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Rei publicae turbines
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Transcript
TEMPORIS
MACHINA
1er siècle avant J.-C.
Age
Cicéron et Catilina
Marius et Sylla
Ave Caesar!
1er triumvirat
César et Pompée
deux hommes et une femme
Le dictateur est mort... vive l'Empereur
La mort de César
les troubles de la républiqueRei publicae turbines
ou
comment des généraux ambitieux ont affaibli la République en luttant pour le pouvoir
Marc Antoine-Octave
CESAR
Marius-Sylla-Catilina
AGE
A la fin du IIe siècle avant Jésus Christ, le fossé se creuse entre «réformistes» et «conservateurs» (les démocrates et les aristocrates), autrement dit : les populares et les optimates. Trois groupes de pouvoir se constituent : -le parti sénatorial (nobilitas), -les chevaliers, puissants par la fortune et soucieux de participer davantage à la gestion de l’Etat (ces homines novi, «hommes nouveaux» accèdent au consulat sans être issus de la noblesse), -le parti populaire (les populares), appuyé par le petit peuple et les classes moyennes, disposant du tribunat de la plèbe. Les chefs militaires, poussés souvent par leur ambition personnelle, entrent en scène.
optimates: parti sénatorial constitué de la nobilitas (ceux dont un des membres a exercé une magistrature curule (édilité, préture, consulat)
populares: parti populaire
sequiturque
Sylla
Marius
Chef des populares, c’est un homo novus. Il devient consul en –107. Il gagne la guerre contre le roi Numide Jugurtha en levant une armée de volontaires rétribués, qui constitue un terrible instrument au service des grands généraux, les imperatores, car elle échappe en grande partie au contrôle de la république. Il se fait réélire en –104 et restera consul pendant cinq années successives, avec le soutien de son armée, au mépris de toute légalité. Sous sa conduite, le «parti populaire» (les populares) contrôle autoritairement la vie politique.
Autre général, représentant de la nobilitas sénatoriale. Consul en –88, il restaure le pouvoir de la noblesse sénatoriale. De terribles massacres opposent ses partisans à ceux de Marius, qui meurt en –86. Après une glorieuse campagne en Orient, Sylla, nommé dictateur en –82, réforme le sénat et élimine ses adversaires en dressant des listes de proscriptions : 1600 chevaliers sont ainsi exécutés dans une atmosphère de terreur. Sylla abdique ensuite en –79. L’affrontement sanglant entre Marius et Sylla a précipité Rome dans sa première guerre civile. Les imperatores veulent désormais contrôler la vie politique : cette montée du pouvoir personnel fait chanceler les institutions et inaugure l’agonie de la République.
sequiturque
La toge face aux armes
Cedant arma togae
AGE
Cicéron et catilina
Cicéron appartient à une famille de chevaliers très fortunée, mais qui n’a jamais rempli de fonction politique. Pour acquérir de la notoriété et pouvoir briguer une magistrature, il embrasse le métier d’avocat. N’ayant pas de magistrats parmi ses ancêtres, Cicéron est un «homme nouveau» (homo novus). A son époque, le pouvoir n’est plus exercé que par quelques familles conservatrices de la nobilitas. Il est exceptionnel qu’un homo novus accède au consulat. Le système a donc tendance à devenir oligarchique. Un noble ruiné L. Sergius Catilina, brigue le consulat pour l’année –63. Cicéron, alors âgé de 42 ans, se présente contre lui. Il est élu grâce aux voix des optimates, qui se méfient de Catilina et préfèrent élever au consulat un homo novus qu’ils croient facile à manipuler. Repoussé aux élections, Catilina fomente un complot en vue d’un coup d’Etat : il rassemble des nobles ruinés, quelques aventuriers, et recrute une armée, cantonnée non loin de Rome. Le 22 octobre, Cicéron reçoit les pleins pouvoirs. Catilina projette alors d’assassiner le consul. Prévenu par Crassus, Cicéron échappe à l’attentat.
age
Le 8 novembre 63, devant le Sénat, Cicéron prononce, en présence de Catilina lui-même, la Première Catilinaire : c’est le fameux « Jusqu’à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ? ». Pris de peur devant la force de conviction de l’orateur et la précision de ses informations, Catilina s’enfuit. Le lendemain, Cicéron emporte l’adhésion du peuple en lui exposant la situation dans un second discours. Deux autres discours (Troisième et Quatrième Catilinaires) précipiteront l’échec des conjurés.
age
Cicéron accuse Catilina, Cesare Maccari, fresque en trompe-l'oeil, 1889, Palais Madame (siège du sénat de la république italienne), Rome
Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra? Quamdiu etiam furor iste tuus nos eludet? Quem ad finem sese effrenata iactabit audacia?
Cicéron accuse Catilina, Cesare Maccari, fresque en trompe-l'oeil, 1889, Palais Madame (siège du sénat de la république italienne), Rome
Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra? quam diu etiam furor iste tuus nos eludet? quem ad finem sese effrenata iactabit audacia? (...)
