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Activité proposée par Mmes E.DAGORNE et F.JANNAS, lycée de Bellevue, avril 2020
L'abolition
de
l'esclavage
en
France
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L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE EN MARTINIQUE. fj-ed

chupamini

Created on March 25, 2020

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Activité proposée par Mmes E.DAGORNE et F.JANNAS, lycée de Bellevue, avril 2020

L'abolition de l'esclavage en France

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Activité proposée par Mmes E.DAGORNE et F.JANNAS, Lycée de Bellevue, avril 2020

Bienvenue Savez-vous dans quelles conditions fut décidée et appliquée l'abolition définitive de l'esclavage en Martinique, en 1848 ? Nous vous invitons à le découvrir au fil des différentes activités. Les documents sont interactifs donc n'hesitez pas à cliquer sur les icônes afin d'en savoir plus. A tout moment vous pouvez cliquer sur ce symbole en haut à droite qui vous indique où il y a des liens.

Info

01

LES PREMICES

LE DECRET DU 27 AVRIL 1848

03

MAI 1848 EN MARTINIQUE

02

01

LES PREMICES

LES PREMICES

FIGURES ET MOUVEMENTS ABOLITIONNISTES

Des hommes politiques des colonies, libres de couleurs, et de la métropole, des Blancs, se font les porte-parole de l'émancipation des esclaves. Au-delà de leurs oppositions le mot d'ordre est le même : abolition.

DIFFUSION DES IDEES ABOLITIONNISTES

Les Anglais ont aboli l'esclavage.La Monarchie de Juillet a mené une repression contre la traite clandestine. La question des droits des libres de couleurs est posée

RESISTANCES DES ESCLAVES

Malgré le système repressif mis en place dans les colonies, les esclaves poursuivent leur lutte vers la liberté. Le mot d'ordre de Delgrès est toujours présent.

Silyane Larcher, L’autre citoyen, Armand Colin, collection le temps des idées 2014, p 90, 91

" Que la sphère publique légitime dans des sociétés si stratifiées et racialisées ait été interdite aux plus subalternes, les esclaves, privés de droits, n’implique pas en effet que ces derniers n’aient pas contesté publiquement l’ordre social et politique auxquels ils furent assujettis, qu’ils n’aient pas exprimé de critiques publiques du pouvoir. Comment ne pas identifier à travers les tensions entre les groupes sociaux et raciaux, l’agitation sociale régulière et les nombreux soulèvements d’esclaves ou de libres de couleur autant de contestations de l’ordre social esclavagiste, voire autant d’infractions dans un espace qui leur fut interdit? "

RESISTANCES DES ESCLAVES

(1) Est –il neutre ? Quelle vision a-t-il de la situation aux antilles au début du 19e ?

Vous penserez à expliquer les causes et les formes de résistances utilisées.

Activité 1

Pour vous aider, cliquez pour découvrir les informations complémentaires sur les textes qui vous sont proposés.

Lisez attentivement les documents. Après avoir présenté Dessales (1) montrer comment les documents permettent de comprendre les résistances des esclaves sur les habitations.

Info

Info

Info

  • Activité
  • Je retiens
  • Pour aller plus loin

Les documents

La fuite des esclaves vers les îles voisines de la Martinique

Les révoltes d’esclaves

Empoisonnement et châtiments

« Quatre nègres de Georges Valmenier avaient enlevé son canot ; et réunis à 10 autres, ils étaient partis pour Sainte-Lucie. Ils ont été arrêtés ce matin à la Pointe La Marre près du Prêcheur, exténués de fatigue et de faim. Comme il y a eu vol avec effraction, ils passeront surement à la Cour d’Assise ».Journal de Dessales, 18 avril 1838

« Dans la nuit du 12 au 13, 30 nègres qui travaillaient au canal du Carbet se sont révoltés, se sont portés sur quelques habitations et ont eu la barbarie d’assassiner 7 blancs. Deux sont morts sous les coups et 5 sont grièvement blessés. Ces scélérats ont eu recours à la fuite, ils se sont donnés des colonnels et leur mot d’ordre est liberté (…). Ils devraient d’abord fondre sur Saint-Pierre, tout égorger et se répandre ensuite dans les campagnes… » Lettre de Dessalles à sa mère, le 18 octobre 1822

« Il assembla l’atelier, fit sortir des rangs six esclaves, Angéliquee, Joseph, Jean-Louis, Théophile, Zaïre et Marie Joseph. Les 4 derniers étaient soupconnés d’avoir fait usage du poison et les deux autres étaient inculpés de quelques manquements à la discipline. Ces six esclave furent châtiés à coup de fouets…. Après avoir infligé ces châtiments, le sieur Brafin, en proie à la fureur qui l’égarait se rendit à la case de la nommée Camille qu’il trouva au lit venant d’accoucher et lui mit un carcan au cou qu’elle garda plusieurs jours (…) » Extrait chambre d’accustaion, octobre 1838

