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Aide, entraide, intercorrection et autocorrection
Ph. Colin
Created on October 27, 2019
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Transcript
Aide, entraide, intercorrection et autocorrection
L’exemple du tétraaide et de son alternative
Réflexion préalable sur l’entraide, l’auto et inter-correction
Aider, entraide, correction, ça veut dire quoi tout ça ??
Qu'est-ce qu'aider ?
Définitions du LAROUSSEAider : Apporter son concours à quelqu'un, joindre ses efforts aux siens dans ce qu'il fait ; lui être utile, faciliter son action, en parlant de quelque chose. Aide : Action d'aider quelqu'un, de lui donner une assistance momentanée ; appui, soutien. Entraider : S'aider, se soutenir mutuellement. Entraide : Action de s'entraider ; aide qu'on se porte mutuellement.
Aider c'est : - un échange entre deux personnes, une discussion, un dialogue. -avoir un rôle important, être un pilier, "un soutien", "un appui" pour l’autre, être utile. - une réciprocité, chacun apporte quelque chose à l’autre. Dans l’aide même, il y a déjà l’idée d’entraide. -Assister l'élève, le faire progresser en l'aidant à comprendre. Ce n'est pas: -un rapport hiérarchisé entre celui qui sait et celui qui ignore, mais une relation d’égal à égal, de soutien. -donner la réponse, passer sa feuille au voisin pour qu’il la recopie
En résumé....
En résumé....
Qu'est-ce que corriger ?
« Erreur », « faute », « défaut » ? Sont-ils synonymes ?? Corriger efficacement, est-ce « faire disparaître » ??
Définition du LAROUSSE
Corriger : -Faire disparaître une erreur, un défaut, en rétablissant ce qui est exact, bon, correct. Correction: -Qualité de ce qui est correct, conforme aux règles. -Action de rectifier une faute : Correction d'une erreur. -Modification apportée à un texte, qui corrige une erreur. -Action de lire, de contrôler quelque chose pour en corriger les erreurs. Ces définitions collent-elles au domaine scolaire ??
Qu'est-ce vraiment corriger ?
« Erreur », « faute », « défaut » ? Sont-ils synonymes ?? Corriger efficacement, est-ce « faire disparaître » ??
La correction fait partie de l’apprentissage de l’élève et doit être un moyen de l’impliquer dans son projet d’apprentissage, de le rendre acteur. Corriger ce n’est pas « faire disparaître » ou « effacer ». L'aide va donc être utile si elle vise à faire progresser, à comprendre l'erreur ou à faire acquérir des outils et stratégies réutilisables dans ses différents apprentissages. Corriger son travail c’est continuer à apprendre : la correction est donc liée à la démarche globale d’apprentissage d’une compétence.
Comment aider à corriger ?
Vers la compétence de correction....
L’aide ne doit pas être centrée sur la réponse, mais proposer des outils et stratégies et revenir sur ceux et celles mis(es) en place. La correction n’est intéressante que dans la mesure où elle permet aux élèves de comprendre leurs erreurs, les difficultés rencontrées et de construire des outils/stratégies qui lui permettront, petit à petit, de pratiquer une auto-correction plus autonome.
Comment aider à corriger ?
Vers la compétence de correction....
L’aide doit: interroger les élèves sur les erreurs et/ ou difficultés. mettre des mots sur les difficultés rencontrées inviter l’élève aidé à expliquer ses choix, le faire se justifier. Si l'élève sait expliquer son erreur, alors il l'a comprise. L'aide devient une phase formatrice dans le travail de correction et d'explication (= prise de conscience de l'erreur et du pourquoi).
L'auto et l'inter correction
Vers la compétence de correction....
Aider doit permettre par conséquent une auto-correction. L'autocorrection, ne consiste pas à isoler l'élève et à l'abandonner devant des fiches de type « questions-réponses » ou autres fiches « modèles ». Importance de la dimension sociale de l’apprentissage de la correction qui ne peut se limiter à cette comparaison entre la production de l’élève et le « modèle ». Vers l'intercorrection: - l’aide et la correction peuvent s’avérer plus efficaces, voire mieux acceptées si elles se font entre pairs. -Elle permet l’instauration d’une pédagogie collaboratrice et favorise l’autonomie des élèves ainsi que le travail de groupe.
L'auto et l'inter correction
En résumé....
Dédramatiser l'erreur et les difficultés pour accepter l'aide
« Erreur », « faute », « défaut » ? Sont-ils synonymes ??
Distinguer l'erreur, la faute et le défaut
Le défaut est défini comme une "imperfection" (Larousse). L’erreur c’est l’acte de se tromper (Larousse). La faute, c’est le manquement à la règle, à la morale (Larousse).
Dédramatiser l'erreur et les difficultés pour accepter l'aide
« Erreur », « faute », « défaut » ? Sont-ils synonymes ??
