les musiques afro americaines

Les musiques afro - américaines

Les origines : Worksongs, negro spirituals & blues

1865 - 1920

Un chant de travail (worksongs) est une chanson chantée le plus souvent a cappella par des hommes. Durant la période de l'esclavage aux USA, les noirs américains utilisent ces chants de travail pour communiquer et se donner du courage .

Le negro spiritual est un type de musique vocale et sacrée née chez les esclaves noirs des États-Unis au XVII e siècle, et qui sera à l'origine du mouvement gospel. Le mot désigne également une œuvre, un chant, appartenant à ce courant musical

Le blues est un style musical vocal et instrumental, dérivé des chants de travail des populations afro-américaines apparues aux États-Unis courant XIXe siècle. C'est un style où le chanteur exprime sa tristesse et ses déboires (d'où l'expression « avoir le blues »). Le blues a eu une influence majeure sur la musique populaire américaine, puisqu'il est à la source du jazz, du rhythm and blues, du rock 'n' roll entre autres.

Robert JOHNSON

La première déferlante sur le monde : le Jazz

1910 - 1920

A la fin du XIXe siècle nait le Ragtime : mélange de mélodies européennes et de rythmes africains

Puis le Jazz apparait à la Nouvelle-orléans avec de grands artistes comme le trompettiste Louis ARMSTRONG

Scott JOPLIN

La première déferlante sur le monde : le Jazz

1910 - 1920

Mais c'est grâce aux grands jazzmen noirs comme Duke ELLINGTON que ce style musical déferle sur le monde durant les années 1920

Les musiciens blancs copient les jazzmen noirs au début du XXe siècle et inventent le DixieLand

Les années 1950 : le Swing et le Be Bop

1920 - 1950

Durant les années 1950, le jazz s'étend peu à peu à travers tous les États-Unis ou même l'Europe, et nous avons à faire à un nouveau style de musique dérivé du jazz : le swing

Charlie Parker et Dizzy GILLESPIE

de jeunes musiciens noirs se réunissent en petites formations dans les clubs de Harlem cherchent de nouvelles voies plus instrumentales pour le jazz et inventent un nouveau style : le Bebop

Cab Calloway

1990 - 2020

Le jazz a ouvert la voie...

Le jazz fut pour les noirs aux États-Unis d’Amérique, un grand facteur d’amélioration de condition de vie. Cela représentait pour eux un moyen de sortir de la misère ; ils n’avaient d’autre choix que de traîner dans les clubs à écouter du jazz, se livrer à des combats de boxe afin de gagner un peu d’argent, etc. De plus, cela permit aux noirs et aux blancs de se rapprocher, ils se côtoyaient et apprenaient ainsi à se respecter. C’est en partie grâce au jazz que l’on peut danser sans se faire arrêter. Fortement inspiré par l’Afrique, mais aussi de l’Europe, le jazz est la preuve que plusieurs cultures peuvent parfois entraîner quelque chose de très puissant qui peut bouleverser les générations à venir...

Keith JARRETT

Michel PETRUCCIANI

Erik TRUFFAZ

1950 - 1960

ce mot fut inventé par Jerry Wexler en 1947, dans un article du Bilboard Magazine. Jerry Wexler fut ensuite très connu pour avoir été un important producteur chez Atlantic Records. Le Rythm'n'Blues deviendra ensuite la Soul Music bien que l'appellation "Rythm'n'Blues" n'a jamais disparu, elle a même traversé les décennies, MAIS ne confondez pas avec l'actuel R'n'B qui désigne un nouveau genre découlant plus du rap et du hip-hop...

Le Rythm'n'blues

Jerry WEXLER et Aretha FRANKLIN

Le Rythm'n'blues

1950 - 1960

Le Rythm'n'Blues prit naissance, dans le sud des Etats-Unis, fin des années trente mais se développa surtout dans les années d'après-guerre : c'est un mélange de jazz, de blues et de gospel. C'est dans les églises, le dimanche, que l'on trouve ceux qui allaient devenir les pionniers du genre... Certains étaient fils ou fille de Pasteur comme Aretha Franklin ou Otis Redding, d'autres officiaient eux-mêmes en tant que ministre du culte dans leurs églises comme Solomon Burke ou Al Green.

Al GREEN Lets stay together

Otis REDDING Hard to handle

Solomon BURKECry to me

Le Rythm'n'blues

1950 - 1960

Ces pionniers se sont mis à chanter des textes profanes sur des bases de Blues en utilisant de plus en plus un langage argotique, métaphorique sur des rythmes plus marqués. Le Rock'n'Roll tire lui-même ses origines du Rythm'n'Blues : des groupes comme les Rolling Stones, par exemple, reconnaissent souvent avoir été influencés par cette musique. Certains musiciens noirs sont d'ailleurs reconnus comme chanteurs "rock" avant l'explosion du genre: parmi eux, Chuck Berry, Chubby Checker ou Fats Domino.