Gabriel Debien, Les esclaves aux Antilles françaises, aux XVIIe et XVIIIe siècles

La résistance au système esclavagiste peut se définir comme « toute action menée par des esclaves allant à l’encontre de ce qui et à l’origine de leur présence aux Antilles, le système économique esclavagiste » (Frédérique Régent, ) Pendant longtemps on a pu penser que ces femmes et ces hommes qui semblaient numériquement supérieurs à leurs oppresseurs, les colons, devaient soit accepter leur sort soit tout au moins s’y résigner. Les recherches montrent cependant que la résistance servile s’est exprimée de mutliples façons. Il n’y a pas une mais des formes de résistances, à la fois collectives et inviduelles. Si l’esclave ne se soulève pas de façon ouverte cela exprime bien souvent une démarche de préservation (comme on a pu l’observer dans de nombreuses sociétés humaines). Deux voies sont possibles : s’adapter et/ou résister. Les sources, celles des colons masquent probablement l’ampleur des luttes Aussi les esclaves réagissent de façon variable. Leurs réponses dépendent de leur place dans l’habitation qui détermine de leurs conditions de vie et de travail ; des rapports entretenus avec le maître. Il peut agir de perturber le fonctionnement de l’habitation en empoisonnant le cheptel, en sabotant l’outil de travail. Les actions peuvent toucher le corps de l’esclave qui s’automutile, avorte, voire se suicide. Les attaques peuvent être tournées vers les colons lors des révoltes avec à la clé des assassinats, des incendies. Mais le marronnage (petit ou grand) offre aux plus courageux des espaces de liberté que d’autres trouvent dans la danse ou la musique, contre les ordres du maître

« Ce côté de la vie des esclaves... les documents ne nous le montrent que par l'extérieur, alors que, pour être bien comprises, ces réactions devraient être vues du dedans... Il faut aller aux causes, aux origines, suivre leur développement tandis que les commencements sont incertains et leurs chefs non discernables. »

Je retiens

« Il s'agit de savoir combien de temps 200.000 nègres français pourraient rester esclaves au milieu de 900.000 nègres anglais déclarés libres ? Combien de temps dans un archipel où les îles sont presque en vue les unes des autres, la population noire sera dans les unes, dotée des bienfaits de la famille, de la propriété et de la liberté ; et dans les autres sera soumise à un esclavage qui, jusqu'à présent, n'a subi que de très légères modifications ? » Comte de Montalembert

DIFFUSION DES IDEES ABOLITIONNISTES

Activité 2

Pour vous aider, cliquez pour découvrir les informations complémentaires sur les textes qui vous sont proposés.

Lisez attentivement les documents. Après avoir présenté rapidement les différents signataires, montrez le combat qu’ils ont en commun en expliquant les différents arguments présentés.

Info

Info

L’ABBE DUGOUJON, curé de la Guadeloupe, se prononce pour l’Abolition

M. L’Abbé Gougeon [explique] « La condition des colons sous certains rapports, n’est guère meilleure que celle des opprimés : le feu et le poison, qui sont entre les mains des nègres, le contrepoids nécessaire de l’arbitraire des maîtres, les tiennent dans de continuelles alarmes ; mais la crainte de la révolte est leur cauchemard éternel ; ils ne vivent pas, ils meurent tous les jours de terreur. On peut comparer les créoles dans leur persistance opiniâtre et aveugle à vouloir conserver le statu quo, à des insensés qui habiteraient le voisinage d’un volcan et qui séduit par la beauté du site, s’obstineraient à ne point changer de demeure, malgré les grondements menaçant et l’imminent péril d’être engloutis ou dévorés par la lave. » Lettres sur l’esclavage, p.30

« Messieurs, Quoique les femmes ne doivent prendre aucune part aux affaires politiques, il leur est permis sans doute d’intervenir dans une question de religion et d’humanité. En Angleterre, une pétition signée par 600 000 femmes fut présentée à la reine Victoria pour hâter le jour de la complète éamncipation des noirs. Nous ne voulons point rester au-dessous de nos sœurs d’ngleterre ; nous ne leur cédons ni en dévouement pour les aintes lois de l’Evangile, ni en chérité pour les malheureux. Qu’il nous soit donc permis d’élever la voix en faveur de l’esclavage et surtout de la femme esclave de nos colonnies ; car si l’homme est misérable dans l’état de servitude, la femme l’est encore plus. Elle a perdu tout ce qui fait la dignité de son e=sexe, et c’est à peine si l’on peut encore lui donner le nom de femme ; ce nom que vous avez tous appris à respecter, messieurs, dans la personne de vos mères, de vos femmes, de vos filles et de vos sœurs… » Journal l’abolitionniste français 1847

PETITION DES DAMES DE PARIS EN FAVEUR DE L’ABOLITION DE L’ESCLAVAGE

Les documents

Pétition signée par 9000 ouvriers parisiens et lyonnais en faveur de l’abolition de l’esclavage (1844). [Pétition lue à la chambre de députés].