Derrière la faute il y a une notion de responsabilité, de culpabilité, d'entorse à la morale. « L’erreur » plutôt que « la faute », permet de retirer une dimension morale à l'action de se tromper. L’erreur est à envisager dans une perspective d’apprentissage, pour éviter qu'à l'avenir l'élève refasse la même erreur. Pour cela, il faut la comprendre.
Dédramatiser l'erreur et les difficultés pour accepter l'aide
Apprendre de ses erreurs....
L'erreur a une dimension pédagogique ; se tromper, c’est apprendre (--> "apprendre de son erreur"). Comprendre et accepter que ce n'est pas grave de ne pas savoir ou savoir-faire, l’important est de faire l'effort de demander de l'aide. Relativiser sur ce qui n'est pas su, et valoriser les acquis: ce n’est pas parce que je ne sais pas faire quelque chose, que je ne sais rien faire du tout. Peut-être que je ne peux pas aider un camarade autrement. > L’idée de réciprocité de « l’aide » montre que chacun apporte quelque chose à l’autre. Il y a un enrichissement mutuel.
Une proposition d'outil pour mettre en place l'entraide
Crée par Bruce Demogé-Bost, ce dispositif de communication visuelle permet de voir rapidement les besoins des élèves. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un tétraèdre transformé pour devenir un outil pour la mise en place d’une aide au sein de la classe. Placé sur la table, le sommet indique l’état du travail ou les besoins grâce à un code couleur facilement identifiable et adaptable à votre guise.
Le "Tétra'aide" (ou Tetra'ayuda) et son alternative "El ayudero"
Vous pouvez vous référer à la proposition de tétra’aide sur Hispaformation:https://www.hispaformation.com/ilots
El Ayudero (ou port'aide), alternative au Tétra'aide
Réalisation: Soit vous inscrivez sur chaque carton de couleur l’état de travail auquel cela correspond (exemple : ayuda / he terminado / ayudo a un compañero), Soit vous n’y inscrivez rien et pouvez, au besoin, personnaliser le code-couleur pour une séance en particulier. Mais il faudra veiller à prévoir un affichage du code-couleur pour les élèves.
Comme son nom l’indique la base est faite à partir d’un porte-photo dans lequel on va clipser des cartons de couleur.
El Ayudero (ou port'aide), alternative au Tétra'aide
Exemple de code couleur: Carton rouge = besoin d'aide important. Carton vert = disponible pour aider, et l'élève inscrit son nom et sa proposition d'aide (spécialité) au tableau si besoin. Carton jaune = question / besoin d'aide non urgent. Carton bleu : travail terminé, à vérifier.
A l'inverse du tétra'aide qui possède 4 sommets, donc 4 couleurs possibles, les cartons offrent plus de liberté.
Et dans la pratique ?
Quand l’utiliser ? -Lors de la phase de travail individuel ou de groupe -Lors de la phase de production qui suit la mise en commun. -Lors d’une évaluation (privilégiez à ce moment-là une aide verticale = d’enseignant à élève). - Lors du travail de réflexion de correction d’évaluations -....
Et dans la pratique ?
Comment et pour quoi ? Les élèves ayant fini une tâche, prêts et volontaires pour aider peuvent inscrire leur prénom au tableau pour signaler à leurs camarades qu’ils sont disponibles. Ils sont alors libres de se déplacer en observant les ayuderos des camarades. Ne pas obliger un élève à aider ses camarades s’ils ne s’estiment pas prêt.
Et dans la pratique ?
Comment et pour quoi ? En plus de faire prendre conscience aux élèves en avance qu’ils peuvent se rendre utiles autrement, le code couleur permet d’apporter des nuances sur l’échelle des demandes d’aide. Les élèves aideurs (et le professeur au besoin) peuvent donner priorité aux élèves nécessitant une aide immédiate, avant de se diriger vers ceux qui estiment pouvoir attendre un peu. > D’un coup d’œil, on sait ce qui est plus ou moins urgent.
Et dans la pratique ?
Comment et pour quoi ? On ne peut aider (et/ou corriger) de la même manière pour les différentes tâches proposées en classe. On peut, par conséquent, envisager différentes étapes ou degrés de correction : d’abord vérifier la présence des différentes idées, l’enchainement, la construction de la phrase, puis la correction des verbes, accords, orthographe…. On peut entraîner les élèves à cibler les relectures grâce à la "main des corrections".
Et dans la pratique ?
Comment et pour quoi ? Les élèves aideurs peuvent se spécialiser. Certains sont meilleurs en conjugaison qu’en orthographe, par exemple… L’élève-aideur peut inscrire à côté de son prénom ce à quoi il peut aider. Ainsi, même les élèves les moins à l’aise pourront participer à l’entraide en se « spécialisant » sur un aspect.
Et dans la pratique ?
