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Seconde

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Nouveautés

Réalisé et rédigé par :SébastienLamache

Site des SES

A propos du siteet Contact

Des schémas récapitulatifs sur les différents chapitres

Des exercices sur la lecture des proportions

Ce site est conçu et rédigé par Sébastien LamacheProfesseur de SES au lycée Marguerite de Navarre (Alençon)

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Seconde

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Fiches par chapitres

Exercices et savoir-faire

Méthodes

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(Actif)

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- Effets de modifications des conditions de l'offre et de la demande sur le marché

- Effets de la mise en place d'une taxe forfaitaire sur le marché

- Exercices sur le surplus

Exercice 1

Exercice 2

Exercice 3

Exercice 4

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Exercices et savoir-faire

Les liens actifs sont en bleu

Exercice 1

Exercice 2

Exercice 1

Exercice 1 : La taxation sur le marché des trotinettes

1- Représentez l'équilibre sur le marché des trottinettes. 2- Les trottinettes sont responsables de plus en plus d'accidents en ville. l’État souhaite en limiter les effets néfastes. Il décide donc de taxer les producteurs de 15€ pour chaque trottinette vendue. Représentez cette nouvelle situation sur le graphique précédent. Que remarquez-vous?

Menu exercices

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Correction

Q1 : L'équilibre initial est en noir sur le graphique. On obtient un prix d'équilibre de 50€ pour une quantité de 20 milliers de trottinettes.Q2 : Avec la mise en place d'une taxe sur les producteurs de 15€, la courbe d'offre se déplace vers le haut de 15€. Par exemple pour le premier point, au lieu de vendre le produit à 30 euros, il est vendu 45€ (soit 30€ + 15€ de taxe). On obtient ainsi un nouvel équilibre. Le prix passe de 50€ à 60€ et la quantité échangée de 20 milliers à 15 milliers de trottinettes (marqué en rouge sur le graphique)

Correction exercice 1

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Exercice 1 : Le surplus sur le marché des appartements

1- Représentez graphiquement cette situation et déterminez l'équilibre sur le marché des appartements. 2- Sur le graphique précédent faites apparaître le surplus du consommateur et le surplus du producteur. 3- Pour aider les demandeurs à devenir propriétaires, l’Etat décide de limiter le prix au mètre carré à 30 euros du m2. Représentez graphiquement cette situation. Que constatez-vous ?

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Correction

1- En noir on retrouve les courbes de demande et d'offre. L'équilibre est indiqué par les pointillés rouges. On a donc un prix de 50€ du m2 pour une quantité d'équilibre de 30 appartements. 2- Sur le graphique, le surplus du consommateur est représenté par le triangle hachuré en vert. C'est donc bien l'écart entre le prix maximum que les consommateurs sont prêts à payer et le prix qu'ils payent réellement (donc le prix d'équilibre). Le surplus du producteur est représenté par le triangle hachuré en rose. C'est donc bien l'écart entre le prix minimum auquel les entreprises sont prêtes à vendre et le prix auquel elles vendent réellement (donc le prix d'équilibre).

3- Sur le graphique, on constate que si le prix est fixé à 30€ du m2, l'offre diminue fortement. Cependant les consommateurs ne peuvent pas acheter plus d'appartements que ceux qui sont offerts, la quantité d'appartements échangés se limite à 10 appartements achetés, c'est à dire la quentité offerte pour 30 € le m2 (pointillés bleus/violets). Cela provoque une perte de surplus global qui est représentée par le triangle bleu/violet.

Correction exercice 1

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Exercice 2 : Le surplus sur le marché des pommes

1- Faites apparaitre le surplus des consommateurs sur ce graphique. 2- Les producteurs ayant vu leurs bénéfices diminuer l'Etat décide d'imposer un prix supérieur au prix d'équilibre pour renflouer leurs caisses. Après avoir représenté graphiquement cette situation, vous en expliquerez la conséquences pour les consommateurs.

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Correction

1- Le surplus des consommateurs correspond à la partie colorée en bleu 2- Après la fixation du prix à un niveau supérieur au prix d'équilibre, le surplus des consommateurs diminue. Il ne leur reste plus que la partie hachurée en rouge. Leur surplus se réduit pour 2 raisons. Tout d'abord, comme le prix augmente, la demande diminue (c'est ce que marque le trait vertical en pointillé rouge). Le triangle bleu (noté 1) qui se trouve à droite de la droite en pointillés rouges correspond à la perte de surplus due à la baisse de la consommation (on ne peut pas réaliser de surplus sur des produits qui ne sont plus échangés). Le surplus des consommateurs baisse également pour ceux qui continuent de consommer. En effet, comme ils payent un prix plus élevé, leur surplus est moins important pour chaque unité achetée. C'est ce qui correspond au rectangle bleu en dessous du trait en pointillés rouges (noté 2).

Correction exercice 2

1

2

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Retour Ex2

1- Déterminez l'équilibre sur le marché des écouteurs à partir d'une représentation graphique. 2- Grâce à la baisse du coût des composants, la production des écouteurs est plus faible qu'auparavant. Les producteurs augmentent donc leur production de 30 milliers d'écouteurs pour chaque niveau de prix. Que constatez-vous?

Exercice 3 : Modifications des conditions sur le marché des écouteurs.

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Correction

1- A partir d’une représentation graphique vous déterminerez l’équilibre sur le marché du papier toilette. 2- Suite à une pandémie, la demande de papier toilette augmente de façon importante. La demande supplémentaire s’établit à 5 000 rouleaux supplémentaires pour chaque niveau de prix. Déterminez quel sera l’effet sur l’équilibre du marché.

Exercice 2 : Modification des conditions sur le maché du papier toiletteSur le marché du papier toilette voici comment s’établissent les fonctions d'offre et de demande pour les paquets de 12 rouleaux (triple épaisseur bien sûr).

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Correction

1- On trace les courbes d'offre et de demande sur le graphique (en noir). on obtient l’équilibre sur le graphique : Le prix s’établit à 4 € le paquet pour 6 000 000 de paquets.

2- On déplace la courbe de demande vers la droite (car la demande augmente). On la déplace de 5 000, car cela correspond au déplacement indiqué.On obtient ainsi un nouvel équilibre pour un prix de 6 € le paquet et une quantité d’équilibre de 10 000 000 de paquets.

Correction exercice 2

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1- Déterminez l'équilibre sur le marché des écouteurs à partir d'une représentation graphique. 2- Grâce à la baisse du coût des composants, la production des écouteurs est plus faible qu'auparavant. Les producteurs augmentent donc leur production de 30 milliers d'écouteurs pour chaque niveau de prix. Que constatez-vous ?

Exercice 1 : Modification des conditions sur le marché des écouteurs.

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Correction

1- On trace les courbes d'offre et de demande sur le graphique (en noir). On obtient alors l'équilibre sur le marché. Le prix d'équilibre s'établit à 30€ et la quantité d'équilibre à 40 milliers d'écouteurs.

2- Avec la baisse du prix des composants, la production des écouteurs coûte moins cher et la courbe d'offre se déplace donc vers la droite. On décale la courbe de 30 unités pour chaque niveau de prix. Par exemple, pour le premier point, au prix de 10 euros, l'offre d'écouteurs étaient de 0, elle est désormais de 30 milliers d'écouteurs. On répète l'opération pour tous les points et on obtient la courbe en rouge. On obtient ainsi un nouvel équilibre, puisque le prix diminue en passant de 30€ à 25€ et une quantité d'équilibre qui augmente puisqu'elle passe de 40 milliers à 60 milliers d'écouteurs.

Correction exercice 1

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1- On trace les courbes d'offre et de demande sur le graphique (en noir). On obtient alors l'équilibre sur le marché. Le prix d'équilibre s'établit à 30€ et la quantité d'équilibre à 40 milliers d'écouteurs.

2- Avec la baisse du prix des composants, la production des écouteurs coûte moins cher et la courbe d'offre se déplace donc vers la droite. On décale la courbe de 30 unités pour chaque niveau de prix. Par exemple, pour le premier point, au prix de 10 euros, l'offre d'écouteurs étaient de 0, elle est désormais de 30 milliers d'écouteurs. On répète l'opération pour tous les points et on obtient la courbe en rouge.

Correction exercice 3

On obtient ainsi un nouvel équilibre, puisque le prix diminue en passant de 30€ à 25€ et une quantité d'équilibre qui augmente puisqu'elle passe de 40 milliers à 60 milliers d'écouteurs.

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1- Représentez l'équilibre sur la marché du gel hydoacoolique. 2 - Suite à une pandémie, le gouvernement recommande de se désinfecter les mains régulièrement avec du gel hydroalcoolique. Cela conduit les demandeurs à augmenter leur demande de 20 milliers de litres pour chaque niveaux de prix. Représentez cette nouvelle situation sur le graphique précédent. Que constatez-vous? 3- Face à la pénurie de gel Hydroalcoolique, l'Etat verse des subventions aux entreprises qui en produisent pour réduire leur coût de production. Elles augmentent ainsi leur production de 20 milliers de litres pour chaque niveau de prix. Représentez cette nouvelle situation sur le graphique. Comparez le résultat obtenu avec la situation initiale (celle de la question 1).

Exercice 4 : Modification des conditions sur le marché du gel hydroalcoolique

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Correction

1- On trace les courbes d'offre et de demande sur le graphique (en noir). On obtient alors l'équilibre sur le marché. Le prix d'équilibre s'établit à 3€ et la quantité d'équilibre à 40 milliers de litres. 2- Avec la pandémie, le goût des consommateurs pour le gel hydroalcoolique augmente. La courbe de demande se déplace donc vers la droite. On la déplace de 20 unités pour chaque niveau de prix (courbe en rouge). Par exemple pour le premier point, la demande était de 0 pour 7 euros, elle est désormais de 20 milliers pour 7 euros. On obtient ainsi un nouvel équilibre (intersection de la nouvelle courbe de demande en rouge et de la courbe d'offre en noir). Le prix s'établit à 4 euros et la quantité à 50 milliers de litres.

3- Les subventions mises en place par le gouvernement permettent de réduire le coût de production des entreprises et la courbe d'offre se déplace donc vers la droite. La production va augmenter de 20 milliers de litres pour chaque niveau de prix. Par exemple, pour 1€ l'offre était de 20 milliers de litres, elles est désormais de 40 milliers de litres. On applique le même raisonnement pour l'ensemble des points de la courbe d'offre et on obtient la nouvelle courbe d'offre en vert. On a donc une nouvelle courbe de demande (question 2) et une nouvelle courbe d'offre (question 3). Cela nous donne un nouvel équilibre sur le marché avec un prix de 3€ et une quantité échangée de 60 milliers de litres. Si on compare avec la situation initiale, on constate qu'avec l'augmentation simultanée de l'offre et de la demande, le prix n'a finalement pas varié, puisqu'il est resté à 3€, alors que la quantité échangée, a elle, beaucoup augmenté en passant de 40 milliers de litres à 60 milliers de litres (ça fait tout de même 50% d'augmentation.

Correction exercice 4

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Terminale

Programme

Fiches par chapitres

Exercices et savoir-faire

Liens internet utiles

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Et également des schémas récapitulatifs

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Lien vers les sujets des annales (non corrigés):

https://ses.ac-versailles.fr/spip.php?rubrique18

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L'introduction :

Méthodologie de la dissertation

Un exemple

Les liens actifs sont en bleu

Méthodologie de l'épreuve composée

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- Représentation graphique de fonctions simples (offre, demande, coût) et interprétation de leurs pentes et de leurs déplacements.

Calcul, lecture, interprétation

- Proportion, pourcentage de répartition (y compris leur utilisation pour transformer une table de mobilité en tables de destinée et de recrutement).

- Taux de variation, taux de variation cumulé, coefficient multiplicateur, indice simple.

- Moyenne arithmétique simple et pondérée.

Lecture et interprétation

- Indice synthétique.

- Médiane.

- Écart et rapport inter-quantile.

- Coefficient de Gini.

- Corrélation et causalité.

- Taux de variation moyen.

- Valeur nominale, valeur réelle (notamment, taux d'intérêt nominal et taux d'intérêt réel).

- Tableau à double-entrée.

Accueil

- Représentations graphiques : diagrammes de répartition, représentation de séries chronologiques, courbe de Lorenz.

(Cliquez sur les savoir-faire qui vous intéressent)

(Cliquez sur les savoir-faire qui vous intéressent)

Les liens actifs sont en bleu

Lecture des tables de mobilité (le site est sûr)

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Exercices sur les variations

Deux exercices qui permettent de travailler sur la lecture des taux de croissance

Exercice 2 (pour accéder à l'exercice il faut remplacer le https par http)

Exercice 1 (pour accéder à l'exercice il faut remplacer le https par http)

Un exercice sur la lecture des indices d'évolution

Exercice

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Exercices sur les proportions

Deux exercices qui permettent de travailler sur la lecture des proportions

Exercice 2

Exercice 1

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Fiches par chapitre

Science économique

1- Quels sont les sources et les défis de la croissance économique?

2- Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production?

3- Comment lutter contre le chômage?

Sociologie et science politique

4- Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier ?

5- Quelles politiques économiques dans le cadre européen ?

1- Comment est structurée la société française actuelle ?

2- Quelle est l’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société ?

3- Quels sont les caractéristiques contemporaines et les facteurs de la mobilité sociale ?

4- Quelles mutations du travail et de l’emploi ?

5- Comment expliquer l’engagement politique dans les sociétés démocratiques ?

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Regards croisés

1- Quelles inégalités sont compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ?

2- Quelle action publique pour l’environnement ?

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Schéma récapitulatif

Objectifs d'apprentissages :

- Comprendre le rôle des dotations factorielles et technologiques (avantages comparatifs) dans les échanges commerciaux et la spécialisation internationale. Lire la fiche- Comprendre le commerce entre pays comparables (différenciation des produits, qualité des produits, et fragmentation de la chaîne de valeur). Lire la fiche- Comprendre que la productivité des firmes sous-tend la compétitivité d’un pays, c’est-à-dire son aptitude à exporter. Lire la fiche- Comprendre l’internationalisation de la chaîne de valeur et savoir l’illustrer. Lire la fiche- Comprendre les effets induits par le commerce international : gains moyens en termes de baisse de prix, réduction des inégalités entre pays, accroissement des inégalités de revenus au sein de chaque pays ; comprendre les termes du débat entre libre-échange et protectionnisme. Lire la fiche

Eco 2- Quels sont les fondements du commerce international et de l'internationalisation de la production?

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Comprendre le rôle des dotations factorielles et technologiques (avantages comparatifs) dans les échanges commerciaux et la spécialisation internationale.

- Les théories classiques du commerce international permettent d'expliquer les échanges par la spécialisation internationale.- En effet, la théorie des avantages comparatifs de David Ricardo explique que les pays ont des dotations technologiques différentes. Cela signifie que certains pays sont dotés de meilleures technologies et sont donc plus productifs (à l'inverse, d'autres sont moins bien dotés). Cependant, il considère que même un pays qui est moins productif pour toutes les productions a intérêt à se spécialiser. Il doit en effet se spécialser dans la production pour laquelle son désavantage productif est le plus faible. En ce qui concerne le pays qui n'a que des avantages productifs, il doit se spécialiser dans la production pour laquelle son avantage est relativement le plus fort.Les deux pays ainsi spécialisés ont alors intérêt à échanger car ils obtiendront plus de produits par l'échange et également à des prix plus faibles.- La théorie des dotations factorielles explique également les échanges internationaux par la spécialisation. Ici, les pays sont dotés différemment en capital et en travail et ils doivent produire des biens qui nécessitent plus ou moins de travail et de capital. Les pays doivent donc se spécialiser dans la production des biens nécessitant le facteur pour lequel ils sont relativement les mieux dotés. Par exemple, un pays relativement mieux doté en travail devra produire des biens nécessitant relativement plus de travail que de capital.Cette spécialisation permet d'accroître la production mondiale (en utilisant de façon plus efficace les facteurs de production) et d'obtenir les produits à un meilleur prix (Dans les pays relativement mieux dotés en travail, le travail est moins cher, ce qui réduit le coût de production des produits nécessitant du travail).

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Dotation technologique : technologies de production disponibles dans un pays et sur lesquelles reposent la productivité des facteurs de production.

Avantage comparatif: un pays dispose d'un avantage comparatif dans la production pour lequel sa productivité est relativement la plus forte par rapport à celle des autres pays.

Spécialisation: situation dans laquelle un agent économique se consacre essentiellement ou complétement à la production d'un type de bien et renonce donc à la production des autres biens.

La dotation factorielle représente la quantité de facteurs de production (travail, capital, ressources naturelles) dont dispose un pays.

Comprendre le commerce entre pays comparables (différenciation des produits, qualité des produits, et fragmentation de la chaîne de valeur).

La théorie des avantages comparatifs et celle des dotations factorielles expliquent la spécialisation des échanges et les échanges croisés de marchandises entre pays ne produisant pas les mêmes biens. Pourtant on constate que les échanges se font en grande partie entre pays comparables (entre pays européens par exemple) et que ces échanges portent sur des biens également comparables. On peut l'expliquer grâce à trois facteurs :- Tout d'abord la différenciation des produits. Les ménages ont un goût pour la diversité et sont donc satisfaits de pouvoir choisir entre une plus grande variété de produits. L'importation de produits différenciés de l'étranger, et pourtant également produits sur le territoire national, répond à cette demande. Ce type d'échange se fait surtout entre pays riches et développés (donc des pays comparables), car les consommateurs y ont les moyens de payer pour cette diversité.- La qualité des produits. Les consommateurs peuvent également demander des produits de qualité différente, le niveau de qualité des produits nationaux ne couvrant pas leur demande. Par exemple, si le pays produit des biens moyen de gamme, il importera les produits bas de gamme ou haut de gamme.- La fragmentation de la chaîne de valeur. Les firmes cherchent à tirer profit des avantages productifs des différents pays et vont donc fragmenter leur chaîne de valeur. Cela signifie que toutes les étapes de la production ne seront pas réalisées au même endroit (ni dans le même pays). Cette production internationalisée conduit les biens intermédiaires à passer d'un pays à l'autre et donc à alimenter le commerce international. Par ailleurs ces échanges se font notamment entre pays développés (mais pas uniquement) notamment pour les étapes de production qui nécessitent une main d'oeuvre qualifiée.

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La différenciation des produits consiste à proposer des variétés différentes d'un produit similaire. On distingue en général la différenciation horizontale qui concerne des produits de gamme équivalente et la différenciation verticale qui distingue des produits de qualité différente.

Une chaîne de valeur représente l'ensemble des activités menées par les entreprises pour amener un produit ou un service de sa conception à son utilisation finale par le consommateur final. La chaine de valeur mesure la valeur créée à chacune des étapes.

Comprendre que la productivité des firmes sous-tend la compétitivité d’un pays, c’est-à-dire son aptitude à exporter

La compétitivité d'un pays correspond à sa capacité à exporter. Elle dépend donc de la capacité de ses firmes à proposer des produits ayant un prix plus faible que celui des autres pays (on parlera de compétitivité-prix) ou bien des produits reconnus pour leur qualité (compétitivité-hors-prix)Cette compétitivité d'un pays dépend donc de la productivité des firmes. En effet les firmes ne disposent pas toutes de la même productivité et en général les plus grandes sont plus productives. Leur meilleure productivité, leur permet d'avoir des coûts de production qui sont plus faibles et donc de pouvoir supporter les coûts supplémentaires liés au commerce international (coûts de transport, frais de douane, ...).Seules les firmes les plus produtives peuvent alors exporter. La compétitivité d'un pays (sa capacité à exporter) est donc liée à la productivité des firmes qui se trouvent sur le territoire national (mais pas nécessairement de toutes les firmes).

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Compétitivité : Pour un pays elle peut être comprise comme sa capacité à exporter.

La productivité mesure l'efficacité des facteurs de production en rapportant la production à la quantité de facteurs utilisés pour l'obtenir.

Comprendre l’internationalisation de la chaîne de valeur et savoir l’illustrer.

La fragmentation de la chaîne de valeur est liée à la volonté des firmes d'optimiser chacune des étapes de la chaîne de valeur. En effet, les différentes étapes ne créent pas la même valeur. Il y a des activités à forte valeur ajoutée et des activités à faible valeur ajoutée.Les firmes vont donc fragmenter la chaîne de valeur en fonction de la valeur que crée chaque étape.- Les activités les plus créatrices de valeur seront réalisées dans les pays développés où la main-d'oeuvre est plus qualifiée. C'est le cas des activités de R&D et de conception en amont et des activités de distribution et de service en aval.- Les activités les moins créatrices de valeur seront réalisées dans les PED où la main-d'oeuvre est moins coûteuse. Comme ces activités créent moins de valeur, il faut s'assurer que leur réalisation soit peu onéreuse. C'est notamment le cas de l'étape de la production.Par exemple, pour l'Iphone d'Apple, la R&D est faite aux Etats-Unis dans leurs bureaux de Cupertino en Californie. Les principaux éléments sont créés dans des pays développés européens (France, Italie, Allemagne) ou asiatiques (Les écrans sont fabriqués par Samsung en Corée du Sud). En revanche l'assemblage est réalisé en Chine car cette étape est peu créatrice de valeur.

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Une chaîne de valeur représente l'ensemble des activités menées par les entreprises pour amener un produit ou un service de sa conception à son utilisation finale par le consommateur final. La chaine de valeur mesure la valeur créée à chacune des étapes.

Le débat entre le libre-échange et le protectionnisme repose sur les effets contrastés du commerce international. On peut souhaiter le libre échange car il a des effets positifs :- Il permet de bénéficier d'un gain moyen en terme de baisse de prix. En effet, avec le libre-échange, les consommateurs vont pouvoir acheter des produits étrangers lorsque ceux-ci sont moins chers. De plus, les firmes nationales vont pouvoir se fournir en biens intermédiaires à l'étranger, ce qui leur permettra de baisser leurs coûts de production et donc leurs prix. Enfin, le libre échange permet aux entreprises exportatrices de bénéficier d'un marché plus grand et donc d'accroître leur production, bénéficiant ainsi d'économies d'échelle, favorables à la baisse des prix.- Le commerce international permet aussi d'augmenter la production mondiale (voir avantages comparatifs et dotations factorielles) et la variété des produits (voir échanges entre pays comparables)- Enfin, le commerce international permet de réduire les inégalités entre les pays car il accélère le développement du PIB/habitant dans les pays en développement qui s'insèrent dans le commerce international.

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Comprendre les effets induits par le commerce international : gains moyens en termes de baisse de prix, réduction des inégalités entre pays, accroissement des inégalités de revenus au sein de chaque pays ; comprendre les termes du débat entre libre-échange et protectionnisme.

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Libre échange: situation dans laquelle on cherche à éliminer toutes les barrières à la circulation des biens et services au niveau international.

Le protectionnisme vise à interdire ou limiter les importations de biens et services afin de protéger les entreprises et activités nationales de la concurrence extérieure.

Cependant le libre-échange a également des effets néfastes qui peuvent alimenter la demande de protection (protectionnisme)- Le commerce international a pour effet d'accroître les inégalités au sein des pays. En effet le commerce international a tendance à favoriser le développement de quelque sgrandes firmes dont les propriétaires vont concentrer une part plus importante des richesses. Ce phénomène s'observe aussi bien dans les PED que dans les pays richesIl existe donc une tentation d'avoir recours au protectionnisme. Cependant, il faut bien voir que le protectionnisme présente également des coûts et des risques :- Il oblige à renoncer à tous les avantages du libre-échange vus précédemment (baisse des prix, ...)- Il existe également un risque de guerre commerciale, car en mettant en place des mesures protectionnistes, les autres pays risquent de mettre en place des mesures de rétorsions.

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Comprendre les effets induits par le commerce international : gains moyens en termes de baisse de prix, réduction des inégalités entre pays, accroissement des inégalités de revenus au sein de chaque pays ; comprendre les termes du débat entre libre-échange et protectionnisme.

