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l'honnête homme

ambrelibeau

Created on December 1, 2020

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Transcript

Ambre LIBEAU 2nde 6

L'IDEAL DE L'HONNête homme

Au XVIIIème siècle

OEUVRES ET AUTEURS

CARACTERISTIQUES

HISTOIRE

HISTOIRE

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Le terme "honnête homme" est un idéal du classicisme au XVIIème siècle désignant un homme du monde, un homme de cour. Ce terme s'inspire de l'expression idiomatique venue de Grèce Antique : ὀ καλὸς καὶ ἀγαθός (beau et bon) qui incarne un idéal grec. Le mot "honnête" est polysémique. Au XVIIème siècle "honnête" n'a pas le même sens qu'aujourd'hui. Autrefois, "honnête" désignait un homme brave, digne, loyal et surtout irréprochable. Déjà présente chez Montaigne (XVIème siècle), l'expression devient prépondérante dans les oeuvres classiques du XVIIème siècle. "L'honnête homme" témoigne de l'émergence et de l'affirmation croissante de la bourgeoisie, à l'intérieur même de la société, face à la noblesse. Dans une société influencée par le durant l'absolutisme monarchique, l'ambiguïté de la classe sociale auquelle l'honnête homme appartiendrait est particulièrement remise en cause.

cartésianisme

CARACTERISTIQUES

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UNE GRANDE CAPACITE D'ADAPTATION

un homme agreable et ouvert

L'honnête homme est un modèle d'humanité qui sait plaire et séduire en société. Il se distingue par ses manières raffinées, ses vêtements élégants sans jamais être dans l'excès. Cette manière de se comporter en société suppose la maîtrise de la rhétorique et de l'art de la conversation. Souriant et ouvert d'esprit, l'honnête homme a un humour fin et domine son amour propre. Chrétien, sans être fanatique, sa foi n’exclut pas « l’autre ». Défenseur de son pays, il n’hésite pas à recourir à la force si la situation l’exige, sans férocité.

L'honnête homme fait preuve d'une grande capacité et d'un sens aigu de l'observation. Il excelle à juger une assemblée, observer sa disposition et sa composition tout en relevant les moindres détails. Ceci est une qualité indispensable pour paraître en bonne figure devant la société. Il fait preuve de souplesse d'esprit en témoignant du respect et de la tolérance et adapte ses discours en fonction de celui à qui il s'adresse : à une dame il tiendra des propos galants tandis qu'à un cardinal il parlera théologie.

REJET DU PEDANTISME

NATUREL ET SIMPLICITE

L'honnête homme est simple et naturel, il reste fidèle à soi-même et évite les artifices : il ne prétend pas être ce qu'il n'est pas. L'honnête homme ne s'emporte jamais et ne montre pas sa mauvaise humeur en société. Il tient sans cesse compte qu'il peut s'adapter aux autres en adoptant le comportement adéquate sans que cela ne détruise sa propre nature. Il proscrit l'affectation, s'efforce d'être simple et soi-même, refuse l'exagération et défend les positions du juste milieu : dans le théâtre de Molière, les personnages excessifs prêtent à rire et redoublent leur échec tandis que les partisans de la mesure suscite la sympathie et connaissent la réussite.

La diversité des milieux qu'il fréquente l'oblige à maîtriser un vaste champs de connaissances. L'honnête homme doit possèder des notions sur tous les sujets sans tout de même paraitre ennuyeux. Face à un auditoire peut-être moins averti du sujet, il doit éviter l'emploi de termes trop sélectifs, fuir le dictatisme et le pédantisme. Une fois encore, il doit faire preuve d'adaptation.

