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La société de consommationSatire

Laila Methnani

Created on October 3, 2019

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Transcript

séquence "satire"

La société de consommation

dénoncer les travers de la société

Tu vas travailler en autonomie

Le but de cette séquence est de découvrir la notion de satire, d’en comprendre les procédés pour pouvoir la reconnaître, l’analyser et la mettre en oeuvre dans un billet d'humeur.

Lire le corpus.- Présenter les différents documents.(oeuvres d'arts, dessin de presse, textes littéraires et chroniques radio) Répondre aux questions suivantes :- D’où vient la satire ?- Quelle est son histoire ?- Quels auteurs sont associés au genre satirique ?- Se construire une définition de la satire- Définir les visées de la satire.- Quels sont les procédés récurrents de la satire ?- Percevoir la différence entre le genre et le registre satirique.

En autonomie : plan de travail

Qu'est-ce que la satire ? Entre genre et registre

Pour aller plus loin : la satire à la radio.

Une formeartistique pour dénoncer

A toi de jouer : billet d'Humeur

Dénoncer lestravers de lasociété dans le texte littéraire.

A –DICTIONNAIRE : Extrait du CNRTL,

L'art de corriger les Hommes

B - ESSAI : Extrait de la préface de Tartuffe, Molière, 1669.

Tu veux en savoir plus sur Molière ? Ce numéro de secrets d'histoire est fait pour toi. Tu apprendras beaucoup sur le théâtre et la France du XVII ème siècle.

C – ENCYCLOPEDIE : BENAC Henri, Guide des idées littéraires, « Satire », 1988.

info

D – MANUEL : Le Robert/Weblettres, « Le registre satirique et polémique, l’ironie ».

info

Satire en images - formes artistiques

L'humanité en question dans la société de consommation.

Où est Charlie ? Surnommé « l’homme invisible », il a déjà réalisé quelque deux cents performances de ce genre. Sauras-tu trouver Liu Bolin ?

dessin de presse

« La sauvagerie est partout. » Partant de ce constat, Margerin et vingt autres dessinateurs de presse venus de toute la France ont sorti les crayons. Le résultat est affiché sur la place des Arts de Cergy-Pontoise, jusqu'au 16 avril 2018 .

Dénoncer les travers de la société dans le texte littéraire

LE CREDOIl avait toujours été fasciné par la publicité à la télévision. Il n'en manquait jamais aucune, les jugeait pleines d'humour, d'invention, et même les films l'intéressaient moins que les coupures publicitaires dont ils étaient lardés. Et pourtant la pub ne le poussait guère à la consommation effrénée, loin de là. Sans être avare, ni particulièrement économe, il n'associait pas du tout la publicité à la notion d'achat.Jusqu'au jour où il abandonna son apathie d'avaleur d'images pour prendre quelque recul et constater que la plupart des pubs ménagères, alimentaires, vacancières ou banalement utilitaires étaient toutes, d'une façon ou d'une autre, fondées sur la notion du plus, de la réussite à tous les niveaux, de la santé à toute épreuve, de l'hygiène à tout prix, de la force et de la beauté obtenues en un seul claquement de doigt.Or, il avait toujours vécu avec la conscience d'être un homme fort peu remarquable, ni bien séduisant ni tellement laid, de taille moyenne, pas très bien bâti, plutôt fragile, pas spécialement attiré par les femmes et fort peu attirant aux yeux de ces mêmes femmes. Bref, il se sentait dans la peau d'un homme comme tant d'autres, anonyme, insignifiant, impersonnel.Il en avait souffert parfois, il s'y était fait à la longue. Jusqu'au jour où, brusquement, toutes les publicités engrangées lui explosèrent dans la tête pour se concentrer en un seul flash aveuglant, converger vers une volonté bouleversante qui pouvait se résumer en quelques mots : il fallait que ça change, qu'il devienne une bête de consommation pour s'affirmer un autre, un plus, un must, un extrême, un miracle des mirages publicitaires. Il consacra toute son énergie et tout son argent à atteindre ce but: se dépasser lui-même. Parvenir au stade suprême : celui d'homme de son temps, de mâle, de héros de tous les jours, tous terrains, toutes voiles dehors.C'est sur le rasoir Gillette qu'il compta pour décrocher la perfection au masculin et s'imposer comme le meilleur de tous en tout dès le matin. La joie de vivre, il l'ingurgita en quelques minutes grâce à deux tasses de Nescafé. Après s'être rasé, il s'imbiba de Savane, l'eau de toilette aux effluves sauvages qui devaient attirer toutes les femmes, à l'exception des laiderons, évidemment. Et pour mettre encore plus d'atouts dans son jeu, en sortant de son bain, il s'aspergea de City, le parfum de la réussite. Sans oublier d'avaler son verre d'eau d'Évian, la seule qui devait le mener aux sources pures de la santé. Il croqua ensuite une tablette de Nestlé, plus fort en chocolat, ce qui ne pouvait que le rendre plus fort dans la vie. Puis il décapsula son Danone se délectant de ce yaourt spermatique, symbole visuel de la virilité. Et termina par quelques gorgées de Contrex, légendaire contrat du bonheur.

