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Définition des Arts martiaux
Marion MAUDUIT
Created on September 14, 2023
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Transcript
Une définition, des concepts clés,
Les ARTS MARTIAUX
L’UFOLEP, fédération sportive affinitaire, défend une pratique des arts martiaux respectant ses valeurs d’éducation populaire en accord avec la philosophie prônée par les maitres historiques. Le projet de l’Ufolep pour ses arts martiaux est de faire se correspondre humanisme occidental et sagesse orientale.
Les arts martiaux à l’UFOLEP ont pour horizon la paix et pour cela enseignent la maîtrise des émotions dont fait partie l'agressivité, la bienveillance et l’esprit de responsabilité. Ils sont une voie de transformation physique, mentale et émotionnelle dans le respect laïc des besoins fondamentaux des pratiquants. En cela les arts martiaux répondent à la définition d’éducation physique sans pour autant être un sport.
Les arts martiaux favorisent la rencontre, une confrontation sans rivalité et quand il y a compétition c’est à but éducatif, convivial et émancipateur. Toute pratique d’un art martial à l’UFOLEP préserve l’intégrité physique, mentale et psychologique des licenciés.
A l'UFOLEP chaque art martial se doit de respecter les différentes écoles crées par différents maitres reconnus. Cette liberté de pratique enrichit les échanges entre écoles, répond aux valeurs laïques et préserve l’esprit d’ouverture. L’évolution des pratiquants peut être validée par des grades UFOLEP.
FEDERATION SPORTIVE
VALEURS
L'UFOLEP
MAITRES HISTORIQUES
HUMANISME
EDUCATION POPULAIRE
EMOTIONS
BIENVEILLANCE
RENCONTRE
BESOINS FONDAMENTAUX
EDUCATION PHYSIQUE
RESPONSABILITE
GRADES UFOLEP
COMPETITION
EMANCIPATION
CONVIVIALITE
SPORT
L'éducation physique privilégie la mise en jeu effective de la personne dans sa totalité,- dans le cadre de relations sociales (pratique des sports de duels collectifs ou individuels ; coopération et entraide ; évaluation et co-évaluation…) ; - dans la relation du sujet avec lui-même (pratique d'activités telles que la course d'endurance, la musculation, la mémorisation gymnique etc.) ; - dans la relation avec un milieu naturel (ski alpin, marche etc.) - avec un animal (équitation, course de traineau...). L'éducation physique utilise les pratiques motrices à visées artistique, sportive ou culturelle comme moyen d'éducation en utilisant l'enjeu de l'acquisition des compétences et habiletés nécessaires à l'efficacité de la pratique. Les objectifs de l'éducation physique sont tant sociaux, cognitifs, que moteur. L'acquisition progressive des compétences permet au pratiquant de gérer au mieux sa vie physique et sa propre santé. L'éducation physique est éducative en ce qu'elle développe l'observation, les capacités à se situer dans un environnement pour des prises de décision efficaces. Elle vise ainsi le développement de l'autonomie des pratiquants en reliant corps, mental et dynamique émotionnelle.
Qualité d’une volonté qui vise le bien d’autrui. Mots associés : Attention – Écoute – Altruisme – Ouverture Enjeux et objectifs : Instaurer des relations de confiance qui permettent de responsabiliser, autonomiser et donner un sens humaniste à la pratique. Etre à l’écoute incluant la dimension émotionnelle, valoriser féliciter et le faire savoir. Les pratiques doivent prendre en compte les limites des uns et des autres.
Etymologie : du latin "emancipare", affranchir un esclave du droit de vente, venant de "e" privatif et "manucapare", prendre par la main (L'achat des esclaves se faisait en les prenant par la main). L'émancipation est un acte juridique qui soustrait, de manière anticipée, un mineur à la puissance parentale ou à sa tutelle. En disposant de sa pleine capacité juridique, le mineur est assimilé à un majeur. Par extension, dans le langage courant, émanciper signifie affranchir d'une autorité, d'une domination, d'une tutelle, d'une servitude, d'une aliénation, d'une entrave, d'une contrainte morale ou intellectuelle, d'un préjugé... Exemples : émanciper un esclave, un peuple, une colonie. L'émancipation de la pensée. L'émancipation, qui est l'un des éléments moteur de la transformation de la société, permet donc de se libérer et de devenir indépendant. Elle donne à une catégorie de la population des droits identiques aux autres catégories. Exemple : l'émancipation de la femme. Synonymes : Affranchissement – Libération – Délivrance – Décolonisation Citation : « Il n'y a pas d’émancipation possible sans la prise de conscience explicite de ce par quoi on est asservi, et plus fondamentalement sans la conscience même de l'asservissement, jusque-là étouffée, anesthésiée par les habitudes et le poids des conformismes. » Alain Accardo Le petit bourgeois gentilhomme
Recherche simultanée par plusieurs personnes à atteindre un même objectif. le sport vise à la compétition. Synonymes : affrontement - championnat - combat - concurrence - jeu - lutte - match - rencontre -rivalité La compétition de type sportive apporte des biais (voir synonymes) à la pratique initiale d’un art martial et l'éloigne des valeurs prônées par les maîtres qui sont : Maîtrise – Harmonie – Paix. Quand on est jeune ou inexpérimenté on peut être amené à se chercher en se comparant aux autres (phénomène du jeune chien). C’est en s’appuyant sur ce besoin qu’il est possible de rendre la compétition éducative. La compétition éducative, en tournant le pratiquant sur l’extérieur lui permet de mieux se percevoir, s'évaluer, s'adapter à l’autre et in fine acquérir la maitrise de ses actes.