O tempora, o mores! Senatus haec intellegit. consul uidet; hic tamen uiuit. Viuit? immo uero etiam in senatum uenit, fit publici consilii particeps, notat et designat oculis ad caedem unum quemque nostrum. (...)
tu as réussi l'exercice.... tu peux maintenant découvrir le texte en francais
Num negare audes? quid taces? Conuincam, si negas. (...)
Cicéron accuse Catilina, Cesare Maccari, fresque en trompe-l'oeil, 1889, Palais Madame (siège du sénat de la république italienne), Rome
Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra? quam diu etiam furor iste tuus nos eludet? quem ad finem sese effrenata iactabit audacia? (...)
Le discours est composé de phrases exclamatives et interrogatives, facilement repérables à la ponctuation. Elles traduisent la vibrante indignation de l’orateur.
Jusques à quand enfin abuseras-tu, Catilina, de notre patience, ? combien de temps encore cette detestable folie qui est la tienne se jouera-t-elle de nous? jusqu'à quelle limite ton audace effrénée se lancera-t-elle?
O tempora, o mores! Senatus haec intellegit. consul uidet; hic tamen uiuit. Viuit? immo uero etiam in senatum uenit, fit publici consilii particeps, notat et designat oculis ad caedem unum quemque nostrum. (...)
O temps! ô mœurs! Le Sénat connait ces choses-là (= ces projets) le consul les voit, pourtant cet homme vit. Il vit ? Mais bien plus encore il vient au Sénat, il prend part à la décision publique, il marque et désigne des yeux chacun de nous pour le meurtre.
Num negare audes? quid taces? Conuincam, si negas. (...)
Oses-tu le nier? Tu gardes le silence! Je prouverai ta culpabilité, si tu le nies.
Cicéron accuse Catilina, Cesare Maccari, fresque en trompe-l'oeil, 1889, Palais Madame (siège du sénat de la république italienne), Rome
Un discours composé selon les règles de la rhétorique
-comporte quatre partie
-l'exorde: introduction pour capter l'attention -la narration: rappel des faits -la demonstration: arguments étayant la thèse -la péroraison: conclusion émouvante et frappante
Revoyons maintenant les déclinaisons
-Répond à trois objectifs
-docere (prouver), -movere (émouvoir), -placere (plaire)
-l'inventio: trouver des idées percutantes-la dispositio: organiser ses arguments -l'élocutio: parler clairement, être agréable à écouter -la mémoria: ne pas buter sur un mot, oublier une idée -l'actio: bien positionner son corps, faire des gestes qui soulignent le propos
-Met en oeuvre cinq qualités
sequiturque
Catilina indiciis patefacto, Cicero rem ad senatum refert atque Catilinam sine metu reprenhendit
Une fois Catilina découvert grâce à des dénonciations, Cicéron rapporte les faits au Sénat et, sans aucune crainte, accuse Catilina
Magna pars senatus hostem Catilinam etiam vocat
Une grande partie du Sénat appelle même Catilina ennemi.
Ille vero, furore motus: "Cum magno exercitu, inquit, redibo et Romam incendam !"
Alors lui, sous l'effet de la fureur: "Je reviendrai avec une grande armée, dit-il, et J'incendierai Rome !"
Deinde e senatu domum currit
Ensuite il court hors du Sénat jusqu'à sa maison
Catilina exercitui suo fidet sed acerrimos impetus in adversas copias frustra facit.
Catilina fait confiance à son armée, mais il lance en vain des assauts très violents contre les troupes adverses
Ferociam autem animi, quam habebat vivus, in vultu retinens cadit.
Il meurt, gardant sur son visage cette humeur farouche qui était la sienne de son vivant.
sequiturque
Le premier triumvirat
AGE
L’affaire Catilina a une fois encore montré les faiblesses de la République, devenue le champ d’affrontement des partis et surtout des intérêts personnels de leurs « leaders ». Trois hommes marquent la vie politique dans les dernières années de la République :
Crassus(115-53)
César(101-44)
Pompée(106-48)
+ info
+ info
+ info
sequiturque
En –60, ces trois hommes nouent par intérêt une entente illégale, un « triumvirat » pour se partager le pouvoir : Pompée, l’homme du sénat apporte l’appui de l’armée, César, ruiné par ses campagnes électorales apporte le soutien du parti populaire, et Crassus, immensément riche apporte l’argent. Mais rapidement, chacun des triumvirs ne cherchent qu’à renforcer sa position par rapport aux deux autres. Conformément à leur accord, César est consul en –59, puis part conquérir la Gaule (reddition de Vercingétorix à Alésia en –52) : Pompée avait vaincu l’Orient, césar se devait de « pacifier » l’Occident. Dix ans après, il est auréolé de gloire, enrichi par sa conquête, soutenu par une armée fidèle et puissante.