Messieurs les députés, Les soussignés ouvriers de la capitale ont l’honneur de vous voir pour vous demander de bien vouloir abolir, dans cette session, l’esclavage. Cette lèpre, qui n’est plus de notre époque, existe cependant encore dans quelques possessions françaises. C’est pour obéir au grand principe de la fraternité humaine que nous venons vous faire entendre notre voix en faveur de nos malheureux frères, les esclaves. Nous éprouvons aussi le besoin de protester hautement, au nom de la classe ouvrière, contre les souteneurs de l’esclavage, qui osent prétendre, eux qui agissent en connaissance de cause, que le sort des ouvriers français est plus déplorable que celui des esclaves. L’ouvrier français s’appartient ; nul n’a le droit de le fouetter, de le vendre, de le séparer violemment de sa femme, de ses enfants, de ses amis. Quand bien même les esclaves seraient nourris et habillés par leurs possesseurs, on ne pourrait encore les estimer heureux car il faudrait autant dire que la condition de la bête est préférable à celle de l’Homme.

Info

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  • Pour aller plus loin

Pour faire face les colons demandent des mesures protectionnistes : une surtaxe frappe les sucres étrangers ; un système de primes à réexportation est instauré pour inciter les raffineurs à utiliser les sucres bruts coloniaux est instauré. Mais de leur côté, les producteurs de betterave sucrières des départements du Nord de la France font campagne pour l’abolition de l’esclavage qui favoriserait leurs concurrents. Le coût des primes est lourd pour l’Etat qui change de positionnement. Le « pacte colonial » se fissure sous la Monarchie de Juillet. Le sucre colonial entame une longue phase de déclin : 83% de la consommation en France en 1827 à 63% en 1847. En 1827, les 3 principales maisons de commerce de Saint-Pierre (en Martinique) font faillite. Les producteurs antillais déjà endettés sont menacés et doivent faire des efforts pour moderniser leurs outils de production (création des 1eres usines centrales …). Se pose alors la question des capitaux nécessaires à la transition industrielle et à l’émancipation des esclaves.

Au Antilles, le contexte de compétition internationale pour la production de sucre entraine une surproduction mondiale. Si, la Perle des Antilles, devenue Haïti ne fournit plus les quantités habituelles, d’autres concurrents se disputent le marché du sucre. Les îles britanniques, à l’exemple de la Jamaïque augmentent leur production. De nouvelles aires de plantation se développent dans le Pacifique (Java, Maurice, Inde..). Pour le sucre antillais, la menace vient aussi de l’intérieur. L’essor de la culture de la betterave à sucre, introduite par Napoléon sur le territoire métropolitain fait éclater la « querelle des sucres ». dans un premier temps, la production coloniale s’envole au début du siècle (multipliée par deux en Martinique), cette prospérité est rapidement menacée.

Au XVIIIè siècles, les contestations de l’esclavage sont plutôt d’ordre moral ou humanitaire. Au XIXè siècles, à ces motivations viennent s’ajouter de nouvelles liées au changement de conjoncture, tant au niveau politique qu’économique. Le statut de l’esclave en tant qu’être humain et non pas simple meuble se pose toujours. Mais c’est surtout les bouleversements politiques et économiques du XIXè qui accélèrent la diffusion des idées abolitionnistes et rendent le principe de l’abolition, tout au moins de l’émancipation progressive inéluctable.

Je retiens

Le vote de l’Abolition Bill à Londres, en 1833 montre que désormais, ce projet n’est plus une utopie. Ces idées influencent des hommes politiques français tel que le Duc de Broglie, qui dès 1822 défend la cause abolitionniste. En 1834, le Comité pour l'abolition de la traite et de l'esclavage de la Société de la Morale Chrétienne fondait la Société Française pour l'Abolition de l'Esclavage.

La révolution industrielle pose la question du maintien de l’esclavage dans un contexte où grâce aux innovations techniques, la force et le rythme de travail sont décuplés ; cela modifie les processus de production et d’échanges. Certains économistes anglais défendent l’idée que le travail « libre » est plus productif et profitable que le travail servile. Adam Smith préconise l’abolition de la traite et de l’esclavage. De leurs côtés, Jean-Baptiste Say et Sismondi rejettent une économie coloniale fondée sur l’Exclusif et le système esclavagiste. Aussi, bien que industrialisation et esclavage ne soient pas antinomiques (preuve en est du travail forcé qui se met en place par la suite) ; bien que la doctrine libérale semble partagée entre la défense des libertés individuelles et la condamnation de toute atteinte aux intérêts du capital (comme les mouvements ouvriers), les mentalités évoluent. Finalement, l’abolitionnisme devient un combat qui unit à la fois des libéraux attachés au travail libre et les premiers socialistes soucieux de mettre fin à un système qui tend à maintenir l’oppression chez les travailleurs

La mère. – J’avais rêvé d’un fils pour fermer les yeux de sa mère. Le Rebelle. – J’ai choisi d’ouvrir sur un autre soleil les yeux de mon fils » Aimé Césaire, Et les chiens se taisaient, 1956.

