Nuit Rhénane

Nuit Rhénane

Mon verre est plein d’un vin trembleur comme une flammeÉcoutez la chanson lente Qui raconte avoir vu sous la lune et longs jusqu’à leurs pieds Debout chantez plus haut en dansant une ronde Que je n’entende plus le chant du batelier Et mettez près de moi toutes les filles blondes Au regard immobile aux nattes repliées Le Rhin le Rhin est ivre où les vignes La voix chante toujours à en qui comme un éclat de rire Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

d'un batelier

sept femmes

Tordre leurs cheveux verts

se mirent

tombe en tremblant s'y refléter

Tout l'or des nuits

râle-mourir

incantent l'été

Ces fées aux cheveux verts

Mon verre s'est brisé