Dénoncer les travers de la société dans le texte littéraire

Il eut la prudence de mettre un caleçon Dim, celui du mâle heureux. Sa chemise avait été lavée par Ariel qui assurait une propreté insoutenable repérable à cent mètres. Il rangea ses maigres fesses dans un Levi's pour mieux les rendre fascinantes à chaque mouvement. Il enfila ses Nike à coussins d'air, avec la conscience de gagner du ressort pour toute la journée. Son blouson Adidas lui donna un supplément d'aisance, celle des jeunes cadres qui vivaient entre jogging et marketing. Avant de sortir pour aller au bureau, il vida une bouteille de Coca-Cola pour sentir lui couler dans les veines la sensation Coke, il croqua ensuite une bouchée Lion qui le fit rugir de bonheur et le gorgea d'une bestiale volonté de défier le monde de tous ses crocs. Il ne lui restait plus qu'à poser sur son nez ses verres solaires Vuarnet, les lunettes du champion, et d'allumer une Marlboro, la cigarette de l'aventurier toujours sûr de lui, que ce soit dans la savane ou sur le périphérique. Lesté, des yeux aux pieds, de tous ces ingrédients de choc, il aborda sa journée de morne travail aux assurances en enlevant avec brio quelques affaires en suspens depuis des semaines et constata que plusieurs employées se retournaient sur son passage dans les corridors, sans compter que l'une d'elles lui avait adressé quelques mots. Il quitta le bureau au milieu de l'après-midi pour aller dans un pub voisin où il commanda un Canada Dry, le dégustant avec la mâle assurance du buveur de whisky certain de ne pas dévier dans l'ivresse. Et rien qu'en jetant un vague regard derrière lui, il repéra immédiatement une jeune femme qui lui parut digne de se donner à lui. Elle était très joliment faite, un peu timide sans doute, mais l'air pas trop farouche et fort mignonne. Pour un homme peu habitué à la drague, il avait eu du flair et le coup d'œil. Grâce à Pink, Floc, Crash, Zoung, Blom ou Scratch sans doute. Sans hésiter, il l'invita à prendre un verre à sa table. Elle le regarda de haut en bas, eut presque l'air de le humer, accusa alors un léger mouvement de recul impressionné. à suivre...

Dénoncer les travers de la société dans le texte littéraire

- M'asseoir à votre table ? dit-elle d'une voix essoufflée. Je n'oserais jamais. Vous êtes vraiment trop pour moi.Il la rassura, l'enjôla, la cajola du regard, de la parole et, à peine une heure plus tard, il se retrouvait avec elle dans son petit appartement de célibataire. Il lui servit un Martini blanc, ne prit rien et lui demanda de l'excuser un instant après lui avoir délicatement effleuré les lèvres. Il ressentait le besoin de se raser de près.Il entra dans sa minuscule salle de bains où la jeune femme, subjuguée, le suivit. Il s'aspergea de mousse à raser Williams surglobulée par l'anoline R4 diluée dans du menthol vitaminé, puis il prit son rasoir Gillette et vit sa compagne se décomposer.- Non, balbutia-t-elle, oh ! non! Moi qui croyais que vous seriez mon idéal.. .Mon rêve de perfection masculine...Mais ce n'est pas avec Contour Gillette que vous vous rasez, c'est avec Gillette G.II... Rien ne sera jamais possible...Il n'eut même pas le temps de la rattraper, déjà elle avait ouvert et refermé la porte derrière elle. Jacques STERNBERG, « Le Credo », Histoire à dormir sans vous, 1990.

Billet d'Humeur

Guillaume Meurice propose sur France Inter un billet d’humeur sur le nouvel iPhone.

Une proposition de Thibault Copin et Laïla Methnani Collège Jean Lachenal, 74210 Faverges