"Il serait pourtant injuste et historiquement fallacieux de laisser croire que la seconde abolition de l'esclavage fut une décision improvisée et presque imposée par un homme, Victor Shœlcher ; le seul nom que la postérité ait finalement retenu. À l'opposé d'une décision prise au hasard, fruit d'une initiative isolée, cette seconde abolition française a été le résultat de l'action de longue durée d'un grand nombre d'hommes, célèbres ou restés anonymes, qui ont consacré une partie de leur vie et de leur énergie militante pour imposer la fin de l'esclavage colonial. » Marcel Dorigny, Préface, Patricia Motylewski, La Société française pour l'abolition de l'esclavage, L'Harmattan, 1998.

Schoelcher et Bissette ou les frères ennemis 2 figures de l'abolitionnisme français

FIGURES ET MOUVEMENTS ABOLITIONNISTES

  • Documents
  • Je retiens
  • Figures abolitionnistes

Le mouvement abolitionniste, avant 1848, semble majoritairement modéré et divisé quant aux arguments et aux méthodes. Ces divisions opposent parfois même « coloniaux » et « métropolitain » au regard des conflits entre Schoelcher et Bissette. Cette désorganisation explique qu’ils n’ont pas pu faire céder le gouvernement sous la Monarchie de Juillet, qui finalement, loin des discours a préservé le lobby colonial. C’est l’action des abolitionnistes qualifiés de « radicaux » ou des républicains qui, en prenant le pouvoir en 1848, changent réellement la donne.

Activité 3

Pour vous aider à compléter vos recherches et vos connaissances, nous vous proposons de découvrir d'autres personnalités incontournables..

Découvrez des figures clés de l'abolitionnisme français en lisant leurs textes. Puis réalisez de courtes biographies des 4 personnages présentés en vignettes.

Les documents

Lettre de cyrille bissette à Messieurs les membres des conseils généraux des départements, 25 aout 1847

« Vu la lettre de M. Bissette en date du 10 novembre courant ; « Considérant que l'état d'esclavage prolongé dans les « colonies françaises est plein de troubles et de dangers ; « Considérant que cet état est contraire à l'humanité, à la religion, à la justice, à l'intérêt des colons et à celui du pays en général ; « Considérant, dans un autre ordre d'idées, que l'émancipation et la liberté créeront de nouveaux besoins auxquels il devra être satisfait au moyen des produits de nos manufactures, ainsi qu'il est arrivé dans les colonies anglaises à l'époque et depuis l'époque de leur émancipation Emet le voeu que le Gouvernement propose une loi pour l'abolition prochaine et complète de l'esclavage dans les colonies françaises, mesure que réclament tout à la fois la religion, l'humanité, la justice et les intérêts véritables de l'Etat. »

Les Conseils généraux des départements ayant le droit d'exprimer des voeux sur les grandes questions qui intéressent le pays, permettez-moi de recommander à votre attention un sujet qui mérite les sympathies de tous les hommes généreux et de tous les amis de la liberté : l'émancipation des esclaves dans les colonies françaises. Ce n'est pas la première fois qu'un appel semblable vous est adressé. Déjà il y a dix ans, au mois d'août 1837, la Société pour l'abolition de l'esclavage, présidée alors par M. le duc de Broglie, vous a invité à demander le prompt affranchissement des Noirs, et plusieurs Conseils généraux se sont associés à cette pensée de justice, de prévoyance et d'humanité. L'année dernière l'expression du même voeu a été renouvelée par cinq Conseils généraux : ceux de la Seine, de l'Allier, de la Drôme, de l'Ariége et du Nord. Voici le texte de la délibération prise à l'unanimité (…) dans la séance du 15 novembre 1846 :

Auguste PERRINON

victor SCHOELCHER

Victor Schoelcher , Esclavage et colonisation,1840.

