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SAIGON VILLE COLONIALE
Camille SZIKORA
Created on May 6, 2020
PPO de première sur Saigon ville coloniale
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Transcript
POINT DE PASSAGE ET D'OUVERTURE : SAIGON, VILLE COLONIALE
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EN QUOI L'AMENAGEMENT DE LA VILLE DE SAIGON ILLUSTRE-T-IL LES SOCIETES COLONIALES ?
Où se trouve Saigon?
Localiser Saïgon dans l'Empire colonial françaisPour cela, balader le curseur sur la carte du monde. Quand c'est terminé, cliquer sur la flèche.
L'UNION INDOCHINOISE
1863
1887
17 février 1859
1883
juin 1862
1889
Cliquer sur les dates pour connaître l'histoire de l'Union indochinoise. Lorsque c'est terminé, cliquer sur la flèche :
SAIGON EN 1913
L'économie
Cliquer sur les différentes catégories du sommaire pour accéder aux informations sur Saigon. Pour revenir ensuite au sommaire, il faudra cliquer sur ce bouton :
Le quartier européen
Cholon
Consigne
Le peuplement et l'aménagement de la ville
Sources
Les quartiers indigènes
Cholon est le principal centre commercial du riz ; c’est là que se trouvent les plus grandes usines à décortiquer. Cette ville, qui possède 122 000 habitants, presque tous Chinois (160 Européens seulement en 1898) est située à environ 5 kilomètres de Saigon, à laquelle elle est reliée par un canal, toujours sillonné de bateaux et de sampans1, et par deux tramways à vapeur. La Quinzaine coloniale, 10 mai 1901.
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Pour créer les établissements de commerce et de navigation, on fut obligé de relever les bords de la rivière. […] Lorsque la pente fut devenue à peu près régulière, on dessina des rues se coupant à angle droit. Ces larges voies macadamisées, plantées d’arbres qui devaient grandir ne furent garnies de maisons que très lentement ; les colons, peu nombreux, manquant de matériaux puisque le pays n’en fournit pas, ne pouvaient construire qu’en bois ; les établissements publics étaient des baraquements : les fonctionnaires habitaient des maisons à la mode annamite, et le gouverneur lui-même n’avait qu’un palais de bois démontable, fabriqué à Singapour. En 1869, les recettes prévues pour les travaux de Saigon montaient à 554 000 fr. […] Les dépenses visaient l’augmentation du corps de police, l’établissement d’une école municipale, la création d’une bibliothèque, d’un service gratuit de vaccine ; la construction d’un marché en fer, le rechargement des rues en cailloux et sable, la construction d’égouts et de trottoirs. Prosper Cultru, Histoire de la Cochinchine française des origines à 1883, A. Challamel, 1910
Saigon, des mâts, des cheminées, des tourelles de navires de guerre, de commerce et la pullulante flottille des jonques, des sampans, des pirogues. Une foule blanche attend, dans le grouillement jaune des coolies1… Et bientôt voici la ville française dans son faste tropical, avec des palais officiels, de raide géométrie. Et la rue Catinat, toute parisienne. Et par-ci, le théâtre (un monument de deux millions), et par-là, des statues : Gambetta. Les Annamites2 se ressemblent tous . Tout cela […] va, vient et revient ou stationne autour des acteurs principaux, les hommes blancs, dont la haute stature domine. Jean Ajalbert, « Variétés », Revue indochinoise, 24 novembre 1902. coolies : porteurs, travailleurs indigènes annamites : population originaire d'Annam, une autre partie de l'Union indochinoise. désigne par extension tous les indigènes indochinois
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Les habitants de Saigon en 1900
Le mouvement du port de Saigon est à ce point remarquable que les limites du port de commerce ont été insuffisantes à contenir la flotte commerciale et qu’il a fallu autoriser les débarquements exceptionnels en dehors de cette enceinte pour satisfaire toutes les convenances commerciales. Quatre-vingts navires se trouvaient, vers la fin de mars, échelonnés sur la rivière et cent vingt mille tonnes de riz sortaient pendant le mois de la colonie, dont vingt mille tonnes à destination de la France et cent mille vers l’étranger.La Quinzaine coloniale, 23 mai 1907.
Carte économique du XIXe siècle :
Dans un roman autobiographique, la romancière Marguerite Duras (1914-1996) décrit la ville de Saïgon où elle a vécu enfant et qu’elle a quittée en 1932.
Comme dans toutes les villes coloniales il y avait deux villes dans cette ville ; la blanche et l’autre. Et dans la ville blanche il y avait encore des différences. La périphérie du haut quartier, construite de villas, de maisons d’habitation, était la plus large, la plus aérée, mais gardait quelque chose de profane. Le centre, pressé de tous les côtés par la masse de la ville, éjectait des buildings chaque année plus hauts. Là ne se trouvaient pas les Palais des Gouverneurs, le pouvoir officiel mais le pouvoir profond, les prêtres de cette mecque, les financiers. [...] Dans le haut quartier n’habitaient que les Blancs qui avaient fait fortune. C’était dans la zone située entre le haut quartier et les faubourgs indigènes que les Blancs qui n’avaient pas fait fortune, les coloniaux indignes, se trouvaient relégués. Là, les rues étaient sans arbres. Les pelouses disparaissaient. Les magasins blancs étaient remplacés par des compartiments indigènes. Marguerite Duras, Un Barrage contre le Pacifique, Gallimard, 1950.