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Objectifs d'apprentissages :

- Comprendre que, dans les sociétés démocratiques, l’École transmet des savoirs et vise à favoriser l’égalité des chances ; Lire la fichecomprendre l’évolution, depuis les années 1950, des principaux indicateurs mesurant l’accès à l’école et à l’enseignement supérieur (taux de scolarisation, taux d’accès à un diplôme ou à un type de formation) en distinguant les processus de massification et de démocratisation. Lire la fiche- Comprendre la multiplicité des facteurs d’inégalités de réussite scolaire (notamment, rôle de l’École, rôle du capital culturel et des investissements familiaux, socialisation selon le genre, effets des stratégies des ménages) dans la construction des trajectoires individuelles de formation. Lire la fiche

Socio 2- Quelle est l’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société ?

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Comprendre que, dans les sociétés démocratiques, l’École transmet des savoirs et vise à favoriser l’égalité des chances ;

Dans les sociétés démocratiques, l'école occupe une place particulièrement importante. Dans toutes les sociétés démocratiques, l'école est devenue obligatoire et si il peut exister une cohabitation entre un système public et un système privé d'éducation, l'Etat se charge de s'assurer que tous les enfants peuvent suivre une scolarité. L'école assure ainsi une transmission de savoirs et de savoir-faire communs à l'ensemble de la population (lecture, écriture, références littéraires, historiques ou compétences mathématiques). Cette transmission commune est permise par le caractère obligatoire de l'école. A titre de comparaison, seuls les plus fortunés avaient accès à l'éducation auparavant, ce qui était particulièrement inégalitaire. A l'inverse aujourd'hui l'école offre les mêmes possibilités à chaque individu et favorise donc l'égalité des chances.Par ailleurs, dans des sociétés où le salariat est devenu ultra-majoritaire, la possession d'un diplôme est déterminante pour occuper un emploi. Ainsi, en offrant à chacun les mêmes possibilités d'obtenir des diplômes, l'école assure de nouveau une égalité des chances.

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Egalité des chances : situation dans laquelle tous les individus ont les mêmes chances d'accéder à toutes les positions sociales possibles, quelle que soit leur origine sociale.

Comprendre la multiplicité des facteurs d’inégalités de réussite scolaire (notamment, rôle de l’École, rôle du capital culturel et des investissements familiaux, socialisation selon le genre, effets des stratégies des ménages) dans la construction des trajectoires individuelles de formation.

Comprendre l’évolution, depuis les années 1950, des principaux indicateurs mesurant l’accès à l’école et à l’enseignement supérieur (taux de scolarisation, taux d’accès à un diplôme ou à un type de formation) en distinguant les processus de massification et de démocratisation.

L'école a connu deux phénomènes en partie contradictoires depuis les années 1950. - Il y a d'abord eu un phénomène de massification scolaire. En effet, le taux de scolarisation a augmenté à tous les âges, en lien avec la durée de scolarisation. Cela est lié bien sûr au passage à la scolarité obligatoire jusqu'à 16 ans (en 1967) mais également à l'allongement de la durée des études. On peut également constater ce phénomène par l'augmentation du taux d'accès au baccalauréat qui est passé d'environ 20% au début des années 70 à environ 80% aujourd'hui. De même, le taux d'accès aux études supérieures a suivi la même évolution.Ce phénomène de massification scolaire a permis d'allonger la durée des études dans toutes les catégories sociales,, y compris celles pour lesquelles les études était traditionnellement plus courtes. Cependant, la massification ne s'est pas faite de façon égalitaire.- La démocratisation scolaire a donc été limitée. En effet, les enfants des catégories févorisées accèdent très majoritairement aux diplômes les plus prestigieux, alors que les enfants issus des catégories les moins favorisées continuent de suivre des études plus courtes ou moins prestigieuses en moyenne. A titre d'exemple, l'augmentation du taux d'accès au niveau bac a été obtenue en créant les bacs technologiques et les bacs professionnels qui n'offrent pas les mêmes possibilités de poursuite d'étude ou de débouchés professionnels que les bacs généraux. Or on constate que les enfants issus des catégories défavorisées sont sur-représentés dans les bacs professionnels par exemple. Ils accèdent donc au bac mais pas avec les mêmes opportunités que les enfants des catégories favorisées.

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Massification : Augmentation du nombre d'enfants qui ont accès à l'école et aux différents niveaux d'études (notamment le bac et les études supérieures).

Démocratisation : Processus par lequel le lien entre l'origine sociale d'un élève et son parcours scolaire s'affaiblit.

Taux de scolarisation : mesure la proportion d'élèves scolarisés dans une catégorie d'âge.

Taux d'accès à un diplôme : mesure la proportion de personnes qui obtiennent un certain diplôme dans une génération

Taux d'accès à un niveau de formation : mesure la proportion de personnes qui accèdent à un niveau de formation (sans nécessairement en être diplômées) au sein d'une même génération

Eco 1 - Quelles sont les sources et les défis de la croissance?

Objectifs d'apprentissages :

- Comprendre le processus de croissance économique et les sources de la croissance : accumulation des facteurs et accroissement de la productivité globale des facteurs Lire la fiche ; comprendre le lien entre le progrès technique et l’accroissement de la productivité globale des facteurs. Lire la fiche- Comprendre que le progrès technique est endogène et qu’il résulte en particulier de l’innovation. Lire la fiche- Comprendre comment les institutions (notamment les droits de propriété) influent sur la croissance en affectant l’incitation à investir et innover ; savoir que l’innovation s’accompagne d'un processus de destruction créatrice. Lire la fiche - Comprendre comment le progrès technique peut engendrer des inégalités de revenus. Lire la fiche- Comprendre qu’une croissance économique soutenable se heurte à des limites écologiques (notamment l’épuisement des ressources, la pollution et le réchauffement climatique) Lire la fiche et que l’innovation peut aider à reculer ces limites. Lire la fiche

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Comprendre le processus de croissance économique et les sources de la croissance : accumulation des facteurs et accroissement de la productivité globale des facteurs ;

- La première source de la croissance repose sur l'accumulation des facteurs de production. En effet, pour produire les agents économiques ont besoins de facteurs de production comme le travail et le capital. Les entreprises peuvent accumuler du capital grâce à l'investissement. L'accumulation du travail est notamment liée à l'augmentation de la population. Pour produire davantage, les entreprises peuvent utiliser davantage de facteurs de production. De façon simple, on peut supposer qu'utiliser 2 fois plus de facteurs de production permet de produire 2 fois plus. La relation entre la quantité produite et la quantité de facteurs utilisés est représentée dans ce qu'on appelle la fonction de production (Y = f(K,L)). Une croissance provoquée par l'augmentation de la quantité des facteurs de production est qualifée de croissance extensive. - La seconde source de la croissance repose sur l'amélioration de la productivité globale des facteurs (PGF). En effet, d'une année sur l'autre on constate que les facteurs de production n'augmentent pas seulement en nombre mais également en qualité. On dit qu'il deviennent plus productifs. Ces gains de productivité conduisent également à une augmentation de la production car les entreprises sont alors capables de produire davantage avec une même quantité de facteurs de production. Dit autrement, même sans augmenter la quantité de facteurs de production, il est possible de produire davantage grâce à l'amélioration de la PGF. On parle alors de croissance intensive.

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C'est l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues périodes de la richesse créée, mesurée par le PIB

C'est l'augmentation cumulative de la quantité des facteurs de production

Les facteurs de production sont les moyens mis en oeuvre dans la combinaison productive. On distingue en général le travail et le capital (on rajoute parfois les ressources naturelles).

le travail correspond à l'activité humaine qui conduit à la production

moyens de production non humain qui sont utilisés pour produire (machines, bâtiments, ...)

Elle mesure l'efficacité des facteurs de production. On la calcule en faisant le rapport entre le volume de production et la quantité de facteurs utilisés.

Comprendre le lien entre le progrès technique et l’accroissement de la productivité globale des facteurs.

L'amélioration de la PGF est source de croissance, mais il est nécessaire d'expliquer l'origine de cette amélioration. En l'occurrence, on considère que c'est le progrès technique qui permet d'expliquer l'accroissement de la PGF. En effet, les innovations permettent en effet de rendre les facteurs de production plus efficaces. Parmi les différentes formes d'innovation , on peut remarquer que les innovations de procédé permettent de produire davantage avec une même quantité de facteurs de production. On peut faire la même remarque pour les innovations organisationnelles qui combinent différemment les facteurs de production pour en améliorer la productivité. Remarque : Pour Robert Solow, le progrès technique est considéré comme exogène, ce qui signifie qu'il n'explique pas d'où il vient. En revanche, il considère que c'est bien le progrès technique qui est responsable des gains de productivité.

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Ensemble des améliorations technologiques et des méthodes de production qui permettent d'augmenter le volume de production pour une quantité de facteurs inchangée.

Comprendre que le progrès technique est endogène et qu’il résulte en particulier de l’innovation

Les analyses récentes de la croissance accordent toujours une place centrale au progrès technique, mais considèrent désormais que celui-ci est endogène.En effet, la croissance permet aux économies de dégager des moyens permettant de favoriser l'émergence d'innovations. Par exemple, les entreprises peuvent investir une partie de leurs ressources dans des dépenses de recherche et développement (R&D) qui vont permettre de favoriser l'innovation de plusieurs façons. Tout d'abord, ces dépenses vont permettre d'augmenter le volume de connaissances disponibles pour tous (l'entreprise elle-même mais également les autres) ce qui représente une externalité positive. De plus, et c'est leur but principal, elles peuvent permettre de développer de nouveaux produits ou de nouveaux procédés de production.Dans cette situation, le progrès technique est le résultat de l'innovation et est endogène car il a été permis par les moyens dégagés par la croissance elle-même.

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Le progrès technique est qualifié d'endogène quand on peut expliquer son origine comme le résultat du processus de croissance (son origine est donc interne au système)

C'est l'application industrielle ou commerciale d'une invention.

Comprendre comment les institutions (notamment les droits de propriété) influent sur la croissance en affectant l’incitation à investir et innover ; savoir que l’innovation s’accompagne d'un processus de destruction créatrice

- Les institutions favorisent la croissance en assurant le respect des droits de propriété. En effet, les droits de propriété sont une institution indispensable à la croissance. S'ils ne sont pas garantis, les producteurs hésitent à produire car ils peuvent craindre que leur production ne leur soit confisquée ou que leurs profits ne soient pas protégés. C'est notamment le cas dans les pays où les institutions sont corrompues.A l'inverse, lorsque les institutions sont solides et performantes, elle garantissent le respect des droits de propriété grâce à un système judiciaire indépendant et efficace. Les entreprises sont donc incitées à produire car elles savent qu'elles pourront vendre leur production et donc à investir pour développer leur activité. Par ailleurs, l'existence des brevets (forme particulière de droits de propriété) garantit aux innovateurs de pouvoir tirer profit de leurs innovation en leur octroyant un monopole temporaire. Cela va donc les inciter à innover (or on a vu que l'innovation en favorisant le progrès technique est source de croissance). - L'innovation s'accompagne également d'un processus de destruction-créatrice. En effet, les innovations sont créatrices car elles conduisent à l'apparition de nouveaux produits ou de nouveaux précédés qui nécessitent de nouvelles compétences, de nouveaux emplois et également de nouvelles entreprises. Cependant, ces nouvelles structures remplacent les anciennes en les rendant obsolètes ou intutiles. On a donc simultanément à l'apparition des nouvelles structures, la destruction des structures anciennes (emplois, produits ou entreprises qui disparaissent

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Les règles et les contraintes sociales qui encadrent les interactions individuelles et permettent aux agents économiques de se coordonner. Il s’agit à la fois de règles formelles et de règles informelles

Pour un actif quelconque, correspond au droit d'en disposer, d'en tirer un revenu et de le céder de manière définitive à un tiers

Processus par lequel les innovations contribuent à faire disparaître les structures anciennes de l'économie pour les remplacer par de nouvelles

Comprendre comment le progrès technique peut engendrer des inégalités de revenus.

Le progrès technique a pour effet d'augmenter la productivité globale des facteurs et en particulier celle du travail, cependant ses effets sur les revenus peuvent être hétérogènes. C'est particulièrement vrai pour le progrès technique lié aux nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC).Dans cette situation, le progrès technique est alors source d'inégalités de revenus pour au moins 2 raisons:- Tout d'abord, l'amélioration de la productivité se fait de façon hétérogène et on constate que c'est celle des plus qualifiés qui augmente le plus. En effet, les nouvelles technologies (informatique notamment) nécessitent des compétences qui sont plus fréquentes chez les plus qualifiés. A l'inverse la productivité augmente peu pour les moins qualifiés. Pour qualifier cette différence de gain de productivité entre les plus qualifiés et les moins qualifiés on parle parfois de "progrès technique biaisé". Or, le niveau de rémunération des salariés est lié à leur productivité. En conséquence, l'augmentation de la productivité des plus qualifiés leur permet de bénéficier d'augmentation de revenus, alors qu'ils augmentent peu ou pas pour les moins qualifiés. Le résultat estbien l'augmentation des inégaités de revenus.- Par ailleurs, le niveau de rémunération des salariés dépend également du rapport entre l'offre et la demande de travail (marché du travail). En l'occurrence, l'adoption des nouvelles technologies augmente la demande de travailleurs qualifiés (dont on a vu qu'ils maîtrisaient les compétences nécessaires à l'utilisation de ces technologies). Cette augmentation de la demande de travailleurs qualifiés se traduit par une augmentation de leur rémunération, alors qu'elle stagne pour les moins qualifiés dont la demande reste inchangée. Là encore cela se traduit par un accroissement des inégalités de revenus.

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Les inégalités correspondent à une différence d'accès à des ressource rares et socialement valorisée, qui va se traduire en terme d'avantage et de désavantages. Ici, c'est l'accès aux revenus qui est inégal

Comprendre qu’une croissance économique soutenable se heurte à des limites écologiques (notamment l’épuisement des ressources, la pollution et le réchauffement climatique) ...

La croissance économique se heurte à des limites écologiques, c'est à dire que le rythme de croissance ne sera pas soutenable à long terme. On dénombre généralement 3 limites principales. - La première limite est l'épuisement des ressources. En effet, la croissance actuelle repose largement sur l'exploitation des énergies fossiles qui sont des ressources non-renouvelables. Comme on dispose d'un stock limité de ces ressources, leur exploitation réduit le stock disponible et rend impossible leur utilisation à long terme.De même, certaines ressources renouvelables connaissent un épuisement. C'est le cas notamment des biens communs qui sont surexploités. En effet, les producteurs ne supportent pas le coût de renouvellement de la ressource et sont donc incités à l'exploiter au maximum. C'est le cas par exemple avec les ressources halieutiques ou les forêts primaires. Ca ne siginifie pas qu'il n'y a pas de coût de production, mais qu'ils sont largement sous-estimés car ils ne sont pas supportés par les producteurs. C'est ce qui peut expliquer la sur-pêche et la disparition de certaines espèces.- La seconde limite est la pollution. Cela correspond à une externalité négative de la production et donc de la croissance. De nombreuses activités ont des effets négatifs (pollution atmosphérique, des sols, des nappes phréatiques,...) qui peuvent avoir des effets négatifs sur la santé humaine. Cela peut limiter les possibilité des croissance si ces effets négatifs l'emportent sur les efets positifs de la croissance.- La dernière limite est le réchauffement climatique. Là encore, il s'agit d'une externalité négative de la croissance. En effet, l'augmentation de la production nécessite davantage d 'énergie, de transport, ou de matérieux (comme des plastiques, ...). L'utilisation des énergies fossiles conduit alors à des émissions importante de CO2 dans l'atmosphère et conduit au réchauffement climatique. Ce réchauffement est une limite de la croissance car ses conséquences sont potentiellement catastrophiques (montée du niveau de mer, sécheresse, évènements climatiques plus violents,...) et peuvent complètement remettre en cause la capacité à produire

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La croissance peut être considérée comme soutenable si elle ne réduit pas la capacité des générations futures de satisfaire leurs besoins, notamment en préservant les ressources naturelles .

Bien commun : bien non-exclusif mais rival.

Externalités : est une conséquence d'une activité économique qui n'est pas prise en compte par le marché.

... et que l’innovation peut aider à reculer ces limites.

Le progrès technique et l'innovation, comme on l'a vu dans le début du chapitre, permettent d'améliorer l'efficacité des facteurs de production. Cela signifie que l'on peut produire plus en utilisant moins de ressources. C'est cette relation qui conduit certains à considérer que l'innovation peut permettre de reculer les limites écologiques de la croissance. En effet, la croissance permet de financer la recherche et le développement, notamment dans les technologies "vertes" qui sont plus économes en énergies et qui peuvent potentiellement remplacer les énergies fossiles. On peut penser aux innovations dans les domaines des énergies renouvelables, des nouveaux matériaux, à l'agriculture biologique, etc... . Ainsi la croissance ne serait pas soutenable dans l'état actuel de la technologie, mais les innovations permettrait de reculer les limites en limitant l'épuisement des ressources (utilisation de nouvelles ressources), la pollution (méthodes moins polluantes, systèmes de filtration,...) et le réchauffement climatique (séquestration du carbone et décarbonation de la production).

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RC 1 - Quelles inégalités sont compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ?

- Connaître les grandes tendances d’évolution des inégalités économiques depuis le début du XXe siècle et comprendre que les inégalités économiques et sociales présentent un caractère multiforme et cumulatif. Lire la fiche - Savoir interpréter les principaux outils de mesure des inégalités, statique (rapport inter-quantiles, courbe de Lorenz et coefficient de Gini, top 1%) et dynamique (corrélation de revenu parents-enfants). Lire la fiche - Comprendre que les différentes formes d’égalité (égalité des droits, des chances ou des situations) Lire la fiche permettent de définir ce qui est considéré comme juste selon différentes conceptions de la justice sociale (notamment l’utilitarisme, le libertarisme, l’égalitarisme libéral, l’égalitarisme strict). Lire la fiche- Comprendre que l’action des pouvoirs publics en matière de justice sociale (fiscalité, protection sociale, services collectifs, mesures de lutte contre les discriminations) Lire la fiche s’exerce sous contrainte de financement et fait l’objet de débats en termes d’efficacité (réduction des inégalités), de légitimité (notamment consentement à l’impôt) et de risque d’effets pervers (désincitations)s Lire la fiche

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- Connaître les grandes tendances d’évolution des inégalités économiques depuis le début du XXe siècle et comprendre que les inégalités économiques et sociales présentent un caractère multiforme et cumulatif.

-- En France les inégalités économiques ont globalement diminué au cours du XXe siècle. En effet, que ce soit pour les inégalités de revenu ou bien les inégalités de patrimoine, on constate que la répartition est moins inégalitaire aujourd'hui qu'au début du siècle. Cependant, cette tendance forte semble s'être retournée depuis le milieu des années 80. Depuis cette période, la part du patrimoine et du revenu détenue par les ménages les plus riches (les 10% ou les 1%) augmente de nouveau.- On repère deux grandes formes d'inégalités (caractère multiforme des inégalités). Il y a tout d'abord des inégalités économiques qui concernent en premier lieu l'inégale répartition des revenus et du patrimoine. On a par ailleurs des inégalités sociales qui concernent des domaines variés (inégalités face à la santé, face au logement, inégalités scolaires, inégalités culturelles, ...). Ces différentes formes d'inégalités ne sont par ailleurs pas indépendantes les unes des autres.- On a effectivement un cumul des inégalités. Dans un premier temps, les inégalités économiques se cumulent. En effet, percevoir un revenu élevé permet d'épargner et ainsi de constituer plus facilement un patrimoine. En retour, la détention de patrimoine est source de revenus (loyers, dividendes, intérêts,...). Il y a donc un cumul d'avantages économiques alors que les faibles revenus restent souvent bloqués dans cette situation car ils ne peuvent pas dégager une épargne suffisante.- Par ailleurs, les inégalités économiques peuvent être à l'origine d'inégalités sociales. Un faible revenu, va limiter l'accès à un logement décent ou bien placé (plus de transport). Cela peut également influencer l'accès à la santé ou bien la réussite scolaire des enfants. Enfin, les inégalités sociales se cumulent entre elles. Les inégalités de pratiques culturelles ont un impact sur la réussite scolaire des enfants, ce qui se répercute sur leur accès à l'emploi (les moins diplômés accédant plus difficilement à l'emploi). Ces inégalités sociales peuvent donc également influencer les inégalités économiques.

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Les inégalités économiques correspondent à la différence d'accès aux ressources économiques, en particulier le revenu et le patrimoine

Les inégalités sociales correspondent à une différences d'accès à des ressources diverses comme la culture, la santé, l'éducation, ...

Désigne le fait qu'il n'existe pas qu'un seul type d'inégalités. On repère en général les inégalités économiques et les inégalités sociales qui elles-mêmes prennent plusieurs formes.

Désigne le fait que les inégalités ne sont pas indépendantes les unes des autres. Subir un désavantage dans un domaine génère le plus souvent un désavantage dans d'autres domaines (d'où le cumul)

Savoir interpréter les principaux outils de mesure des inégalités, statique (rapport inter-quantiles, courbe de Lorenz et coefficient de Gini, top 1%) et dynamique (corrélation de revenu parents-enfants).

- La mesure des inégalités statiques se fait à partir de 4 instruments (exercices à venir dans la partie exercices) :- Les rapports inter-quantiles (rapport interdéciles ou interquartiles par exemple). Par exemple, le rapport interdécile (D9/D1) permet de mesurer le rapport minimum entre les 10% des ménages les plus riches et les 10% des ménages les plus pauvres (par exemlpepour le revenu ou le patrimoine).- La courbe de Lorenz permet de voir comment se répartissent le revenu ou le patrimoine entre les différents ménages. Plus la courbe de lorenz s'éloigne de la diagonale plus les inégalités sont importantes.- Le coefficient de Gini est une mesure de l'inégalité à partir d'un indice compris entre 0 et 1. Il est obtenu grâce à la courbe de Lorenz. Lorsque le coefficient de Gini est égal à 0 il y a une parfaite égalité de répartition des richesses. Plus la valeur du coefficient se rapproche de 1 plus lesinégalités sont importantes.- Le top 1% permet de mesurer la richesse (revenu ou patrimoine) détenu par les 1% les plus riches. PLus cette valeur est importante, plus il y a a priori d'inégalités.- La mesure dynamique des inégalités, permet de voir s'il existe une corrélation entre les revenus des parents et les revenus des enfants. Elle vise donc à voir s'il y a une tendance à la transmission des inégalités d'une génération à l'autre.

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Comprendre que les différentes formes d’égalité (égalité des droits, des chances ou des situations)permettent de définir ce qui est considéré comme juste

La justice sociale repose sur la recherche d'une certaine forme d'égalité. Cependant différentes formes d'égalités coexistent et la définition de la justice sociale dépendra du type d'égalité qui est prioritairement recherché. On peut distinguer 3 formes d'égalité :- L'égalité des droits. Elle repose sur l'absence de discriminations entre les individus au sein de la société. Ce type d'égalité est généralement garanti dans les sociétés démocratiques. - L'égalité des chances. Elle suppose que l'ensemble des positions sociales sont accessibles à l'ensemble des individus quelle que soit leur origine sociale. La société doit donc garantir l'égalité d'accès à ces positions (même si ces positions peuvent être inégales).- L'égalité des situations. Suppose que les positions occupées par les individus sont équivalentes et ne conduisent pas à des avantages ou à des désavantages pour les individus (par exemple en terme de revenu ou d'espérance de vie).Il faut noter que ces formes d'égalité sont vues commes des idéaux et sont le plus souvent difficiles à réaliser dans la réalité (par exemple, il est peu probable que tous les métiers conduisent à la même rémunération). On peut noter également que ces formes d'égalité, ne sont pas nécessairement complémentaires. On peut imaginer qu'une société qui assurerait l'égalité des chances puisse malgré tout connaître une forte inégalité des situations.

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L'égalité de droit représente le fait que tous les individus possèdent les mêmes droits.

L'égalité des chances désigne le fait que les individus ont les mêmes probabilités d'accéder à toutes les postions sociales (et ce quelle que soit leur origine)

L'égalité des situations désigne une situation ou chaque individu dispose des mêmes ressources (revenu, accès à la santé, etc...)

ce qui est considéré comme juste selon différentes conceptions de la justice sociale (notamment l’utilitarisme, le libertarisme, l’égalitarisme libéral, l’égalitarisme strict).