Contre l'esclavage

Art. 4. L'esclavage, injure à la dignité humaine. Il n'est justifiable sous aucun rapport, et doit toujours exciter en nous une haine vigoureuse et invincible. La liberté ne peut être vendue; un membre de l'espèce humaine ne saurait devenir un objet de commerce (...). Il ne s'agit donc plus que de décider enfin si les nègres sont des êtres intelligents, comme nous le prétendons ; ou des créatures inférieures, des bêtes de somme, comme le prétendent les possesseurs d'esclaves. (...) Si les nègres font partie de l'espèce humaine, ils ne nous appartiennent plus, ils sont nos égaux. Si les nègres font partie de l'espèce brute, nous avons droit de les exploiter, de les utiliser à notre profit, comme les rennes, les boeufs et les chameaux; nous avons même aussi le droit, c'est une conséquence forcée, de les manger comme des poulets et des chevreuils; il n'y a pas ici de juste milieu (...) La liberté individuelle est antérieure à toutes les lois humaines; elle fait corps avec nous, et aucune puissance imaginable ne peut consacrer la violation de ce principe naturel. L'homme a le droit de reprendre par la force ce qui lui a été enlevé par la force, l'adresse ou la trahison; et pour l'esclave, comme pour le peuple opprimé, l'insurrection est le plus saint des devoirs.

Je retiens

Figures

Pour en savoir plus

Pierre PORY PAPY

« Abjurons les haines; le temps des récriminations s'enfuit et les intérêts privés doivent composer avec l'intérêt général. Il y a des noms que l'on invoque comme drapeau, nous n'avons plus qu'un seul drapeau c'est le glorieux drapeau de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité. Il nous protège tous ; comme le soleil, il brille pour tous. Sans doute il est naturel que des impatiences, des regrets, des froissemens et des espérances tourmentent diversement les esprits, même les p'us généreux, dans ce pays où tant d'intérêts se heurtent, mais la raison condamne au silence tous les égoïsmes. Il faut que le Peuple change ses moeurs. Les habitudes de l'esclavage doivent disparaître à l'aspect de la liberté. Ainsi les charivaris, les boisbois, les bamboula, les piya, les violences quelconques ne sont plus de saison. Ils rappèlent un passé que l'oubli dévore; ce sont des anachronismes indignes du présent et surtout de l'avenir. L'amour propre, toute fausse honte de céder àunevolonté contraire, ne doivent pas être écoutés. Gardons-nous de fomenter de vieux levains sous prétexte de dignité personnelle. Pardon, concitoyens, si je me permets de vous faire de la morale. Vous avez le droit de me juger à votre tour, de me blâmer si j'ai tort; mais si j'ai raison, vous m'écouterez car j'ai la confiance intime que je ne parle pas à des sourds. Salut et fraternité. PORY PAPY, Membre correspondant de la Société française pour l’Abolition de l’Esclavage. Les Antilles, 1849, Saint-Pierre. Martinique.

Axe 2

Retour à l'activité

Cliquez sur le personnage

Autres figures Blancs de la métropole

Schoelcher

Figures engagées du clérgé

Autres figures hommes de couleurs libres

Bissette

FIGURES

Retour aux figures

Son nom n'a pas marqué l'histoire de l'abolition comme celui de Schoelcher. Et pourtant.. Alors qu'il n'avait pas le profil de l'abolitionniste, l'affaire Bissette dont il est victime le marque dans sa chair et marque un tournant dans sa vie. Premier à avoir demandé clairement l'abolition immédiate, ses approches et son opposition à Schoelcher l'écartent de la commission du 4 mars 1848 Découvrez sa vie.

C. BISSETTE

Son nom a marqué l'histoire de l'abolitionnisme en France. En Martinique, une commune, et de nombreuses rues portent son nom. S'il n'est pas le seul à avoir lutté pour l'abolition immédiate, son rôle au sein du gouvernement provisoire et de la commission de mars 1848 expliquent cette postérité. Découvrez sa vie.

V. SCHOELCHER

Schoelcher

Bissette

Retour aux figures

Abolitionniste convaincu, Perrinon intègre la commission pour l'abolition sous la 2nde République. Il est élu député de la Martinique

A. PERRINON

TConnu pour son intervention pour la libération de l'esclave Romain, le 22 mai 1848, il fut élu député de la Martinique.

P. PORY PAPY

Amis de Bissette, ils ont été avec lui victime de l'Affaire Bissette. Ils continuent malgré tout leur combat, même exilés.

Jean-Baptiste Volny et Louis Fabien fils

Cliquez sur les icônes des personnages pour faire apparaitre leur biographie.

Autres figures hommes de couleurs libres

Autres figures Les blancs de la métropole

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Cliquez sur les icônes des personnages pour faire apparaitre leur biographie.

Avocat, il défendit Bissette et ses amis. Avec Schoelcher il est l'un des fondateurs de la Société Française pour l'Abolition de l'esclavage.

F.-A. ISAMBERT

Si nous n'avons pas de représentation de A. Gatine, son engagment en tant qu'avocat et sa présence dans les milieux abolitionnistes en font un défenseur de la cause des Noirs.

A. GATINE

Nommé en Martinique en 1834, il observe les vexations dont sont victimes les Noirs. Il se mobilise pour l'abolition.

L'Abbé Castelli

Connue en Guyane pour son expérimentation d'un village à Mana, elle est un exemple de la mobilisation de certains membres du clergé.