Les Commentaires de César, ouvrage de propagande autant que Mémoires de guerre, écrits au fur et à mesure de l’événement et publiés en –51, entretiennent sa gloire auprès de l’opinion publique. Son armée est redoutable. Crassus est tué dans une campagne en Orient contre les Parthes. Quant à Pompée, resté à Rome contrairement aux accords passés, il fait tout pour instaurer un pouvoir personnel au milieu de la plus grande confusion.
sequiturque
Ave Caesar
gros plan sur la guerre des Gaules
Age
En 58 au. J.-C., désireux de se hisser au plus haut niveau politique, Jules César a besoin d'une grande conquête. Les Heluètes, attaqués par les Germains, sortent de leur territoire en passant par la Narbonnaise et offrent au général romain le prétexte dont il a besoin pour conquérir la Gaule. Il commence alors la rédaction du De Bello Gallico, dont chacun des sept liures rapporte les faits d'une année.
Les campagnes militaires de Jules César
sequiturque
Le récit que César donna de ses campagnes dans les sept volumes des Commentaires sur la guerre des Gaules, version éditée des rapports annuels qu'il envoyait à Rome depuis le front, [...] constitue le seul témoignage détaillé qui nous soit parvenu sur l'art de la guerre dans l'Antiquité. Ce n'est pas exactement un document neutre. César avait un sens affûté de son image publique. Les Commentaires forment donc une justification soigneusement arrangée de sa conduite et un tableau de ses talents militaires.
Scène de bataille entre Gaulois et RomainsMarbre, fragment de sarcophage, 20 ap.J.-C., Palais Ducal, Mantoue, Italie
Mary BEARD, S.PQ.R., Histoire de l'ancienne Rome, Éd. Perrin, 2016.
sequiturque
Labataille contre les Germains
César mit à la tête de chaque légion un de ses lieutenants et un questeur, pour que chacun eût en eux des témoins de sa valeur. Il engagea le combat par son aile droite, du côté où il avait remarqué que l'ennemi était le plus faible. Au signal donné, les nôtres se précipitèrent sur les ennemis avec une telle impétuosité et l'ennemi accourut si vite qu'on n'eut pas le temps de lancer les javelots ; on ne s'en servit point, et l'on combattit de près avec le glaive. Mais les Germains, ayant promptement formé leur phalange accoutumée, soutinrent le choc de nos glaives. On vit alors plusieurs de nos soldats s'élancer sur cette phalange, arracher avec la main les boucliers de l'ennemi, et le blesser en le frappant d'en haut.
Caesar singulis legionibus singulos legatos et quaestorem praefecit, uti eos testes suae quisque virtutis haberet ; ipse a dextro cornu, quod eam partem minime firmam hostium esse animadverterat, proelium commisit. Ita nostri acriter in hostes signo dato impetum fecerunt itaque hostes repente celeriterque procurrerunt, ut spatium pila in hostes coiciendi non daretur. Relictis pilis comminus gladiis pugnatum est. At Germani celeriter ex consuetudine sua phalange facta impetus gladiorum exceperunt. Reperti sunt complures nostri qui in phalanga insilirent et scuta manibus revellerent et desuper vulnerarent.
Le champ lexical dominant du texte est celui de la guerre.La première phase consiste en une tentative de lancer de javelots (pilum) avant que l'infanterie n'attaque ensuite, le glaive à la main
La phalange est une formation de soldats lourdement armés (avec des lances) conçue pour anéantir l’infanterie ennemie lors du choc : elle se présente en rangs serrés devant l’ennemi pour faire front de face.
César, Guerre des Gaules, livre I,52
sequiturque
Une attaque gauloise
Le septième jour du siège, un très grand vent s'étant élevé, ils lancèrent à la fronde des boulets d'argile rougis au feu et des traits enflammés sur les buttes des soldats, couvertes en paille, à la manière gauloise. Elles eurent bientôt pris feu, et la violence du vent porta la flamme sur tout le camp. Les ennemis, poussant alors de grands cris, comme s'ils eussent déjà obtenu et remporté la victoire, firent avancer leurs tours et leurs tortues, et montèrent à l'escalade. Mais tels furent le courage et la présence d'esprit des soldats que non seulement aucun d'eux ne quitta le rempart pour se sauver, mais en quelque sorte ne tourna même la tête ; ils ne songeaient tous en ce moment qu'à se battre avec la plus grande intrépidité. Ce fut pour nous une bien rude journée.
Septimo oppugnationis die, maximo coorto vento, ferventes fusili ex argilla glandes fundis et fervefacta jacula in casas, quae more Gallico stramentis erant tectae, jacere coeperunt. Hae celeriter ignem comprehenderunt et venti magni- tudine in omnem locum castrorum distulerunt. Hostes, maximo clamore, sicuti parta jam atque explorata victoria turres testudinesque agere et scalis vallum ascendere coeperunt. At tanta militum virtus atque ea praesentia animi fuit, ut, non modo demigrandi causa de vallo decederet nemo, sed paene ne respiceret quidem quisquam, ac tum omnes acerrime fortissimeque pugnarent. Hic dies nostris longe gravissimus fuit.