Selon l'importance accordées aux différentes formes d'égalité vues précedemment, on aura une concetion différente de la justice sociale. On peut en présenter 4 formes :- L'utilitarisme : Dans cette conception la société est juste lorsqu'elle maximise l'utilité de l'ensemble de la population. Dans cette conception, la redistribution n'a de sens que si elle permet d'augmenter l'utilité globale (donc prélever au plus riche pour reverser aux plus pauvres, n'a de sens que si l'utilité que les plus pauvres en retire est plus grande que la perte d'utilité pour les plus riches).- Le libertarisme : Dans cette conception, la société est juste si la concurrence entre les individus est loyale et repose donc sur des règles bien établies. Dans cette conception, la redistribution (notamment organisée par l'Etat) n'a pas de sens car la répartition des richesses par le marché récompense justement les individus de leurs efforts et de leurs mérites (les plus méritants et compétents obtiennent davantage que les autres). - L'égalitarisme libéral : Dans cette conception, la société est juste si elle repose sur 3 caractéristiques : la garantie la plus large possible de liberté fondamentales (proche de l'égalité de droits), le fait que les inégalités économiques doivent être attachées à des positions ouvertes à tous (égalité des chances) et enfin le fait que les inégalités doivent fonctionner au bénéfices des membres les plus défavorisés de la société.- L'égalitarisme strict : Dans cette conception, la société est juste si tous les individus ont accès à la même situation. Dans cette conception, l'égalité des situations devient plus qu'un idéal, mais un objectif.

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Comprendre que l’action des pouvoirs publics en matière de justice sociale (fiscalité, protection sociale, services collectifs, mesures de lutte contre les discriminations)

Les pouvoirs publics disposent de 4 instruments principaux en matière de justice sociale.- La fiscalité : Avec la mise en place d'un impôt progressif, il est possible de réduire les inégalités de revenu. En effet, dans cette situation, le taux d'impositon augmente avec le revenu et les prélèvements obligatoires sont alors plus important en proportion pour les revenus les plus élevés que pour les revenus les plus faibles. Les revenus des plus faibles bassent donc peu ou ne baissent pas alors que les revenus des plus riches diminuent plus fortement ce qui réduit les inégalités.- La protection sociale : Ce système vise à assurer une redistribution des richesses et à assurer les individus contre certains risques sociaux. En France ce système repose essentiellement sur une logique d'assurance (assurance maladie, vieillesse, ...) mais a été complété depuis une trentaine d'année par des dispositifs relevant davantage d'une logique d'assistance (CMU, RSA). Ces dispositifs de protection sociale réduisent globalement les inégalités puisque les plus riches sont fortement contributeurs alors que le bénéfice de la redistribution sont en grande partie les plus pauvres.- Les services collectifs : leur mise en place agit comme un revenu supplémentaire en nature pour l'ensemble des ménages. Pour les ménages les plus pauvres cela représente une augmentation proportionnellement plus importante de leur revenu (d'autant qu'ils contribuent moins au financement de ces services collectifs). les services collectifs participent donc à la réduction des inégalités de revenu, mais également à l'égalité des chances en favorisant l'accès à l'éducation ou à la santé. - Les politiques de lutte contre les discriminations : L'existence de discriminations remet en cause l'égalité de droits et est donc contraire à la loi. Pour lutter contre les discriminations il existe donc des organismes légaux (comme le défenseur des droits, l'inspection du travail, ...) qui vont enquêter sur les cas de discrimination et les traiter de façon judiciaire. De plus des politiques de testing ont pu être menées pour mettre en évidence l'existence de discrimination dans l'accès à l'emploi ou dans l'accès au logement.

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La fiscalité repose sur les prélèvements obligatoires c'est à dire l'ensemble des impôts, taxes et cotisations sociales perçus par les administrations publiques.

Système visant à couvrir les individus contre la réalisation de certains risques sociaux (maladie, vieillesse, ...) en leur versant par exemple un revenu de remplacement.

Les services collectifs correspondent aux services mis en place par les pouvoirs publics et offerts gratuitement ou à prix faible (éducation, santé)

La discrimination est le fait de traiter de façon inégale deux ou plusieurs personnes placées dans une situation comparable, en raison de critères interdits par la loi (comme ses origines, son sexe, sa religion, sa situation familiale, son aspect physique, son nom, son handicap, sa religion, son appartenance politique ou syndicale, son orientation sexuelle,...)

L'action des pouvoirs publics s’exerce sous contrainte de financement et fait l’objet de débats en termes d’efficacité (réduction des inégalités), de légitimité (notamment consentement à l’impôt) et de risque d’effets pervers (désincitations)s

L'action des pouvoirs publics rencontre des limites et des critiques. On peut en relever au moins 4 :- Une contrainte de financement : La protection sociale (environ 30% du PIB français) et les services collectifs pèsent lourdement dans les comptes publics et nécessitent un important niveau de prélèvements obligatoires (qui représente 45% du PIB en France). Il semble donc difficile de prélever davantage et la tendance ces dernières années a le plus souvent été à la maîtrise des dépenses. Cependant en réduisant les dépenses, il existe un risque de réduire les efets de ces politiques de redistribution.- Le débat en terme d'efficacité : Les politiques publiques en terme de justice sociale visent essentiellement à réduire les inégalités et notamment à lutter contre la pauvreté. Cependant depuis le milieu des années 80 le taux de pauvreté a cessé de se réduire et fluctue en fonction de l'activité économique. De même les inégalités d'accès à la santé ou scolaire ne semblent pas se résorber, ce qui remet en cause l'efficacité des services collectifs.- Le débat en terme de légitimité : On l'a vu les prélèvements obligatoires sont élevés, cependant les habitants de certaines zones ont l'impression de "payer pour rien" étant donné qu'ils sont éloignés des services collectifs et qu'ils ne sont que faiblement bénéficiaires des prestations versées par l'Etat. C'est notamment le cas dans les zones rurales (fermetures d'écoles par exemple) ou les villes moyennes (fermeture de tribunaux ou de services hospitaliers). Dans ces conditions il leur parait moins légitime de payer des impôts car ils en perçoivent moins la contrepartie.- Le risque d'effet pervers : Les politiques d'aide qui sont associées à la réduction des inégalités peuvent conduire à des effets pervers. C'est le cas par exemple avec le système d'assurance chômage qui peut conduire les individus à prolonger leurs périodes de chômage puisqu'ils continue de percevoir un revenu de remplacement (ils sont donc désincités à rechercher un emploi). Cela peut également être le cas avec le système d'assurance maladie dans lequel les individus ne sont pas incités à limiter leur risque d'être malade étant donné qu'ils seront remboursés.

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Un effet pervers est un résultat non-désiré et parfois même contraire à l'objectif recherché par une action

Eco 5 : Quelles politiques économiques dans le cadre européen ?

- Connaître les grandes caractéristiques de l’intégration européenne (marché unique et zone euro) ; comprendre les effets du marché unique sur la croissance. (Lire la fiche)- Comprendre les objectifs, les modalités (Lire la fiche) et les limites de la politique européenne de la concurrence. (Lire la fiche) - Comprendre comment la politique monétaire et la politique budgétaire agissent sur la conjoncture. (Lire la fiche)- Savoir que la politique monétaire dans la zone euro, conduite de façon indépendante par la Banque centrale européenne, est unique alors que la politique budgétaire est du ressort de chaque pays membre mais contrainte par les traités européens (Lire la fiche) ; comprendre les difficultés soulevées par cette situation (défaut de coordination (Lire la fiche), chocs asymétriques (Lire la fiche)).

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Connaître les grandes caractéristiques de l’intégration européenne (marché unique et zone euro) ; comprendre les effets du marché unique sur la croissance.

L'intégration européenne repose sur 2 caractéristiques principales : la mise en place d'un marché unique et la création de la zone euro (et donc l'adoption d'une monnaie unique).La mise en place du marché unique a commencé avec l'adoption du traité de Rome en 1957. Il sera prolongé par la signature de l'acte unique signé en 1986 et mis en application à partir de 1992. Le marché unique se caractérise par la libre circulation des marchandises (suppression des droits de douane entre les pays européens), des personnes et des capitaux (à partir de 1992). Les pays européens vont également adopter un tarif extérieur commun. La mise en place de la monnaie unique et donc de la zone euro a été adoptée en 1993 avec la signature du traité de Maastricht. Les pays membres de la zone euro partagent une monnaie unique (l'euro) et adoptent donc une politique monétaire unique qui est menée par la BCE (Banque centrale européenne, elle est indépendante des Etats).La mise en place du marché unique devait normalement procurer des effets positifs sur la croissance :- L'accroissement de la taille du marché (qui permet de réaliser des économies d'échelles pour les entreprises et donc de réduire leurs coûts de production et in fine les prix pour les consommateurs)- La spécialisation (qui est notamment favorisée par le libre échange entre les pays membres du marché unique)- La baisse des droits de douanes (qui permet de bénéficier de produits importés moins chers pour les consommateurs et de consommations intermédiaires meilleures marché pour les entreprises).- L'augmentation de la concurrence (Les entreprises européennes se trouvent en concurrence entre elles, ce qui les oblige à être plus efficaces et à gagner en compétitivité-prix et hors-prix)- L'augmentation des échanges entre pays européens (grâce notamment à la suppression des droits de douane).

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Décris le rapprochement des économie européenne qui partagent une monnaie et des politiques économiques communes

Le marché unique désigne un espace sans frontière dans lequel les marchandises, les services, les capitaux et les citoyens circulent librement.

Zone regroupant les pays membres de l'UE qui ont adopté l'euro comme monnaie unique.

Zone regroupant les pays membres de l'UE qui ont adopté l'euro comme monnaie unique.

Comprendre les objectifs, les modalités de la politique européenne de la concurrence.

Objectifs de la politique européenne de la concurrence :La politique européenne de la concurrence a pour objectif de garantir une concurrence loyale et non faussée entre les entreprises. Elle doit ainsi permettre de protéger les consommateurs car la concurrence doit limiter l'augmentation des prix et favoriser l'innovation.Modalités de la politique de la concurrence :- La politique européenne de la concurrence lutte contre les ententes illicites. En effet dans cette situation les entreprises s'entendent sur les prix et/ou les quantités pour limiter la concurrence sur le marché. Elles agissent donc comme si elles étaient un monopole de façon à accroître leurs profits. Cette situations se fait bien sûr au détriment des consommateurs. La commission européenne peut donc sanctionner ces entreprises en aval en leur infligeant des amendes.- La politique européenne de la concurrence lutte aussi contre les abus de position dominante. En effet, certaines entreprises sontt dominantes sur leur marché et peuvent en profter pour limiter la concurrence (par exemple en érigeant des barrières à l'entrée). La commission européenne peut donc sanctionner ces entreprises en aval en leur infligeant des amendes.- En amont, la politique de la concurrence contrôle également les opérations de fusion-acquisition. En effet, elle cherche à éviter la création de firmes dont la taille serait trop importante sur le marché et qui seraient donc de nature à distordre la concurrence. Pour éviter cela, toutes les opérations de fusion-acquisition dans l'espace européen doivent faire l'objet d'une demande auprès de la commission européenne. Cette dernière peut alors accorder la fusion, l'accepter en demandant des aménagements ou bien la refuser.- La politique européenne de la concurrence encadre également les aides d'Etat. En effet, les Etats ne peuvent pas verser des subventions aux entreprises de façon incontrôlée. Ils ne peuvent par exemple pas verser des subventions aux seules entreprises nationales (ce qui fausserait la concurrence en favorisant les entreprises nationales).

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La politique de la concurrence peut être définie comme l’ensemble des objectifs, des instruments et des décisions prises par une autorité publique de régulation pour encadrer et favoriser une concurrence libre, loyale et non-faussée sur les marchés.

Situation dans laquelle les entreprises concluent un accord afin de limiter le degré de concurrence sur le marché

Situation dans laquelle une entreprise utilise son pouvoir de marché pour éliminer la concurrence ou empêcher l'entrée de nouveaux concurrents, faussant ainsi la concurrence.

Une opération de fusion-acquisition est une opération de concentration des entreprises qui conduit à réduire le nombre d'entreprises présentes sur le marché.

Comprendre les limites de la politique européenne de la concurrence.

Pour maintenir une concurrence loyale et non faussée, la politique de la concurrence cherche à maintenir un nombre suffisant d'entreprises sur les différents marchés. Ce faisant, elle s'expose à des critiques.- La politique de la concurrence limiterait la possibilité de mener une politique industrielle. En effet l'application du droit de la concurrence se ferait de façon plus restrictive en Europe et empêcherait la constitution de "champions européens" dans divers domaines. Ces champions seraient des entreprises de grande taille capable de rivaliser avec les entreprises étrangères (notamment américaines et chinoises). On reproche notamment à la commission européenne d'avoir empêché certaines opérations de fusion-acquisition qui ont pu fragiliser la position d'entreprises européennes.- La politique de la concurrence aurait des difficulté à faire face à l'essor des plateformes numériques dont la nature repose sur l'acquisition de positions dominantes. Les principales plateformes numériques se sont développées aux Etats-Unis (GAFAM : Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) et en Chine (BATX : Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi). Le modèle de ces plateformes les conduit à développer inévitablement une position dominante. La politique de concurrence européenne fait alors face à 2 problèmes. Dans un premier temps elle a été tenue en partie responsable du non développement d'entreprises européennes dans ces secteurs. Ceci serait dû au fait qu'en favorisant systématiquement la concurrence, la politique européenne briderait parfois l'innovation. Par ailleurs, elle a des difficultés à gérer ces plateformes qui peuvent être localisées dans un autre pays que leurs consommateurs, ce qui rend plus facile l'évitement fiscal.

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La politique industrielle vise à promouvoir les activités industrielles et à orienter leur production dans un sens jugé souhaitable.

Comprendre comment la politique monétaire et la politique budgétaire agissent sur la conjoncture.

La conjoncture est marquée par des modifications de l'activité économique de court terme (crises, expansion) sur lesquelles on peut tenter d'agir grâce à des politique qualifiées de conjoncturelles : la politique monétaire et la politique budgétaire.La politique budgétaire est mise en oeuvre en utilisant le budget de l'Etat, c'est à dire ses dépenses et ses recettes. On peut mener une politique budgétaire de relance lorsque l'on veut améliorer la croissance économique et faire baisser le chômage. Pour cela, il faut donc diminuer les recettes publiques et/ou augmenter les dépenses publiques. L'effet doit être d'augmenter la demande globale et ainsi de stimuler l'activité économique.A l'inverse, on peut mener une politique budgétaire de rigueur, qui consistera alors à diminuer les dépenses et/ou augmenter les recettes publiques. Dans ce cas, l'objectif pourra être de freiner l'inflation en limitant la demande globale, ou bien de réduire le déficit et la dette publics.La politique monétaire est mise en oeuvre par la banque centrale (la BCE dans le cadre de la zone euro). Le principal instrument de la politique monétaire est le taux d'intérêt directeur de la banque centrale.On peut mener une politique monétaire de relance lorsque l'on veut améliorer la croissance économique et faire baisser le chômage. Pour cela, il faut diminuer le taux d'intérêt ce qui va favosriser l'emprunt et ainsi conduire à une augmentation de l'investissement et de la consommation. On retrouve donc un mécanisme de stimulation de la demande globale.A l'inverse on peut mener une politique monétaire de rigueur qui passera par une augmentaiton du taux directeur. L'effet sera un ralentissement de l'activité économique en augmentant le coût du crédit. On peut mener cette politique si on souhaite réduire l'inflation.

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La politique monétaire vise à contrôler la quantité de monnaie en circulation (ce qui a un impact sur l'inflation). Son principal instrument est la variation du taux d'intérêt.

La politique budgétaire passe par la modification du budget de l'Etat (recettes et dépenses) pour atteindre ses objectifs.

Savoir que la politique monétaire dans la zone euro, conduite de façon indépendante par la Banque centrale européenne, est unique alors que la politique budgétaire est du ressort de chaque pays membre mais contrainte par les traités européens ;

La politique monétaire de la zone euro est conduite par la banque centrale européenne (BCE). Elle est indépendante du pouvoir politique et elle a un seul objectif qui est de maintenir l'inflation autour de 2%. Elle cherche donc à éviter une situation d'inflation trop importante, mais également à éviter les situations de déflation qui seraient pénalisantes pour l'activité économique. Les décisions de la BCE s'expliquent donc par les évolutions de l'inflation dans la zone euro. Par exemple, si l'inflation devient trop forte en raison d'une forte activité économique, la BCE risque d'augmenter son taux directeur pour limiter l'augmentation des prix. C'est ce qui s'est passé en 2007 juste avant la crise économique. A l'inverse, s'il y a un risque de déflation (à cause d'une crise économique par exemple) la BCE risque de faire baisser son taux d'intérêt pour relancer l'activité économique et ainsi éviter une baisse prolongée des prix. C'est ce qui s'est passé en 2008-2009 lorsque la crise économique a conduit à une baisse brutale de l'activité économique.La politique budgétaire est du ressort des Etats. Chaque Etat est en effet libre de gérer ses dépenses et ses recettes publiques comme il l'entend. Cependant, pour éviter une divergence économique trop grande entre les pays membres, il a été prévu des contraintes pour encadrer leurs budgets. En effet, le traité d'Amsterdam a instauré le PSC (pacte de stabilité et de croissance) qui impose des règles budgétaires aux Etats membres de la zone euro :- Le déficit public de ces pays ne peut pas excéder 3% de leur PIB.- La dette publique ne doit pas excéder 60% du PIB. Ces règles limitent donc la capacité des Etats à mener des politiques de relance budgétaire

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L'inflation correspond à l'augmentation cumulative du niveau général des prix.

La déflation correspond à la baisse cumulative du niveau général des prix.

Il y a un déficit public lorsque les recettes des administrations publiques sont inférieures à leurs dépenses.

La dette publique correspond aux montants que les administrations publiques doivent rembourser à leurs créanciers.

Comprendre les difficultés soulevées par cette situation (défaut de coordination).

Le fait que la politique monétaire soit unique et dépende de la BCE, alors qu'il existe plusieurs politiques bugétaires qui sont du ressort des Etats, pose un problème de coordination des politiques économiques :

On a tout d'abord des difficultés de coordination entre les politiques budgétaires des différents Etats : - Il existe un risque que les pays adoptent un comportement de passager clandestin. En effet, si tous les pays se mettent d'accord pour mener une politique de relance corrdonnée, chaque pays pris individuellement a intérêt à ne pas suivre cette politique et à mener au contraire une politique de rigueur. De fait la politique de relance a un coût (augmentation des dépenses publiques et du déficit public) qui peut être évité en menant une politique de rigueur. Par ailleurs, grâce au fort niveau des échanges entre pays de l'UE, un pays qui menerait une politique de rigueur alors que les autres mènent une politique de relance verrait ses exportations augmenter ce qui lui permettrait de bénéficier des efforts des autres pays sans en supporter le coût. - Il existe alors un risque de politiques de rigueur généralisées. En effet, chaque pays prenant conscience qu'il peut bénéficier des efforts des autres en menant une politique de rigueur, peut être tenté d'en mener une. Cette tentation est renforcée par le PSC qui limite la possibilité d'avoir recours au déficit budgétaire (et incite donc les pays à adopter plus fréquemment la rigueur budgétaire). Le résultat de cette rigueur généralisée est cependant la réduction drastique de l'activité économique et donc un affaiblissement de la croissance.

Ensuite les politiques budgétaires et monétaires ne s'accordent pas toujours : - Lorsque les pays mènent une politique de relance budgétaire, la BCE peut réagir en augmentant ses taux d'intérêt, ce qui en annule les effets. En effet, la relance budgétaire est inflationniste, or la BCE cherche à lutter contre l'inflation. Si elle augmente ses taux il y aura 2 effets qui vont annuler les effets de la relance budgétaire. Tout d'abord, cela va réduire l'investissement et la consommation. Ensuite, cela va alourdir le poids de la dette des Etats qui vont devoir faire des efforts pour réduire leus déficits (et donc annuler leurs politiques de relance). - La politique budgétaire peut aussi s'opposer à la politique monétaire. En effet, lorsqu'il y a un risque de déflation, la BCE mène une politique de relance en baissant son taux d'intérêt, comme en 2009-2012. Cependant, si les Etats sont endettés, ils vont avoir tendance à mener sur la même période une politique de rigueur pour réduire leurs déficits publics. Cette rigueur empêche la politique monétaire de relance de fonctionner et prolonge le risque déflationniste en déprimant l'activité économique.

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Tentative des Etats pour se mettre d’accord sur les politiques économiques à mener conjointement (entre Etats et avec la Banque centrale).

Comprendre les difficultés soulevées par cette situation (chocs asymétriques).

Le fait que la politique monétaire soit unique et dépende de la BCE, alors qu'il existe plusieurs politiques bugétaires qui sont du ressort des Etats, pose également une difficulté pour gérer les chocs asymétriques :Tout d'abord la politique monétaire est inadaptée pour gérer les chocs asymétriques. En effet, il n'y a qu'une seule politique monétaire (et donc un seul taux directeur) pour l'ensemble des pays de la zone euro. Ainsi, si un choc n'affecte qu'un seul pays, il est peu probable que cela modifie la politique menée par la BCE. Par ailleurs, lorsque les pays connaissent des situations économiques différentes, notamment des taux d'inflation très différents, une même politique menée par la BCE aura des effets contradictoire dans les pays. Par exemple si la BCE baisse son taux directeur, cela est favorable dans les pays qui connaissent des taux d'inflation trop faibles. En revanche, c'est un problème pour les pays qui connaissent des taux d'inflation déjà élevés car la baisse du taux d'intérêt risque de stimuler l'activité économique et donc d'accroître de nouveau l'inflation.Ensuite, l'utilisation des politiques budgétaires pose également problème dans le cadre européen. En effet, cette politique semble la plus adaptée pour faire face à un choc asymétrique puisqu'elle est du ressort de chaque Etat. Cependant, le PSC limite la possibilité de mener des politiques budgétaires de relance. De fait, le déficit public de chaque Etat ne peut pas dépasser 3% du PIB et la dette est limitée à 60% du PIB. Dans ce cadre les Etats ne peuvent donc pas mener de politique de relance massive sous peine de dépasser les critères fixés dans le PSC. Cela limite donc leur capacité à faire face à une dégradation de l'activité économique sur leur territoire.

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On parle de choc asymétrique lorsqu’un évènement n’affecte qu’un seul ou quelques pays et non pas l’ensemble de la zone.

Socio 1 : Comment est structurée la société française actuelle ?

Objectifs d'apprentissages

- Savoir identifier les multiples facteurs de structuration et de hiérarchisation de l’espace social (catégorie socioprofessionnelle, revenu, diplôme, composition du ménage, position dans le cycle de vie, sexe, lieu de résidence). (Lire la fiche) - Comprendre les principales évolutions de la structure socioprofessionnelle en France depuis la seconde moitié du XXe siècle (salarisation, tertiarisation (Lire la fiche), élévation du niveau de qualification, féminisation des emplois (Lire la fiche)). - Connaître les théories des classes et de la stratification sociale dans la tradition sociologique (Marx (Lire la fiche), Weber (Lire la fiche)) ; comprendre que la pertinence d’une approche en termes de classes sociales pour rendre compte de la société française fait l’objet de débats théoriques et statistiques : évolution des distances inter- et intra-classes(Lire la fiche), articulation avec les rapports sociaux de genre, identifications subjectives à un groupe social, multiplication des facteurs d’individualisation (Lire la fiche)

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- Savoir identifier les multiples facteurs de structuration et de hiérarchisation de l’espace social (catégorie socioprofessionnelle, revenu, diplôme, composition du ménage, position dans le cycle de vie, sexe, lieu de résidence).

La structuration et la hiérarchisation de l'espace social repose sur de multiples facteurs :- La catégorie socioprofessionnelle : elle est issue de la nomenclature des PCS. Elle distingue notamment les salariés et les non-salariés (agriculteurs exploitants et artisans, commerçants, chefs d'entreprise). Elle établit également une hiérarchie entre les salariés, des plus qualifiés (les cadres et professions intellectuelles supérieures) aux moins qualififés (les employés et les cadres).- Le revenu : on peut classer les ménages en fonction de leur niveau de revenu (on a par exemple très fréquemment des classement en fonction du décile de revenu)- Le diplôme : On peut classer les individus en fonction de leur niveau de diplôme. - La composition du ménage : Le nombre de personnes composant le ménage a un impact sur sa position sociale. On peut distinguer les familles monoparentales des familles recomposées ou bien des familles avec parents et enfants. De même, de nombreux ménages sont composés de personnes seules.- La position dans le cycle de vie : Cette position dépend notamment de l'âge et permet de distinguer les jeunes des plus âgés notamment. La position dans le cycle de vie permet également de distinguer les actifs des inactifs (et notamment des retraités).- Le sexe : On constate des différences significatives entre les hommes et les femmes en terme de positions sociales.- Lieu de résidence : On constate des différences significatives entre les ménages habitant à la campagne, dans une ville moyenne ou dans une grande ville.