Anne-Marie Javouhey

Figures engagées du clérgé

Il faut attendre la Restauration pour voir se former de nouvelles associations abolitionnistes. En 1821, la Société de la morale chrétienne est créée. Ses membres sont issus de l’élite dont des hommes politiques (Benjamin Constant, Le Duc de Broglie). Basé sur les idées de charité chrétienne son objectif est surtout d’adoucir le sort des esclaves. Sous la Monarchie de Juillet, en 1834, la Société Française pour l’abolition de l’esclavage (SFAE) fait son apparition. Elle compte parmi ses membres des hommes tels que Lamartine, Tocqueville, Passy, Sade ou Montalembert : des parlementaires, des juristes, des économistes, des écrivains. Mais, jusqu’aux années 1820, les initiatives sont plutôt individuelles autour de personnalités comme l’Abbé Grégoire ou Mme de Staël qui tentent de convertir leur entourage. Les abolitionnistes français, membres de sociétés ou non, sont souvent des membres d’une élite (sociale, économique ou politique). Beaucoup sont des personnalités politiques qui interviennent dans des commissions gouvernementales chargées de réfléchir à un projet d’émancipation (Schoelcher, Passy). D’autres sont des avocats investis dans la défense des « hommes de couleur » (Crémieux, Isambert, Gatine). Enfin, dans les colonies, certains membres de l’administration (les juges Juston, Tanc) ou du clergé (Dugoujon, la mère Javouhey) se convertissent aux idées abolitionnistes et dénoncent le système colonial. Contrairement aux Britanniques, les abolitionnistes français ne parviennent pas à développer une organisation collective efficace. Leurs moyens d’action peinent à toucher un large public, notamment loin des grands centres urbains. Leurs organes de presse (L’Abolitionniste Français, Le Semeur, La Revue des colonies …) relayent les comptes rendus de leurs travaux, des débats parlementaires sur la question coloniale, les pétitions… Mais, il n’y a pas de boycott des produits issus de l’esclavage et l’usage des images des châtiments subis par les noirs est peu utilisé.

C'est en 1836 que les mots abolitionniste et abolitionnisme font leur entrée dans le Dictionnaire de l'Académie Française : « partisans de l'abolition de l'esclavage des Noirs en Amérique ; système, doctrine, principes qu'ils soutiennent ». Les mouvements nés au XVIIIè siècle, à l’exemple de la Société des Noirs, périclitent après l'abolition de 1794, et surtout avec l’avènement de Napoléon qui rétablit l’esclavage.

Je retiens

En 1823, le texte De la situation des gens de couleurs libres aux antilles françaises, prêté à Cyrille Bissette, enflamme les Antilles. Une chasse aux sorcières est lancée. En janvier 1824, Bissette, Fabien et Volny sont condamnés à être marqués des lettres GAL et envoyés aux galères à perpétuité. Si la cour de cassation, 2 ans plus tard, annule le jugement pour vice de forme, les 3 hommes ont subi l’humiliation du supplice de la marque. Il faut « mater » les libres de couleurs. Certains sont bannis de la Martinique et exilés en France, au Sénégal ou à Trinidad. Ces attaques ne freinent pas leur engagement politique pour l’abolition.

Cependant, les abolitionnistes les plus actifs se retrouvent principalement chez les hommes de couleur libres . Leur nombre n’a cessé d’augmenter depuis la Révolution : 4851, en 1788 (contre 10 603 blancs), ils sont 10 2059 (contre 9722 blancs) en 1821, en Martinique. Cantonné dans un « état mitoyen », ce groupe subit de nombreuses discriminations (comme l’interdiction d’exercer certaines professions) et ne profitent pas pleinement de leurs libertés publiques. Leur augmentation numérique mais aussi leur poids économique entraînent une accentuation des tensions avec les colons blancs. Ils réalisent progressivement que pour changer leur situation, il faut abolir l’esclavage qui maintient le préjugé de couleur. On les retrouve impliqués dans des opérations de séditions, d’appel à la révolte. En septembre 1811, un complot fomenté par des libres de couleurs et des esclaves résidant à Saint-Pierre aboutit à la condamnation à mort de 7 libres de couleurs et 9 noirs.

Dans les colonies, les abolitionnistes sont aussi présents de façon plus ou moins affirmée. Certains groupes engagent une réflexion et/ou organisent des formes de résistance. Sociétés et loges maçonniques prennent des initiatives. Les loges des Disciples d'Hiram en Guadeloupe, de L'Union en Martinique qui n’accueillent que des hommes de couleurs sont des lieux de réflexion sociale et politique. Moins connues, les sociétés serviles noires, avant tout lieux d’entraide et d’épargne, sont aussi des lieux de résistance où se diffusent les idées abolitionnistes. Elles inquiètent suffisamment le pouvoir pour que comme au Moule, en 1841, les associations « grenat », « corail » ou « violette » soient dissoutes.