Dans les deux textes proposés César montre bien le courage des romains. Dans le premier texte, en effet, il mentionne qu'ils se précipitent et arrachent à la main les boucliers et dans le second texte qu'ils sont en danger mais qu'ils ne se sauvent pas
César, Guerre des Gaules, Livre V,43 (avec coupes)
sequiturque
La victoire d'Alésia
Vercingetorix et César
En 52 av. J. -C., la Gaule se rebelle contre l'installation des armées de Rome sur son territoire et s'unifie autour d'un homme, Vercingétorix, dont César brosse le portrait...
La Guerre des Gaules est certes un témoignage historique mais aussi un ouvrage de propagande. dans ce texte, César nomme son ennemi "Rex": son adversaire doit être grand pour valoriser sa propre victoire. Il montre l’intransigeance et la cruauté de Vercingétorix qui n’hésite pas à torturer ou à mettre à mort ses propres soldats, ce qui donne encore plus de panche à sa victoire lors du siège d'Alésia
L'atout de l'armée gauloise est d'être plus nombreuse, d'avoir un terrain avantageux et une place forte inexpugnable. C'est pourquoi, César, en fin statège, cherche à se protéger d'attaques et à empecher toute action de la cavalerie gauloise
sequiturque
César et Pompée
Le combat des chefs
AGE
Elle ne sera pas longue : Pompée s’enfuit en Grèce, César le poursuit et écrase les troupes de Pompée à Pharsale (Thessalie) été –48. Ce dernier se réfugie en Egypte où il est assassiné sur les ordres d’un ministre de Ptolémée, qui pensait ainsi plaire au vainqueur. César pleura sur son rival, châtia ses meurtriers, puis donna le trône d’Egypte à Cléopâtre, dont il devint l’amant. Il continua ses conquêtes en Asie Mineure, où il mena une guerre éclaire, résumée par la célèbre formule « veni, vidi, vici » (-46)
L’affrontement entre Pompée et César était inévitable: il éclate en -49. Pompée, consul unique décide d’envoyer un remplaçant à César, car ce dernier prend trop d’importance par sa conquête de la gaule. César ne peut tolérer cela : il franchit illégalement le Rubicon, limite entre la Gaule Cisalpine et l'Italie, en prononçant cette phrase célèbre : alea jacta est (le dé est lancé), puis marche sur Rome. Cet acte est un véritable coup d’état, car avant de rentrer sur le territoire romain, un général victorieux devait licencier ses troupes. La guerre civile est déclenchée.
Sequiturque
Le passage du Rubicon
En janvier - 49, César rentre vicorieux de la guerre des Gaules. en route pour Rome, il reçoit l'ordre du Sénat de licencier son armée avant de franchir le Rubicon, un petit fleuve qui marque la frontière entre la Gaule cisalpine et l'Italie. Le traverser en armes revient à déclarer la guerre à Pompée qui a pris les pleins pouvoirs
Alea jacta est !
Jules César franchit le Rubicon - Francesco Granacci et D. Ghirlandaio
Ayant rejoint ses cohortes, au bord du Rubicon, rivière qui marquait la limite de sa province, il s'arrêta un moment, et songeant à l’énormité de ce qu’il entreprenait, il se tourna vers ses plus proches compagnons et leur dit : « Il est encore temps de revenir en arrière ; mais une fois franchi ce petit pont, il nous faudra tout accomplir à la pointe de l’épée. » Comme il hésitait, il reçut un signe d'en haut. Un homme d'une taille et d'une beauté extraordinaires apparut soudain, assis tout près de là et jouant du pipeau ; des bergers accoururent pour l'entendre ainsi qu'une foule de soldats, et, parmi eux, des joueurs de trompettes ; cet homme prit à l'un d'entre eux sa trompette,l’homme s'élança vers la rivière et, sonnant la marche avec une puissance formidable, passa sur l'autre rive.Alors César dit : " Allons où nous appellent les signes des dieux et l'injustice de nos ennemis. Le sort en est jeté. "
Consecutusque cohortis ad Rubiconem flumen, qui prouinciae eius finis erat, paulum constitit , ac reputans quantum moliretur, conversus ad proximos : « Etiam nunc, inquit, regredi possumus ; quod si ponticulum transierimus, omnia armis agenda erunt. » Cunctanti ostentum tale factum est. Quidam eximia magnitudine et forma in proximo sedens repente apparuit harundine canens ; ad quem audiendum cum praeter pastores plurimi etiam ex stationibus milites concurrissent interque eos et aeneatores, rapta ab uno tuba prosiliuit ad flumen et ingenti spiritu classicum exorsus pertendit ad alteram ripam. Tunc Caesar: « Eatur, inquit, quo deorum ostenta et inimicorum iniquitas uocat. Alea jacta est. »
Suétone, Vie de César, 31-32 (avec coupes)
sequiturque
D'après cet épisode, que signifie l'expression franchir le Rubicon »?
