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Biographie

Le peintre Eugène Delacroix (1798-1863)

Il est né dans une famille bourgeoise et fait des études classiques orientées vers les arts en général, la musique en particulier. Lorsqu’il se met à la peinture à 19 ans, il est apprenti dans les ateliers de Pierre-Narcisse Guérin où il côtoie Géricault. Il adore lire, surtout les écrivains lus par les romantiques: Shakespeare, L'Arioste, Dante, Byron et Goethe. Il devient d'ailleurs bientôt le chef de l'école romantique en peinture. Il se lie avec les écrivains de l'époque : Hugo, Stendhal, Dumas, Mérimée et George Sand. Son tableau La Liberté guidant le Peuple, qui peint la Révolution de 1830, expose cet engagement. Cela ne l'empêche pas de devenir le grand peintre officiel auquel Louis-Philippe confie la décoration du Louvre, de l'Hôtel de Ville, du Sénat et du Palais-Bourbon. Il peint de grandes compositions historiques qui seront dans la grande galerie du Louvre : La Prise de Constantinople par les Croisés et La Bataille de Poitiers entre autres. Sa palette de couleurs extrêmement riche (toutes les nuances de rouge et d'or comme dans La Mort de Sardanapale), sa libération à l'égard des formes au profit du mouvement, lui vaudront les éloges de Balzac qui lui dédie plusieurs de ses romans ou nouvelles.

La révolution de 1830

L'évenement

Le 25 juillet 1830, Charles X signe des ordonnances qui suppriment la liberté de la presse, dissolvent la chambre des députés fraîchement élue et modifient le système électoral en privilégiant les grands propriétaires. Leur publication le 26 juillet provoque une insurrection: le 27, la population dresse des barricades; le 28, le peuple de Paris se soulève et lutte contre les troupes royales; le 29, le Louvre et les Tuileries sont pris d’assaut. Après les « Trois Glorieuses », Charles X part en exil. Le duc d’Orléans, descendant d’un frère de Louis XVI, plus libéral, monte sur le trône alors qu’une partie du peuple réclame la République

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On remarque la même composition sur cette oeuvre peinte en 1819 par son camarade d'atelier, Théodore Guéricault

"Le radeau de la méduse" peint par Guéricault

Les personnages

Un soldat de la garde nationale en uniforme

Les morts

Delacroix n'hésite pas à peindre le sang qui coule des blessures, ce qui rend la mort plus réelle.

Les morts

Un ouvrier

Les révolutionnaires

Un étudiant en habit noir. Peut-être un autoportrait de Delacroix?

Les révolutionnaires

La femme du peuple, poitrine nue, bonnet phrygien (révolution de 1789), drapeau tricolore, mène le peuple vers la liberté. C’est une allégorie de la liberté conquérante.L'oeuvre de Delacroix a inspiré les répresantations de Marianne, symbole de la République française.

Les révolutionnaires

Un gamin des rues de Paris. Ce personnage a peut-être inspiré Victor Hugo pour décrire Gavroche dans son roman "Les misérables".

Les révolutionnaires

Le décor

Les tours de Notre-Dame

Le décor

On distingue à l'arrière-plan les tours de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Mais l'angle de vue les place sur la rive gauche de la Seine, ce qui est irréaliste !

Déplace ta souris sur l'image pour découvrir les symboles révolutionnaires placés par Delacroix dans son tableau.

Les symboles révolutionnaires

Le personnage principal hisse le drapeau tricolore, issu de la Révoution de 1789, et interdit après le retour de la monarchie en 1815.

Delacroix disperse les couleurs du drapeau tricolore dans son tableau par petites touches : ici, le rouge.

Delacroix disperse les couleurs du drapeau tricolore dans son tableau par petites touches : ici, le blanc.

Le personnage principal porte le bonnet phrygien, symbole de la liberté retrouvée selon les révolutionnaires de 1789.

Delacroix disperse les couleurs du drapeau tricolore dans son tableau par petites touches : ici, le bleu.

Analyse