Axe 2

Page suivante

(Rappel : pensez à cliquez sur les zones activées (icônes ou illustrations)

Pour aller plus loin

Louis Delgrès 1766-1802)

Louis Delgrès, métis martiniquais est l'un des figures de la révolte de Guadeloupe, en 1802,, aux côtés d'Ignace et de Solitude. Il se bat contre la tetative de Richepance de rétablir l'esclavage en Guadeloupe

Les marrones

La place des femmes dans le marronage reste peu étudiée. Les marrones sont un peu les oubliés de l'histoire de l'esclavage, en dehors de rares figures telle que Nanny, à la Jamaïque. Pourtant, sur l'habitation, dès la puberté, elle est soumise au travail forcé et aux persécutions de toute sorte comme le viol. Dans cette vidéo, Denis Lamaison, historien, se penche sur la question.

Axe 2

Axe 1

Redécouvrir de façon ludique la 1ere abolition de l'esclavage

Deux courtes vidéos reviennent sous une forme théatralisée sur les évènements : Vidéo 1 : Ne suis je pas ton frère? Vidéo 2: la liberté générale

PODCAST : Résitances et révoltes esclaves

Frédéric Régent , Christine Chivallon et Céline Flory, a spécialistes de la question, se sont retrouvés pour un débat à France culture sur la question des résistances et des révoltes esclaves dans les colonies. Je vous invite à écouter ces paroles d'expert qui évoque notamment la complexité de la recherche.

02

LE DECRET D'AVRIL 1848

Transforme toi en historien-ne.A l’aide des deux derniers axes (2. Le décret du 27 avril et 3.Mai 1848 en Martinique) (clique sur les icones), réalise un court reportage qui sera diffusé à la radio dans le cadre de l’émission d’histoire locale : « Zietaj passé ». La chaine prépare la commémoration du 22 mai. Le rédacteur te propose de raconter un des 3 thèmes ci-dessous :- De l’annonce de la prochaine émancipation à la signature du décret du 27 avril en France.- De l’annonce de la prochaine émancipation à la signature du décret du 27 avril en Martinique.- Du décret d’abolition à sa mise en application en Martinique- Pour cela tu peux utiliser l’enregistreur de ton portable, de ton ordinateur ou de l’application audacity.Une fois ton histoire enregistrée, dépose ton fichier sur le mur collaboratif mis à disposition sur colibri. Attention à la véracité historique et au ton utilisé pour captiver ton auditoire. La durée maximale est de 5mn (au-dela les auditeurs risquent de décrocher).

  • Le décret du 27 avril
  • Mai 1848 en Martinique
  • Je retiens

Activité 4

Pour certaines dates te sont proposées des ressources complémentaires. N'hésite pas à les utiliser.

La "commission Schoelcher"

L'AVENEMENT DE LA SECONDE REPUBLIQUE

Les hommes arrivant au pouvoir ou proches de lui connaissaient pour certains d'entre eux l'actualité coloniale. Quelques-uns étaient membres de la Société Française pour l'Abolition de l'Esclavage. Alphonse de Lamartine, Adolphe Crémieux, Auguste Ledru-Rollin, Louis Blanc avaient eu l'occasion de s'exprimer à ce sujet.

La révolution de Juillet 1848, surnommée "les Trois glorieuses", met fin à la monarchie de Juillet et entraîne la mise en place de la Seconde République. Un gouvernement provisoire républicain est mis en place dans l'attente des élections législtaives.

Le décret du 27 avril

SES MEMBRES

Dès le départ la commission acte pour une abolition immédiate. Cependant, elle ne pouvait se mettre en place sans prendre en compte la situation dans les colonies tant au niveau économique que social : - Comment garantir la poursuite du travail par la main-d'oeuvre désormais libre ? - Comment garantir la sécurité des planteurs ? - Comment éviter le vagabondage considéré comme n facteur de risques? - Comment permettre aux nouveaux libres de devenir des citoyens à part entières ?

François Arago, ministre de la Marine et des colonies et du gouvernement provisoire nomme Victoir Schoelcher, sous-secrétaire d’Etat aux colonies, le 3 mars,

Cette commission regroupait des abolitionnistes reconnus mais de courants divers : - Mestro, directeur des colonies avait été secretaire de la commission creee en 1840 ≪ pour l’examen des questions relatives a l’esclavage... ≫ - Francois Auguste Perrinon - Alexandre Gatine, avocat aux Conseils s’etait illustré, dans la defense des libres de couleur - Le≪ citoyen Gaumont ≫, représentait le monde ouvrier et avait contribué à la publication des ouvriers de Paris. - Wallon, avait publié une «Histoire de l’Esclavage dans l’Antiquité »

