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Candide
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Created on November 2, 2020
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Transcript
Candide
Une oeuvre de Voltaire parue en 1759.
Candide
Le personnage de Candide
Le genre de l'oeuvre
Lien avec une oeuvre d'art
Lien avec une autre oeuvre de Voltaire
Lien avec une oeuvre d'un autre auteur
Un héros complexe
Un tempérament à l'image de son prénom
Une mentalité qui se complexifie au fil du temps
Un héros naïf
L’usage d’un antonomase attribut au héros un caractère qui lui est propre, représentatif du personnage dans sa globalité et jette dès lors les bases du tempérament et du comportement de celui-ci : « Sa physionomie annonçait son âme » (chapitre 1). Ainsi, Candide incarne l’innocence et la crédulité, « Il avait le jugement assez droit, avec l’esprit le plus simple,c'est je crois pour cette raison qu'on l'appelait Candide ». Plus encore, au début de l’œuvre, il constitue un héros dénué du moindre esprit critique, naïf et influencé par la doctrine de l’optimisme que Pangloss, l’oracle de Thunder Ten Tronck s’efforce de véhiculer et qui laisse Candide faire surtout preuve d’une grande ignorance sur le monde extérieur.
Candide est issu du latin « candidus », signifiant « blanc », « simple », suggérant la pureté voire la défiance.
Procédé de style : L'antonomase (utilisation d'un nom commun pour un nom propre)
Un personnage qui évolue
Le personnage de Candide n’est pas figé, ni résolu à être seulement assimilé à un jeune garçon naïf. Au contraire, on assiste à la métamorphose de celui-ci au fur et à mesure des péripéties. Dès le chapitre 1, Candide est décrit comme ayant « le jugement droit », dévoilant la capacité de celui-ci à réflechir, ce qu'il lui reste encore à exploiter. A la fin du récit, au gré de ses expériences et de son apprentissage, il détrône son professeur Pangloss : il est enfin pourvu d'un esprit critique qu'il utilise dans sa fonction de maître du foyer.
Le genre de l'oeuvre
Cette œuvre constitue les prémices du conte philosophique, genre développé par Voltaire. En effet, Candide répond aux exigences de ce genre, en se voyant attribué les codes d’écriture caractéristiques du conte traditionnel tout en transmettant une réflexion philosophique, s’insérant aisément dans le mouvement des Lumières. Il s'agit donc d'une apologue, dont la visée est de plaire et instruire.
Respect des éléments du conte
Réflexion exprimée
Les éléments du conte
Le schéma narratif suit la progression d’un conte :
- La situation initiale heureuse, où Candide demeure en Westphalie, animé par l’amour qu’il éprouve pour Cunégonde et le bonheur de pouvoir vivre dans "le plus beau des chateaux"
- l’élément perturbateur, lorsqu’il est expulsé du château,
- les péripéties, qui constituent un voyage à travers des contrées éloignées,
- l'élément de résolution, lorsqu'il finit par retrouver son amante
- la situation finale, dans laquelle tous les personnages ont trouvé la clé du bonheur grâce à la leçon de Candide
Les personnages ont un rôle dans la quête de Candide, ils sont adjuvants (Jacques, Cacambo, Martin...), out opposants (L'abée périgourdin, le fils du baron...)
On retrouve la presénce d'éléments merveilleux, tels que l'Eldorado, lieu utopique qui regorge d'or et de moutons rouges, et des invrésemblances qui interviennent dans la narration : Pangloss/Cunégonde/ le fils du baron qui semblent revenir à la vie...
L'engagement philosophique
Voltaire dresse le bilan des maux de la société. A travers Candide, il s’oppose à la guerre, à la barbarie, et dénonce le fanatisme, l’intolérance religieuse et l’esclavage.
Il combat la doctrine défendue par Leibzig, comme en témoigne le sous-titre de l'oeuvre : "L'optimisme". Celle-ci consiste à penser que le monde est le meilleur qu'il soit, si bien que le mal qui y règne ne vise au final qu'à produire plus de bien. Voltaire considère cette théorie comme abberante, au vue des horreurs et de l'injustice de la société. Il critique le philosophe allemand par le biais de Pangloss, tourné à la satire et ridiculisé, pour ainsi échapper à la censure
Son récit comporte une morale qui vise à faire un bilan sur la condition humaine, en invitant le lecteur à réfléchir sur les tenants et les aboutissants de la vie. En outre, "il faut cultiver notre jardin", soit privilégier le travail pour entretenir son bonheur.
