Habiter la haute montagne du Népal: Namche Bazar
Le Népal, un pays à fortes contraintes
« Le Népal est peu densément peuplé * . La grande vallée de Katmandou et l'étroite plaine du Teraï comptent quelques villes qui attirent les Népalais. Cependant, la majorité de la population est paysanne et vit dans de petits villages dispersés dans les basses terres, perchés dans les collines, accrochés au flanc de montagne ou blottis au creux des vallées himalayennes.
Plus on s'élève en altitude en rejoignant le Nord, plus l'habitat devient austère, plus les maisons deviennent rustiques, plus les conditions deviennent difficiles ( froid, isolement…) . Au-delà de la limite des arbres, il n'y a plus que de maigres pâturages et des cabanes temporaires dans lesquelles s'abritent les bergers durant l'été. Plus haut, on débouche dans un monde essentiellement minéral dominé par la roche, les glaciers et les neiges éternelles. » www.zonehimalaya.net, 2015 * il y a peu d'habitants au km2
très hautes altitudes, neiges éternelles, glaciers
maigres pâturages, roches, cabanes temportaires
très hautes altitudes, neiges éternelles, glaciers
maigres pâturages, roches, cabanes temportaires
Dernières forêts d'altitude
Namche Bazar village d'altitude
Le village de Namche Bazar Situé à 3 440 m d'altitude, le village de Namche Bazar est installé au pied des sommets himalayens de plus de 8 000 m. Pour s'adapter aux contraintes de la pente, les habitants ont construit des terrasses pour y installer leurs maisons, des champs, etc.
Les yacks sont essentiels pour transporter les marchandises dans les pentes.
le pont entre Lukla et Namche Bazar
Paysan quittant le marché.
Il faut 2 jours de marche pour relier Namche Bazar au petit aéroport de Lukla
Pourvu d'un corps massif et puissant, mais léger et agile, le yack est indéniablement l'animal le plus utile aux populations de l'aire tibétaine qui l'élèvent pour sa chair, sa laine, sa peau, son lait et sa bouse. Son lait est baratté pour en faire du beurre et du fromage. Sa laine sert à confectionner vêtements et couvertures . Sa peau est utilisée pour les bottes et sacoches. Sa bouse sert enfin de combustible.
Caravane de Yacks passant un col
Pile de combustible de bouse de yacks pour chauffer une maison
"Dès que le printemps ramène le dégel, la famille Sonam se dépêche de labourer leurs terres. Ils y sèment le sarrasin, y plantent les pommes de terre. L'été, plusieurs des douze petits-enfants, montent au pâturage où ils font naître une douzaine de yacks et de vaches (…). L'automne, tandis que s’achèvent les travaux des champs et le pâturage, revient la saison des portages et du trekking*. Sonam voit alors partir des enfants et petits-enfants, garçons ou filles. Ils vont chercher le marcheur occidental ou japonais au petit aéroport de Lukla. Chaque porteur gagne ainsi jusqu'à 150 € par saison touristique, une petite fortune ! »
D'après géo, novembre 2005 * randonnée pédestre dans des régions montagneuses difficiles d'accès.
Plantation de pommes de terre
Porteurs dans un col lors d'un treck au Népal
Activités touristiques à Namche Bazar
" La population est fortement tributaire des revenus des migrants travaillant hors des villages, au Népal ou à l'étranger. L'agriculture ne peut subvenir aux besoins, en hausse, en nourriture mais aussi en biens de consommation... L'émigration est donc une solution privilégiée par les Népalais... Un ménage sur deux bénéficie d'envois de fonds par les migrants. La migration de travail est devenue une habitude, de sorte que quitter son village, pendant quelques mois ou quelques années, est devenu normal et même banal pour les jeunes d'aujourd'hui. " Aubriot et Baulé, agriculture paysanne népalaise et migrations, Autrepart, 2012
Népal
odile.lacome
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Habiter la haute montagne du Népal: Namche Bazar
Le Népal, un pays à fortes contraintes
« Le Népal est peu densément peuplé * . La grande vallée de Katmandou et l'étroite plaine du Teraï comptent quelques villes qui attirent les Népalais. Cependant, la majorité de la population est paysanne et vit dans de petits villages dispersés dans les basses terres, perchés dans les collines, accrochés au flanc de montagne ou blottis au creux des vallées himalayennes. Plus on s'élève en altitude en rejoignant le Nord, plus l'habitat devient austère, plus les maisons deviennent rustiques, plus les conditions deviennent difficiles ( froid, isolement…) . Au-delà de la limite des arbres, il n'y a plus que de maigres pâturages et des cabanes temporaires dans lesquelles s'abritent les bergers durant l'été. Plus haut, on débouche dans un monde essentiellement minéral dominé par la roche, les glaciers et les neiges éternelles. » www.zonehimalaya.net, 2015 * il y a peu d'habitants au km2
très hautes altitudes, neiges éternelles, glaciers
maigres pâturages, roches, cabanes temportaires
très hautes altitudes, neiges éternelles, glaciers
maigres pâturages, roches, cabanes temportaires
Dernières forêts d'altitude
Namche Bazar village d'altitude
Le village de Namche Bazar Situé à 3 440 m d'altitude, le village de Namche Bazar est installé au pied des sommets himalayens de plus de 8 000 m. Pour s'adapter aux contraintes de la pente, les habitants ont construit des terrasses pour y installer leurs maisons, des champs, etc.
Les yacks sont essentiels pour transporter les marchandises dans les pentes.
le pont entre Lukla et Namche Bazar
Paysan quittant le marché.
Il faut 2 jours de marche pour relier Namche Bazar au petit aéroport de Lukla
Pourvu d'un corps massif et puissant, mais léger et agile, le yack est indéniablement l'animal le plus utile aux populations de l'aire tibétaine qui l'élèvent pour sa chair, sa laine, sa peau, son lait et sa bouse. Son lait est baratté pour en faire du beurre et du fromage. Sa laine sert à confectionner vêtements et couvertures . Sa peau est utilisée pour les bottes et sacoches. Sa bouse sert enfin de combustible.
Caravane de Yacks passant un col
Pile de combustible de bouse de yacks pour chauffer une maison
"Dès que le printemps ramène le dégel, la famille Sonam se dépêche de labourer leurs terres. Ils y sèment le sarrasin, y plantent les pommes de terre. L'été, plusieurs des douze petits-enfants, montent au pâturage où ils font naître une douzaine de yacks et de vaches (…). L'automne, tandis que s’achèvent les travaux des champs et le pâturage, revient la saison des portages et du trekking*. Sonam voit alors partir des enfants et petits-enfants, garçons ou filles. Ils vont chercher le marcheur occidental ou japonais au petit aéroport de Lukla. Chaque porteur gagne ainsi jusqu'à 150 € par saison touristique, une petite fortune ! » D'après géo, novembre 2005 * randonnée pédestre dans des régions montagneuses difficiles d'accès.
Plantation de pommes de terre
Porteurs dans un col lors d'un treck au Népal
Activités touristiques à Namche Bazar
" La population est fortement tributaire des revenus des migrants travaillant hors des villages, au Népal ou à l'étranger. L'agriculture ne peut subvenir aux besoins, en hausse, en nourriture mais aussi en biens de consommation... L'émigration est donc une solution privilégiée par les Népalais... Un ménage sur deux bénéficie d'envois de fonds par les migrants. La migration de travail est devenue une habitude, de sorte que quitter son village, pendant quelques mois ou quelques années, est devenu normal et même banal pour les jeunes d'aujourd'hui. " Aubriot et Baulé, agriculture paysanne népalaise et migrations, Autrepart, 2012