Le comique dans Tartuffe

Tartuffe de Molière

- étude d'ensemble

Le comique dans Tartuffe

Index

1. Les différents types de comique

2. Les fonctions du comique dans Tartuffe

3. Quiz : le comique dans Tartuffe

Les types de comique

• Comique de mots
• Comique de répétition
• Comique de gestes

• Comique de situation
• Comique de caractère
• Comique de moeurs

Les fonctions du comique dans Tartuffe

La première fonction du comique est bien sûr de faire rire le public, pour l'intéresser. Dans la comédie classique, le comique est aussi utilisé pour se moquer des défauts et dénoncer les travers de la société. Cette fonction critique de la comédie est résumée dans la formule latine castigat ridendo mores (on corrige les moeurs par le rire), reprise par Molière. Le comédie a donc une fonction cathartique.

Questionnaire : le comique dans Tartuffe

Lisez ou observez les extraits proposés puis déterminez de quel type de comique il s'agit.

Question 1 : scène d'exposition

« Vous êtes un sot en trois lettres mon fils. »

Comique de situation

Comique de mots

Comique de répétition

Comique de caractère

Comique de geste

Comique de moeurs

Question 1 : scène d'exposition

Bonne réponse ! L'insulte fait partie du comique de mots.

Question 2 : scène d'exposition

Mme Pernelle Sachez que pour céans j'en rabats de moitié, Et qu'il fera beau temps quand j'y mettrai le pied. Donnant un soufflet à Flipote. Allons, vous, vous rêvez, et bayez aux corneilles. Jour de Dieu ! je saurai vous frotter les oreilles.

Comique de situation

Comique de mots

Comique de répétition

Comique de caractère

Comique de geste

Comique de moeurs

Question 2 : scène d'exposition

Bonne réponse ! Le soufflet, c'est-à-dire la gifle, est un élément traditionnel du comique de geste, au même titre que les coups de bâton.

Question 3 : scène 4 du premier acte

Comique de situation

Comique de mots

Comique de répétition

Comique de caractère

Comique de geste

Comique de moeurs

Question 3 : scène 4 du premier acte

Bonne réponse ! Le comique provient de la répétition des expressions « Et Tartuffe? » et « Le pauvre homme! » C'est aussi du comique de situation, puisque les réponses d'Orgon sont en décalage total avec le récit de Dorine. Enfin, le comique de caractère permet de se moquer de l'obsession d'Orgon pour Tartuffe.

Question 4 : scène 3 du deuxième acte

DORINE. Je n'en parle, Monsieur, que pour votre intérêt. (Elle l'interrompt toujours au moment qu'il se retourne pour parler à sa fille.)

Comique de situation

Comique de mots

Comique de répétition

Comique de caractère

Comique de geste

Comique de moeurs

Question 4

Bonne réponse ! La répétition du procédé est marqué dans la didascalie par l'adverbe « toujours ».

Question 5 : scène 4 du deuxième acte

DORINE. Holà ! seigneur Valère. (Elle va l'arrêter par le bras, et lui, fait mine de grande résistance.)

Comique de mots

Comique de situation

Comique de répétition

Comique de caractère

Comique de geste

Comique de moeurs

Question 5

Bonne réponse ! Le comique de geste est ici indiqué par la didascalie. La lutte des deux personnages peut être prolongée pour amuser le public. Dans la suite de la scène, il est prolongé par les allées et venues de Dorine, qui essaie d'empêcher chacun des deux amants de sortir.

Question 6 : scène 5 du quatrième acte

Comique de situation

Comique de mots

Comique de répétition

Comique de caractère

Comique de geste

Comique de moeurs

Question 6

Bonne réponse ! Le comique de situation est créé par la présence d'un observateur sous la table, dont Tartuffe ignore la présence. Le public, qui en sait plus que le personnage, s'amuse de la situation.

Question 7 : scène 3 du troisième acte

ELMIRE. Ah ! de grâce, laissez, je suis fort chatouilleuse. (Elle recule sa chaise, et Tartuffe rapproche la sienne.)

Comique de situation

Comique de mots

Comique de répétition

Comique de caractère

Comique de geste

Comique de moeurs

Question 7

Bonne réponse ! Le comique de geste provient de la poursuite d'Elmire par Tartuffe.

Question 8 : scène 3 du troisième acte

TARTUFFE. Ah ! pour être dévot, je n'en suis pas moins homme ; Et lorsqu'on vient à voir vos célestes appas, Un coeur se laisse prendre, et ne raisonne pas. Je sais qu'un tel discours de moi paroît étrange ; Mais, Madame, après tout, je ne suis pas un ange.

Comique de situation

Comique de mots

Comique de répétition

Comique de caractère

Comique de geste

Comique de moeurs

Question 8

Bonne réponse ! Le comique de mots repose sur le sous-entendu grivois. Selon la tradition, les anges n'ont pas de sexe. Quand Tartuffe dit à Elmire qu'il n'est pas un ange, il s'exprime donc de façon directe et osée.

Question 9 : scène d'exposition

DORINE Ceux de qui la conduite offre le plus à rire Sont toujours sur autrui les premiers à médire ; Ils ne manquent jamais de saisir promptement L'apparente lueur du moindre attachement, D'en semer la nouvelle avec beaucoup de joie, Et d'y donner le tour qu'ils veulent qu'on y croie : Des actions d'autrui, teintes de leurs couleurs, Ils pensent dans le monde autoriser les leurs, Et sous le faux espoir de quelque ressemblance, Aux intrigues qu'ils ont donner de l'innocence, Ou faire ailleurs tomber quelques traits partagés De ce blâme public dont ils sont trop chargés.

Comique de situation

Comique de mots

Comique de répétition

Comique de caractère

Comique de geste

Comique de moeurs

Question 9

Bonne réponse ! Le comique de moeurs provient ici de la satire des médisants, qui ne disent du mal des autres que pour faire oublier leurs propres méfaits.

Question 10 : scène d'exposition

Comique de situation

Comique de mots

Comique de répétition

Comique de caractère

Comique de geste

Comique de moeurs

Question 10

Bonne réponse ! La scène de dépit amoureux est un élément comique traditionnel dans les comédies du XVIIe siècle. Les deux amoureux se disputent à partir d'un malentendu : c'est du comique de situation.

Félicitations !

La comédie du XVIIe siècle n'a plus de secret pour vous...