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L'espace social est un espace abstrait qui situe les groupes d'individus les uns par rapport aux autres en fonction de plusieurs dimensions

La hiérarchisation implique un classement vertical des individus ou des positions sociales.

La structuration sociale représente la façon dont est organisée la société et notamment la position des individus les uns par rapport aux autres.

- Comprendre les principales évolutions de la structure socioprofessionnelle en France depuis la seconde moitié du XXe siècle (salarisation, tertiarisation).

Depuis la seconde moitié du XXe siècle la structure socioprofessionnelle a connu plusieurs évolutions :- La salarisation : La proportion de salariés parmi les actifs a augmenté de façon continuelle. Ils représentent aujourd'hui environ 90% des actifs. Cette salarisation est due à la baisse du nombre d'agriculteurs exploitants (en raison des gains de productivité), mais également au recul du nombre de petits commerces (remplacés par les grandes surfaces). La principale explication est donc la baisse du nombre de travailleurs indépendants. - La tertiarisation : Une part de plus en plus importante des actifs travaillent dans le secteur tertiaire. Aujourd'hui, entre 75 et 80% des emplois sont dans le secteur tertiaire. Cela traduit également la diminution du secteur secondaire (à partir des années 70) et du secteur secondaire. Cette évolution repose sur 2 explications principales. Tout d'abord, les gains de productivité plus importants dans les secteurs primaire et secondaire, ce qui conduit à une perte d'emploi dans ces secteurs. Dans le même temps, les gains de productivité sont plus modérés dans le secteur tertiaire (services), ce qui aboutit à une création d'emploi dans ce secteur. Les emplois des secteurs primaire et secondaire se déversent donc vers le secteur tertiaire. De plus, La demande pour les produits du secteur tertiaire augmente plus vite que pour les secteurs primaire et secondaire. Là encore, cela alimente la création d'emplois dans le scteur tertiaire au détriment des 2 autres secteurs.

Suite des évolutions à la page suivante

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La salarisation correspond à l'augmentation progressive de la part des salariés dans l'emploi au détriment des non-salariés.

La tertiarisation correspond à l'augmentation progressive de la part du secteur tertiaire (les services) dans l'emploi au détriment du secteur secondaire (industrie) et du secteur primaire (agriculture).

Depuis la seconde moitié du XXe siècle la structure socioprofessionnelle a connu plusieurs évolutions :- L'élévation du niveau de qualification : La proportion de personnes obtenant le baccalauréat ou étant diplômées de l'enseignement supérieure ne cesse d'augmenter dans la population. Cela est dû à l'allongement de l'âge de la scolarité obligatoire (de 14 ans à 16 ans en 1959), mais également à l'allongement de la durée des études pour répondre aux besoins de la société. En effet, la société étant de plus en plus complexe, elle nécessite une main d'oeuvre de plus en plus qualifiée (médecins, chercheurs, enseignants, ingénieurs, etc...) - La féminisation des emplois : La part des femmes dans l'emploi a fortement augmenté et elles représentent aujourd'hui environ 45% des actifs. Cette féminisation est le résultat de plusieurs évolutions. Tout d'abord, le niveau de diplôme des femmes s'est fortement élevé et cela les conduit à vouloir le valoriser sur le marché du travail. Par ailleurs, le nombre d'enfants par femme s'est réduit ce qui leur permet de se consacrer davantage à leur carrière (puisque l'éducation des enfants repose encore souvent sur les femmes). Enfin, l'émancipation des femmes (sociale et financière) les a conduit à s'insérer plus systématiquement sur le marché du travail.

- Comprendre les principales évolutions de la structure socioprofessionnelle en France depuis la seconde moitié du XXe siècle (élévation du niveau de qualification, féminisation des emplois).

Les autres évolutions sont à retrouver à la page précédente

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L'élévation du niveau de qualification correspond à l'augmentation progressive du niveau de diplôme de la population. On peut le mesurer par la part de personnes ayant obtenu le baccalauréat ou ayant suivi des études supérieures, les 2 augmentant.

La féminisation des emplois correspond à l'augmentation progressive de la part des femmes parmi les personnes en emploi. En effet, le taux d'activité des femmes a progressivement augmenté depuis les années 60 pour se rapprocher de celui des hommes.

Connaître les théories des classes et de la stratification sociale dans la tradition sociologique (Marx)

On retient généralement 2 théories des classes sociales et de la stratification sociale, celle de Karl Marx (1818-1883) et celle de Max Weber (1864-1920).- Pour Marx, la structure sociale repose exclusivement sur l'existence des classes sociales. Celle-ci reposent sur 3 caractéristiques

  • La place dans les rapports de production : Cette place repose sur la détention ou non des moyens de production. Marx oppose les bourgeois qui détiennent le capital et les ouvriers (ou prolétaires) qui ne possèdent que leur force de travail. Ces derniers sont donc contraints de vendre leur force de travail aux bourgeois (capitalistes). Ainsi le prolétariat est exploité par la bourgoisie. Cette distinction permet de définir les classe en soi (c'est-à-dire des classes qui reposent sur la position objective occupée par les individus).
  • La conscience de classe : Selon Marx, les individus d'une même classe prennent progressivement conscience qu'ils possèdent des intérêts communs et qu'ils doivent donc les défendre. L'appartenance à la classe n'est plus seulement lié à la position économique des individus, mais devient une partie de l'identité des individus. On parle alors de classe pour soi.
  • La lutte des classes : Les intérêts des différentes classes étant opposés, le développement de la conscience de classe conduit inéluctablement à une montée des antagonismes de classe. Par exemple, les ouvriers souhaitent voir augmenter leurs salaires alors que les bourgeois souhaitent les baisser pour sauvegarder leurs profits. Cette opposition conduit à un conflit inéluctable entre les classes. Selon Marx ce conflit, doit conduire à la fin du capitalisme.

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Les classes sociales sont des groupes sociaux de grande taille dont les membres partagent une position économique semblable

La stratification sociale est une approche de la structure sociale qui combine plusieurs dimensions et considère qu'il existe un continuum de groupes sociaux hiérarchiquement organisés.

On retient généralement 2 théories des classes sociales et de la stratification sociale, celle de Karl Marx (1818-1883) et celle de Max Weber (1864-1920).- Pour Weber, la structure sociale repose sur l'existence de trois ordres qui sont à la fois indépendants et liés les uns aux autres.

Connaître les théories des classes et de la stratification sociale dans la tradition sociologique (Weber)

  • On a d'abord l'ordre économique : il correspond à la position de classe et regroupe des individus qui partagent une même situation économique (mêmes revenus ou position économique).
  • On a ensuite l'ordre social : Il correspond aux groupes de statut qui sont classé en fonction du prestige qui leur est associé. Les individus qui les composent ont donc en commun un même honneur ou prestige alors qu'en bas de l'ordre social on retrouve des individus peu honorables ou indignes (hors-la loi, drogués).
  • Enfin, on a l'ordre politique : il concerne des individus qui exercent le pouvoir politique au sein de l'Etat ou qui cherche à acquérir ce pouvoir au sein des partis politiques. Cet ordre repose notamment sur l'appartenance aux partis politiques et au pouvoir qu'ils exercent.

Il faut noter que dans l'approche de Weber la dimension économique ne représente qu'une dimension parmi les 3 (on dira que son approche est multidimensionnelle alors que celle de Marx est unidimensionnelleDe plus, dans l'approche de Weber les conflits sont possibles mais n'ont rien d'inéluctables alors qu'ils sont centraux dans l'analyse de Marx

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Comprendre que la pertinence d’une approche en termes de classes sociales pour rendre compte de la société française fait l’objet de débats théoriques et statistiques : évolution des distances inter- et intra-classes, identifications subjectives à un groupe social

La pertinence des classes sociales pour rendre compte de la société française actuelle est discutée. La discussion repose sur plusieurs débats théoriques et statistiques :- Le premier point à prendre en compte est l'évolution des distances inter- et intra-classes : Pour que les classes sociales soient pertinentes il faut que la distance intra-classe soit faible car cela signifie que les membres d'une même classe sont fortement homogènes, ce qui garantit une bonne cohésion de la classe sociale. Il faut par ailleurs que la distance inter-classe soit élevée car cela implique que les classes sont éloignées les unes des autres ce qui permet de bien les distinguer les unes des autres. C'est notamment le cas si les inégalités sont fortes entre les classes sociales (par exemple inégalités de revenus)A l'inverse, une forte distance intra-classe implique que les membres d'une même classe sont des positions sociales éloignées ce qui donne une classe peu homogène. De même, un faible distance inter-classe implique un brouillage des frontières de classes car il devient difficile de distinguer les classes les unes des autres. Cet affaiblissement de la distance inter-classe est par exemple illustré par l'homogénéisation des modes de consommation et par la moyennisation. - Le deuxième point à prendre en compte est l'identification subjective à un groupe social : Ce point fait référence assez explicitement à l'idée de conscience de classe que l'on trouvait chez Marx. De ce point de vue on considèrerea que les classes sociales s'inscrivent dans la réalité des individus et qu'elles ont donc du sens si ces derniers s'y identifient. C'est un des points qui favorise le plus la remise en cause de la pertinence des classes sociales étant donné que les enquêtes menées sur cette question montrent que les individus s'identifient esentiellement à la classe moyenne et ce quelle que soit leur situation objective (ouvrier ou cadre par exemple). SI tout le monde se considère comme moyen, l'identicifacation à un groupe social perd de son importance. Cependant, l'identification à la classe populaire semble de nouveau augmenter ces dernières années donnant du poids aux classes sociales.

La suite des débats sur la page suivante

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La distance inter-classes mesure les écarts entre les différentes classes. Plus cette distance est grande plus les comportements entre membres de classes différentes sont dissemblables.

La distance intra-classe mesure l'écart entre les individus d'une même classe. Plus cette distance est faible plus les individus d'une même classe vont avoir tendance à connaître des situations similaires.

L'identification subjective à un groupe social renvoie à la façon dont les individus perçoivent leur position sociale. Cette identification peut être éloignée de la position objective des individus.

Comprendre que la pertinence d’une approche en termes de classes sociales pour rendre compte de la société française fait l’objet de débats théoriques et statistiques : articulation avec les rapports sociaux de genre, multiplication des facteurs d’individualisation

La pertinence des classes sociales pour rendre compte de la société française actuelle est discutée. La discussion repose sur plusieurs débats théoriques et statistiques :- Le troisième point à prendre en compte est la multiplication des facteurs d'individualisation : C'est notamment dans le domaine professionnel que la mutliplication des critères d'individualisation se sont développé. Cela s'est traduit par une individualisation de la relation salariale (primes, heures supplémentaires, part variable des salaires) ou du rapport à la hiérarchie (évaluations individuelles). Dans ce cadre, les organisations collectives ont perdu de leur importance au profit d'un repli sur la sphère privée. On peut interpréter la baisse du taux de syndicalisation depuis les années 70 comme un symptôme de cette individualisation. En effet, les syndicats défendent les intérêts collectifs de leurs membres, là où les salariés cherchent de plus en plus à défendre leurs intérêt individuels. La multiplcation des facteurs d'individualisation est donc de nature à remettre en cause la pertinence des classes sociales (qui sont par essence des collectifs).- L'articulation avec les rapports de genre :Le fait que les classes sociales ne prennent pas en compte les inégalités de genre malgré leur importance dans la société actuelle semble être un élément qui remet en cause leur pertinence. Cependant l'articulation entre les 2 est plus complexe. En effet, si l'approche en terme de classe sociale masque les inégalités entre hommes et femmes (en terme de salaire, de plafond de verre, d'accès au pouvoir politique), elle permet néanmoins de tenir compte des écarts importants qui existent entre les femmes cadres et employées ou ouvrières par exemple. Le croisement des 2 approches permet également de constater que les femmes cadres ne connaissent exactement les mêmes inégalités que les femmes peu diplômées. Les premières ont du mal à valoriser leur niveau de diplôme, lorsque les secondes subissent massivement le temps partiel.

Les autres débats sont sur la page précédente

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Les facteurs d'individualisation correspondent à l'autonomisation des individus par rapport aux principaux groupes sociaux.

Les rapports de genre désignent l'existence d'inégalités entre les hommes et les femmes.

Comment expliquer l'engagement politique dans les sociétés démocratiques?

Comprendre que l’engagement politique prend des formes variées (vote, militantisme, engagement associatif, consommation engagée). (Lire la fiche)- Comprendre pourquoi, malgré le paradoxe de l’action collective, les individus s’engagent (incitations sélectives (Lire la fiche), rétributions symboliques, structure des opportunités politiques). (Lire la fiche) - Comprendre que l’engagement politique dépend notamment de variables sociodémographiques (catégorie socioprofessionnelle, diplôme, âge et génération, sexe). (Lire la fiche)- Comprendre la diversité et les transformations des objets de l’action collective (conflits du travail, nouveaux enjeux de mobilisation, luttes minoritaires), (Lire la fiche) des acteurs (partis politiques, syndicats, associations, groupements) et de leurs répertoires. (Lire la fiche)

Objectifs d'apprentissage

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Comprendre que l’engagement politique prend des formes variées (vote, militantisme, engagement associatif, consommation engagée).

L'engagement politique peut prendre plusieurs formes :La forme la plus évidente correspond au vote. Cette forme d'engagement permet de participer aux prises de décisions (cas des référendums) mais également de désigner les représentants lors des différentes élections (cas des démocraties représentatives). En désignant ces représentants, les citoyens expriment des préférences politiques.L'engagement politique peut également prendre la forme du militantisme. Ce militantisme peut s'exprimer en particuleir dans des organisations dont l'objet est politique tels que les syndicats et les partis politiques. Les individus qui militent au sein de ces organisations cherchent à influencer les prises de décisions politiques en favorisant le poids de leur organisation.L'engagement associatif fait également partie des manières de participer au débat politique. En effet certaines associations (caritatives, écologiques, "citoyennes",...) interviennent dans des domaines qui sont également dans le champ d'action de l'Etat. De ce point de vue, leur action a une influence sur les décisions politiques et l'engagement des individus dans ces associations leur permet d'exprimer leur position.Enfin, l'engagement politique peut s'exprimer de façon plus individuelle par la consommation engagée. Les individus peuvent ainsi exprimer une opinion sur des sujets qui les mobilisent, soit en consommant prioritairement des produits qui leur semblent correspondre à leurs valeurs (produits du commerce équitable, ou produits bio par exemple) ou bien en refusant de consommer certains produits (ne pas consommer de viande, d'OGM ou de produits venant de trop loin par exemple).

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Le vote correspond à la participation aux scrutins organisés au sein d'un espace politique (pays, région, commune,...)

Le militantisme correspond à l'adhésion à un parti politique ou une association et plus spécifiquement à la participation aux actions de ces organisations

L'engagement associatif correspond au fait de s'impliquer et d'adhérer au fonctionnement d'une association (dans ce chapitre ce sont notamment les associations qui ont une portée politique qui nous intéressent)

La consommation engagée correspond au fait d'exprimer des opinions politiques et sociétales à travers son mode de consommation

Comprendre pourquoi, malgré le paradoxe de l’action collective, les individus s’engagent (incitations sélectives, rétributions symboliques, structure des opportunités politiques).

Si l'on suit le raisonnement du paradoxe de l'action collective, les individus ne devraient pas s'engager. En effet, d'après ce paradoxe les individus vont réaliser un calcul coûts-avantages au moment de décider s'il doivent s'engager dans une action collective qui va les conduire à renoncer à l'engagement. Les coûts sont constitués du temps consacré à la mobilisation ou des éventuelles pertes de salaires (cas des grèves). Les gains sont eux incertains et n'existent que si la mobilisation réussit. Ils peuvent prendre des formes différentes : augmentation de salaires (pour les conflits du travail) ou abandon d'une réforme (cas des manifestations) par exemple. Cependant, les gains bénéficient indifféremment aux participants à la mobilisation et à ceux qui ne se sont pas mobilisés. Dans cette situation, la non-participation est donc plus "profitable" que la participation. On aboutit donc à un paradoxe qui est que les individus ont intérêt collectivement à ce que la mobilisation ait lieu (pour bénéficier de ses avantages) mais n'ont pas intérêt individuellement à y participer.

Cependant, on constate que dans la réalité des individus s'engagent malgré tout. On peut l'expliquer grâce à 3 explications principales :

Le rôle des incitations sélectives : Le paradoxe de l'action collective tient essentiellement au fait que les bénéfices concernent tout le monde (mobilisés et non-mobilisés) alors que les coûts sont supportés uniquement par ceux qui se mobilisent. Cependant, on peut modifier cela (et donc le calcul coûts-avantages) en créant des incitations sélectives. Tout d'abord, on peut augmenter le coût de la non-mobilisation par des incitations négatives (par exemple, en mettant de côté ceux qui ne se mobilisent pas). On peut par ailleurs mettre en place des incitations positives. C'est le cas lorsque seuls ceux qui se sont mobilisés bénéficient des gains liés à l'action collective (par exemple, lorsque seuls les membres du syndicat mobilisé bénéficient des augmentations de salaire). Ces incitations sélectives modifient donc le calcul coûts avantage en rendant l'inaction plu scoûteuse et moins avantageuse au contraire de la mobilisation qui devient plus avantageuse.

La suite des explications sur la page suivante

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Contradiction entre l'intérêt collectif à se mobiliser et l'intérêt individuel qui conduit chacun à ne pas s'engager pour ne pas supporter les coûts de cet engagement.

Incitations sélectives : Consiste à accorder des avantages aux membres d'une organisation (ou à ceux qui participent à l'action collective) et à pénaliser les autres. Elles peuvent être positives ou négatives.

Comprendre pourquoi, malgré le paradoxe de l’action collective, les individus s’engagent (incitations sélectives, rétributions symboliques, structure des opportunités politiques).

Une deuxième explication de la mobilisation des individus malgré le paradoxe de l'action collective repose sur les rétributions symboliques. Ces dernières vont également modifier le calcul coûts-avantages. En effet, dans le paradoxe de l'action collective, la mobilisation est perçue comme exclusivement coûteuse (en dehors des gains attendus en cas de succès). Cependant, dans la réalité l'engagement en lui-même présente des gains pour les individus qui vont les inciter à se mobiliser. Ces gains peuvent être liés à l'amélioration du capital social (on rencontre des personnes nouvelles), à la fierté que l'on peut ressentir ou au sentiment d'utilité procuré. Ces différentes rétributions symboliques augmentent donc le gain de la mobilisation elle-même et ne concernent que ceux qui se mobilisent. Ainsi, selon le poids que les individus accordent à ces rétributions symboliques ils peuvent être incités à se mobiliser.

La dernière explication repose sur la structure des opportunités politiques. Cette théorie explique que la mobilisation des individus est d'autant plus probable que la situation politique en donne l'opportunité. la stucture des opportunités politiques repose alors sur 4 facteurs (ces facteurs peuvent varier d'un auteur à l'autre) :- Le degré d'ouverture du système politique : le système est-il ouvert et reconnait-il le droit de manifester et de protester (système démocratique par exemple). Dans les systèmes ouverts la mobilisation est plus probable.- Degré de stabilité des alliances politiques : Les alliances politiques sont-elles stables et bien ancrées dans le paysage politique ou bien sont-elles changeantes ou en renouvellement ? (par exemple effondrement des partis historiques, apparition de nouveaux partis). En situation de stabilité, les mobilisations sont moins probables.- Relais dont disposent les groupes mobilisés au sein du pouvoir : ici, c'est la capacité d'un mouvement à trouver des alliés au sein du pouvoir politique qui est évaluée. En l'absence de relais efficace, la mobilisation est moins probable.- Capacité du système politique à apporter des réponses aux mobilisations : Si le système politique ne dispose pas des moyens pour répondre aux revendications, la mobilisation est moins probable

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Rétributions symboliques : Ensemble d'avantages non-monétaires ou matériels tirés de la mobilisation collective (satisfaction personnelle, estime de soi, capital social,...)

Rétributions symboliques : Ensemble d'avantages non-monétaires ou matériels tirés de la mobilisation collective (satisfaction personnelle, estime de soi, capital social,...)

Structure des opportunités politiques : ensemble des facteurs liés à l'environnement politique qui sont susceptibles de favoriser ou de défavoriser le développement d'une action collective

Comprendre que l’engagement politique dépend notamment de variables sociodémographiques (catégorie socioprofessionnelle, diplôme, âge et génération, sexe).

L'engagement politique dépend de différentes variables sociodémographiques :- La catégorie socioprofessionnelle : Les ouvriers et les employés ont tendance à moins s'engager politiquement au contraire des cadres. On le retrouve dans les taux de participation électorale qui sont plus élevés pour les cadres par exemple. Ils sont également plus présents parmi les adhérents aux associations ou aux partis politiques. - Le diplôme : La logique est un peu la même que pour la catégorie socioprofessionnelle. Les plus diplômés ont tendance à davantage voter et à davantage s'engager dans les organisations politiques. Cet engagement s'explique par le fait qu'ils se sentent davantage légitimes pour exprimer leur opinion et essayer d'influencer ou participer aux processus de décision. A l'inverse les moins diplômés se sentiraient moins légitimes et s'intéresseraient également moins aux activité politiques (moindre participation électorale, moindre suivi de l'actualité, etc).- L'âge et la génération : l'âge renvoie au temps écoulé depuis l'année de naissance. La génération correspond à une cohorte née la même année et ayant donc vécu des évènements communs. Par exemple les personnes nées en 1950 avaient 18 ans en mai 1968, ce qui peut influencer leur choix et leur intérêt pour la politique. De façon générale, les jeunes ont tendance à moins adopter les formes conventionnelles de l'engagement politique. Ils votent moins adhèrent moins aux partis ou aux syndicats. En revanche, ça ne signifie pas qu'ils se désintéressent de la chose publique. Ils manifestent, signent des pétitions, participent à des marches ou sont actifs sur les réseaux sociaux, etc. Ils ont donc un engagement différent. Les plus âgés en revanche ont un engagement assez traditionnel (ils votent beaucoup, sont présents dans les associations , les partis, etc).- Le sexe : Les femmes sont traditionnellement moins investies que les hommes, même si la différence s'amenuise. En effet, elles votent par exemple davantage que les hommes. en revanche elles sont moins présentes dans les partis politiques et de façon générale dans la vie politique. La part des femmes députées entre 2017 et 2022 étaient de 40% à l'assemblée nationale. Leur part a augmenté dans les conseils municipaux, mais les maires restent très majoritairement des hommes

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Comprendre la diversité et les transformations des objets de l’action collective (conflits du travail, nouveaux enjeux de mobilisation, luttes minoritaires), des acteurs (partis politiques, syndicats, associations, groupements) et de leurs répertoires

Les objets de l'action collective se sont transformés.- Déclin et transformation des conflits du travail : On constate qu'il y a eu une très forte réduction des jours de grève en France depuis les année 70 (autour de 4 millions de jours de grève par an contre à peine 200 000 aujourd'hui). Ceci a alimenté l'idée que les conflits du travail disparaissaient. En l'occurrence ils existent toujours, mais prennent des formes différentes (débrayages, négociations au sein des comités d'entreprises par exemple, recours au prud'hommes). Les conflits du travail apparaissent malgré tout comme moins centraux.- De nouveaux enjeux de mobilisation : A partir des années 70, de nouveaux enjeux voient le jour et se développent. Ils vont davantage porter sur des revendications qualifiées de post-matérialistes. L'idée c'est de considérer que l'industrialisation et en particulier les 30 glorieuses ont satisfait l'essentiel des besoins matériels de la population. Celle-ci s'est alors tournée vers de nouveaux objets de revendication portant en particulier sur les valeurs. Ainsi, le mouvement féministe ou les mouvements écologistes s'inscrivent dans ces nouveaux enjeux, qu'on qualifie généralement de "nouveaux mouvements sociaux"- Les luttes minoritaires : Parmi les enjeux qui vont se développer également, on retrouve ceux qui concernent les luttes minoritaires. Elles concernent des groupes qui, parce que minoritaire, ont longtemps été invisibilisés. Ces luttes ont gagné en visibilité grâce à deux phénomènes en particulier : la montée de l'individualisme (comme reconnaissance de l'individu) et la développement des réseaux sociaux numériques qui leur ont donné une visibilité. Le développement de l'individualisme a conduit à considérer que toutes les luttes étaient importantes, même si elles étaient portée par un peit nombre de personnes (par exemple, les mouvements LGBT ou pour les sans papiers).