L'actif et le passif
ostentum inveniunt
- Cum Caesar legioque ad flumen Rubiconem perveniunt
ils découvrent un prodige.
Quand César et sa légion parviennent au bord du fleuve Rubicon
ostentum invenitur
un prodige est découvert.
- Pastorem eximia magnitudine vident audiuntque harundine canentem.
Pastor eximia magnitudine videtur auditurque harundine canens.
Un berger d'une taille remarquable est vu et entendu jouant du chalumeau.
Ils voient et ils entendent un berger d'une taille remarquable jouant du chalumeau
- Ille ad ripam repente prosilit atque flumen Rubiconem vado transit.
Celui-ci bondit soudain vers la rive et traverse le fleuve Rubicon à gué.
- Tunc a Caesare milites incitantur : « Deorum ostendo vocamur. Jacta alea est ! »
Alors les soldats sont poussés par César : « Nous sommes appelés des dieux. Le dé a été jeté ! »
Caesar magnis clamoribus comprobabatur.
- Milites Caesarem magnis clamoribus comprobabant.
Les soldats approuvaient César à grands cris.
César était approuvé à grands cris par Ies soldats.
sequiturque
La bataille de Pharsale
Vir singulari virtute
Ill y avait un vétéran, Crastinus, rappelé en service volontaire dans l’armée de César; l'année précédente, il avait commandé, auprès de lui la première compagnie d'une cohorte dans la légion X, c'était un homme d'une valeur exceptionnelle. Celui-ci, au signal donné « Suivez-moi, dit-il, vous qui avez été mes soldats, et accomplissez le service que vous avez promis à votre général en chef. Il ne reste plus qu’un combat, celui-ci achevé, à la fois nous retrouverons lui son honneur et nous notre liberté. En même temps se retournant pour regarder César : « Je ferai en sorte, dit-il, aujourd’hui, général, que tu me remercies, que je sois vivant ou mort. »
En 48 avant j.-C., alors qu'il s'apprête à livrer bataille contre son rival Pompée à Pharsale (au nord de la Grèce), César harangue ses troupes.
Il exhorta son armée à combattre, selon la tradition militaire, et lui rappela surtout les bienfaits dont il l'avait toujours comblée. Il ajouta qu'il n'avait jamais voulu faire couler le sang des soldats ni priver la République d'une de ses armées. Le discours fini, comme les soldats brulant de se battre le demandaient instamment, il fit sonner la charge.
Erat Crastinus evocatus in exercitu Caesaris, qui superiore anno apud eum primum pilum in legione X duxerat, vir singulari virtute. Hic, signo dato «Sequimini me, inquit, manipulares mei qui fuistis et vestro imperatori quam constituistis operam date. Unum hoc proelium superest; quo confecto et ille suam dignitatem et nos nostram libertatem recuperabimus.» Simul respiciens Caesarem: «Faciam, inquit, hodie, imperator, ut aut vivo mihi aut mortuo gratias agas.» À ces mots, il s'élança le premier de l'aile droite et environ cent-vingt volontaires de la même cohorte le suivirent. [...] César ne laissa pas plus de deux-cents soldats morts dans cette bataille, mais il perdit environ trente centurions, des hommes courageux. Il y périt aussi, en combattant avec la plus grande vaillance, ce Crastinus, dont nous avons fait mention plus haut : il fut tué d'un coup d'épée au visage. Ainsi, ce qu'il avait dit en partant au combat se trouva vrai. Aussi César considérait que Crastinus avait fait preuve d'un courage sans égal et qu'il méritait toute sa gratitude.
Imperator, oris, m.: le général Ce nom est formé sur le verbe impero, as, are, avi, atum, commander. L'imperium (ii, n.) donne autorité à un magistrat pour lever et commander une armée. Le titre d'imperator est un honneur accordé à un général qui a remporté une victoire éclatante (5 000 ennemis tués, au moins). La légion X La légion X Gemina, légion de Jules César par excellence, fut créée vers 58 avant J.-C., a servi sous les ordres de César tout au long de la guerre des Gaules. Le général la décrit comme la légion à laquelle il pouvait toujours se fier. Elle exista jusqu’à la fin du ive siècle.
Jules César (100-44 avant J.-C.), Commentaires sur la Guerre civile, XC et XCIX.
sequiturque
C’est pourquoi le règne de César fut de courte durée: lors d’une séance du sénat, il est assassiné aux ides de mars (15 mars) –44, de 25 coups de couteaux, par des républicains au rang desquels figurait son fils adoptif, Brutus (« Tu quoque, mi fili ! »). Mais ceux-ci n'ont pas de projet politique. Leur geste déclenche seulement une nouvelle période de troubles qui se termine par l'instauration définitive de l'Empire.
