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Jeu grève au Creusot

corine.gravier

Created on April 16, 2020

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Transcript

GREVE AU CREUSOT

1899

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Ce genially est un "jeu sérieux" qui porte sur le Creusot. Pour le réaliser, je me suis grandement appuyée sur le travail de Gwenaelle Deborde son jeu "Grève sur le Titanic". Je la remercie. Les lieux de ce jeu sont réels, les textes des différentes idéologies sont historiques. Les personnages sont pour la plupart fictifs, sauf Henri Schneider, qui a bien été le patron des usines du Creusot ! Mon objectif est de vous faire passer un moment ludique, tout en apprenant des notions de notre programme ! J'espère que cela vous plaira ! Bon jeu !

menons l'enquête !

carte/missions

iNTRODUCTION

Les personnes à interroger

"Bonjour, Je m'appelle Jean Souillères. Je suis le responsable du personnel des usines du Creusot. Les ouvriers viennent de se mettre en grève. Nous sommes prêts à leur donner certains avantages qu'ils demandent. Malheureusement nous ne savons pas exactement avec qui négocier".

carte/missions

iNTRODUCTION

Vous êtes un ouvrier tout juste embauché lorsque Jean Soullières s'adresse à vous. Vous avez 2 missions : - découvrir quelles sont les idées des différents personnages pour comprendre la grève. - trouver le porte-parole avec qui le responsable du personnel pourra négocier.

Les personnes à interroger

Mission 1 : comprendre les différentes idées :

Etape 1

Etape 2

Etape 3

Etape 4

" Bon, pour commencer, je vais jeter un oeil au logement du patron.... Mazette.... Son château est très chic ! Il y a de l'argent par ici ! Voilà une riche famille bourgeoise, certainement des libéraux !"

Le Libéralisme économique « J’ai défendu quarante ans le même principe, liberté en tout, (...)[En économie] il y aura respect et protection de la propriété privée […], il y aura liberté de concurrence, absence de toute intervention de l’autorité (l’État) ».Benjamin CONSTANT, « Mélanges de littérature et de politique », Écrits politiques, 1829.

Me voici dans la cité ouvrière Ste Eugène, là où se trouvent des logements d'ouvriers. Sur un mur, j'aperçois une petite image.

Mais il s'agit du pape ! Ses idées doivent être très écoutées et répandues parmi les ouvriers... Ah il y a un texte juste à côté... Allons voir de plus près !

Le catholicisme social

Encyclique Rerum Novarum du pape Léon XIII, 15 mai 1891 : L'ouvrier doit fournir tout le travail auquel il s'est engagé. Il ne doit point léser son patron ni dans ses biens, ni dans sa personne. Ses revendications doivent être exemptes* de violences [...]. Quant aux patrons, ils ne doivent point traiter l'ouvrier en esclave. Parmi les devoirs principaux du patron, il faut mettre au premier rang celui de donner à chacun le salaire qui convient. La théorie socialiste de la propriété collective est absolument à bannir. Le premier principe sur lequel doit se baser l'évolution est l'inviolabilité de la propriété privée*.

Je suis maintenant dans l'usine, près des hauts-fourneaux où il fait une chaleur terrible. De nombreux ouvriers travaillent dur.... Derrière une machine, dans un coin, j'aperçois un bout de papier froissé. Je le déplie doucement : c'est un tract !

Karl Marx, Manifeste du Parti Communiste, 1848. "Le développement de l'industrie, non seulement augmente le nombre des prolétaires*, mais la force des ouvriers augmente [...] L'ouvrier moderne, loin de s'élever avec le progrès de l'industrie, descend toujours plus bas [...]. La société ne peut plus vivre sous la domination de la bourgeoisie. Les communistes et socialistes peuvent résumer leur théorie dans cette formule : "renverser la domination bourgeoise*, [répartir équitablement les richesses] et permettre aux ouvriers d'accéder au pouvoir politique".

Poursuivant mon enquête, j'arrive dans un atelier de forges. Ici, les ouvriers fabriquent toute sorte de produits à partir de l'acier qui sort des hauts-fourneaux. En travaillant, ils discutent beaucoup. Je m'insinue dans la conversation et j'entends parler de Jean Jaurès et de ses idées. Un ouvrier me montre un vieil article qui date de 6 ans...

Discours de Jean Jaurès à la Chambre des députés le 21 novembre 1893. "Par le suffrage universel, vous avez fait de tous les citoyens, y compris les salariés, une assemblée de rois. C'est de leur volonté qu'émanent les lois et le gouvernement*. Mais au moment même où le salarié est souverain dans l'ordre politique, il est dans l'ordre économique réduit à une sorte de servage* [...]. Il peut se voir refuser tout travail, tout salaire, toute existence* [...]. Le socialisme proclame que la République politique doit aboutir à la politique sociale [...]".