La suite des explications sur la page suivante

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Les luttes minoritaires sont des mouvements portés par des minorités qui sont donc en position d'infériorité et qui subissent éventuellement des discriminations.

On a également une diversité (et une transformation) des acteurs de l'action collective :- Les partis politiques : Cet acteur est bien sûr central dans la vie politique mais également dans les actions collectives. Ils peuvent être la source des actions (appelle à la manifestation par exemple). C'est acteur traditionnel de l'action collective.- Les syndicats : leur rôle de défense des salariés les conduit fréquemment à avoir recourt à des actions collectives (grèves, manifestations, ...). Ils ont développé une expertise et des compétences dans l'organisation des actions collectives. C'est également un acteur traditionnel de l'action collective.- Les associations : Elles participent à la vie politique en organisant des évènements (concerts, marches,...) ou des opérations de communication (occupations de lieux, mises en scène médiatiques, ...). Les associations sont des acteurs traditionnel de l'action collective, mais en revanche elles participent à en renouveler le répertoire (voir la suite).- Les regroupements : il s'agit d'un nouvel acteur de l'action collective. Les regroupements ne sont pas des organisations pérennes et sont au contraires éphémères. Cette forme d'organisation correspond à une évolution de l'engagement politique qui est plus fluctuant et moins contraignant. Les individus peuvent se mobiliser pour une cause, mais snas que cela ne constitue un engagement à long terme dans une structure.Enfin, il y a une grande diversité et une transformation des répertoires de l'action collective :- La transformation repose sur le développement de formes non-conventionnelles d'action collective qui viennent s'ajouter (et non pas remplacer) les formes conventionnelles. C'est également cette transformation qui alimente la diversité des répertoires. Les formes conventionnelles sont par exemple les manifestations ou les grèves. En revanche, de nouvelles formes se développent comme les occupations de lieux, les opérations coup de poing ou médiatiques (s'enchainer à un convoi nucléaire par exemple).

Comprendre la diversité et les transformations des objets de l’action collective (conflits du travail, nouveaux enjeux de mobilisation, luttes minoritaires), des acteurs (partis politiques, syndicats, associations, groupements) et de leurs répertoires

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Partis politiques : Organisation dont les membres se regroupent autour d'un projet politique commun en vue d'acquérir et d'exercer le pouvoir.

Syndicats : Association dont le rôle est de défendre les intérêts professionnels de ses membres.

Associations : organisation regroupant des personnes autour d'un projet ou d'une activité commune. En France elles sont régies par la loi de 1901 sur les associations à but non lucratif

Groupements : Regroupement de personnes, d'usagers ou de producteurs le temps d'atteindre un objectif commun (le groupement est éphémère).

Répertoire de l'action collective : désigne l'ensemble des moyens d'action dont dispose les individus et les organisations pour se mobiliser.

Quelles mutations du travail et de l'emploi?

- Savoir distinguer les notions de travail, activité, statut d’emploi (salarié, non-salarié), chômage ; comprendre que les évolutions des formes d’emploi rendent plus incertaines les frontières entre emploi, chômage et inactivité. (Lire la fiche)- Connaître les principaux descripteurs de la qualité des emplois (conditions de travail, niveau de salaire, sécurité économique, horizon de carrière, potentiel de formation, variété des tâches). (Lire la fiche)- Comprendre les principales caractéristiques des modèles d’organisation taylorien (division du travail horizontale et verticale, relation hiérarchique stricte) et post-taylorien (flexibilité, recomposition des tâches, management participatif) (Lire la fiche); comprendre les effets positifs et négatifs de l’évolution des formes de l’organisation du travail sur les conditions de travail. (Lire la fiche)- Comprendre comment le numérique brouille les frontières du travail (télétravail, travail / hors travail), transforme les relations d’emploi et accroît les risques de polarisation des emplois. (Lire la fiche)- Comprendre que le travail est source d’intégration sociale (Lire la fiche) et que certaines évolutions de l’emploi (précarisation, taux persistant de chômage élevé, polarisation de la qualité des emplois) peuvent affaiblir ce pouvoir intégrateur (Lire la fiche)

Objectifs d'apprentissages

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Savoir distinguer les notions de travail, activité, statut d’emploi (salarié, non-salarié), chômage ; comprendre que les évolutions des formes d’emploi rendent plus incertaines les frontières entre emploi, chômage et inactivité.

Le travail correspond aux activités humaines productives, qu'elles soient rémunérées ou non, qu'elles soient déclarées ou non. Ce sont ces points qui font la différence avec l'emploi qui ne concerne que les activités humaines productives qui sont déclarées et rémunérées. En revanche l'activité concerne l'ensemble des personnes qui recherchent ou qui occupent un emploi rémunéré et déclaré. Cela inclut donc les personnes en emploi ou au chômage. Enfin, les personnes en emploi peuvent avoir 2 statuts différents selon qu'ils sont salariés ou non-salariés. Les salariés travaillent pour un employeur avec lequel ils sont liés par un contrat de travail. Les non-salariés sont les indépendants et travaillent pour leur propore compte.Par ailleurs, les évolutions des formes d'emploi rendent plus incertaines les frontières entre emploi, chômage et inactivité. En effet, s'il est simple de définir ces notions, dans la réalité, il peut être plus difficile de classer les individus. La frontière entre emploi et chômage est floue car certains salariés ont un emploi, mais peuvent souhaiter travailler plus et sont donc également à la recherche d'un emploi (cas des travailleurs à temps partiel subi). Pôle emploi les classe dans les demandeurs d'emploi de catégorie C, ce qui illustre la difficulté à distinguer personnes en emploi et chômeurs. c'est donc lié au développement des emplois précaires. De même, la distinction entre les personnes inactives et les chômeurs peut s'avérer difficile. En effet, certains inactifs peuvent en réalité être en attente d'un emploi, même s'il ne font plus les démarche pour en trouver un. C'est le cas des chômeurs découragés. Ils sont classés parmi les inactifs, mais se considèrent comme chômeurs et accepteraient un emploi si on leur en proposait un. Ces difficultés à classer les individus correspondent à ce qu'on appelle le Halo du chômage.

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Le travail correspond à l'ensemble des activités humaines de production de biens et de services.

L'emploi correspond lui à l'ensemble des activités de production rémunérées et déclarées

L'activité correspond à la situation des personnes qui occupent un emploi ou qui en recherche un (chômage).

Le chômage correspond à la situation d'un actif sans emploi et qui en recherche un.

Il existe 2 statut d'emploi différents : salariés et non salariés

L'emploi est considéré comme salarié lorsque le travailleur est lié par un contrat à un employeur.

Les non-salariés sont les indépendants qui travaillent pour leur propre compte.

Connaître les principaux descripteurs de la qualité des emplois (conditions de travail, niveau de salaire, sécurité économique, horizon de carrière, potentiel de formation, variété des tâches).

La qualité des emplois occupés par les individus peut être évaluée grâce aux caractéristiques de ces emplois. On peut alors utiliser des descripteurs de la qualité des emplois.- Conditions de travail : elles correspondent aux conditions dans lesquelles s'exercent l'emploi (bruit, chaleur, extérieur/intérieur, émissions nocives, ...). Certaines conditions de travail particulièrement dégradées réduisent la qualité des emplois.- Niveau de salaire : ce descripteur se penche sur le niveau de rémunération. On aura tendance à considérer qu'un salaire élevé offre une meilleure qualité à l'emploi.- Sécurité économique : un emploi précaire ou à durée déterminée offre une faible sécurité économique puisque les rémunérations offertes ne sont pas pérennes. En revanche un emploi stable (CDI) à temps plein offre une meilleure sécurité économique et sera donc considéré comme de meilleur qualité. - Horizon de carrière : la question est de savoir si l'emploi occupé peut permettre au salarié d'occuper un poste plus avantageux à l'avenir ou s'il est plus probable que le poste n'offre aucune perspective. Les emplois qu ipermettent de progresser dans l'entreprise (ou dans sa carrière) sont perçus comme étant de meilleure qualité.- Potentiel de formation : Certains emplois permettent plus facilement d'avoir accès à des formations (c'est souvent le cas des emplois qui demandent le plus de qualification). Ces emplois permettant de développere les compétences des salariés sont perçuc comme étant de meilleure qualité.- Variété des tâches : Les emplois répétitifs (physiquement notamment) sont considérés comme étant des emplois de moindre qualité. Les emplois offrant une plus grande variété des tâches sont à l'inverse perçus comme étant de meilleure qualité.

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Comprendre les principales caractéristiques des modèles d’organisation taylorien (division du travail horizontale et verticale, relation hiérarchique stricte) et post-taylorien (flexibilité, recomposition des tâches, management participatif) ;

Les organisations tayloriennes reposent sur 3 caractéristiques principales :- Tout d'abord une division du travail horizontale : Cette division implique dans un premier temps de décomposer les tâches à réaliser en tâches élémentaires extrêmement simple (de façon à ce que n'importe qui puisse les réaliser). Ensuite il faut attribuer chaque tâche à un seul travailleur qui l'exécutera de façon répétitive. Cela donne naissance à ce qu'on appelle l'OS (ouvrier spécialisé). De cette façon les travailleurs ne peuvent plus flâner et ne perdent plus de temps à changer d'outils.- On a ensuite une division horizontale du travail : Taylor instaure ce qu'on appelle le bureau des méthodes qui est composé d'ingénieurs et qui est chargé d'étudier les gestes des meilleurs travailleurs. A partir de cette étude, ils vont déterminer le meilleur geste à réaliser pour chaque étape de la production (c'est ce qu'on appelle "the one best way"). Les ouvriers n'ont alors plus qu'à répéter le geste qui leur est imposé. La division horizontale distingue donc le travail de conception et le travail d'exécution.- Enfin on a une relation hiérarchique stricte : La division horizontale abouti à un contrôle permanent des ouvriers (temps de travail, rendement, ...). Ils sont donc confinés dans la position de simples exécutants.Les organisations post tayloriennes reposent également sur 3 caractéristiques :- La flexibilité : on attend dans ces organisation que les salariés soient capables de s'adapter rapidement aux changements dans le processus de production. C'est notamment lié au fait que la production est réalisée en flux tendu (c'est la demande qui déclenche la production) et qu'il faut donc pouvoir réagir rapidement aux modification de la demande (en quantité et en qualité).- La recomposition des tâches : Le taylorisme avait décomposé les tâches (division horizontale), mais les organisation post-taylorienne vont les recomposer. Cela signifie que les ouvriers sont capables de réaliser des tâches plus complexes et ont donc davantages de compétences.- Le management participatif : Les salariés sont invités à proposer des améliorations dans les méthodes de production. ON cherche à tirer parti du fait qu'ils sont au plus près de la production. Ils travaillent par ailleurs davantage en équipe ce qui implique une relation hiérarchique moins verticale (et donc moins stricte).

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Les organisations du travail taylorienne (essentiellement le taylorisme et le fordisme) sont des organisations reposant sur la division du travail (horizontale et verticale) et sur une hiérarchie stricte. Elles visent à produire en très grande quantité et rapidement.

Les organisation post-tayloriennes (essentiellement le toyotisme ou le hondisme) visent à limiter les coûts de production en rendant l'entreprise plus flexible et réactive. La production s'adapte à la demande et nécessite des salariés plus compétents (recomposition des tâches et management participatif)

Comprendre les effets positifs et négatifs de l’évolution des formes de l’organisation du travail sur les conditions de travail

Le développement des nouvelles formes d'organisation du travail et en aprticulier des organisations post-tayloriennes ont des effets à la fois positifs et négatifs sur les conditions de travail :Effets positifs :- Les salariés gagnent en autonomie. Avec le développement d'un management participatif, ils ont plus de liberté dans l'organisation de leur travail et peuvent même participer aux prises de décision.- L'enrichissement des tâches. Le travail effectué gagne en intérêt et en complexité pour les travailleurs, ce qui leur permet de mobiliser et de développer davantage de compétences. Cela est également associé à une meilleure reconnaissance individuelle du travail réalisé.Effets négatifs :- En revanche, l'autonomie s'accompagne d'une responsabilité plus importante et cela est source d'un stress supplémentaire pour les travailleurs. Ils supportent en effet la responsabilité du travail réalisé. - La soumission à la demande. Les modes de production en flux tendu (on produit en réponse à la demande et sans stock) génère également des rythmes de travail accélérés qui peuvent conduire à une intensification du travail. Cette intensification est également lié aux exigences de l'entreprise (flexibilité, polyvalence,...).- Développement des risques psychosociaux. La rémunération individualisée, le contrôle par les pairs ou la gestion de carrière individualisée peut générer une pression supplémentaire sur les salariés et développer des risques psychosociaux (dépressions ou burn out par exemple).

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Comprendre comment le numérique brouille les frontières du travail (télétravail, travail / hors travail), transforme les relations d’emploi et accroît les risques de polarisation des emplois.

Le développement du numérique brouille les fontières du travail. En effet, traditionnellement les frontières entre travail et hors-travail étaient assez clairement délimitées, aussi bien au niveau temporel que spatial. Cependant le développement des outils numériques est venu brouiller ces frontières, et notamment le développement des outils de communication. La possibilité d'être joint en permanence grâce aux téléphones portables ou internet a conduit certains salariés à continuer de travailler même en dehors de leurs horaires habituels (répondre aux mails le soir à la maison ou pendant les vacances). L'envoi de mail tard le soir est même parfois devenu un marqueur pour indiquer que l'on travaille beaucoup. Le télétravail participe également à ce brouillage. En effet, dans cette situation, les salariés travaillent à leur domicile, ce qui signifie qu'il y a confusion spatiale entre le lieu de vie privée et le lieu d'exercice de l'activité professionnelle. De même, la frontière temporelle entre le début et la fin du travail peut être plus difficile à établir dans cette situation puisqu'on ne "quitte pas le bureau".

Le numérique transforme également la relation d'emploi. En effet, avec le développement des plateformes numériques, il est devenu possible pour des donneurs d'ordre (type plateforme Uber) de ne pas salarier leurs subordonnés. Dans cette situation, la plateforme sert d'intermédiaire entre des travailleurs indépendants (livreurs ou chauffeurs par exemple) et des clients. Les travailleurs sont donc dépendants de la plateforme pour obtenir un travail à réaliser (position d'infériorité) mais ne sont liés que par un contrat commercial avec elle et non pas un contrat de travail. A titre de comparaison, les chauffeurs d'une société de taxi sont salariés alors que les chauffeurs "Uber" sont des travailleurs indépendants. La relation d'emploi est donc différente.

Il existe également un risque de polarisation des emplois lié au développement du numérique. En effet, la demande de salariés qualifiés augmente avec le développement du numérique. Cela se justifie par le fait que ces nouvelles techonologies nécessitent des travailleurs plus qualifiés (aptes à les utiliser et dont la productivité est stimulée par elles). A l'opposée, les salariés les moins qualifiés, notamment dans le secteur des services, voit leur productivité stagner malgré le développement du numérique. Pour faire face à la demande croissante, il est donc nécessaire d'embaucher dans ces secteurs. On a donc un accroissement du volume d'emploi aux deux pôles de la structure sociale, chez les plus qualifiés et chez les moins qualifiés.

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On parle de polarisation des emplois lorsque la part des emplois qualifiés et non-qualifiés augmente (les 2 pôles donc) au détriment de la part des emplois intermédiaires.

La relation d'emploi et la relation qui unit un donneur d'ordre à ses subordonnés. Traditionnellement c'est donc la relation entre un employeur et ses salariés.

Comprendre que le travail est source d’intégration sociale et que certaines évolutions de l’emploi (précarisation, taux persistant de chômage élevé, polarisation de la qualité des emplois) peuvent affaiblir ce pouvoir intégrateur

Le travail est source d'intégration sociale car il procure certains avantages ou ressources :- Une rémunération : Cet aspect est important dans une société marchande. La rémunération permet d'établir un lien économique avec le reste de la société (et donc les autres individus). Cela permet également de se conformer aux normes de consommation.- Un lien de participation organique : Durkheim montre que la division du travail social crée un line social entre les individus dont les fonctions sociales sont complémentaires les unes des autres. Le travail est ainsi intégrateur car il rend l'individu utile à l'ensemble de la société. - Source de relations : à travers le travail, les individus vont se créer un réseau de relation qui va concerner leurs collègues, leurs clients, fournisseurs, etc. Ce réseau de relationa méliore donc leur capital social.- Un accès à la protection sociale : Le système de protection sociale en France repose essentiellement sur une logique d'assurance et le fait de travailler permet donc d'en bénéficier et d'être mieux couvert contre les risques sociaux(retraite, assurance maladie, assurance chômage) - Un statut dans la société : Le travail fait partie de l'identité individuelle et est donc un indicateur de la position des individus dans la société (l'emploi occupé peut résumer le niveau de qualification ou de richesse d'un individu).

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Processus permettant à un individu ou à un groupe de devenir membre d'un groupe plus vaste en adoptant les valeurs et les normes qui lui sont spécifiques

Certaines évolutions de l'emploi peuvent affaiblir le rôle intégrateur du travail. De manière générale c'est lié au fait que ces évolutions ne permettent plus d'accéder, ou dans de moins bonnes conditions, aux avantages et ressources liées au travail.

- La précarisation : les salariés en situation de précarité occupent un emploi, mais ce dernier ne procure que partiellement les avantages du travail. Les rémunérations sont généralement plus faibles et peuvent se révéler éphémères (dans le cas des CDD ou de l'intérim). Cela peut poser problème pour se loger ou obtenir un emprunt (face à la précarité des rémunérations, les propriétaires ou les banques peuvent être réticents). De même, la logique d'assurance est moins protectrice pour ceux qui cumulent les emplois précaires. Les carrières incomplètes conduisent à une moins bonne couverture contre le chômage ou à des retraites plus faibles. Enfin, les relations développées au sein de l'emploi sont généralement moins solides car les salariés précaires sont moins bien intégrés (ce qu'illustre par exemple leur plus faible taux de syndicalisation).

- Le taux persistant de chômage élevé : Le chômage coupe, par définition, les individus du travail et donc de ses avantages. Or depuis le début des année 80 le taux de chômage s'est maintenu à un niveau élevé (entre 8 et 11% en moyenne). Cette situation maintient donc certains individus durablement éloignés de l'emploi (chômeurs de longue durée en particulier) les privant ainsi des effets intégrateurs du travail (moindre rémunération, stigmatisation du chômage, ...)

- La polarisation des emplois : La polarisation des emplois accroît les écarts entre les salariés les plus qualifiés d'une part et les salariés les moins qualifiés d'autre part. Entre les deux on a également une diminution de la part des emplois intermédiaires. Cela accroît les inégalités économiques et maintient les moins qualifiés dans des situations économiques moins favorables. On a ainsi une large part de la population qui occupe des emplois dotn le potentiel intégrateur est moins important car bénéficiant de plus faibles rémunérations et d'une moins bonne reconnaissance sociale.

Comprendre que le travail est source d’intégration sociale et que certaines évolutions de l’emploi (précarisation, taux persistant de chômage élevé, polarisation de la qualité des emplois) peuvent affaiblir ce pouvoir intégrateur

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On parle de polarisation des emplois lorsque la part des emplois qualifiés et non-qualifiés augmente (les 2 pôles donc) au détriment de la part des emplois intermédiaires.

Emploi qui correspond généralement à une situation atypique (CDD, intérim, temps partiel) et qui se caractérise par une instabilité économique.

Sujet : l'accumulation des facteurs de production est-elle la seule source de croissance économique ?

En 2019, la croissance du PIB a ralenti, puisque ce dernier a augmenté de 1,5% alors qu'il avait augmenté de 1,8% en 2018. Cet indicateur est utilisé pour mesurer la croissance économique. En l'occurrence, la croissance économique correpond à l'augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues périodes d'un indicateur de dimension significative comme le PIB. Cependant les variation du taux de croissance du PIB nous conduisent à nous interroger sur les sources de la croissance économique. L'une des principales sources correspond à l'accumulation des facteurs de production. Il s'agit de l'augmentation cumulative de la quantité de facteurs utilisés (travail et capital). Cependant, il n'est pas pas possible d'augmenter indéfiniment la quantité de facteurs de production, ce qui suppose que d'autres sources de la croissance existent. On peut alors se demander comment l'accumulation des facteurs de production permet de générer de la croissance. Mais on peut également se demander quelles sont les autres sources de la croissance.Pour répondre à ces interrogations, nous verrons dans un premier temps que l'accumulation des facteurs de production est une source importante de la croissance. Nous verrons ensuite que la croissance dépend également de l'amélioration de la PGF et donc du progrès technique. Enfin, nous verrons que la qualité des intitutions est une condition importante de la croissance.

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Cette phrase d'accroche utilise des chiffres de taux de croissance tirés du document 2. Elle permet de faire apparaître les variations du taux de croissance.

Cette phrase d'accroche utilise des chiffres de taux de croissance tirés du document 2. Elle permet de faire apparaître les variations du taux de croissance.

Cette phrase sert de transition entre l'accroche et la définition. Son principal intérêt est d'introduire la notion de croissance économique, ce qui justifiera de la définir dans la phrase suivante.

Maintenant qu'on a utilisé la notion de croissance économique (dans la phrase précédente) on peut la définir. Notez l'utilisation du terme de liaison "en l'occurrence" qui permet de faire le lien entre les phrases.

Maintenant qu'on a utilisé la notion de croissance économique (dans la phrase précédente) on peut la définir. Notez l'utilisation du terme de liaison "en l'occurrence" qui permet de faire le lien entre les phrases.

Maintenant qu'on a utilisé la notion de croissance économique (dans la phrase précédente) on peut la définir. Notez l'utilisation du terme de liaison "en l'occurrence" qui permet de faire le lien entre les phrases.

De nouveau une phase de transition qui se compose de 2 phrases. La première phrase amène l'idée des sources de la croissance (donc rapproche du sujet) et la seconde suggère le rôle de l'accumulation des facteurs de production (là encore ça va justifier la définition qui va suivre).

De nouveau une phase de transition qui se compose de 2 phrases. La première phrase amène l'idée des sources de la croissance (donc rapproche du sujet) et la seconde suggère le rôle de l'accumulation des facteurs de production (là encore ça va justifier la définition qui va suivre).

De nouveau une phase de transition qui se compose de 2 phrases. La première phrase amène l'idée des sources de la croissance (donc rapproche du sujet) et la seconde suggère le rôle de l'accumulation des facteurs de production (là encore ça va justifier la définition qui va suivre).

Maintenant qu'on a utilisé la notion d'accumulation des facteurs de production (phrase précédente) on peut la définir.

Maintenant qu'on a utilisé la notion d'accumulation des facteurs de production (phrase précédente) on peut la définir.

Phrase de transition vers la problématique. Toutes les notions sont définies. Cette phrase suggère que l'accumulation des facteurs est une source importante, mais qu'elle est insuffisante... ce qui pose problème (et justifie la problématique).

Phrase de transition vers la problématique. Toutes les notions sont définies. Cette phrase suggère que l'accumulation des facteurs est une source importante, mais qu'elle est insuffisante... ce qui pose problème (et justifie la problématique).

La problématique se décompose en 2 questionnements. La première interrogation porte sur le rôle des facteurs de production. La seconde interrogation porte sur les autres sources.

L'annonce du plan. Ici on propose un plan en 3 parties. Vous pouvez noter qu'il y a une phrase par partie.

Comment lutter contre le chômage ?