Pour explorer le quartier européen, il faut cliquer sur les bâtiments
Toutes les habitations visitées sont surpeuplées […]. Dans chacun de ces réduits, où ne pénètre ni air, ni lumière, vivent deux ou trois personnes. […] Souvent, l’espace libre sert de magasin pour le principal locataire, petit commerçant en général […]. Un petit coin au premier étage, comme au rez-de-chaussée, est occupé par la cuisine, le feu s’allume à quelques centimètres des cloisons en bois et de vieilles caisses. Rapport de la commission d’hygiène de Saigon, mai 1907. Dans A. Baudrit, Contribution à l’histoire de Saigon (1867-1916), J. Testelin, 1936.
Toutes les habitations visitées sont surpeuplées […]. Dans chacun de ces réduits, où ne pénètre ni air, ni lumière, vivent deux ou trois personnes. […] Souvent, l’espace libre sert de magasin pour le principal locataire, petit commerçant en général […]. Un petit coin au premier étage, comme au rez-de-chaussée, est occupé par la cuisine, le feu s’allume à quelques centimètres des cloisons en bois et de vieilles caisses. Rapport de la commission d’hygiène de Saigon, mai 1907. Dans A. Baudrit, Contribution à l’histoire de Saigon (1867-1916), J. Testelin, 1936.
Félicien Challaye, prof de philosophie, et opposant à la colonisation, relate un voyage en 1901 à Saïgon. Au début de 1901, je vois constamment le Français vexer, injurier, brutaliser l indigène. Je vois constamment le Français affolé souvent par la chaleur, l'absinthe, l opium battre le domestique indigène qui a mal exécuté un ordre mal donné en une langue mal comprise. Je vois très souvent le Français frapper d un coup de canne ou de cravache l indigène qui, dans la campagne, oublie de se découvrir devant lui. Je vois souvent le Français menacer ou frapper, pour le faire taire, le conducteur de pousse-pousse demandant à être payé au tarif fixé. Je vois même souvent beaucoup de Français rudoyer les indigènes avec qui ils sont en contact sans aucun motif, sans aucun prétexte, pour le plaisir, ou bien comme ils disent, pour maintenir le prestige du Blanc. F Challaye, Souvenirs sur la colonisation
La Quinzaine coloniale, l’organe de presse du lobby colonial français vient de publier un commentaire élogieux sur Saigon. Pas tout à faire d’accord, vous décidez de rédiger une tribune plus réaliste et montrer que la ville de Saigon est le reflet de l’organisation de la société coloniale. Pour réaliser ce travail, vous pouvez choisir d’enregistrer une chronique radiophonique, ou de rédiger un article dans votre journal « Le Petit Parisien », ou même de rédiger une interview (à l’aide des questions dans l'enveloppe ).
Vous vous nommez Andrée Viollis, vous êtes née en 1870 et vous êtes reporter proche des milieux socialistes.
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AU BOULOT !
Tu crois vraiment que tu as besoin d'une pause ???
Consigne
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Questions : 1) Où se situe la ville de Saigon ? 2) Quels sont les différents espaces qui composent cette ville ? 3) Quel type de populations vit à Saigon ? 4) Peut-on parler de prospérité économique en Indochine ? 5) Qu’est-ce qui explique l’importance de Saigon dans l’économie indochinoise ? 6) Dans quel(s) secteur(s) se spécialise l’économie indochinoise ? 7) Pourquoi parle-t-on de Paris de l’Extrême-Orient lorsque l’on évoque Saigon ? 8) Quels sont les principaux bâtiments de Saigon et quel rôle tiennent-ils dans la société coloniale indochinoise ? 9) Quelle est la place réservée aux populations indigènes dans la ville coloniale ? 10) Pourquoi peut-on dire que l’organisation de la société coloniale se traduit dans l’espace ?
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Consigne
Si vous choisissez de rédiger un article ou de faire une chronique radiophonique Pour réaliser votre reportage, vous pouvez montrer : – que Saigon est un pôle économique et politique majeur ; – que la ville se veut à l’image de la France moderne ; – qu’elle connaît une importante hiérarchisation et ségrégation entre populations. – Proposez des illustrations à votre rédaction pour enrichir votre article Sauf si c'est une chronique radio...
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Consigne :
SOURCES
Photos : http://belleindochine.free.fr/ https://www.cartacaro.fr/ https://www.flickr.com/photos/13476480@N07/34315240105/in/photostream/ Manuels Belin, Hachette, Hatier, Le Livre scolaire Magnard, Nathan, 1ère, 2019 Documentation: Op. cit. Retronews, La vie à Saïgon, capitale de l'Indochine française L'Histoire, Le coeur actif de l'Indochine, 2014, Pierre Brocheux L'Histoire, Saigon au temps des français, 1994 L'Histoire, L'Indochine des Français, 2004 Quand la France vendait l’opium en Indochine française, 2017 , V. Ricouleau
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Consigne
FIN