Chuck BERRY Johnny be good

The ROLLING STONES Satisfaction

Le Rythm'n'blues

1950 - 1960

Mais le label qui a le plus contribué à l'avènement du Rythm'n'Blues est sans conteste Atlantic Records et son patron, Ahmet Ertegun, turque d'origine (mais aussi Stax Records qui faisait partie du groupe Atlantic). Enfin, n'oubliez pas que le Rythm'n'Blues est à la base de tout ce que vous avez pu entendre par la suite...

RAY CHARLES Hit the road Jack

The 4 TOPS Its the same old song

La Soul Music

1960 - 1970

La musique soul (en anglais, soul music qui signifie « musique de l'âme ») ou soul est une musique populaire afro-américaine née à la fin des années 1950 aux États-Unis, dérivée, entre autres, du gospel et du rythm and blues (R&B). Elle est considérée par certains comme un retour du rythm and blues aux racines dont il est issu : le gospel (musique d’église). C'est Ray Charles qui mélangea sa passion pour le gospel avec les rythmes saccadés du rythm and blues pour donner naissance à la soul. On retrouve donc dans la soul une partie de l’émotion sacrée mêlée à des thèmes profanes, souvent à forte connotation sexuelle.

La Soul Music et la Funk music

1960 - 1970

La soul explose véritablement dans les années 1960. James Brown (« The Godfather of Soul ») et Curtis Mayfield introduisent des rythmes plus syncopés et donnent alors une nouvelle orientation à cette musique. C'est la création du funk, un style inséparable de la soul, qui atteindra son apogée dans les années 1970 et 1980, avec des groupes comme The JB's (les musiciens de James Brown), Sly and the Family Stone, Tower of Power, suivis par Bootsy Collins et George Clinton avec leurs formations déjantées (Parliament et Funkadelic : le P-Funk ! Un son beaucoup plus axé sur les basses et les « beats », les prémisses du nu soul.

Sly and the family stone

Parliament and Funkadelic

James BROWN

La Soul Music et la Funk music - les 70's

1970 - 1980

Durant les années 1970, de très bons disques sont produits et deviendront des classiques du genre (notamment le fameux What’s going on de Marvin Gaye et Songs In The Key Of Life de Stevie Wonder), mais la soul décline dans la seconde partie de la décennie, les ventes de disques étant alors dominées par le disco. À la fin des années 1970 et au début des années 1980, de nouveaux artistes renouvellent le genre, à l'image de Michael Jackson avec Off the Wall, Barry White ou Luther Vandross. Ils popularisent définitivement la soul.

Marvin GAYEWhat's going on

Barry WHITE

Michael JACKSONOff the wall

La Soul Music et la Funk music

1990 - 2020

Un peu plus tard, en samplant les standards des années 1960 et 70, le rap contribuera à une nouvelle popularité de la musique soul. Certains groupes iront plus loin et fusionneront soul et rap, pour donner naissance au new jack swing, devenu R&B/Hip-Hop, puis enfin au nu soul dans la seconde partie des années 1990

La musique disco - 70s et 80s

1970 - 1980

La musique disco est le résultat d'un mélange de funk, de soul et de pop, enrichi par de nouveaux instruments, les synthétiseurs et parfois une orchestration comprenant des cordes et des cuivres. La musique disco est caractérisée par un rythme binaire de tempo assez rapide (autour de 120 battements par minute), les pulsations étant marquées par la grosse caisse sur chaque temps de la mesure 4/4. Très souvent les contretemps sont soulignés par le piano. À l'origine, le disco se joue principalement dans les discothèques avec l'invention des maxi 45 tours appelés aussi 12 inch.

CERRONEGive me love

Donna SUMMERLove to love you baby

VILLAGE PEOPLE Macho man

La musique disco - 70s et 80s

1970 - 1980

Chronologiquement, c'est un type de musique qui s'étend environ de la première crise du pétrole ( 1974 ) à l'apparition du sida (1985). le genre diminua autant pour des causes internes qu' externes. Tout d'abord l'offre sur le marché devint telle que l'on arrive à saturation. Puis la disco va progressivement laisser place à la house et la techno et l'avènement des musiques électroniques. Elle est remplacée par la dance music.