Objectifs d'apprentissages

- Savoir définir le chômage et le sous-emploi et connaître les indicateurs de taux de chômage et de taux d’emploi.(Lire la fiche)- Comprendre que les problèmes d’appariements (frictions, inadéquations spatiales et de qualifications) (Lire la fiche) et les asymétries d’information (salaire d’efficience) sont des sources de chômage structurel. (Lire la fiche)- Comprendre les effets (positifs ou négatifs) des institutions sur le chômage structurel (notamment salaire minimum et règles de protection de l'emploi). (Lire la fiche)- Comprendre les effets des fluctuations de l’activité économique sur le chômage conjoncturel. (Lire la fiche)- Connaître les principales politiques mises en œuvre pour lutter contre le chômage : politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale (Lire la fiche), politiques d’allégement du coût du travail (Lire la fiche), politiques de formation et politiques de flexibilisation pour lutter contre les rigidités du marché du travail. (Lire la fiche)

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Savoir définir le chômage et le sous-emploi et connaître les indicateurs de taux de chômage et de taux d’emploi.

La lutte contre le chômage nécessite de s'intéresser aux différentes situation et aux différents indicateurs du marché du travail :Le chômage correspond à la situation des actifs qui sont sans emploi, disponible pour travailler et qui sont à la recherche d'un emploi. Les chômeurs sont donc des actifs inoccupés.Il permet de calculer le taux de chômage : Nombre de chômeurs x 100 Population activeL'emploi correspond à la situation des actifs occupés (ceux qui ont un emploi). Parmi eux, certains sont en situation de sous-emploi, c'est à dire qu'ils occupent un emploi qui n'est pas à temps plein. On peut calculer le taux d'emploi (attention il existe plusieurs calculs du taux d'emploi) : Nombre de personnes en emploi x 100 Population entre 15 et 65 ans

ATTENTION :- Sur le marché du travail ce sont les salariés qui offrent du travail- Ce sont les entreprises qui demandent du travail

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Chômage : situation des personnes sans emploi qui en recherchent un et qui sont disponibles pour travailler.

Le taux de chômage correspond à la proportion de personnes au chômage dans la population active.

Sous-emploi : Situation dans laquelle un actif occupé a un temps de travail inférieur au temps plein (temps partiel, chômage partiel)

Le taux d'emploi correspond à la proportion de personnes qui occupent un emploi parmi les personnes en âge de travailler (personnes de 15 à 64 ans).

Comprendre que les problèmes d’appariements (frictions, inadéquations spatiales et de qualifications) sont des sources de chômage structurel.

Le chômage structurel est d'abord causé par les problèmes d'appariements. Il en existe 3 :- Les frictions : Elles correspondent au fait que la rencontre entre l'offre et la demande ne se fait pas instantanément sur le marché du travail. Ainsi, les travailleurs vont mettre un peu de temps pour rechercher un emploi (répondre aux annonces, comparer les postes, faire des entretiens d'embauche).De même, les entreprises qui demandent du travail doivent diffuser des annonces, réaliser des entretiens, etc. Ce temps d'ajustement entre offre et demande de travail les empêche donc d'être égaux et est donc source de chômage.- Les problèmes d'inadéquations spatiales : Le marché du travail est plus ou moins dynamique selon la zone géographique. Par exemple le taux de chômage est actuellement plus faible dans le Nord-Ouest de la France, mais reste élevé dans le Nord ou au Sud-Est. Cela signifie que les entreprises demandent davantage de travail dans le Nord-Ouest alors qu'il y a un fort excédent d'offre de travail dans d'autres régions. S'il n'y a pas d'ajustement entre l'offre et la demande de travail c'est parce que la main d'oeuvre est peu mobile géographiquement. On ne parvient pas à créer l'équilibre entre l'offre et la demande de travail ce qui est donc source de chômage à long terme.- Les problèmes d'inadéquation des qualifications : Les travailleurs sur le marché du travail peuvent avoir des compétences qui ne correspondent plus aux attentes des entreprises. De même, les entreprises peuvent demander des compétences qui sont peu répandues chez les salariés (par exemple parce qu'elles sont nouvelles). Cet écart entre les compétences demandées par les entreprises et les compétences offertes par les travailleurs est donc source de chômage à long terme (car pour le résoudre il faut former les salariés, ce qui prend du temps).

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Les problèmes d'appariements correspondent à la difficulté de mettre en adéquation l'offre de travail avec la demande de travail.

Chômage structurel : chômage dû à l'organisation et au fonctionnement du marché du travail qui génèrent un déséquilibre durable entre l'offre et la demande de travail.

Les frictions sont liées au temps d'ajustement nécessaire entre l'offre et la demande de travail (on parle de chômage frictionnel)

Les problèmes d'inadéquations géographiques sont liés au fait que l'offre et la demande de travail peuvent être éloignées géographiquement.

Les problèmes d'inadéquations des qualifications sont liées au fait que les compétences des travailleurs peuvent ne pas correspondre aux compétences recherchées par les entreprises.

Les asymétries d’information (salaire d’efficience) sont des sources de chômage structurel.

Sur le marché du travail il existent des asymétries d'information qui sont liées au fait que les entreprises ne peuvent pas observer facilement la productivité des travailleurs. Ces asymétries existent avant l'embauche (on ne connait pas réellement les qualités du travailleur qu'on embauche) et après l'embauche (il est difficile de surveiller en permanence ce que fait le travailleur).Pour faire face à ces asymétries d'information, les entreprises vont proposer un salaire supérieur au salaire d'équilibre sur le marché du travail. Il s'agit du salaire d'efficience. Cela doit permettre d'obtenir une meilleure productivité des travailleurs pour 3 raisons :- Avant l'embauche, le fait de proposer un salaire plus élevé que le salaire d'équilibre doit attirer les meilleurs travailleurs et décourager les moins bons.- Après l'embauche, les travailleurs sont incités à travailler plus pour ne pas perdre leur travail (ils seraient moins bien payés ailleurs).- Après l'embauche, les salariés se sentent valorisés par ces salaires élevés et fournissent d'autant plus d'efforts pour faire preuve de reconnaissance.Cependant, le salaire d'efficience justifiant la mise en place de salaires supérieurs au salaire d'équilibre, conduit à un déséquilibre durable sur le marché du travail. En effet, le salaire étant supérieur au salaire d'équilibre, l'offre de travail augmente (plus de salariés sont prêt à travailler pour ce salaire élevé). A l'inverse, la demande de travail diminue. AInsi l'offre de travail devient durablement supérieure à la demande de travail (ce qui correspond à une situation de chômage)

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Il y a asymétrie d'information sur un marché lorsqu'un agent dispose de plus d'information qu'un autre (en général l'offreur est mieux informé que le demandeur).

Salaire d'efficience : théorie qui montre que les entreprises ont intérêt à fixer les salaires au dessus du salaire d'équilibre pour inciter les salariés à être efficaces et à les fidéliser.

Comprendre les effets (positifs ou négatifs) des institutions sur le chômage structurel (notamment salaire minimum et règles de protection de l'emploi).

Le chômage structurel peut aussi être influencé (positivement ou négativement) par les institutions. On retient les effets de 2 institutionsLe salaire minimum :- Il peut être source de chômage structurel : Lorsque le salaire minimum est supérieur au salaire d'équilibre, l'offre de travail de la part des salariés augmente. A l'inverse, la demande de travail de la part des entreprises diminue (car le salaire leur paraît trop élevé par rapport à la productivité des travailleurs). L'offre de travail devient donc supérieure à la demande de travail ce qui correspond à du chômage. Cette situation est durable car le salaire minimum empêche le salaire de baisser et d'atteindre l'équilbre (c'est donc une source de rigidité sur le marché du travail).- Il peut également réduire le chômage : Lorsque le salaire minimum est inférieur au salaire d'équilibre, l'offre de travail est faible et il y a des pénuries de main-d'oeuvre. Une augmentation du salaire minimum peut alors permettre d'augmenter l'offre de travail.Les règles de protection de l'emploi :- Elles peuvent limiter la baisse du chômage : Dans les périodes de reprise de l'activité économique, les entreprises peuvent hésiter à embaucher. En effet, les règles de protection de l'emploi limitent la possibilité des entreprises de licencier. Ainsi, elles peuvent limiter leurs embauches de peur de ne pas pouvoir licencier en cas de retournement de la conjoncture. Cela peut maintenir durablement le chômage à un niveau élevé. - Elles peuvent également limiter la hausse du chômage : Dans les périodes de faible croissance, ces règles protègent les salariés et évitent que les entreprises ne licencient massivement.

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Institutions : les règles et les contraintes sociales qui encadrent les interactions individuelles et permettent aux agents économiques de se coordonner.

Salaire minimum : salaire en dessous duquel un employeur ne peut rémunérer un salarié (SMIC en France).

Règles de protection de l'emploi : ensemble de règles qui régissent les conditions dans lesquelles s'exercent les contrats de travail (embauche, licenciement, conditions de travail,...).

Comprendre les effets des fluctuations de l’activité économique sur le chômage conjoncturel.

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Les fluctuations économiques expliquent les évolutions du chômage conjoncturel. Les fluctuations économiques sont essentiellement dues aux variations de la demande globale. Cette dernière dépend des variation de la demande intérieure (consommation et investissement) et de la demande extérieure (exportations). Le chômage conjoncturel est alors dû aux insuffisances de la demande globaleAinsi, lorsque la demande globale est en forte hausse, les entreprises répondent à cette augmentation en produisant davantage, ce qui les oblige à embaucher. Les emplois ainsi créés permettent donc de réduire le chômage (en lien avec amélioration de la conjoncture économique).A l'inverse, lorsque la demande globale augmente peu, ou diminue (comme en 2009 par exemple), les entreprises peuvent être conduite à licencier des salariés. En effet, la production augmentant peu (ou diminuant), les gains de productivité peuvent être suffisants pour y répondre. Les entreprises ont donc un excédent de main-d'oeuvre dont elles peuvent se séparer. Cela conduit à une augmentation du chômage (lié à une dégradation de la conjoncture économique).On estime qu'aujourd'hui en France, le taux de croissance du PIB doit dépasser 1% pour que le taux de chômage diminue.

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Le concept de fluctuation économique désigne l'ensemble des mouvements de baisse (récession) ou de hausse (expansion) de l'activité économique.

Chômage conjoncturel : chômage qui est lié aux ralentissements de l'activité économique et à l'insuffisance de la croissance.

La demande globale correspond à l'ensemble des demande adressées aux entreprises (consommation, investissement et exportations)

Connaître les principales politiques mises en œuvre pour lutter contre le chômage : politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale

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Le chômage conjoncturel étant essentiellement lié à l'insuffisance de la demande globale, il est nécessaire de mettre en oeuvre des politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale. On retient en général 2 politiques macroéconomiques :La politique budgétaire :Appuyée sur la budget de l'Etat (ou plus largement sur celui des administrations publiques), elle consiste à augmenter la demande globale. Pour cela l'Etat peut réduire ses recettes (baisse des impôts par exemple) ou augmenter ses dépenses (investissements, embauche de fonctionnaires, augmentation des prestations sociales, ...). La politique budgétaire permet donc d'agir directement sur le niveau de la demande globale (notamment dans le cas d'une augmentation des dépenses). Face à cette demande supplémentaire, les entreprises doivent produire davantage et ainsi embaucher, ce qui réduit le chômage.On peut noter que les nouveaux salaires ainsi distribués vont alimenter une nouvelle hausse de la consommation et donc de la demande. Il y a donc un effet indirect supplémentaire.La politique monétaire :Appuyée sur le taux directeur de la Banque centrale (la BCE en Europe), la politique monétaire vise à relancer la demande globale. Pour cela, la banque centrale baisse son taux directeur, ce qui a pour effet de réduire le taux d'intérêt pratiqué par les différentes banques. La baisse du taux d'intérêt conduit à une augmentation de la demande globale. En effet, les emprunts sont moins coûteux et les ménages et les entreprises peuvent donc emprunter pour consommer et investir davantage. De même, la baisse des taux d'intérêt rend les placements financiers moins intéressants ; il est donc plus intéressant d'investir ou consommer que d'épargner. De nouveau, l'augmentation de la demande globale qui en découle conduit les entreprises à produire davantage et donc à embaucher, réduisant ainsi le chômage

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Les politiques macroéconomiques de soutien à la demande globale sont des politiques qui ont pour objectif d'accroître la demande globale par une action sur l'économie dans son ensemble. Ces politiques sont la politique budgétaire et la politique monétaire.

La politique budgétaire passe par une modification du budget de l'Etat (dépenses et recettes) pour agir sur la situation économique.

La politique monétaire consiste à agir sur l'activité économique en modifiant la quantité de monnaie en circulation. Son principal instrument est le taux d'intérêt.

Connaître les principales politiques mises en œuvre pour lutter contre le chômage : politiques d’allégement du coût du travail

Une des explications du chômage est le niveau trop élevé du coût du travail qui peut décourager les entreprises de demander du travail. Le problème se pose en particulier pour les salariés les moins qualifiés, qui ont pourtant les plus faibles salaires. En effet, ces salariés ont une productivité moyenne plus faible et les entreprises ne veulent donc pas les payer trop cher. Cependant, leur salaire étant déjà assez faible il paraît difficile de le réduire encore. Ainsi pour réduire le coût du travail on va plutôt passer par des exonérations de cotisations sociales, qui vont permettre un allègement du coût du travail.Ainsi, en réduisant le coût du travail sur les plus faibles salaires, on augmente la demande de travail (sans réduire l'offre car le salaire net reste inchangé). Cela permet donc de réduire l'écart entre l'offre et la demande de travail peu qualifié et donc de réduire le chômage.Cette politique a été menée en France dpuis le milieu des années 90 et accentuée progressivement.

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Le coût du travail prend en compte le salaire (perçu par le salarié) auquel on ajoute les cotisations sociales salariales et patronales. Ce coût du travail peut être jusqu'à 2 fois supérieur au salaire net.

L'allègement du coût du travail correspond à une réduction du coût du travail, généralement en exonérant les entreprises de payer une partie des charges sociales (c'est alors l'Etat qui les prend en charge à la place des entreprises).

Connaître les principales politiques mises en œuvre pour lutter contre le chômage : politiques de formation et politiques de flexibilisation pour lutter contre les rigidités du marché du travail.

Le chômage structurel est principalement dû aux rigidités sur le marché du travail. Celle-ci sont provoquées par les problèmes d'appariement (voir fiche ici) et les institutions (voir fiche ici). Pour lutter contre ces effets on peut mettre en place 2 politiques. Les politiques de formation : Ces politiques ont pour objectif d'augmenter les compétences de la main-d'oeuvre et de les rapprocher des besoins des entreprises. Ces politiques doivent permettre de réduire les problèmes d'inadéquations des qualifications. Cela passe par la formation initiale qui doit augmenter le niveau de compétence des travailleurs. Cela passe aussi par la formation continue qui doit permettre aux salariés de se former tout au long de leur carrière. Cela permet aussi aux chômeurs qui ont des compétences qui ne sont plus recherchées par les entreprises d'acquérir de nouvelles compétences pour améliorer leur employabilité.Les politiques de flexibilisation :Ces politiques permettent de lutter contre certaines rigidités sur le marché du travail. Par exemple en facilitant les licenciements, on peut inciter les entreprises à embaucher plus facilement en cas de reprise de l'activité économique. En France, la flexibilisation s'est surtout faite par le recours aux emplois précaires (CDD et intérim). Cette forme de flexibilisation correspond à de la flexibilité quantitative externe. Ainsi, avec le développement du chômage et de l'incertitude économique à partir des années 80, les entreprises ont eu de plus en plus recours à ces emplois pour adapter rapidement leur volume de main-d'oeuvre à leurs besoin.

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Politiques de formation : Ensemble des dispositifs visant à faire acquérir à la population des compétences et des connaissances. On distingue en général la formation initiale et la formation continue

Flexibilisation du marché du travail : mesures qui doivent permettre aux entreprises de s'adapter rapidement aux fluctuations économiques en modifiant le volume de main d'œuvre qu'elle emploient.

Formation initiale : Elle désigne la formation des jeunes jusqu'à leur sortie du système scolaire.

Formation continue : Elle désigne la formation tout au long de la vie active.

Quels sont les caractéristiques contemporaines et les facteurs de la mobilité sociale ?

Objectifs d'apprentissages

- Savoir distinguer la mobilité sociale intergénérationnelle des autres formes de mobilité (géographique, professionnelle). (Lire la fiche)- Comprendre les principes de construction, les intérêts (Lire la fiche) et les limites (Lire la fiche) des tables de mobilité comme instrument de mesure de la mobilité sociale. - Comprendre que la mobilité observée comporte une composante structurelle (mobilité structurelle) ; comprendreque la mobilité peut aussi se mesurer de manière relative indépendamment des différences de structure entre origine et position sociales (fluidité sociale) et qu’une société plus mobile n’est pas nécessairement une société plus fluide. (Lire la fiche)- À partir de la lecture des tables de mobilité, être capable de mettre en évidence des situations de mobilité ascendante, de reproduction sociale et de déclassement (Lire la fiche), et de retrouver les spécificités de la mobilité sociale des hommes et de celles des femmes. (Lire la fiche)- Comprendre comment l’évolution de la structure socioprofessionnelle (Lire la fiche), les niveaux de formation et les ressources et configurations familiales contribuent à expliquer la mobilité sociale. (Lire la fiche)

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La mobilité peut correspondre à plusieurs situations. Dans ce chapitre, nous ne nous intéressons qu'à la mobilité sociale et en particulier à la mobilité intergénérationnelle. Il faut donc la distinguer d'autres formes de mobilité (qui ne nous intéresserons donc plus ensuite).Tout d'abord, la mobilité géographique implique un déplacement sur le territoire. Cependant elle n'implique pas nécessairement une modification de la position sociale par rapport à ses parents. A l'inverse, la mobilité intergénérationnelle correspond à un changement de position sociale par rapport à ses parents, mais cela ne nécessite pas forcément de déplacement sur le territoire. Ainsi, mobilité géogrpahique et mobilité intergénérationnelle sont elles relativement indépendantes.Ensuite, la mobilité professionnelle implique une modification de la situation professionnelle (changement de poste, changement d'entreprise, ...). Cependant un individu qui change d'entreprise, par exemple, est en situation de mobilité professionnelle, mais peut être immobile socialement s'il reste dans la même CSP que ses parents. Inversement un individu en situation de mobilité intergénérationnelle peut être immobile professionnellement s'il occupe toujours le même poste dans la même entreprise.

Savoir distinguer la mobilité sociale intergénérationnelle des autres formes de mobilité (géographique, professionnelle).

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On a de la mobilité intergénérationnelle lorsqu’un individu occupe une position sociale différente de celle de ses parents. On parle alors de mobilité sociale.

La mobilité sociale correspond à un changement de position sociale. Dans ce chapitre elle correspond à la mobilité intergénérationnelle (donc un changement de position par rapport à celle de ses parents).

La mobilité géographique implique une modification de la position géographique. Il y a donc un déplacement sur le territoire, comme lors d’un déménagement ou d’une mutation.

La mobilité professionnelle correspond à une modification de la situation professionnelle, comme un changement de poste, d'entreprise ou de fonction.

Comprendre les principes de construction, les intérêts des tables de mobilité comme instrument de mesure de la mobilité sociale.

Les tables de mobilité sont construites en interrogeant les hommes de 40 à 59 ans qui sont actifs ou anciens actifs (aujourd'hui on a également des tables de mobilité féminines). On les interroge sur leur position sociale, ainsi que sur la position sociale de leurs pères. On peut ainsi établir s'ils sont en situation de mobilité intergénérationnelle.Remarque : dans les tables de mobilité, il n'y a que les fils (hommes de 40 à 59 ans) Voir la page exercice pour s'entraîner à la lecture des tables de mobilité (Aller à la page d'exercices)On peut construire 2 types de tables de mobilité :La table de destinée permet de savoir ce que sont devenus les fils de ... . Par exemple, elle permet de déterminer ce que sont devenus les fils d'agriculteurs exploitants ou les fils d'ouvriers. Ainsi, lorsque les fils occupent la même position sociale que leur père, on parle d'immobilité sociale (ou de reproduction sociale). Ces données se trouvent sur la diagonale.La table de recrutement permet de savoir que faisaient les pères de ... . Par exemple, elle permet de savoir ce que faisaient les pères des employés ou des cadres et professions intellectuelles supérieures. Ainsi, lorsque le père appartenait à la même catégorie socioprofessionnelle que son fils, on a une situation d'immobilité sociale. Ces données se trouvent de nouveau sur la diagonale. Les tables de mobilité permettent donc de mesurer la mobilité sociale et de déterminer les trajectoires intergénérationnelles. Elles permettent également de faire apparaître la tendance à la reproduction sociale.

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Les tables de mobilité croisent l'origine sociale des individus (généralement la CSP du père) avec leur destinée sociale (CSP du fils). Il existe également des tables de mobilité féminines.

La table de destinée permet de savoir ce que sont devenus les fils de ...

La table de recrutement permet de savoir ce que faisaient les pères de ...

L'immobilité sociale ou reproduction sociale correspond à la situation dans laquelle un individu occupe la même position sociale que ses parents.

Comprendre les limites des tables de mobilité comme instrument de mesure de la mobilité sociale.

- La mobilité que l'on peut mesurer avec les tables dépend du nombre de catégories. En effet, en diminuant le nombre de catégories, on diminue la mobilité observée. A l'inverse, on observe plus de mobilité en augmentant le nombre de catégories. L'observation de la mobilité est donc dépendante du nombre de catégories utilisées. Utiliser un nombre trop important de catégories peut faire apparaître artificiellement davantage de mobilité sociale. - Les tables de mobilités ne prennent pas en compte la situation sur le marché du travail des individus car la nomenclature des PCS ne le fait pas. Avec le développement du chômage et de la précarité, il existe des fractures importantes entre les salariés d'une même CSP, cependant l'effet de ces fractures sur les destinées sociales de leurs enfants ne peuvent pas être étudiées avec les tables de mobilité.- La comparaison entre les générations peut parfois poser problème lorsque des métiers ont évolué et que le prestige ou les conditions de vie qui y sont associés se sont modifié. C'est le cas par exemple des enseignants, dont la position économique et sociale semble s'être affaiblie au cours du temps. Cependant, les enseignants du secondaire sont toujours classés parmi les cadres. Ainsi un enfant d'enseignant qui devient enseignant est considéré comme immobile socialement, alors qu'on peut considérer que cette position a reculé sur l'échelle sociale. Les tables de mobilité ne permettent pas de mesurer ces changements.- La mesure de la mobilité féminine a longtemps été impossible. En effet, les femmes étaient peu actives dans les années 60 et il était impossible de comparer la position des femmes avec celle de leur mère. La comparaison avec leur père était possible mais faisait apparaître un excès de mobilité descendante (voir plus loin sur les caractéristiques des mobilités masculine et féminine)

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Comprendre que la mobilité observée comporte une composante structurelle (mobilité structurelle) ; comprendre que la mobilité peut aussi se mesurer de manière relative indépendamment des différences de structure entre origine et position sociales (fluidité sociale) et qu’une société plus mobile n’est pas nécessairement une société plus fluide.

Grâce aux tables de mobilité on peut calculer la mobilité observée. Elle concerne environ 65% des hommes actifs ou anciens de 40 à 59 ans (qui occupent donc une position sociale différente de celle de leur père).Une partie de cette mobilité observée est liée aux modifications de la structure socioprofessionnelle. En effet, certaines CSP voient leur part diminuer et les fils issus de ces catégories sont donc obligés d'aller vers d'autres CSP. A l'inverse, certains catégories voient leur part augmenter dans la population active, et elles offrent donc des places supplémentaires pour les fils issus d'autres catégories. On parle alors de mobilité structurelle (elle est reprise et réexpliquée dans le dernier objectif d'apprentissage - voir ici)A partir de la table de destinée, on peut également mesurer la fluidité sociale. On cherche alors à voir si l'origine sociale d'un individu (la CSP de son père) a une influence sur sa destinée sociale (sa propre CSP). Pour cela on compare les chances relatives d'atteindre les différentes positions sociales des différentes catégories. Ce calcul permet par exemple d'établir qu'il y a par exemple peu de fluidité entre la catégorie cadres et professions intellectuelles supérieure et la catégorie ouvriers. Ainsi, la société est plutôt mobile (65% des hommes occupent une position différente de celle de leur père) mais elle semble peu fluide. En réalité, la mobilité observée concerne essentiellement des trajectoires courtes. Les fils d'ouvriers deviennent essentiellement ouvriers et lorsqu'ils sont mobiles, ils deviennent soit profession intermédiaire (la catégorie juste au-dessus) soit employés (la catégorie d'à côté). Idem pour les fils de cadres qui deviennent essentiellement cadres (reproduction sociale) et qui, lorsqu'ils sont mobiles, exercent une profession intermédiaire (1/4 d'entre eux). La société est donc mobile mais peu fluide puisque les trajectoires longues sont rares. La mobilité se fait entre catégories proches. On peut parler de viscosité sociale.