Rencontre de l'esclave de Surinam
Lien avec une autre oeuvre de Voltaire
Candide, une invitation à la tolérance
Lien avec "Micromégas"
L'intolérance
Candide traite à plusieurs reprises de la notion de tolérance. Il y a notamment l’intolérance religieuse de l’inquisition portugaise qui condamne les hérétiques à mort, Voltaire lutte ici à la faveur de la liberté de culte. De plus, il critique l’intolérance nobiliaire dans la haute société où ceux qui sont au bas de l’échelle sociale doivent subir les préjugés et les exigences de la noblesse, si bien que Candide n’a pas la permission d’épouser Cunégonde, car il ne possède pas suffisamment de « quartiers ».
"Micromégas"
Nous pouvons observer un parallèle avec Micromégas, un autre conte philosophique de Voltaire. Tout comme dans "Candide", le personnage principal éponyme est condamné à l’exil et est contraint de voyager de planètes en planètes jusqu’à faire la rencontre d’un Saturnien avec qui il lie une amitié. Il est intéressant de se rendre compte que malgré le fait que tout les oppose, il n'est jamais question d'intolérance entre eux. A contrario, lorsque les deux compères étrangers font la rencontre d'humains, ils sont choqués par le comportement beliqueux et absurde de cette espèce. Cette oeuvre soulève donc la question suivante : l'intolérance est-elle le propre de l'Homme ou peut on y échapper ?
Lien avec l'oeuvre d'un autre auteur
Candide, une oeuvre à visée initiatique
Lien avec "Démian", Hermann Hesse
Une quête initiatique pour le héros
Candide s’inscrit dans la même démarche qu’un roman d’apprentissage, dans lequel nous voyons tout au fil de l’œuvre une prise de conscience et une remise en question de l’environnement du héros aboutissant à l’avènement d’un nouvel homme. Au début, Candide est crédule et incapable de raisonner par lui-même, influencé par Pangloss et sa philosophie optimiste qui éloigne le héros de la réalité avec une vision quasi-utopique du monde qui les entoure. Cependant, les péripéties auquel il est confronté lui forgent un regard bien plus amer sur ce qu’il pensait être le meilleur des mondes : la guerre accompagnée de la barbarie, lors de son séjour dans l’armée bulgare, le fanatisme et l’intolérance religieuse de l’Inquisition portugaise qui n’hésite pas à organiser des autodafés, ou encore l’esclavage, lui ouvre les yeux sur la vision innocente du mal qu’il avait autrefois. Il se rend peu à peu compte que la mort, la souffrance et la misère sont omniprésentes dans ce monde.
"Demian", Hermann Hesse
Nous pouvons ainsi faire référence à "Demian" de Hermann Hesse, roman initiatique dans lequel on constate d’une grande évolution de la mentalité du personnage qui gagne en maturité et en lucidité. Emile Sinclair est un jeune garçon qui n’a pas en tête le mal, couvé par une famille omniprésente, prenant appui sur une discipline qui fait régner l’innocence, la protection et la bienveillance. Petit à petit, il entrevoit derrière le monde rassurant de ses parents, l’existence de la trahison, du mensonge, du mal, bouleversant ainsi tout ce qu’il pensait connaître jusqu’à présent et l’amenant à se questionner sur la notion de bien et de mal qui cohabitent indéniablement au sein de son existence. Dans les deux oeuvres, le héros perd son innocence et découvre une toute nouvelle perspective du monde qu'il n'aurait jamais imaginé. Cependant, on peut considérer que ce traumatisme engendre des effets positifs : le personnage opte pour une nouvelle philosophie de vie.
Lien avec une oeuvre d'art
Candide, une oeuvre anti-guerre
Lien avec "Guernica"
Une oeuvre opposée à la guerre
Après avoir été chassé par le baron, Candide est enrôlé dans l’armée bulgare qui mène une guerre contre les Abares. Candide va s’apercevoir de l’horreur de la guerre, une guerre qui touche soldats comme civils. En effet, la guerre est profondément injuste, comme en témoigne le champs lexical de l’horreur et de la mort pour décrire les traitements infligées aux populations innocentes : « criblés de coups », « éventrées », « sanglantes », « égorgés », « coupés », « brûlé »… Voltaire dénonce le caractère absolument paradoxal et absurde de celle-ci : : l’homme remporte la guerre par la cruauté, c’est donc l’inhumanité qui triomphe.
"Guernica", Pablo Picasso
Le 26 avril 1937, des centaines d'habitants de la ville de Guernica, en Espagne, périssent sous les bombardements de l'aviation nazie. A travers cette oeuvre, Picasso témoigne de l'aspect démesuré et terroriste de la guerre. En effet, la disproportion entre la violence de l'attaque et l'incapacité pour les civils de se défendre lui accordent un aspect encore plus horifique. Le cubisme vient amplifier cette vision d'horreur en instaurant un désordre et une fragmentation de l'espace. Tout comme dans "Candide", l'objectif est de dénoncer l'absurdité des combats armés et d'appeler à l'indignation collective face à un tel déploiement de violence.