SISTER SLEDGEWe are family

Evelyn THOMASHigh energy

P.LIONHappy childrens

1974 - 1990

Aux premières heures, les MC's, (master of ceremony ou microphone controller) servaient juste à soutenir les DJ, et les parties rappées étaient simplement appelées MC-ing (emceeing). Le mot rap provient de l'anglais « to rap », verbe qui signifie « bavarder sur un fond rythmique » dans l'argot noir américain

Le Rap et la culture Hip Hop

Le rap est une forme d'expression vocale sur fond musical appartenant au mouvement culturel hip-hop, apparue au milieu des années 1970 dans les ghettos aux États-Unis. Le rap consiste le plus souvent à égrener des couplets rimés séparés par des refrains, accompagnés de rythmes (beat, scratching, échantillonnage). Ayant été influencé par d'autres genres musicaux (reggae, blues, jazz, etc.), le rap a acquis une popularité de plus en plus grande au fil des années 1980.

Le Rap et la culture Hip Hop

1974 - 1990

Le rap semble formellement se rapprocher de la culture africaine dont se réclame le mouvement hip-hop. Le chant scandé du MC évoque en effet le griot, poète et musicien qui chronique la vie quotidienne ou est invité à chanter lors des célébrations (par exemple un mariage). De même, le retour à une musique essentiellement basée sur le rythme plus que sur la mélodie ramène aux polyrythmies de percussions africaines. Une grande partie des premiers DJ et MC est d'origine jamaïquaine. Les sound systems jamaïcains, et la pratique du talk-over, ont donc eu un rôle dans l'apparition du rap dans les ghettos Noirs américains.

Jamaican toasting

Griots africains

Le Rap et la culture Hip Hop

1974 - 1990

Le hip-hop, lui, est né en 1974 avec DJ Kool Herc, et les premiers raps étaient réalisés par des MC (Maîtres de Cérémonie) qui faisaient des rimes toutes simples pour mettre l'ambiance en soirée.

L'ancêtre le plus proche du rap est le spoken word (mot parlé), apparu au début des années 1970 avec quelques groupes confidentiels dont The Last Poets à New York, ainsi que Gil Scott Heron. Il s'agit à cette époque de la déclamation de discours sur des rythmes battus par des tambours africains avec la négritude comme thème de prédilection.

Gil Scott HERON The revolution will not be televised

DJ KOOL HERC

Le Rap et la culture Hip Hop

GRAND MASTER FLASH The Message

En 1982, The Message de Grandmaster Flash est la révolution annoncée. Il s'agit du premier tube hip-hop, une culture de rue qui était alors composée principalement de danse et de DJ-ing. Les rappeurs américains tel que Run DMC critiquent le racisme des blancs dans leurs chansons, la majorité des auditeurs sont alors des noirs. Les Beastie Boys commencèrent eux aussi à se faire connaître, prouvant et montrant ainsi que la culture hip-hop était bien un mélange de culture et d'influence noir et blanche

RUN DMC My Adidas

BEASTIE BOYZ Body movin

Le Rap et la culture Hip Hop

Les années 1980 sont celles de l'explosion du rap avec des groupes politiques comme Public Enemy. Il s'agit d'une véritable musique populaire de rue qui développait ses propres thèmes : d'une part sous l'influence de la Zulu Nation d'Afrika Bambaataa qui voyait dans le hip-hop le moyen d'éloigner les jeunes de la drogue et des gangs et d'émuler leur créativité, d'autre part en tant que témoignage d'une vie difficile (rap "hardcore"). En France, un des pionniers est Sidney, dont l'émission H.I.P. H.O.P., diffusée sur TF1 en 1984, fut la première au monde sur le hip-hop puis Dee Nasty, suivi par des groupes tels que IAM, Suprême NTM ou Assassin ou MC Solaar.

Afrika BAMBAATA Planet Rock

PUBLIC ENEMY Fight the power

IAM L'empire du coté obscur

Suprême NTM Laisse pas trainer ton fils

SIDNEY - Hip Hop

Le Rap et la culture Hip Hop

1990 - 2010

le rap s'est démocratisé dès le début des années 1990 pour toucher également les populations blanches dont provient une part croissante des créateurs de rap, l'exemple le plus connu étant Eminem. Plus récemment, les pays européens, africains puis asiatiques ont développé leurs propres scènes rap. Ainsi devenu un courant musical mondial très à la mode, le rap génère d'importants flux d'argent.

EMINEM Slim shady

MC HOTDOG Taiwan

BOSSAL CLAN Mexique

Le Rap east coast et west coast

1990 - 2010

Les années 2000 - Le grand métissage

2000 - 2020

Depuis le début du XXIe siècle, toutes ces musiques noires américaines se mélangent de plus en plus entre elles et avec d'autres esthétiques. Le "business" dirige le monde du rap et du RnB. La créativité s'essouffle petit à petit et oblige certains artistes à s'imprégner d'autres genres musicaux. L'explosion des musiques electroniques a infiltré tous les styles. On observe aussi un retour aux origines de certains artistes...

C2C Down the road

DELTRON 3030

The Roots

Petite histoire du rap

AESOP ROCK

THE STREETS