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Mobilité observée : Correspond au taux de mobilité et elle mesure la part des individus qui occupent une position sociale différente de celle de leurs parents.

Mobilité structurelle : Mobilité sociale résultant des modifications de la structure socioprofessionnelle d'une génération à l'autre.

La fluidité sociale mesure le lien entre la position sociale et l’origine sociale en rapportant les chances relatives d’atteindre les différentes positions sociale.

À partir de la lecture des tables de mobilité, être capable de mettre en évidence des situations de mobilité ascendante, de reproduction sociale et de déclassement

Destinées sociales des hommes selon l’origine sociale de leur père en 2015

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En cliquant sur les différents éléments, vous aurez une explication des différentes situations (et des exemples de lecture de chiffres)On ne s'intéresse ici qu'aux trois situations décrites dans l'objectif d'apprentissage (et donc pas à la mobilité horizontale ou de statut)

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Source : En 40 ans, la mobilité sociale des femmes a progressé, celle des hommes est restée quasi stable, INSEE première n°1739, février 2019

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Dans cette situation on a de la mobilité descendante c'est à dire du déclassement, car les fils de cadres appartiennent à des catégories inférieures (professions intermédiaires, employés ou ouvriers). Par exemple, 3.8% des fils de cadres et professions intellectuelles supérieures sont devenus employés ou ouvriers non qualifiés.

Dans cette situation on a de la mobilité descendante c'est à dire du déclassement, car les fils de professions intermédiaires appartiennent à des catégories inférieures (employés ou ouvriers). Par exemple, 26.2 % des fils de professions intermédiaires sont devenus employés ou ouvriers qualifiés.

Dans cette situation on a de la mobilité descendante c'est à dire du déclassement, car les fils d'employés et d'ouvriers qualifiés occupent des positions inférieures à leur père (employés ou ouvriers non-qualifiés). En l'occurrence, 10.1 % des fils d'employés ou d'ouvriers qualifiés sont devenus employés ou ouvriers non-qualifiés.

Chaque case de la diagonale correspond à la situation d'immobilité sociale c'est à dire la situation où il y a reproduction sociale. Les valeurs de la diagonale sont systématiquement supérieures à celles de l'ensemble. Cela indique une tendance à la reproduction sociale. Par exemple, 26.7 % des fils d'agriculteurs sont devenus eux-mêmes agriculteurs exploitants, alors que seulement 2.8% des hommes de 30 à 59 ans sont devenus agriculteurs exploitants. Les fils d'agriculteurs deviennent donc agriculteurs bien plus que la moyenne.

Chaque case de la diagonale correspond à la situation d'immobilité sociale c'est à dire la situation où il y a reproduction sociale. Les valeurs de la diagonale sont systématiquement supérieures à celles de l'ensemble. Cela indique une tendance à la reproduction sociale. Par exemple, 49 % des fils de cadres et professions intellectuelles supérieures sont devenus eux-mêmes cadres et professions intellectuelles supérieures, alors que seulement 20.4 % des hommes de 30 à 59 ans sont devenus cadres et professions intellectuelles supérieures. Les fils de cadres et professions intellectuelles supérieures deviennent donc cadres et professions intellectuelles supérieures bien plus que la moyenne.

Chaque case de la diagonale correspond à la situation d'immobilité sociale c'est à dire la situation où il y a reproduction sociale. Les valeurs de la diagonale sont systématiquement supérieures à celles de l'ensemble. Cela indique une tendance à la reproduction sociale. Par exemple, 20.6 % des fils d'artisans, commerçants, chefs d'entreprises sont devenus eux-mêmes artisans, commerçants, chefs d'entreprises, alors que seulement 9.1 % des hommes de 30 à 59 ans sont devenus artisans, commerçants, chefs d'entreprises. Les fils d'artisans, commerçants, chefs d'entreprises deviennent donc artisans, commerçants, chefs d'entreprises bien plus que la moyenne.

Chaque case de la diagonale correspond à la situation d'immobilité sociale c'est à dire la situation où il y a reproduction sociale. Les valeurs de la diagonale sont systématiquement supérieures à celles de l'ensemble. Cela indique une tendance à la reproduction sociale. Par exemple, 31.1 % des fils d'hommes exerçant une profession intermédiaire exercent eux-mêmes une profession intermédiaire, alors que seulement 25.3 % des hommes de 30 à 59 ans exercent une profession intermédiaire Les fils d'hommes exerçant une profession intermédiaire exercent donc une profession intermédiaire bien plus que la moyenne.

Chaque case de la diagonale correspond à la situation d'immobilité sociale c'est à dire la situation où il y a reproduction sociale. Les valeurs de la diagonale sont systématiquement supérieures à celles de l'ensemble. Cela indique une tendance à la reproduction sociale. Par exemple, 42.6 % des fils d'employés et d'ouvriers qualifiés sont devenus eux-mêmes employés et ouvriers qualifiés, alors que seulement 32.4% des hommes de 30 à 59 ans sont devenus employés et ouvriers qualifiés. Les fils d'employés et d'ouvriers qualifiés deviennent donc employés et ouvriers qualifiés bien plus que la moyenne.

Chaque case de la diagonale correspond à la situation d'immobilité sociale c'est à dire la situation où il y a reproduction sociale. Les valeurs de la diagonale sont systématiquement supérieures à celles de l'ensemble. Cela indique une tendance à la reproduction sociale. Par exemple, 22.1 % des fils d'employés et d'ouvriers non-qualifiés sont devenus eux-mêmes employés et d'ouvriers non-qualifiés, alors que seulement 10.1% des hommes de 30 à 59 ans sont devenus employés et ouvriers non-qualifiés. Les fils d'employés et d'ouvriers non-qualifiés deviennent donc employés et ouvriers non-qualifiés bien plus que la moyenne.

Dans cette situation on a de la mobilité ascendante car les fils d'employés et d'ouvriers non-qualifiés occupent une position supérieure. En effet, 8.3% des fils d'employés et d'ouvriers non-qualifiés sont devenus cadres ou exercent une profession intellectuelle supérieure.

Dans cette situation on a de la mobilité ascendante car les fils d'employés et d'ouvriers qualifiés occupent une position supérieure. En effet, 12.7 % des fils d'employés et d'ouvriers qualifiés sont devenus cadres ou exercent une profession intellectuelle supérieure.

Dans cette situation on a de la mobilité ascendante car les fils d'hommes exerçant une profession intermédiaire occupent une position supérieure. En effet, 26.5 % des fils d'hommes exerçant une profession intermédiaire sont devenus cadres ou exercent une profession intellectuelle supérieure.

La mobilité ascendante (ou promotion sociale) correspond à une situation de mobilité verticale où un individu occupe une position supérieure à celle de son père.

La reproduction sociale correspond à la situation dans laquelle un individu occupe la même position sociale que ses parents (on peut parler d'immobilité sociale).

Le déclassement correspond à la mobilité descendante. Situation dans laquelle un individu occupe une position moins élevée que ses parents dans la hiérarchie sociale.

Les caractéristiques de la mobilité masculine :- Les hommes connaissent plus fréquemment ascendante que descendante. Cliquer ici pour le voir- Leurs flux de mobilité sont plutôt courts, que ce soit pour la mobilité ascendante ou la mobilité descendante. Cliquer ici Les caractéristiques de la mobilité féminine :- On constate plus de mobilité sociale chez les femmes que chez les hommes (compéré à leurs pères ou à leurs mères).Mais il faut distinguer la mobilité féminine selon que l'on compare les femmes à leur mère ou à leur père.- Si on les compare à leurs mères, elles connaissent très souvent une mobilité ascendante, ce qui est lié à l'élévation du niveau de qualification des femmes entre les générations. Cliquer ici- En revanche si on les compare à leurs pères, leur mobilité est légèrement plus souvent descendante qu'ascendante. C'est lié au fait que la structure socioprofessionnelle des hommes et des femmes est différente (davantage d'hommes cadres notamment). Cliquer ici

À partir de la lecture des tables de mobilité, être capable de retrouver les spécificités de la mobilité sociale des hommes et de celles des femmes.

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Destinées sociales des hommes selon l’origine sociale de leur père en 2015 Source : En 40 ans, la mobilité sociale des femmes a progressé, celle des hommes est restée quasi stable, INSEE première n°1739, février 2019 Encadré en rouge on retrouve les situations de mobilité ascendante. elles sont plus nombreuses et plus fréquentes. En cadré en noir, on retrouve les situations de déclassement qui sont moins nombreuses et moins fréquentes.

Source : En 40 ans, la mobilité sociale des femmes a progressé, celle des hommes est restée quasi stable, INSEE première n°1739, février 2019 En vert, on voit les trajets courts de mobilité descendante (vous pouvez remarquez que leur probabilité est généralement supérieure à l'ensemble, ou très proche) En rouge, on voit les trajets courts de mobilité ascendante (les valeurs sont systématiquement supérieures à l'ensemble).

Destinées sociales des femmes selon l’origine sociale de leur mère en 2015 Source : En 40 ans, la mobilité sociale des femmes a progressé, celle des hommes est restée quasi stable, INSEE première n°1739, février 2019 Encadré en rouge on a les cas où les femmes occupent une position plus élevée que celle de leur mère. Ces situations sont plus fréquentes que celles où les femmes occupent une situation inférieure à celle de leur mère (encadré vert). On peut remarquer qu'on obtient cette situation alors que pourtant environ la moitié des femmes sont employées ou ouvrières (30,0 + 21,6 = 51,6%).

Destinées sociales des femmes selon l’origine sociale de leur père en 2015 Source : En 40 ans, la mobilité sociale des femmes a progressé, celle des hommes est restée quasi stable, INSEE première n°1739, février 2019 Encadré en rouge, on retrouve les situations de mobilité ascendante par rapport à leurs pères. Les valeurs sont nettement plus faibles que lorsqu'on les compare à leurs mères. Il y a donc moins de mobilité ascendante. Encadré en vert, on retrouve les situations de déclassement par rapport à leurs pères. Les valeurs sont nettement plus élevées que lorsqu'on les compare à leurs mères. Il y a donc plus de déclassement.

La structure socioprofessionnelle s'est modifiée entre la génération des pères et la génération des fils. Cela a conduit à de la mobilité structurelle, qui est l'une des sources de la mobilité sociale.Certaines catégories ont connnu une diminution de leur part dans la population active. Cela a conduit à de la mobilité pour les enfants issus de ces catégories (qui ne peuvent pas tous rester deans une catégorie dont la part diminue).- La part des agriculteurs exploitants et des artisans, commerçants, chefs d'entreprise a diminué (la part des non-salariés donc). Cela a conduit à de la mobilité de statut car leurs enfants sont majoritairement devenus salariés. - La part des ouvriers a diminué. Cette catégorie étant située en bas de la hiérarchie sociale, cela a conduit à de la mobilité ascendante car les fils d'ouvriers sont nombreux à devoir quitter cette catégorie.Certaines catégories ont connu une augmentation de leur part dans la population active. Cela a conduit à de la mobilité car l'augmentation de leur part a créé un appel d'air en libérant des places dans ces catégories. - La part des cadres et professions intellectuelles supérieures a fortement augmenté. Cette catégorie étant en haut de la hiérarchie sociale, cela a créé de la mobilité ascendante. - La part des professions intermédiaires a également augmenté. Cela a créé de la mobilité ascendante pour les enfants issus des catégories employés et ouvriers. Cela a également créé de la mobilité descendante (déclassement) pour les enfants de cadres.

Comprendre comment l’évolution de la structure socioprofessionnelle contribue à expliquer la mobilité sociale.

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Comprendre comment les niveaux de formation et les ressources et configurations familiales contribuent à expliquer la mobilité sociale.

La position sociale des individus dépend fortement de leur niveau de diplôme. Ainsi, l'obtention d'un niveau de diplôme élevé par un individu issu d'une catégorie défavorisée offre de fortes probabilité de mobilité ascendante. A l'inverse, un faible niveau de diplôme a de fortes chance de conduire un individu issu d'une catégorie favorisée à une situation de déclassement.Le niveau de formation a donc un impact important sur la mobilité sociale des individus.Les familles disposent de ressources qu'elles peuvent mobiliser pour leurs enfants et qui peuvent être favorable à leur mobilité. Les familles peuvent ainsi mobiliser leur capital économique (cours particulier, séjours à l'étranger, logement, ...). Les familles peuvent également mobiliser leur capital culturel (capacité à accompagner les devoirs des enfants, goût pour la lecture ou certains loisirs, niveau de langue, ...). Enfin les familles peuvent mobiliser leur capital social (relations dans la recherche d'emploi par exemple). La mobilisation de ces ressources familiales peut favoriser la mobilité sociale, en influençant par exemple le parcours scolaire (en le favorisant ou en le défavorisant).Enfin les configurations familiales peuvent influencer la mobilité sociale, particulièrement dans les milieux populaires. En effet, les familles défavorisées disposant en moyenne de moins de ressources, la configuration familiale a un impact sur les chances de mobilité des enfants. Par exemple, lorsque le nombre d'enfants augmente la probabilité d'une mobilité ascendante diminue. Cela est lié au fait que les ressources familiales se divisent entre les différents enfants, ce qui diminue la quantité de ressources que chacun peut mobiliser.

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Le niveau de formation correspond au niveau de formation initiale (et éventuellement continue) des individus. Il est fortement lié au niveau de diplôme.

Les ressources familiales sont l'ensemble des ressources (culturelles, économiques et sociales) dont disposent les familles et qu'elles peuvent mettre au service de leurs membres.

La configuration familiale correspond à la manière dont est composée la famille (structure familiale, nombre de personnes,...) et aux caractéristiques de ses membres (niveau de diplôme).

Quelle action publique pour l’environnement ?

Objectifs d'apprentissages

- Savoir identifier les différents acteurs (pouvoirs publics, ONG, entreprises, experts, partis, mouvements citoyens) qui participent à la construction des questions environnementales comme problème public et à leur mise à l’agenda politique (Lire la fiche 1) (Lire la fiche2) ; comprendre que ces acteurs entretiennent des relations de coopération et de conflit. (Lire la fiche) - Comprendre que l’action publique pour l’environnement articule différentes échelles (locale, nationale, européenne, mondiale). (Lire la fiche)- En prenant l’exemple du changement climatique :

- connaître les principaux instruments dont disposent les pouvoirs publics pour faire face aux externalités négatives sur l’environnement : réglementation (Lire la fiche), taxation (Lire la fiche), subvention à l’innovation verte (Lire la fiche), marchés de quotas d'émission (Lire la fiche) ; comprendre que ces différents instruments présentent des avantages et des limites, et que leur mise en œuvre peut se heurter à des dysfonctionnements de l’action publique (Lire la fiche);- comprendre qu’en présence de bien commun les négociations et accords internationaux liés à la préservation de l’environnement sont contraints par des stratégies de passager clandestin et les inégalités de développement entre pays. (Lire la fiche)

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- Savoir identifier les différents acteurs (pouvoirs publics, ONG, entreprises, experts, partis, mouvements citoyens) qui participent à la construction des questions environnementales comme problème public et à leur mise à l’agenda politique.

Les questions environnementales sont d'abord un problème social, dans le sens où elles intéressent une partie de la société. Pour qu'elles deviennent un problème public, il faut l'intervention de différents acteurs. Une fois que les questions environnementales sont devenues un problème public, les acteurs interviennent également pour les mettre à l'agenda politique.On a différents acteurs qui participent à la construction des questions environnementales comme problème public et à leur mise à l'agenda politique : - Les mouvements citoyens : ce sont des mouvements qui ne reposent pas sur une organisation et qui sont donc distincts des assiciations ou des partis politiques par exemple. Ces mouvements peuvent être éphémères et prendre la forme de collectifs. Ils peuvent se mobiliser pour/contre des projets locaux ou nationaux (contre l'aéroport de ND des Landes par exemple). Ils peuvent aussi avoir une portée internationale (comme la marche pour le climat initiée par Greta Thunberg). Ces mouvements alimentent la mobilistation sur les questions environnementales.- Les ONG (organisation non gouvernementales) : elles ont un rôle important dans la mise en avant des problèmes environnementaux. Elles alertent les pouvoirs publics à travers des actions (parfois très médiatisées). De même, elles se sont développées pour pouvoir être source d'expertise. Elles publient régulièrement des rapports (WWF ou Greenpeace, par exemple).- Les experts : Il participent à la mise en avant des questions environnementales en produisant et diffusant des travaux scientifiques. Ces travaux servent notamment à alerter les pouvoirs publics, ainsi qu'à proposer des solutions. On peut en particulier penser aux rapports du GIEC qui font l'inventaire des connaissances et des travaux sur la question du dérèglement climatique.

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Problème public : Transformation d'un phénomène social en enjeu de débat public et/ou d'action publique.

Agenda politique : Ensemble des problèmes publics faisant l'objet d'un traitement de la part des pouvoirs publics (débat public et/ou action publique).

- Savoir identifier les différents acteurs (pouvoirs publics, ONG, entreprises, experts, partis, mouvements citoyens) qui participent à la construction des questions environnementales comme problème public et à leur mise à l’agenda politique.

Les questions environnementales sont d'abord un problème social, dans le sens où elles intéressent une partie de la société. Pour qu'elles deviennent un problème public, il faut l'intervention de différents acteurs. Une fois que les questions environnementales sont devenues un problème public, les acteurs interviennent également pour le mettre à l'agenda politique.On a différents acteurs qui participent à la construction des questions environnementales comme problème public et à leur mise à l'agenda politique :- Les entreprises : Cet acteur a un rôle ambivalent. Certaines entreprises ont pris conscience de leur rôle dans les questions environnementales et peuvent afficher un volontarisme important (qui est parfois une forme d'opportunisme pour capter la clientèle sensible à ces questions). Cependant, certaines entreprises peuvent chercher à freiner les évolutions en mettant en avant les coûts qu'elles représentent. - Les partis : Il participent au débat politique et ont donc un rôle primordial dans la mise en avant des questions environnementale comme problème public. Cette question a d'abord été portée par les partis écologistes (comme EELV), mais a été ensuite incorporée par l'ensemble des programmes des partis politiques (avec cependant des différences sur l'importance de l'engagement et aussi sur se forme). Les partis politiques ont bien sûr un rôle primordial dans la mise à l'agenda politique (propositions de lois, votes au parlement,...)- Les pouvoirs publics : Ils sont un acteur incontournable. Les autres acteurs participent à l'émergence des questions environnementales comme problème public et incitent donc les pouvoirs public à l'inscrire à l'agenda politique. Les pouvoirs publics mettent en oeuvre les politiques environnementales et accompagnent les acteurs (entreprises, citoyens, ...) à travers divers organismes (ADEME par exemple).

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Comprendre que ces acteurs entretiennent des relations de coopération et de conflit.

Les différents acteurs (ONG, partis, mouvements citoyens, entreprises, experts et pouvoirs publics), particiepent à la construction des questions environnementales comme problème public et à leur mise à l'agenda politique, mais ça ne signifie pas qu'ils sont toujours d'accord sur ces questions. Les acteurs peuvent être en conflit :On l'a évoqué, les entreprises ont un rôle ambivalent sur les questions environnementales (sources d'actions, mais aussi de freins). Par ailleurs, certaines entreprises sont la cible des ONG du fait même de leurs activités. C'est le cas par exemple des entreprises pétrolières ou des cimentiers (activités fortement émétrices de CO2). De même, les pouvoirs publics sont souvent pris pour cible pour leur action climatique qui est considérée par les ONG, les experts et les partis d'opposition comme insuffisante. Cela a même donné lieu à un procès appelé "l'affaire du siècle" et dans lequel des ONG se sont rassemblées pour faire condamner l'Etat français pour inaction climatique (condamnation prononcée en octobre 2021).Ces acteurs entretiennent aussi des relations de coopération :Pour les grands projets, les pouvoirs publics réalisent des études d'impact environnemental qui sollicitent des rapports d'experts et permettent à la société civile de s'exprimer (ONG, associations, citoyens, ...). Cela peut conduire à l'abandon de certains projets jugés trop néfastes pour l'environnement ou à leur aménagement.Les pouvoirs publics accompagnent les entreprises dans l'objectif de réduire leur impact environnemental. Ils ont mis en place différentes agences dont l'ADEME, qui font des diganostiques, proposent des solutions techniques ou des aides au financement. Les ONG coopèrent également à la mise en place des politiques publiques. Elles sont présentes lors des COP. De même, en 2007 Le Grenelle de l'environnement en France avait associé des ONG aux décisions prises par les pouvoirs publics (le Grenelle avait notamment débouché sur la mise en place du bonus-malus écologique sur les voitures neuves)

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Comprendre que l’action publique pour l’environnement articule différentes échelles (locale, nationale, européenne, mondiale).

L'action publique pour l'environnement se joue à différentes échelles qui sont le plus souvent complémentaires.A l'échelle mondiale, les Etats signent des accords internationaux qui sont plus ou moins contraignants. On peut citer quelques exemples :- L'accord de Montréal en 1987 sur la réglementation des gazs CFC qui étaient responsables du "trou" dans la couche d'ozone.- Les différents accords visant à réduire les émissions de CO2 (Protocole de Kyoto en 1997, ou COP 21 à Paris en 2015).A l'échelle européenne, l'UE met en oeuvre des directives qui doivent être mises en oeuvre par les Etats membres (et qui s'imposent donc aus Etats membres). L'UE vise par exemple la neutralité carbone d'ici 2050 et le parlement édicte des règles qui s'imposent aux Etats (interdiction de certaines substances ou produits, limitations des émissions de CO2 des véhicules,...)A l'échelle nationale, l'Etat fixe le cadre réglementaire (la loi) et mène des politiques visant à réduire l'impact climatique (obligation de rénovation des passoires thermiques, aides à la rénovation et l'isolation des bâtiments, subvention des véhicules électriques,...). A l'échelle locale, les collectivité territoriales prennent des décisions indispensables pour la réussite des politiques nationales (création de pistes cyclables, péages urbains, construction d'éco-quartiers, ...)Ces différents niveaux s'articulent pour mettre en place l'action climatique. Pendant longtemps la logique a été descendante ("top down") puisque les décisions étaient prises "en haut" (par exemple au niveau international)et descendaient vers les différents acteurs. Cependant la logique est aujourd'hui de plus en plus ascendante ("bottom up") puisque ce sont les acteurs en bas qui se fixent des objectifs, dont la somme permet de fixer l'objectif global (les accords de Paris en 2015 ont reposé sur cette logique, chaque Etat fixant sa propre contribution).

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En prenant l’exemple du changement climatique :connaître les principaux instruments dont disposent les pouvoirs publics pour faire face aux externalités négatives sur l’environnement : réglementationcomprendre que ces différents instruments présentent des avantages et des limites

La réglementation est le premier instrument à la disposition des pouvoirs publics.Cet instrument prend la forme de normes qui sont votées et qui imposent des obligations aux entreprises et aux consommateurs. Les normes peuvent être de natures différentes : Normes de qualité, normes d'émission, normes de procédé, normes de produit. Dans le cadre de la politique climatique, la réglementation présente plusieurs avantages :- C'est un instrument simple et potentiellement rapide à mettre en place. Elle repose sur le simple vote d'une loi.- Cet instrument offre de bonnes garanties sur le niveau de dépollution. En effet, le niveau des émissions étant fixé réglementairement, les entreprises n'ont pas d'autre choix que de s'y soumettre.- C'est le seul instrument qui permet des interdictions (de produits, de procédés, etc).Cependant, cet instrument présente plusieurs limites :- Il peut être difficile de fixer le niveau de la norme. Par exemple, pour une réglementation sur le niveau des émissions : si on fixe la norme trop haut, il y a peu d'effet sur les émissions, mais si on fixe la norme trop bas, elle peut être trop contraignante pour les entreprises et les mettre en difficulté.- La norme est rigide. Une même norme peut-être peu contraingnante pour certaines entreprises et trop pour d'autres. - La réglementation n'est pas incitative. Si une entreprise respecte déjà la norme fixée, elle n'est pas incitée à faire mieux.

