Dysgraphie

Comprendre la Dysgraphie

La dysgraphie est un trouble spécifique d’apprentissage affectant le geste graphique et l’aspect de l’écriture manuscrite.

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Les causes possibles de la dysgraphie :

- Déficit au niveau de la tenue de l’outil scripteur (crayon, stylo-plume...).- Immaturité affective et/ou motrice au moment du passage à l’écrit. - Trouble de la motricité fine. - Trouble lié au langage. - Trouble de l’attention et de la mémoire. - Trouble visuo-spatial. - Trouble de l’orientation spatiale et temporelle.

Ce trouble concerne environ 10-15 % des enfants et essentiellement des garçons.

Troubles associés éventuels

- Dysphasie : trouble spécifique du développement de la parole et du langage. - Dyscalculie : trouble spécifique d'apprentissage qui touche les mathématiques. - Troubles de l’orientation spatiale et temporelle : difficulté à s'orienter dans l'espace et dans le temps. - Trouble de la perception visuo-spatiale : dysfonctionnement d'un ou des mécanismes permettant la saisie, l'analyse et le traitement des informations visuelles. - Trouble du schéma corporel et de la latéralité : préférence d'utilisation d'une des parties symétriques du corps droite ou gauche : main, œil, ...

- Dyspraxie : difficulté à effectuer certains gestes et actions naturelles.- Haut potentiel : aptitude intellectuelle supérieure aux normes. - TDA/H : incapacité à maintenir une attention soutenue, l'impulsivité. - Dyslexie : problème persistant qui rend la lecture ou l'écriture des mots très difficile. - Dysorthographie : Trouble dans l'acquisition et la maîtrise de l'orthographe. - Troubles anxieux : troubles psychologiques représentant plusieurs formes de peur et d'anxiété anormales ou pathologiques.

Différentes formes de dysgraphie

La dysgraphie maladroite

La dysgraphie impulsive

La dysgraphie molle

se caractérise par une écriture petite et négligée.

se caractérise par une écriture rapide, imprécise et illisible.

se caractérise par une écriture lourde et désordonnée.

La dysgraphie lente et précise

La dysgraphie crispée

se caractérise par une écriture raide, anguleuse et tendue.

se caractérise par une écriture lente. C’est le signe d’une application et d’un effort intense.

"En classe, tous mes amis écrivaient vite, sans seposer de question. Moi, souvent, je n’avais pas envie d’aller à l’école, car je savais qu’on allait beaucoup écrire et parfois aussi dessiner. J’avais envie d’avoir une autre main pour que ce ne soit pas si difficile tous les jours, car même quand je fais des efforts, je n’y arrive pas et souvent ça me fait mal…"

Julie, 14ans.

Un enfant qui souffre d’une dysgraphie se reconnaît par les trois symptômes à savoir :

Un écriture excessivement lente La lenteur de l’enfant s’explique par l’inefficacité de son geste à l’écrit. Ne pouvant pas écrire les lettres et les caractères de manière naturelle et automatique, il doit fournir un grand effort pour arriver à exécuter des formes graphiques sur le papier.

Une écriture illisible et peu compréhensible La pression n’a aucun effet sur sa vitesse d’écriture, mais pourrait rendre sa production encore moins soignée. Car s’il est forcé à accélérer, il fournira moins d’efforts, d’où l’écriture illisible.

Une production écrite très désordonnée Certains dysgraphiques, dits « impulsifs », auront tendance à écrire très vite. Cela ne signifie pas pour autant que les gestes qu’il effectue sont efficaces, car la production reste illisible dans tous les cas. Et cette situation ne s’arrange pas même si on lui demande de ralentir, ce qui d’ailleurs lui est impossible s’il souffre de dysgraphie.

Quelques signaux d'alertes

• Lenteur du geste.
• Ecriture de plus en plus illisible au cours de la tâche.
• Tenue du stylo trop crispée ou trop lâche.
• Nombreuses ratures.
• Oubli des signes de ponctuation.
• Sauts de lignes aléatoires ou non-respect des interlignes.
• Oublis de lettres fréquents.
• Douleurs dans la main, dans les doigts.
• Performance en orthographe pauvre: l’élève est très fréquemment en situation de double tâche : l’acte d’écrire mobilisant toute l’attention et l’énergie.

Difficultés de l'élève face à la dysgraphie

L' entrainement à lacopie n'améliore pas la copie et a même l'effet inverse.

Constamment ensituation de double tâche. Réfléchit au tracé des lettres en même temps qu'il écrit.

Ne peut pas écrire etécouter en même temps.

Vers qui orienter les parents ?

Le Centre Psycho-Médico-Social (centre PMS) de l’école peut être un premier point de contact etun relai pour les parents. Pour un bilan et une rééducation : • Les ergothérapeutes spécialisés en rééducation en écriture. • Les graphothérapeutes. • Les logopèdes spécialisés en rééducation en écriture. • Les psychomotriciens spécialisés en rééducation en écriture. Un médecin (pédiatre, neuropédiatre…) aidera et affinera le diagnostic.

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Une des méthodes de rééducation, La graphothérapie :

Il s'agit d'intégrer progressivement des formes simples, gestes de base de l'écriture (formes pré-scripturales : boucles, vagues, coupes, arceaux, ronds, spirales, grands dessins, etc.). Les bases de l'écriture sont rétablies et facilitées par des exercices appropriés de détente, précision, fermeté, rythme... L'ensemble se fait dans un esprit ludique, le tout favorisant la continuité, la lisibilité, la rapidité et l'aisance. Le but est d'améliorer l'écriture non de la transformer.

Attitudes et aménagements conseillés

Veiller à ce que l’élève soit situé près du tableau, de face et au milieu de la classe.

Être patient, tolérant et bienveillant face à la lenteur, la fatigabilité et l’aspect négligé de l’écriture/dessins/tracés.

Laisser le libre choix de l’instrument scripteur (certains élèves n’écrivent bien qu’au crayon gris, d’autres préfèreront le feutre au stylo, etc.) même lors des évaluations.

Privilégier tous les canaux d’apprentissage : visuel, auditif et kinesthésique.

Accepter la possibilité de se mettre en ordre via des photocopies, de photos prises via un smartphone et utilisation de l'ordinateur en classe, nommer un camarade de classe « tuteur » qui prendra des notes, etc.

Les attitudes déconseillées

Ne pas pénaliser toutes les fautes d’orthographe (mieux vaut ne sanctionner qu’uneseule fois le même type d’erreur).

Éviter trop de distracteurs autour de l’élève (camarade trop bavard).

Eviter d’attendre à ce qu’un élève dysgraphique s’améliore en recommençant à écrire un texte ou un exercice plusieurs fois.

Éviter d’émettre des remarques désobligeantes concernant l’écriture, le soin, l’illisibilité des écrits, …devant toute la classe et lors des interrogations.

Quelques célébrités dysgraphiques

Agatha Christie

Léonard de Vinci

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"Les enfants dys sont des enfants intelligents qui souffrent de ne pas pouvoir le montrer ni le prouver."

Docteur Olivier Revol, pédopsychiatre, chef du Centre des troubles des apprentissages à l'hôpital neurologique de Lyon

Merci pour toute l'attention !