Après un séjour en Egypte où il a une liaison avec la reine Cléopâtre, César revient à Rome. Devenu maître de la ville, auréolé du prestige de ses victoires, il accumule les honneurs, il peut ainsi instaurer à son profit un régime monarchique : En –49, il est nommé dictateur pour 11 jours, en –48 il est consul, en –47 il est dictateur pour un an, il devient dictateur pour 10 ans en -45 puis dictateur à vie en -44, mettant ainsi fin au système républicain. Il entame un important programme de réformes. Depuis ses triomphes, il vit dans un appareil quasi royal: monnaies gravées à son effigie, couronne de laurier, statue sur le Capitole à côté de celles des 7 rois de Rome. Il reçoit le titre de «parens patriae» et se présente comme un nouveau Romulus, fondateur de l’Urbs. Cette dignité royale qu’il essaie de faire accepter aux Romains passe mal auprès de beaucoup, en particulier auprès des partisans de la République moribonde.
sequiturque
la mort de César
Age
"He was ambitious, I slew him"
Le jour des Ides de mars, César se rend au Sénat. Au moment où il s'installe, les conjurés l'entourent
Après avoir terminé la guerre civile, César, nommé dictateur à vie, commença à se comporter de façon plus insolente. C'est pourquoi plus de soixante conjurés préparèrent une conspiration contre lui, sous la conduite de Brutus et Cassius. Donc, comme César était venu au Sénat le jour des ides de mars, alors qu'il était en train de s'asseoir, ils vinrent l'entourer, comme pour rendre leurs devoirs, et aussitôt l'un d'eux s'approcha de lui comme pour lui demander quelque chose, et, tandis qu'il faisait un signe négatif, il saisit sa toge aux deux épaules. Puis, alors que César s'écrie: "Ah! tu me fais violence!", Cassius le blesse un peu au-dessous de la gorge, César transperça le bras de Cassius avec son stylet, mais ayant tenté de se jeter en avant, il reçut une autre blessure. Alors qu'il avait vu Marcus Brutus, qu'il considérait comme son fils, se ruant sur lui, il dit: "toi aussi mon fils!". Puis, quand il remarqua qu'il était attaqué de toutes parts par des poignards dégainés, il couvrit sa tête avec sa toge et fut ainsi criblé de vingt-trois coups.
Bellis civilibus confectis, Caesar dictator in perpetuum creatus agere insolentius coepit: (...). Quare conjuratum est in eum a sexaginta et amplius viris, Cassio et Bruto ducibus conspirationis. Cum igitur Caesar idibus martiis in senatum venisset, assidentem specie officii circumsteterunt, illicoque unus e conjuratis, quasi aliquid rogaturus, propius accessit, renuentique togam ab utroque humero apprehendit. Deinde clamantem: "Ista quidem vis est", Cassius vulnerat paulo infra jugulum. Caesar Cassii brachium arreptum graphio trajecit, conatusque prosilire aliud vulnus accepit. Cum Marcum Brutum, quem loco filii habebat, in se irruentem vidisset, dixit: "Tu quoque fili mi!" Dein ubi animadvertit undique se strictis pugionibus peti, toga caput obvolvit, atque ita tribus et viginti plagis confossus est.
À quel mode et à quel temps sont conjugués les verbes assido, irruo, clamo ?
Abbé LHOMOND, De Viris illustribus, 1775 (avec coupes).
sequiturque
Meurtre au Sénat
Menez l'enquête sur la mort de César
Ab utroque umero togam adprehendit, deinde [Caesarem] clamantem «ista quidem vis est ! », alter e Cascis aversum vulnerat paulum infra jugulum. Caesar Cascae brachium arreptum graphio trajecit conatusque prosilire alio vulnere tardatus est ; utque animadvertit undique se strictis pugionibus peti, toge caput obvolvit, simul sinistre manu sinum ad ima crura deduxit, quo honestius caderet etiam inferiore corporis parte velata. Atque ita tribus et viginti plagis confossus est uno modo ad primum ictum gemitu sine voce edito, etsi tradiderunt quidam Marco Bruto irruenti dixisse «kai su teknon»; exanimis diffugientibus cunctis aliquamdiu jacuit, donec lecticae impositum, dependente brachio, tres servoli domum rettulerunt.
Les assassins
Qui a donné le premier coup? Qui a infligé à César toutes dernières blessures ?
Les blessures
Quelle est l'arme du crime? Où César a-t-il reçu sa première blessure ? Combien de coups a-t-il reçus en tout?
La victime
Suétone, Vies des douze Césars, l, 82.l
comment César a-t-il essayé de se défendre?"Toga caput obvolvit": En quoi la réaction de César peut-elle paraitre surprenante? Que pensez-vous de l'attitude de Jules César par rapport à celle de ses assassins?