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Réglementation: Norme imposée par les pouvoirs publics. Dans le cas de la politique climatique, la réglementation fixe les niveaux de pollution que les agents économiques sont autorisés à émettre ou bien les technologies qu'ils sont tenus d'utiliser.

En prenant l’exemple du changement climatique :connaître les principaux instruments dont disposent les pouvoirs publics pour faire face aux externalités négatives sur l’environnement : taxationcomprendre que ces différents instruments présentent des avantages et des limites

La taxation est le second instrument à la disposition des pouvoirs publics :Cet instrument repose sur la logique du pollueur-payeur. En effet, on va taxer les activités qui sont sources d'externalités négatives de façon à inciter les agents économique à réduire leur recours à ce type d'activités. En obligeant les agents économiques à tenir compte des effets générés par leurs activités on dit qu'on internalise les externalités.Dans le cadre de la politique climatique, la taxation présente plusieurs avantages :- Elle incite les agents économiques à réduire leurs activité polluantes. En effet en augmentant le coût de ces activités, la taxation conduit à une augmentation du prix et à une réduction de la production. Voir ici . C'est le premier dividende de la taxation.- Elle augmente les recettes fiscales des pouvoirs publics, qui peuvent utiliser ces recettes supplémentaires pour financer des projets écologiques. C'est le second dividende de la taxation (on parle de double dividende de la taxation).- La taxation est incitative. Les entreprises comparent le niveau de la taxe avec le coût de dépollution. Tant que le coût de dépollution est inférieur au coût de la taxe, les entreprises préfèrent dépolluer plutôt que de payer la taxe.Cependant, cet instrument présente plusieurs limites :- Il est difficile de fixer le montant de la taxe. Si elle est fixée à un niveau trop faible, peu d'entreprises ont intérêt à dépolluer et elles préféreront payer la taxe. Si, à l'inverse, elle est fixée trop haut, les entreprises feront des efforts de dépollution mais qui sertont très couteux et qui peuvent les mettre en difficulté. - La 2e limite découle de la première. L'effet de la taxation en terme de dépollution est incertain. Lorsqu'on fixe le niveau de la taxe, il est difficile de prévoir son effet sur les efforts de dépollution des entreprises.

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Taxation : Mise en place d'un prélèvement obligatoire sur les activités polluantes par les pouvoirs publics

La taxation conduit à une augmentation du prix et à une réduction de la quantité produite. La taxe est supportée à la fois par les entreprises (qui réduisent leur marge) et par les consommateurs. Le rectangle gris représente la recette fiscale générée par la mise en place de la taxe (montant de la taxe -flèches rouges- multipliée par la quantité produite : Qe').

Les subventions à l’innovation verte sont le 3e instrument dont disposent les pouvoirs publics.La logique de fonctionnement est un peu la même que pour la taxation, mais elle est inversée. En effet, les innovations vertes génèrent des externalités positives. Cependant les entreprises à l'origine de ces innovations ne bénéficient pas de toutes ces retombées positives et elles ont donc tendance à sous-investir dans la recherche. Pour les inciter à investir davantage, les pouvoirs publics peuvent donc verser des subventions qui réduisent le coût de l'innovation et augmentent ainsi leur volume.Dans le cadre de la politique climatique, les subventions à l'innovation verte présentent plusieurs avantages :- Elles réduisent le coût de l'innovation et permettent ainsi d'inciter à innover.- Elles ont un effet incitatif. Les entreprises qui innovaient ont intérêt à innover davantage et celles qui n'innovaient pas sont incitées à le faire.Cependant, cet instrument présente plusieurs limites :- Il est difficile de déterminer quels projets ou quelles recherches il faut subventionner. On prend, en effet, le risque de subventionner fortement un projet qui ne mènera à rien. A l'inverse, on peut être tenté de "saupoudrer" les financements sur de nombreux projets, mais les subventions peuvent alors risquer d'être peu incitatives. - Les subventions représentent un coût pour les pouvoirs publics qu'il faut pouvoir financer.

En prenant l’exemple du changement climatique :connaître les principaux instruments dont disposent les pouvoirs publics pour faire face aux externalités négatives sur l’environnement : subvention à l’innovation vertecomprendre que ces différents instruments présentent des avantages et des limites

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Les subventions à l'innovation verte, sont des aides versées par les pouvoirs publics dans le but de favoriser la recherche dans des domaines réduisant l'impact écologique de la production.

En prenant l’exemple du changement climatique :connaître les principaux instruments dont disposent les pouvoirs publics pour faire face aux externalités négatives sur l’environnement : marchés de quotas d'émissioncomprendre que ces différents instruments présentent des avantages et des limites

Le marché de quota d'émission est le dernier instrument dont disposent les pouvoirs publics.Ce marché repose sur la distribution aux entreprises de quotas d'émission (par exemple un quota correspond à l'émission d'une tonne de CO2) pour une période donnée (par exemple un an). A l'issue de la période, les entreprises doivent rendre autant de quotas que ce qu'elles ont émis (par exemple une entreprise qui a émis 100 t de CO2 doit rendre 100 quotas). Une entreprise qui ne dispose pas d'assez de quotas doit payer une amende (sanction). Cependant, les entreprises peuvent s'échanger les quotas. Les entreprises qui en ont en trop peuvent les vendre et les entreprises qui en manquent peuvent en acheter. Ces échanges se font sur le marché de quotas d'émission, sur lequel se fixe le prix d'un quota.Dans le cadre de la politique climatique, les marchés de quotas d'émission présentent plusieurs avantages :- Ils sont incitatifs. En effet, tant que le coût de dépollution d'une entreprise est inférieur au prix d'un quota, elle a intérêt à dépolluer, ce qui lui permettra de revendre les quotas ainsi économisés. - Le coût de dépollution global est plus faible avec ce système. Ce sont les entreprises qui ont le plus faible coût de dépollution qui font le plus d'effort. Les entreprises qui ont les coûts de dépollution les plus élevés font peu d'efforts, mais achètent des quotas et ainsi subventionnent la dépollution des entreprises "vertueuses".- L'effet sur la dépollution est relativement certain. En effet, le niveau des émissions est fixé par avance par les pouvoirs publics, au moment de la distribution des quotas d'émission. Pour réduire les émissions, il faut réduire la quantité de quotas distribués.Cependant, cet instrument présente plusieurs limites :- L'effet incitatif dépend du prix du quota d'émission. Si le nombre de quotas alloués est trop important, le prix du quota peut baisser de manière importante, ce qui rend le système inefficace (plus aucune entreprise n'est incitée à dépolluer).- Cet instrument ne peut être mis en place que pour de grandes entreprises qui concentrent l'essentiel de la pollution. Pour les petites et moyennes entreprises, ce système est trop complexe et trop coûteux.

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Un marché de quotas d'émission est un marché sur lequel s'échangent des quotas (représentant chacun une quantité fixée d'émissions) entre des entreprises. Le volume de quotas distribués est fixé par les pouvoirs publics. Le jeu du marché aboutit à un prix des émissions

Comprendre que ces différents instruments présentent des avantages et des limites, et que leur mise en œuvre peut se heurter à des dysfonctionnements de l’action publique ;

Les limites de différents instruments ont été évoquées au fur et à mesure (voir pages précédentes).Leur mise en oeuvre peut en outre se heurter à des dysfonctionnements de l'action publique :- Les décisions publiques sont soumises à des pressions diverses. Les différents instruments génèrent des contraintes et/ou des coûts suppémentaires pour les entreprises. Ces dernières peuvent donc faire pression pour retarder, amoindrir ou reporter des décisions. Par exemple, l'interdiction de certains pesticides sont accueillis favorablement par les défenseurs de l'environnement, mais être mal vue par les agriculteurs qui les utilisent.- Les dispositifs peuvent présenter des failles qui seront exploitées pour les contourner. Par exemple, la réglementation sur les émissions des véhicules diesels a été contournée par plusieurs constructeurs qui ont mis en place des dispositifs qui permettaient de passer les tests mais qui sous-estimaient les émissions réelles de véhicules (dieselgate).- Les instruments mis en place doivent recueillir une certaine acceptation de la société. Par exemple, la mise en place d'une taxe supplémentaire sur les carburant a été à l'origine du mouvement des gilets jaunes.

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Situations où le fonctionnement des pouvoirs publics réduit l'efficacité des politiques climatiques ou empêche leur mise en place.

Comprendre qu’en présence de bien commun les négociations et accords internationaux liés à la préservation de l’environnement sont contraints par des stratégies de passager clandestin et les inégalités de développement entre pays.

Les questions environnementales portent essentiellement sur des biens communs (forêts primaires, océans et ressources halieutiques, concentration de CO2, ...)Ces négociations sont cependant soumises à des contraintes :- Certains pays peuvent être tentés par une stratégie de passager clandestin. En effet, le problème des émissions de CO2 est un problème mondial et tous les pays ont intérêt à ce que ces émissions diminuent. Cependant, la réduction des émissions a un coût et les pays peuvent être tentés de imiter leurs efforts (ou de ne pas en faire) en espérant que les autres les feront à leur place. Le problème c'est que si trop de pays adoptent cette stratégie, les émissions mondiales ne se réduisent pas ou pas suffisamment. - Les inégalités de développement entre les pays les conduisent à avoir des attentes différentes :- Les pays les plus développés ont une forte préoccupation pour l'environnement, mais sont aussi ceux qui émettent le plus de CO2 par habitant. A l'inverse, les PED sont moins émetteurs de CO2, mais sont davantage concernés par les effets du dérèglement climatique et ont surout des préoccupations différentes (recherche de croissance et lutte contre la pauvreté).- Les négociations portent également sur la répartition des efforts. Il est demandé plus d'efforts des pays développés en valeur abolue, mais les PED demandent généralement une compensation pour les efforts qu'ils doivent également réaliser (compensation financière ou sous la forme de transferts de technologie).- Enfin, la gestion des ressources diffère entre les pays. Les pays développés ont mis en place des politiques de protection de leurs ressources naturelles (mais qui sont déjà largement artificialisées). Les PED perçoivent généralement ces ressources comme une source de croissance potentielle (la déforestation pour la culture de l'huile de palme en donne un exemple).

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Bien commun : bien non-exclusif mais rival (par exemple les ressources halieutiques ou les forêts primaires)

Stratégie de passager clandestin : situation dans laquelle un agent ne participe pas à une action collective pour ne pas en supporter les coûts, tout en espérant que les autres agents y participent.

Les inégalités de développement correspondent à une différence dans le niveau de développement des pays qui se traduisent par un avantage pour les pays les plus développés. On distingue en général les pays développés, les PED (pays en développement) et les PMA (pays les moins avancés).

Comment expliquer les crises financières et réguler le système financier ?

Objectifs d'apprentissages

- Connaître les principales caractéristiques de la crise financière des années 1930 et de celle de 2008 (effondrement boursier, faillites en chaîne, chute du PIB et accroissement du chômage). (Lire la fiche)- Comprendre et savoir illustrer la formation et l’éclatement d’une bulle spéculative (comportements mimétiques et prophéties auto réalisatrices). (Lire la fiche)- Comprendre les phénomènes de panique bancaire et de faillites bancaires en chaîne. (Lire la fiche)- Connaître les principaux canaux de transmission d’une crise financière à l’économie réelle : effets de richesse négatif, baisse du prix du collatéral et ventes forcées, contraction du crédit. (Lire la fiche)- Connaître les principaux instruments de régulation du système bancaire et financier qui permettent de réduire l’aléa moral des banques : supervision des banques par la banque centrale, ratio de solvabilité. (Lire la fiche)

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Connaître les principales caractéristiques de la crise financière des années 1930 et de celle de 2008 (effondrement boursier, faillites en chaîne, chute du PIB et accroissement du chômage).

Les crises financières des années 30 et de 2008 ont des caratéristiques communes.Elles se caractérisent d'abord par un effondrement boursier. Il s'agit d'une baisse forte et rapide de la valeurs des titres côtés en bourse, en particulier les actions. Cet effondrement est précédé d'une période de forte hausse de la valeur des titres. L'effondrement est généralement brutal et se caractérise par une baisse très rapide de la valeur des titres.Elles se caractérisent également par des faillites en chaîne. Ces faillites concernent aussi bien les entreprises que les banques (voir fiche 3). En effet, la crise financière se transmet à l'économie réelle (voir fiche 4) et conduit à une baisse de la demande globale. Face à cet affaiblissement de la demande, les entreprises connaissent des difficultés à vendre et les plus fragiles font faillite. Par ailleurs elles ont des difficultés à se financer car face à la crise, les banques réduisent le montant des crédits qu'elles accordent. Ces difficultés rencontrées par les entreprises conduisent également à un effondrement du PIB. En effet, les faillites d'entreprises réduisent la capacité de production du pays. De même, la baisse de la demande réduit les opportunités de production pour les enrteprises. Enfin, l'affaiblissement du crédit réduit la capacité de financement de l'économie. Tous ces éléments favorise la chute du PIB.La conséquence des éléments précédent est l'accroissement du chômage. Le PIB chutant et des entreprises faisant faillite, de nombreux salariés sont amenés à perdre leur emploi. Les licenciements sont également nombreux dans les entreprises qui survivent car elles font également face à une baisse de la demande qui leur est adressée.

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Une crise correspond au sens strict au retournement du cycle économique en son point le plus haut. Elle est qualifiée de financière lorsqu’elle concerne les marchés financiers, les banques ou le marché des changes.

Comprendre et savoir illustrer la formation et l’éclatement d’une bulle spéculative (comportements mimétiques et prophéties auto réalisatrices).

Les comportements mimétiques peuvent conduire à augmenter la valeur d'une action et à former une bulle spéculative. En effet, lorsque la valeur d'une action monte, les agents peuvent considérer que cela est le signe que les acheteurs disposent d'informations positives sur l'évolution future de l'action. Ils sont alors incités à imiter le comprtement d'achat même s'ils ignorent si une réelle information positive existe (ils supposent que les acheteurs précédents n'ont pas acheté sans raison). On parle dans ce cas de mimétisme informationnel. Par ailleurs, lorsque la valeur d'une action est résolument orientée à la hausse, un agent économique a intérêt à adopter le comportement qui semble être majoritaire (ici acheter car la valeur monte). On parle dans ce cas de mimétisme autoréférentiel. Ces comportements mimétiques vont ainsi alimenter la hausse de la valeur des titres financiers et favoriser la création d'une bulle spéculative. L'éclatement de la bulle s'explique également par ces comportements mimétiques. En effet, la baisse (notamment si elle est brutale ou durable) incite les agents économiques à vendre que ce soit parce qu'ils pensent que c'est lié à une information nouvelle (mimétisme informationnel) ou parce qu'il est rationnel de suivre le comportement majoritaire (mimétisme auto-référentiel). Ainsi acheter un titre financier, alors que la majorité des agents s'attend à la voir baisser risque de conduire à des pertes importantes.La formation des bulles spéculatives repose également sur l'existence de prophéties auto-réalisatrices. En effet, lorsque les agents sont persuadés que la valeur d'un titre va augmenter, il est rationnel qu'ils achètent ce titre. Si ce comportement est largement répandu, la valeur du titre va alors augmenter, validant ainsi l'anticipation des agents. En conséquence, une prophétie auto réalisatrice peut conduire à l'augmentation de la valeur d'un titre, sans que des éléments concrets ne viennent justifier cette hausse. Ces prophéties auto réalisatrices peuvent également expliquer l'éclatement des bulles. En effet, lorsque les anticipations des agents se retournent, ils vont anticiper la baisse de la valeur des titres financiers. Cela va les conduire à vendre et ainsi provoquer la chute de la valeur des titres.Il faut noter que les prophéties auto réalisatrices et les comportements mimétiques peuvent se combiner dans l'explication de la formation et de l'éclatement des bulles spéculatives.

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Bulle spéculative : un marché connaît une bulle spéculative lorsque le prix s’éloigne durablement et cumulativement du niveau qui correspondrait à l’équilibre normal du marché.

Comportement mimétique: Comportement par lequel un agent imite les comportements des autres agents.

Prophétie autoréalisatrice : situation où une croyance, fausse au départ, conduit à une modification du comportement des individus qui finit par la rendre vraie.

Comprendre les phénomènes de panique bancaire et de faillites bancaires en chaîne.

Les crises financières sont à l'origine de phénomènes de panique bancaire et de faillites bancaires en chaîne.Le phénomène de panique bancaire se caractérise par la perte de confiance dans la capacité d'une banque à assurer ses échéances (peutr qu'elle fasse faillite). Ainsi, si les clients ont un doute sur la solidité d'une banque et ont peur de perdre leur épargne, ils vont chercher à retirer leur argent de la banque. On parle de ruée vers les guichets (ou bank run). Si ce comportement touche un trop grand nombre de clients de la banque, celle-ci se retrouve effectivement dans l'incapacité de tous leur fournir l'argent demandé. Cela risque donc de provoquer sa faillite.Il faut noter que l'origine de la perte de confiance a peu d'importance, y compris si la banque n'était pas réellement en difficulté au départ. On retrouve un phénomène d'anticipation auto réalisatrice.Par ailleurs, les banques s'échangent quotidiennement des liquidités (monnaie banque centrale) sur le marché monétaire. Elles se prêtent de la monnaie à très court terme. Cependant, lorsqu'une ou plusieurs banques sont fragilisées et que certaines font faillites, cela va fragiliser les autres pour au moins 2 raisons. - Tout d'abord, les banques qui font faillites ne remboursent plus ce qu'elles doivent aux autres, ce qui les fragilise en les privant de ressources.- Ensuite, cela crée de la méfiance sur le marché interbancaire et les banques vont donc hésiter à se prêter des liquidités. Il devient donc plus difficile pour les banques de se prêter des liquidités, ce qui peut peut conduire des banques à la faillite (ce qui renforce encore davantage la méfiance des autres banques).Ainsi, la faillite d'une ou de quelques banques peut provoquer une effet domino et on peut donc assister à des faillites bancaires en chaîne.

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On parle de faillites bancaires en chaîne lorsque la faillite d'une ou quelques banques fragilise financièrement les autres banques et conduit à leur faillite, alors qu'elles n'avaient pas de difficulté au départ.

On parle de panique bancaire lorsque les clients d'une banque souhaitent massivement retirer l'argent qu'ils y ont déposé, car ils craignent qu'elle fasse faillite.

Connaître les principaux canaux de transmission d’une crise financière à l’économie réelle : effets de richesse négatif, baisse du prix du collatéral et ventes forcées, contraction du crédit.

Les crises financières se transmettent à l'économie réelle à travers plusieurs canaux qui sont en partie liés les uns aux autres et se cumulent.Il y a d'abord un effet de richesse négatif. La valeur des actifs détenus par les ménages (titres financiers, biens immobiliers, ...) diminuant, ces derniers vont réduire leur consommation. En effet, comme la valeur de leur patrimoine diminue, ils vont se considérer comme moins riches et cela va avoir un effet immédiat sur leur consommation (qui est pourtant financée par leurs revenus et non leur patrimoine). Cette réduction de la consommation va donc conduire à une réduction de la demande globale adressée aux entreprises qui vont donc réduire leur production (effet négatif sur la croissance).Le deuxième canal de transmission est lié à la baisse du prix du collatéral et aux ventes forcées. Le collatéral est un actif qui est proposé en garantie lorsque les agents économiques réalisent un emprunt. Par exemple, en 2008, les prêts subprimes étaient garantis par les maisons qu'ils servaient à acheter. Ainsi, si un emprunteur ne remboursait pas, la banque pouvait saisir la maison pour se rembourser (la maison servait donc bien de garantie). Cependant, lorsque la valeur du collatéral diminue, la vente du collatéral ne suffit pas à rembourser le prêteur. Ce dernier doit donc vendre d'autres actifs pour compenser ses pertes et faire face à ses échéances. On parle de ventes forcées. Le phénomène peut s'auto-alimenter. En effet, si de nombreux agents vendent leurs actifs simultanément, la valeur de ces actifs diminue, ce qui réduit le montant qu'on peut en tirer. Il peut alors être nécessaire de vendre de nouveaux des actifs supplémentaires, et ainsi de suite. Ce phénomène de vente forcée conduit donc à un effet déflationniste qui va créer des difficultés pour les entreprises car elles se retrouvent obligées de vendre à des prix plus faibles. Cela peut en conduire certaines à la faillite.Enfin, la crise financière conduit les banques à devenir plus méfiantes sur les prêts qu'elles accordent. D'une part, elles sont touchées par la crise financière et vont donc hésiter à accorder des prêts car elles essuyent des pertes. Par ailleurs, elles vont avoir davantages de difficultés à se financer sur le marché interbancaire (cf fiche précédente). On assiste donc à une contraction du crédit qui va réduire la possibilité pour les ménages et les entreprises d'emprunter. Cela va donc conduire à une baisse de la demande globale (moins d'investissement et moins de consommation) et donc de la production des entreprises.

On parle de vente forcée, lorsqu'un agent économique est obligé de vendre ses actifs pour rembourser ses dettes ou faire face à des échéances.

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L’effet de richesse négatif : correspond à la situation où une variation négative de la valeurs des actifs détenus par les ménages les conduit à réduire leur demande.

Lorsque les agents économiques réalisent une emprunt, ils peuvent proposer un actif en garantie. Cet actif est appelé le collatéral.

Contraction du crédit : situation dans laquelle la quantité de crédits accordés diminue. On parle aussi de crédit crunch.

Connaître les principaux instruments de régulation du système bancaire et financier qui permettent de réduire l’aléa moral des banques : supervision des banques par la banque centrale, ratio de solvabilité.

Lors des crises financières, pour éviter l'effondrement du système bancaire et donc économique, il peut être nécessaire de sauver les banques en difficulté. C'est d'autant plus le cas si ces banques sont très importantes. On dit alors qu'elles sont trop grosses pour qu'on les laisse tomber (too big to Fail). C'est alors l'Etat qui va agir comme une société d'assurance pour sauver les banques et leur éviter la faillite. Cependant, cela peut inciter les banques à prendre davantage de risque (ou au minimum à ne pas chercher à les éviter). En effet, la prise de risque individuelle d'une banque peut être récompensée par des profits plus importants. Elles ont d'autant plus intérêt à le faire si elles savent qu'en cas d'échec et de risque de faillite, elles seront sauvées. On parle dans cette situation d'aléa moral.Il est difficile pour les pouvoirs publics de renoncer à sauver les banques en difficultés car le risque économique que cela représente est trop grand. Ils peuvent, en revanche, chercher à limiter la prise de risque des banques et ainsi réduire leur aléa moral. Deux mesures principles ont été mises en place :- La supervision des banques par la banque centrale. La banque centrale européenne surveille les plus grosses banques européennes à travers le mécanisme de surveillance unique (MSU). Cette supervision unique à grande échelle, permet de vérifier la solidité des banques et de s'assure qu'elles respectent les règles communautaires. - L'instauration d'un ratio de solvabilité. En cas de difficulté, les banques doivent disposer de suffisamment de fonds propres (capitaux apportés par les propriétaires et profits) pour pouvoir faire face (par exemple si les clients ne remboursent plus leurs prêts ou que les placement effectués conduisent à des pertes). Pour s'en assurer, la BCE a fixé un ratio visant à s'assurer que les banques ne prennent pas trop d'engagements financiers par rapport aux fonds propres dont elles disposent. Ainsi, le ratio de solvabilité rapporte les fonds propres aux engagements des banques (prêts et autres placements). Son niveau est fixé à 10.5 %.

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Aléa moral : c’est La maximisation de l’intérêt individuel sans prise en compte des conséquences défavorables de la décision sur l’utilité collective.

La supervision des banques par la banque centrale signifie que les principales banques européennes doivent respecter un certain nombre de règles fixées par la BCE.

Le ratio de solvabilité vise à s'assurer que les banques disposent de suffisamment de fonds propres pour faire face à leurs engagements. Fonds propres Montant des engagements de la banque

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