de Rainer et les images au ralenti, une atmosphère sinistre : la femme de Rainer, les journalistes, la police, les pompiers, les lycéens stupéfaits, tous observent avec attention l’arrestation du professeur.

POINTS COMMUNS DU FASCISME ET DE LA VAGUE

UN GUIDE ET LE CONTRÔLE DE LA JEUNESSE

LE SALUT

UN SYMBOLE

Conclusion

Ainsi, ce film souligne la fragilité des démocraties actuelles malgré le souvenir du passé douloureux des allemands. La Vague détaille l’ensemble des mécanismes pouvant mener à l’émergence de régimes totalitaires et met en garde contre un retour possible des dictatures. Le sentiment d’appartenance à un groupe peut mener à des dérives. Ce film retrace le parcours et l’évolution de l’engagement d’élèves devenus incontrôlables et à qui plus rien ne semble impossible. Ce film nous met également en garde sur la vulnérabilité des adolescents de notre âge. À l’image de Tim qui se fait très vite manipuler, nous pourrions nous retrouver face à ce type de scénario. De plus, La Vague nous a séduites grâce à la proximité qui peut s'établir entre les personnages du film et nous, lycéennes. On peut alors aisément s’identifier à eux et prendre position dans une telle situation. Aurions-nous pu cautionner de telles règles ? Pour notre part, nous sommes toutes les deux plutôt du côté de Karo, du moins nous apprenons à l’être. Il est important de savoir faire la part des choses, développer son esprit critique et se mettre en garde contre les mécanismes qui pourraient mener à une perte de l’individualité. C’est là l’un des principes au fondement de la démocratie, la liberté. C’est d’ailleurs, un thème récurrent dans la littérature et la cinématographie. À l’image de La Ferme des Animaux de George Orwell, roman satirique transposant le régime stalinien dans le monde animal. Orwell dénonce alors tout régime totalitaire par le biais d’un humour noir, assez implicite et en souligne le ridicule. Ainsi, La Vague et ce roman ont un but commun qui nous a marqué et dont nous avions besoin de parler.

sources

° http://cpes.over-blog.com/pages/La_Vague-2530160.html °Wikipédia °Les Grignoux