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OEUVRES ET AUTEURS

où l'on retrouve l'idéal de "l'honnête homme"

Le Chêne et le Roseau - Jean De La Fontaine

Le Misanthrope- Molière

Les Caractères - Jean de La Bruyère

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LE CHENE ET LE ROSEAU

- Jean De La Fontaine

Dans la fable "Le Chêne et le Roseau" de Jean De La Fontaine, la non-conformité du Chêne avec l'idéal de l'honnête homme s'illustre à travers la personnalité du chêne. En effet, les qualités de corps, d'âme, de coeur et d'esprit caractérisent cet idéal. Avant tout, le chêne manque beaucoup de modestie dans plusieurs de ses paroles. La modestie faisant partie des qualités requises à l'honnête homme, le chêne prouve de par son attitude qu'il ne correspond pas au personnage lorsqu'il se compare à un Caucase : "Cependant que mon front, au Caucase pareil". Le chêne utilise un procédé hyperbolique en exagérant sa grosseur et sa stature afin de se rendre plus imposant et fort face à la tempête. Par ailleurs, à maintes reprises dans ses propos, le Chêne manque de maîtrise de lui-même: il ne peut pas s'empêcher de rabaisser le roseau en faisant l'éloge de sa force et de sa grandeur. Ces caracteristiques retrouvés chez le chêne font de celui-ci un contre-modèle de l'honnête homme. En contraste, le roseau, de par ses paroles sages et ses propos mesurés, vient confirmer l'idéal de l'honnête homme.

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LE MISANTHROPE

- MOLIERE

Dans Le Misanthrope de Molière, Alceste est un personnage excessif qui attire le ridicule. Tandis que son ami Philinte est mesuré, aimable, naturel et attire la sympathie du public. Philinte offre l’image d’un bon adversaire à Alceste au cours de leurs discussions quand il pose des questions ou quand il donne des opinions contradictoires. De cette manière, l’ami du misanthrope aide le spectateur à se faire une meilleure image du caractère du protagoniste. Alceste n’accepte pas de compromis. En outre, son ressentiment empire au cours des événements : au début il veut se constituer une preuve, car il n’est pas tout à fait sûr de la condition de la société même s’il déclare sa haine contre tout ; à la fin il veut se retirer du monde, car il s’est confirmé que l’univers des humains mérite son mépris. Le caractère d'Alceste tourne autour de la misanthropie. Il est au fond un personnage plat et stéréotypé qui ne change pas le cours des évènements. Donc Philinte incarne cet idéal : l'honnête homme. Alceste est un contre-modèle de cet idéal.

LES CARACTERES

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- Jean De La Bruyère

Sous-titre

Les Caractères sont des textes brefs sur la cour. La Bruyère y dénonce l'hypocrisie, les abus de pouvoir, la fausse dévotion. Il s'agit de portraits physiques et moraux où La Bruyère critique notamment l'attitude de l'homme face à la guerre et également la corruption par l'argent. Dans cette oeuvre, La Bruyère dresse une série de portraits satiriques qui présentent des contre-modèles pour la société classique portée vers des valeurs de mesure, de modération et de civilité Comme contre-modèle de cet idéal, on retrouve le personnage d'Arrias dans Les Carctères, La Bruyère. En effet, ce personnage est dans la démesure et l'excès et monopolise les conversations en se faisant passer pour ce qu'il n'est pas : l'auteur emploit souvent un registre satirique avec l'hyperbole en caractérisant le personnage et en le tournant vers la dérision. Tous ces vices sont contraires à l'idéal classsique. A travers le personnage d'Arrias, La Bruyère dénonce un société au caractère théâtral qui fonde tout ses principes sur le paraître.

Cliquez ici pour voir un extrait audio

La Bruyère (1645 – 1696) s'inspire des Caractères de Théophraste, moraliste grec, pour sa propre oeuvre en seize sections, éditée en 1688, donc à la fin du classicisme. Il s'agit d'un genre littéraire particulier : fragment, réflexion, pensée, maxime, ou plutôt, selon l'auteur, "remarque", "unité". C'est donc une écriture discontinue, semblable à celle des Essais de Montaigne, et que l'on trouve aussi dans Les Maximes de La Rochefoucauld. C'est pourquoi, afin de cerner "L'idéal de l'honnête homme" dans Les Caractères, nous pourrons le présenter sous trois aspects complémentaires, selon cette progression : l'idéal de l'homme du monde ; puis, l'idéal humain à la fin du classicisme ; et enfin, l'idéal du génie français.

SOURCES

  • Commentaire composé
  • Espace Français
  • Ençyclopédie Larousse
  • Histophilo
  • Wikipédia