Saturnalia

Saturnalia

des fêtes romaines à la fête de noël

Incipe

Index

01. introduction

05. inversion des rôles

09. Et noël ?

10. cantemus !

02. Saturne

06. les présents

11. les sources

03. Dates et lieux

07. fin des vacances

04. les rites

08. récapitulatif

"Saturnalibus, optimo dierum !"

Catulle, Carmina, 14

Le calendrier romain comptait presque 200 jours de fêtes. La plus attendue était la fête des Saturnalia, en l'honneur du dieu Saturne. Le 25 décembre était le jour de « natalis invicti solis » (le jour de naissance du soleil invaincu).

C’était pour les Romains une fête très populaire.

Saturne, un dieu primordial ambivalent

Un dieu cruel et sans pitié ...

Dans la mythologie gréco-romaine, Saturne était un ancien dieu italique, identifié au dieu grec Kronos (ou Cronos), un Titan qui était marié à sa sœur, Rhéa. Il eut avec elle beaucoup d’enfants ; mais comme une prédiction lui avait appris qu’il serait détrôné par un de ses fils, il les dévorait tous, à peine nés.

Saturne, un dieu primordial ambivalent

Un dieu parmi les hommes ...

Après avoir été chassé par son fils Zeus, Saturne se réfugia dans le Latium. Janus, alors roi, l'y accueillit et partagea avec lui le pouvoir. Dès lors commença une nouvelle ère : “l’Âge d’or” (aurea aetas), une période mythique de bonheur que célébrèrent les poètes élégiaques latins, attribuant l’étymologie du nom de Saturne au participe passé satus, qui signifie “semé”.

Saturne, un dieu primordial ambivalent

Un dieu protecteur et nourricier

Selon une légende romaine, Saturne enseigna aux hommes l’agriculture - décembre étant le mois où commence sous terre la germination des graines. Présidant à l’ensemencement et à la fertilisation du sol, il était une divinité honorée des paysans, notamment des vignerons.

Dates et lieux ?

A Rome, le temple de Saturne lui était consacré et une procession s'y rendait pendant les fêtes.

Les Saturnalia étaient célébrées durant la période proche du solstice d'hiver. Les dates et la durée des Saturnalia ont beaucoup varié. D'un seul jour, puis de quatre sous Auguste, de cinq sous Caligula et enfin de sept jours sous Dioclétien, elles se déroulaient du 17 au 24 décembre.

Les rites

La population se portait en masse vers le temple de Saturne. On enlevait alors à la statue du dieu les chaînes de laine qui l'entravaient le reste de l'année. Un prêtre, la tête découverte, procédait alors à un sacrifice. La foule criait "Io Saturnalia !"

Les tribunaux et les écoles étaient fermés. Il n'était permis ni d'entreprendre aucune guerre, ni d'exécuter un criminel, ni d'exercer d'autre art que celui de la cuisine. On s'envoyait des présents et l'on se donnait de somptueux repas.

Inversion des rôles

Pendant ces fêtes, qui symbolisaient l'âge d'or, la société romaine vivait ainsi une véritable révolution : l'ordre social était symboliquement inversé : les esclaves se comportaient en maîtres et ceux-ci en esclaves affranchis.

Des banquets étaient organisés. Un esclave était alors élu "Saturnalicius princeps" (Maître des Saturnales). Il avait le pouvoir de donner des ordres, mêmes à ses maîtres.

Ἰσοτιμία πᾶσιν ἔστω καὶ δούλοις καὶ ἐλευθέροις καὶ πένησι καὶ πλουσίοις.

Égalité pour tous , esclaves ou libres, pauvres ou riches. Lucien, Saturnales, 13

Les présents

Les cadeaux offerts à l’occasion s’appelaient strenae, ("présage, pronostic”, puis “présent que l’on fait un jour de fête pour servir de bon présage" : étrennes) et sigillaricia.Des figurines étaient suspendues au seuil des maisons et aux chapelles des carrefours.

Le 23 décembre (jour des Sigillaria), les Romains rendaient visite à leurs amis et leur offraient de petits cadeaux : des bougies (cerei), des poupées d'argile (sigillaria), des noix avec de petits mots gentils ou des blagues).

Fin des vacances ...

Déjà l’enfant, tout triste de quitter ses noix, est rappelé à l’étude par la voix criarde de son maître ; déjà , trahi par le bruit du cornet qu’il aime, arraché à l’instant du tripot où il se cachait, le joueur de dés, tout couvert de sueur, parait devant l’édile et l’implore. Tout le temps des Saturnales est passé.