Mission 1

Mission 2

Mission 3

Mission 4

Me voici : j'ai bien compris les différentes idées ! Les ouvriers réclament de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Ils ne veulent plus risquer de perdre leur emploi. Ils veulent moins d'inégalités, plus de reconnaissances. Voilà pourquoi ils se sont mis en grève.

Nous avons appris que le porte-parole de la grève se revendique comme socialiste. Il faut vite le trouver pour que les usines reprennent leurs activités ! Interrogez les différents personnages que vous avez repérés au plus vite.

Deuxième mission : trouver la bonne personne !

Les interrogatoires

carte/missions

iNTRODUCTION

Les personnes à interroger

Eugène Petit

Henri Schneider

Jules Dubois

Jacques Louis

Tu as interrogé tout le monde ? Sûr ? Alors tu peux continuer ici !

"Bonjour, mon nom est Jules Dubois, je suis ouvrier dans les hauts-fourneaux du Creusot.Avec mes camarades nous sommes en grève ! On est trop peu payés et souvent on se sent traités comme des esclaves ! Il faut que les choses changent et vite. Personnellement, je suis contre la violence dont sont responsables certains de mes camarades pendant cette grève... On doit quand même respecter les patrons, et ne pas les voler. S'ils sont à cette place c'est qu'il y a une raison quand même non? Bon c'est pas tout ça, mais je dois vous laisser, je suis attendu. "

"Bonjour, mon nom est Eugène Petit. Je travaille dans les forges, à la fabrication des locomotives à vapeur. Je suis fier de mon métier ! Mais je me mets en grève ! Je n'en peux plus de nos conditions de travail. On est payé une misère, ce n'est plus possible. Quand on voit ce que les bourgeois se mettent dans les poches, c'est une honte ! Je le dis, je suis pour la répartition des richesses. Que les pauvres reçoivent l'argent des riches, que les ouvriers prennent le pouvoir, et par la révolution s'il le faut ! Mais ne le dites par trop fort, je ne veux pas me faire virer!"

Bonjour, je suis Jacques Louis. Je suis ouvrier au marteau-pilon des usines. Quelle machine ! Comme tous mes camarades, je suis en grève. On se tue à la tâche tous les jours pour pas un rond ! Même les ânes travaillent moins. C'en est trop ! Ce en quoi je crois?? Je viens de te le dire : LA GREVE! Vas pas chercher plus loin. Je veux que les patrons comprennent qu'il faut plus d'égalité dans la répartition des richesses, mais aussi que les travailleurs soient protégés par des lois, pour que les patrons ne les exploitent plus. Allez, je te laisse : ma femme et mes gosses m'attendent !

Je me nomme Henri Schneider. Je suis le patron des usines du Creusot. Vous voulez que je vous explique mes idées ? Les voici : Sur les bénéfices d'un patron : "Pensez-vous qu'il ne faut pas de l'argent pour faire marcher une boîte comme celle-ci ? Nous ne gagnons que ce que nous méritons. Et puis l'argent il faut bien l'amener pour créer l'entreprise." Sur l'intervention de l'Etat : "C'est une très mauvaise idée ! C'est comme la réglementation du travail des femmes et des enfants ; on met des interdictions inutiles, on décourage les patrons de les employer." Sur la journée de huit heures de travail : "Un ouvrier bien portant peut très bien faire ses 10 heures par jour et on doit le laisser libre de travailler davantage si cela lui fait plaisir. "

Alors ? As-tu trouvé qui est socialiste parmi ces personnages, et qui va donc pouvoir négocier avec le responsable du personnel ? Clique sur le personnage qui te paraît le bon !

Eugène Petit

Henri Schneider

Jacques Louis

Jules Dubois

Tu hésites et tu veux relire les notes que tu as prises quand tu as fait tes interrogatoires ? C'est possible en retournant ici !

"Socialiste ? Moi, Jules Dubois ? Ah non alors ! "

Je suis Jacques Louis. Oui, je suis socialiste, car je pense que l'on doit mettre en place des lois qui aideront tous les ouvriers à vivre mieux, à être mieux payés et mieux considérés !

Bravo et merci ! Nous avons enfin une personne avec qui négocier, une personne qui représente une partie de nos ouvriers... même s'ils ne sont pas tous d'accord ! Espérons que nous pourrons mettre fin à cette grève !

Tu veux vérifier si tu as bien complété le tableau dans ta fiche ? C'est par ici !

Tu veux recommencer ? C'est par là ! Sinon, tu as fini le jeu !

Moi ? Henri Schneider, patron des usines du Creusot, socialiste ? Non mais vous plaisantez mon cher ! Il faudrait relire mes notes : je pense que vous n'avez pas bien compris ce que j'ai dit !

" Ah non mon gars ! Je ne suis pas socialiste ! Les socialistes sont trop frileux ! Moi je suis pour l'action, la manière forte c'est comme ça que ça marche ! Il faut prendre les armes, renverser les bourgeois ! Les prolétaires au pouvoir ! C'est ce que disait Karl Marx ! "