SES MISSIONS

LA COMMISSION POUR L'ABOLITION AUDITIONNE ET REDIGE LE DECRET

Victor Schoelcher prend la tête de la commission chargée de préparer l’acte d’abolition de l’esclavage, surnommée "Commission Schoelcher"

LE DECRET DU 27 AVRIL 1848

Considérant que si des mesures effectives ne suivaient pas de très près la proclamation déjà faite du principe de l'abolition, il en pourrait résulter dans les colonies les plus déplorables désordres ;

Considérant que l'esclavage est un attentat contre la dignité humaine ; Qu'en détruisant le libre arbitre de l'homme, il supprime le principe naturel du droit et du devoir ; Qu'il est une violation flagrante du dogme républicain : « Liberté - Égalité – Fraternité » ;

Art. 6. Les colonies purifiées de la servitude et les possessions de l'Inde seront représentées à l'Assemblée nationale.

Art. 5. L'Assemblée nationale règlera la quotité de l'indemnité qui devra être accordée aux Colons.

Article premier. L'esclavage est entièrement aboli dans toutes les colonies et possessions françaises.

03

MAI 1848 EN MARTINIQUE

1848

Annonce de la prochaine émancipation

5 avril

Publication au Journal Officiel de l'Appel au calme et à la patience : déclaration de Thomas Husson

Début avril

Nouvelle de la mise en place de la Commission de l'abolition à Paris

26 au 27 mars

Annonce de la révolution de février 1848 en France Parution au Journal Officiel de la Martinique d'une lettre de Perrinon

25 mars

Arrivée à Saint-Pierre du Gouverneur provisoire Rostoland, accompagné de Thomas Husson directeur de l'intérieur

Pour aller plus loin

Retour à l'activité précédente

Plantation de l'arbre de la liberté

Désordre au Prêcheur

.Lettre de Rostoland au procureur général Agitation de la Semaine Sainte

29 avril

20 avril

22 avril

Arrivée de Perrinon porteur des décrets gouvernementaux

Décret d'amnistie du Gouverneur Rostoland

Arrêté portant abolition de l'esclavage à la Martinique

Evènements de Saint-Pierre Arrestation de l'esclave Romain Intervention de Pory Papy Fusillade au Prêcheur

.Agitation à Saint-Pierre

26 mai

3 juin

24 mai

23 mai

22 mai

Pour aller plus loin

LE REGARD DES ARTISTES

L'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises, F-A. Biard, 1849, Musée national du Chateau de Versailles

analyse

Arbre de la liberté de l'artiste Guédon, Schoelcher, Martinique

Statue du Neg Mawon, Sainte -Anne, Guadeloupe

Réalise une fiche de présentation de l'une de ces oeuvres.

A TOI DE JOUER !

INFO

PODCAST

Histoire de l'esclavage aux Antilles

Oliwon lakarayib vous propose un entretien avec l'historienne Myriam Cottias. Il vous permettra de : découvrir sous un autre angle l'histoire de l'esclavage. découvrir le métier d'historien-e.

PAGO Gilbert, Chronique de l'abolition de l'esclavage, Desnel, 2006

ADELAIDE-MERLANDE Jacques, La Commission d’abolition de l’esclavage. Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, (53-54), 1982, pp 3–34, En ligne : https://doi.org/10.7202/1043874ar

SCHMIDT, Nelly. 1848 : Liberté et peurs sociales aux Caraïbes : La citoyenneté républicaine face aux réalités coloniales In : La République à l'épreuve des peurs : De la Révolution à nos jours, Presses universitaires de Rennes, 2016. En ligne http://books.openedition.org/pur/47370

BELENUS René, Les abolitions de l’esclavage aux Antilles et en Guyane Françaises 1794-1848, Textes et recueils de documents sur l’émancipation des esclaves, CNDP de la Guadeloupe.

SCHMIDT Nelly, Les abolitionnistes français de l'esclavage, 1820-1850, in Les Juifs et la mer, Revue française d'histoire d'outre-mer, tome 87, n°326-327, 1er semestre 2000. pp. 205-244. En ligne : https://www.persee/doc/outre_0300-9513_2000_num_87_326_3776

HAUDERE Philippe, VERGES Françoise, De l’Esclave au Citoyen, Gallimard, Découvertes Texto, Paris, 1998

DORIGNY Marcel, GAINOT Bernard, Atlas des esclavages : de l’Antiquité à nos jours, Éd. Autrement, Paris 2017

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE

Remerciements aux collègues qui ont bien voulu participer à la relecture (Mmes Guiose-Luilet, Zacharie et M. Chammas) et aux élèves qui ont partagé leurs retours (Adeline, Slohane, Thibault et Quentin)

Merci de citer la source lors de toute utilisation.

Conception : Mmes E.DAGORNE et F.JANNAS Réalisation : F.JANNAS Professeures d'histoire et de géographie Lycée de Bellevue, Académie de Martinique

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