Iam tristis nucibus puer relictis clamoso reuocatur a magistro, et blando male proditus fritillo, arcana modo raptus e popina, aedilem rogat udus aleator. Saturnalia transiere tota.

Et le jour de Noël ?

Etymologie, le retour aux sources :

Quand l'histoire fait date ...

Joyeux Noël

« Noël » vient du latin natalis dies et signifie « Jour de Naissance ». Etymologie controversée : le mot Noël viendrait du celtique : Nouiïo Hell (même racine que le grec Hélios, le breton heol « soleil », l'ancien breton houl, le gallois haul, vieux cornique heuul) et signifierait : « Nouveau soleil ».

Quand un coup de pub crée la légende ...

D'où vient le père Noël ?

Saint-Nicolas, père du père Noël !

Saint Nicolas serait à l'origine l'évêque de Myre qui vécut au IVe siècle, dans l’actuelle Turquie. Il est présenté comme le saint protecteur des tout-petits. C’est pourquoi, en sa mémoire, le 6 décembre, la coutume veut qu’un personnage (grande barbe, crosse d’évêque, mitre, grand vêtement à capuche), va alors de maison en maison pour offrir des cadeaux aux enfants sages. Malgré la réforme protestante du XVIe siècle qui supprima la fête de St Nicolas dans des pays d’Europe, les Hollandais gardèrent leur Sinter Klaas (nom hollandais pour Saint Nicolas) et sa distribution de jouets. Lorsqu’ils s’installèrent aux États-Unis, Sinter Klass devint Santa Claus. Santa Claus subit des transformations vestimentaires et culturelles pour se transformer en un Père Noël plus convivial.

La "naissance" du Père Noël, quand la littérature s'en mêle !

Clement Clarke MOORE écrivit en 1821 un conte de Noël pour ses enfants intitulé The night before Christmas (La nuit d’avant Noël) dans lequel le Père Noël apparaît dans son traîneau tiré par des rennes.

Il rédigea aussi un texte intitulé A Visit From St Nicholas (La visite de St Nicolas) qui parut dans le journal « Sentinel » de New York le 23 décembre 1823. Ce texte parlait de lutins qui distribuaient des cadeaux aux enfants par la cheminée et se dépaçaient dans une carriole tirée par 8 rennes . Un neuvième renne fut rajouté en 1939 : Rudolf, qui fut chargé d’éclairer le chemin du père Noël grâce à son « nez rouge lumineux ». Le récit fut traduit en plusieurs langues et diffusé dans le monde entier.

Et un mythe voit le jour !

En 1863 « Harper’s Illustrated weekly », le journal New-Yorkais, revêt Santa Claus d’un costume garni de fourrure blanche et portant un large ceinturon de cuir. Le dessinateur Thomas NAST en fut l’auteur.

C’est en 1885 que l’illustrateur de ce journal dessina le parcours du Santa Claus qui va du pôle Nord aux Etats-Unis.Un an plus tard, l’écrivain Georges P. WEBSTER précisa que la manufacture de jouets ainsi que la maison du père Noël « étaient cachées dans la glace et la neige du Pôle Nord » confirmant par cette affirmation les dessins de NAST.

1931 … et Coca Cola, un vrai coup de pub !

La firme Américaine a eu le génie de demander à Haddon SUNDBLOM de dessiner ce vieux bonhomme en train de boire du Coca Cola pour reprendre des forces pendant la distribution de jouets. Le dessinateur l’habilla aux couleurs de la célèbre bouteille de Coca Cola : rouge et blanc.

Il y eu bien quelques mouvements de protestation de la part des Catholiques contre cette envahissante popularité, la nuit du 24 au 25 décembre étant à l’origine celle de l’enfant Jésus. Certaines manifestations allèrent même jusqu’à brûler l’effigie du Père Noël, mais tout rentra dans l’ordre au fil du temps.

Cantemus !

Jingle Bells

"Mon beau sapin"

"Libere"

"Rudolph"

"Mr. Grinch"

Bona Saturnalia omnibus !

Les sources

https://www.wikiwand.com/fr/Saturne_(mythologie) http://aguillon.info/2016/12/20/decembre-ou-le-mois-de-saturne/ https://www.arretetonchar.fr/f%C3%AAtons-les-saturnales-documents-banquet-r%C3%A9alisation-de-petits-cadeaux/ http://foed.over-blog.com/25-decembre-dies-natalis-solis-inuicti.html http://cbaconlettres.over-blog.com/2017/12/io-saturnalia.html https://www.wikiwand.com/fr/F%C3%AAtes_religieuses_romaines