Vocabulaire: uter, -tra, -trum : l'un ou l'autre; umerus, i, m. : épaule; adprehendo, is, ere, hendi, hensum : prendre, saisir, s'emparer de; clamo,as,are,avi,atum: crier; iste, a, ud : pronom déterminant démonstratif; vis, vis, f: violence; alter e Cascis : l'un des frères Casca; aversum : par derrière; vulnero, as, are, avi, atum : blesser; infra (+ acc.) : en dessous de; brachium areptum : ayant arrêté son bras; graphium, i, n. : stylet, poinçon (utilisé pour écrire sur les tablettes de cire); trajicio, is, ere, jeci, jectum :transpercer ; conatus : ayant tenté ; prosilio, is, ire, silui: s'élancer ; tardo, as, are, avi, atum: arrêter, ralentir; animadverto, is, ere, verti, versum : constater; undique : de tous côtés; pugio, onis, m.: poignard; caput, itis, n. : tête; obvolvo, is, ere, volvi, volutum : envelopper, couvrir ; sinus, us, m.: large pli de la toge sur la poitrine; imus, a, um : le bas de; crus, cruris, n.: jambe ; deduco, is, ere, duxi, ductum: faire descendre: parte velata : en partie couverte ; plaga, ae, f. : coup, blessure; confossus est : il fut transpercé ; Marco Bruto irruenti: Marcus Brutus qui se précipitait ; Kai suu Teknon : « Tu quoque mi fili ! » (en latin)
Que dire de plus sur César?
Le portrait de César
La monnaie : une image fabriquée de toute pièce
Fuisse traditur excelsa statura, colore candido, teretibus membris, ore paulo pleniore, nigris uegetisque oculis, ualitudine prospera, nisi quod tempore extremo repente animo linqui atque etiam per somnum exterreri solebat. (...)
Le cumul des honneurs
Il avait, dit-on, une haute stature, le teint blanc, les membres bien faits, le visage un peu trop plein, les yeux noirs et vifs, une santé robuste, si ce n'est que, dans les derniers temps de sa vie, il était sujet à des syncopes subites, et à des terreurs nocturnes qui troublaient son sommeil.(...)
Caesar nimios honores recepit: continuum consulatum, perpetuam dictaturam, praenomen «Imperatoris », cognomen « Patris Patriae », statuam inter reges, sedem auream in Curia, templa, aras, appelationem mensis e suo nomine .
Suétone, Vies des douze Césars, 1, 76.
Il attachait trop d'importance au soin de son corps; et, non content de se faire tondre et raser de près, il se faisait encore épiler, comme on le lui reprocha. Il supportait très péniblement le désagrément d'être chauve, qui l'exposa maintes fois aux railleries de ses ennemis. Aussi ramenait-il habituellement sur son front ses rares cheveux de derrière; et de tous les honneurs que lui décernèrent le peuple et le sénat, aucun ne lui fut plus agréable que le droit de porter toujours une couronne de laurier.
César reçut des honneurs excessifs: le__ ininterrompu, la__ perpétuelle, le prénom d'__ , le surnom de «__», sa__ parmi celles des rois, un __ à la Curie, des __, des __, son nom donné à un mois de l'année.
De quel mois de l'année s'agit-il
La famille de César: la gens Julia
Selon la tradition, la famille de César descend de Iule (ou Ascagne), fils d'Enée
Déchiffrez l'inscription sur la pièce de monnaie: comment Jules César et Pompée renforcent-ils leur alliance
sequiturque
Deux hommes et une femme
CléopÂtre, César et Marc-Antoine
AGE
Héritière des Lagides, Cléopâtre (69-30 av. J.-C.) appartient à la dynastie des Ptolémées, Grecs éclairés qui ont apporté à Alexandrie croissance et culture. Mais en 48 av. J.-C. la situation de la jeune Cléopâtre VII, qui doit partager le trône avec son frère époux, est compromise. En s'appuyant sur les Romains dont l'Empire commence à s'étendre à l'Égypte, la jeune souveraine renforce son pouvoir sur le peuple égyptien et devient célèbre aux yeux du monde. Successivement maîtresse de Jules César puis d'Antoine, c'est un personnage incontournable de l'histoire romaine qui suscite une haine des plus tenaces. Après le suicide de la reine, qui le prive d'une captive de luxe pour son triomphe, Octave devenu Auguste entretient une propagande donnant de Cléopâtre pour la postérité l'image d'une femme dévergondée, ambitieuse et cruelle.
La ruse de Cléopâtre
Cleopatra a frate suo Ptolemaeo, quem fraudare regno voluerat, pulsa erat.
Cléopâtre avait été chassée par son frère Ptolémée, qu'elle avait voulu dépouiller de la couronne.