Comment et pour quoi ? L'aide s'adapte donc à l’élève aidé mais aussi aux propres capacités et à la confiance en soi de l'élève aideur. L'élève aideur aide à: -corriger une erreur d’orthographe -conjuguer correctement un verbe -construire une phrase -structurer une production -apporter du vocabulaire -comprendre une consigne -vérifier la présence de toutes les idées -prononcer, pour les productions orales. -etc
Et dans la pratique ?
Comment ? - à partir d’outils (dictionnaires, cartes…), - des grilles de critères simples élaborées en classe et/ou explicitées au préalable, -des remarques orales ou signalements écrits comme l’enseignant pourrait le faire pour attirer l’attention d’un élève sur une erreur (mimétisme), - en questionnant le camarade sur son choix, -en faisant appel à des fiches-outils méthodologiques.
Les intérêts
Pourquoi utiliser cet outil ? Pourquoi encourager l'entraide et l'inter/ l'auto correction ?
Motiver l’élève qui, par l’aide apporté, sera plus confiant à prendre la parole devant la classe, pour la mise en commun par exemple.
L'élève aidé, pourra devenir élève aideur. Il fixe les stratégies, outils, les réactive et pourra les réinvestir à son tour dans le rôle de l’élève aideur.
Valoriser les élèves rapides qui peuvent s’ennuyer. Ils se voient confier une tâche importante et valorisante et deviennent des mini-profes ou asistentes..
Créer des liens entre les élèves et un climat d’entraide propice au travail
Proposer une alternative moins anxiogène et voire plus performante : les élèves ne se sentent pas « jugés » par l’enseignant, n’ont pas cette peur de décevoir.
Permettre une une nouvelle posture de l’enseignant qui se place dans une posture du lâcher prise
Développer l'autonomie de l'élève aideur qui prend des initiatives ou de l'élève aidé qui, lorsqu'il est bloqué, sait qu’il peut faire appel à ses camarades.
Rassurer les élèves : ils ne sont pas seuls face à la difficulté, et peuvent compter sur leurs camarades.
Proposer un travail formatif double : l’élève aideur mais aussi l’élève aidée se forme un peu plus à chaque fois à l’auto-correction
Rendre l’élève dynamique.Moins d’élèves passifs ou dans l’attente. Développer une pédagogie active.
Montrer que l’hétérogénéité n’est plus un obstacle, mais une force, où chacun dans la classe trouve sa place et peut progresser.
Mettre en confiance les plus en difficultés: ils ne sont pas "bon à rien", chacun peut avoir un rôle à jouer dans la correction si on propose des "spécialités".
Et au-delà de l'espace de la classe ?
Avant, le professeur était uniquement « détenteur » de savoir, et avait un rapport très ascendant avec les élèves. Maintenant, le professeur est un « passeur », un « accompagnant » qui peut déléguer certaines tâches pour rendre active les élèves qui découvrent, pratiquent, apprennent comprennent et se forme comme citoyen.
Tout travail de langue implique deux niveaux : > la tâche en elle-même et son objectif propre (produire un travail individuel ou de groupe, développer une compétence langagière) > un objectif plus large (compétence civique, entraide, écoute…).
Et au-delà de l'espace de la classe ?
La classe comme microcosme de la société : Chacun peut apprendre de l’autre, chacun à quelque chose à apporter à l’autre. Entraide et intercorrection permettent alors, en plus des compétences linguistiques, d’acquérir des compétences transversales et civiques : être capable d’aider un camarade, de lui expliquer une consigne, remplir son rôle avec sérieux, être autonome, avoir des responsabilités, respecter l’autre, écouter, etc.
Et après ??
-Envisager la validation d’une compétence transversale pour l’élève qui a bien aidé. -Créer des fiches réflexives autour de l’aide et la correction : les élèves font le point en analysant l’(entr)aide menée: je note ce qui m’a aidé ou ce qui m’a manqué pour réussir, ce que je n’avais pas compris, les questions que je me suis posée pour me corriger. Je note les techniques pour progresser... Corriger avec efficacité c’est pointer aussi bien les réussites que les erreurs : > les réussites pour mesurer le degré de maîtrise d’une compétence et de donner confiance (« voilà ce que je sais faire »),
Pousser le concept pour aller toujours plus loin...
Et après ??
Pousser le concept pour aller toujours plus loin...
> les erreurs pour repérer les besoins et situer l’élève dans son apprentissage (« de quoi ai-je encore besoin pour progresser ? »). - Créer des fiches récapitulatives de type « méthodo » qui seront accessibles à tous. Travail d’autant plus intéressant si ce sont les élèves aidés qui parviennent à créer ces outils (-> valorisation de l’élève et sentiment de fierté chez celui qui a réalisé un outil pour sa classe, utile à tous). Et ensuite ? A vous de vous lancer !
Contact: Colingio - mes cours d'espagnol @ProfeColin