La prise de la Bastille

LA PRISE DE LA BASTILLE 14 juillet 1789

La prise de la bastille le 14 juillet 1789, évènement militairement insignifiant mais de portée symbolique considérable, est une date marquante de la Révolution française. Ce jour là, la ville de Paris est secouée par une série d’émeutes (qui avaient commencé depuis plusieurs jours), et marquée par des actes symboliques.

Pendant près de dix jours, du 9 au 17 juillet, des incidents éclatent aux barrières (postes d'octroi) de Paris jusqu'à voir une quarantaine de bureaux incendiés sur les cinquante-quatre que compte le mur des Fermiers généraux. L'objectif de ces émeutes est clair : supprimer les droits d'entrée dans Paris.

9-17 juillet

Le matin du dimanche 12 juillet 1789, les Parisiens sont informés du renvoi de Necker, la nouvelle se répand dans Paris. À midi, au Palais-Royal, un avocat et journaliste alors peu connu, Camille Desmoulins, monte sur une chaise du café de Foy et harangue la foule des promeneurs et l’appelle « à prendre les armes contre le gouvernement du roi ».

12 juillet

10 h 00

Les émeutiers s’emparent des fusils entreposés aux Invalides. Devant le refus de son gouverneur, une foule composite - près de 80 000 personnes dont un millier de combattants - se présente pour s’en emparer de force.

14 juillet

10 h 30

Une délégation de l'Assemblée des électeurs de Paris se rend à la Bastille. Les membres du Comité permanent n'envisagent pas de prendre le bâtiment par la force mais souhaitent ouvrir la voie des négociations.

14 juillet

11 h 30

Une deuxième délégation menée à l'initiative de Jacques Alexis Thuriot, accompagné de Louis Éthis de Corny, procureur de la ville, se rend au fort de la Bastille.

14 juillet

13 h 30

Les quatre-vingt-deux invalides défenseurs de la Bastille et trente-deux soldats suisses détachés du régiment de Salis-Samade ouvrent le feu sur les émeutiers qui continuent leurs assauts sur la forteresse, faisant une centaine de tués.

14 juillet

14 h 00

Une troisième délégation se rend à la Bastille dans laquelle se trouve l’abbé Claude Fauchet, suivie à 15 h d'une quatrième avec de nouveau Louis Éthis de Corny, accompagné de Louis-Lézin de Milly, son secrétaire, du comte Piquod de Sainte-Honorine. Cette dernière délégation se présente devant le marquis de Launay mais n’obtient toujours rien.

14 juillet

15 h 30

Un détachement de soixante-et-un garde-françaises commandé par le sergent-major Wargnier et le sergent Antoine Labarthe, se présentent au milieu d'une vive fusillade devant la Bastille. Ces soldats expérimentés arrivent dans la cour de l'Orme, traînant à bras cinq pièces de canon.

14 juillet

15 h 30

Les deux autres pièces sont braquées sur la porte qui faisait communiquer la cour intérieure avec le jardin de l'Arsenal, et cette porte cède bientôt sous leurs coups. Aussitôt la foule se précipite pour pénétrer dans la Bastille.

14 juillet

17 h 00

De Launay, isolé avec sa garnison, constatant que malgré l'ampleur de leurs pertes les assaillants ne renoncent pas, négocie l'ouverture des portes sur promesse des assiégeants qu’aucune exécution n’aura lieu après la reddition.

14 juillet

17 h 00

Les émeutiers, parmi lesquels on dénombre une centaine de tués et soixante-treize blessés envahissent la forteresse, s’emparent de la poudre et des balles, puis libèrent les sept captifs qui y étaient emprisonnés.

14 juillet

17 h 00

En chemin, de Launay est roué de coups, massacré à coups de sabre, décapité au couteau par l'aide-cuisinier Desnot et sa tête mise au bout d'une pique. Les têtes de de Launay et de Jacques de Flesselles, prévôt des marchands de Paris sont promenées au bout d’une pique dans les rues de la capitale jusqu’au Palais-Royal.

14 juillet

La Bastille fut ensuite démolie à partir du 15 juillet sous la direction de l'entrepreneur privé Pierre-François Palloy.

15 juillet

LA PRISE DE LA BASTILLE 14 juillet 1789