Tunc ad Caesarem clam venit; quia autem latere aliter non potuerat, membra stragulo involvit.
Alors, elle vint en secret auprès de César; et parce qu'elle n'avait pu se cacher autrement, elle enveloppa son corps d'un tapis.
Stagulum loris illigatum erat atque ita Cleopatra ad Caesarem apportata est.
Le tapis avait été entravé par des liens et c'est ainsi que Cléopâtre fut portée jusqu'à César.
Hac primum Cleopatrae arte ac protervitate Caesar captus est.
César fut saisi d'abord par cette ruse de Cléopâtre et par son effronterie.
Deinde suavitate consuetudinis ejus et jucunditate victus est. Inde eam Aegypti reginam constituit.
Ensuite, il fut vaincu par la douceur et le charme de sa compagnie. De là, il fit d'elle la reine d'Égypte.
Paulo post, filium e Caesare regina peperit, qui Caesario ab Alexandrinis appellatus est.
Peu après, la reine donna à César un fils [ = mit au monde un fils de César], qui fut appelé Césarion par les habitants d’Alexandrie
Mulier Aegyptia
En 41 avant J.-C., le général Marcus Antonius, devenu commandant des provinces d'Orient, convoque à Tarse (au sud de la Turquie) la reine d'Égypte, ancienne maitresse de Jules César. Son arrivée en bateau fait sensation.
Son navire avait une poupe en or, des voiles de pourpre, des avirons d'argent ; les flutes et les lyres donnaient la cadence aux rameurs. Cléopâtre elle-même était étendue sous un baldaquin brodé d'or et parée comme Aphrodite sur un tableau peint.
Plutarque (46-125), Vie d'Antoine, 26.
Furor Antonii per ambitum non poterat interire, sed luxu et libidine extinctus est. [...] Captus amore Cleopatrae quasi bene gestis rebus in regio sinu se reficiebat. Hinc mulier Aegyptia ab ebrio imperatore pretium libidinum Romanum imperium petit ; et promisit Antonius [...]. Igitur coepit non sibi dominationem parare nec tacite, sed patriae, nominis, togae, fascium oblitus, totus in monstrum illud ; [...] diadema solum deerat ut rex et ipse esset. Publius Annius Florus, Epitome.
Le comportement furieux d’Antoine n’avait pu disparaitre sous l’effet de ses manœuvres pour réussir, mais il fut éteint par son gout du luxe et du plaisir. […] Pris par l’amour de Cléopâtre, il se redonnait des forces sur le sein de la reine comme s’il avait accompli des exploits. Dès lors, la femme égyptienne demande l’empire romain au général ivre comme prix de ses plaisirs ; et Antoine lui en fit la promesse […]. Ce ne fut donc ni pour lui-même ni en se cachant qu’il se mit à préparer la conquête du pouvoir absolu, mais en ayant oublié sa patrie, son nom, sa toge, ses faisceaux, entièrement absorbé par ce monstre; […] il ne lui manquait que le diadème pour être roi lui-même aussi.
Lawrence Alma-Tadema, Marc Antoine et Cléopâtre ,1883 , Dimensions: 92,1 x 65,4 , collection particulière
sequiturque
Le dicateur est mort vive l'empereur
De César à Auguste en passant par Marc-Antoine
Age
En –44, Marc Antoine, ancien lieutenant et fidèle partisan de César qui revendique sa succession politique, ne se méfie guère d’Octave, le jeune fils adoptif de César, que le dictateur a désigné comme héritier. En –43, après la défaite des Césariens à Modène, Antoine et Octave se réconcilient et forment avec Lépide, un ancien allié de César, le second triumvirat. S’étant mis d’accord contre le sénat, ils procèdent à des exécutions massives, connues sous le nom de proscriptions (Cicéron en fut une des premières victimes). Après avoir écrasé les républicains à Philippes, ville de Macédoine (octobre – 42), les Triumvirs scellent leur accord par la paix de Brindes : Lépide prend l’Afrique, Octave reçoit l’Occident (Italie, Gaule, Espagne) et Antoine l’Orient. Comme jadis César, Antoine s’éprend de la belle Cléopâtre. Contre lui, Octave prétend défendre les valeurs romaines d’Occident ; il chasse ses partisans de Rome et, en –32, déclare la guerre à Cléopâtre.
Cette guerre civile s’achève par la bataille navale d’Actium, le 2 septembre –31 : Antoine vaincu, se replie en Egypte où, cerné par l’armée d’Octave, il se donne la mort, suivi par Cléopâtre. Octave est désormais seul maître incontesté du monde romain. Le système politique et les valeurs morales qui ont permis à Rome de devenir une immense puissance ne sont plus adaptés à un empire devenu trop grand. Toutes les conditions sont réunies pour l’instauration, à travers des guerres civiles, d’un système monarchique, l’Empire.
sequiturque
reficere
Gratulationes!
Tu sequentiam unam finivisti