Une fédération sportive organise et assure la promotion de la pratique de sa ou ses disciplines, de l’activité de loisir au sport de haut niveau. Elle est l’union d'associations sportives régies par la loi de 1901. Fédérations affinitaires : La fin du 19ème siècle a marqué le début d’une mutation sociologique importante caractérisée par une prise de conscience de la place et du rôle que les activités, sportives, culturelles et socio-éducatives allaient prendre dans la vie de nos populations. Les fédérations dites affinitaires sont toutes nées dans un contexte particulier à la fin du 19ème siècle et dans les 30 premières du 20ème siècle à partir d’une conception du sport, confessionnelle, laïque et issue du monde du travail. À travers des philosophies différentes, elles ont en commun la préoccupation de la réalisation et de la promotion de la personne par la pratique d’activités physiques sportives, culturelles, artistiques. Elles sont souvent multisport. Elles sont en affinité avec leur objet social, philosophique et politique. Les fédérations délégataires : Ces fédérations sont unisport et disposent d’une délégation ministérielle de service public, elles ont le monopole de l'organistion de leur discipline sur le territoire par délégation de l'état. Cette délégation ministérielle accordée par le ministre chargé des Sports est valable 4 ans et est renouvelable.
L'éducation populaire vise essentiellement l'amélioration du système social, l'épanouissement individuel et collectif, et ce en dehors des structures traditionnelles (famille, institution). C'est au siècle des Lumières au XVIIIe siècle, que l'idée d'une éducation pour tous apparait comme une nécessité pour contrer la mainmise de l'Eglise catholique sur la société. Au cours du XIXe siècle, l'éducation populaire cherche à donner à chaque individu les moyens de devenir un citoyen, capable de participer à la vie du pays, à partager les savoirs et à former du personnel pour répondre aux besoins de l'économie moderne. La Ligue de l'enseignement, créée en 1866 par Jean Macé est considérée comme un des éléments fondateurs de l'éducation populaire en France. Quelques caractéristiques de l'éducation populaire : - Se positionne en complément de l'enseignement formel, - S'adresse au peuple avec plusieurs conceptions possibles de celui-ci : o les citoyens et futurs citoyens (apprentissage par la pratique de la démocratie et de la citoyenneté ; formation de la conscience politique), o le peuple en tant que référence culturelle et identitaire, o le peuple en tant que classe sociale pour faire évoluer les rapports sociaux. - Ne se limite pas à la diffusion de la culture académique et reconnaît les différentes formes de la culture dite populaire. - Se déploie durant le temps libre. - S'appuie sur la vie associative militante, sur le partage et sur l'éducation de chacun par chacun. - S'inscrit dans une perspective d'émancipation individuelle et collective. Citation : "Tant qu'il y aura des hommes qui n'obéiront pas à leur raison seule, qui recevront leurs opinions d'une opinion étrangère, en vain toutes les chaînes auraient été brisées, en vain des opinions de commandes seraient d'utiles vérités. Le genre humain n'en resterait pas moins partagé entre deux classes : celle des hommes qui raisonnent, et celle des hommes qui croient. Celle des maîtres et celle des esclaves." Condorcet
Les grades sont un moyen d’évolution dans une pratique martiale, ils permettent aux écoles qui le souhaitent de codifier leur programme de pratique et répondent à deux besoins fondamentaux qui sont l’appartenance et la reconnaissance. Il est essentiel de veiller à ce que l’obtention des grades ne soit jamais un but en soi, ce qui reviendrait pour le pratiquant à regarder le doigt au lieu de la lune. Les grades remplissent deux objectifs : 1 - Marquer la progression du pratiquant au niveau technique, maîtrise de soi et conscience de l’unité corps/esprit. Au Japon, la classification traditionnelle est niveau débutant, moyen, avancé et supérieur. Quand le maitre d’une école donne le dernier niveau c’est qu’il considère l’élève comme son égal. 2 – Structurer un groupe, qu’il s’agisse d’une école ou d’un club. Tout groupe s’organise autour de rôles séparés et l’instauration d’une hiérarchie basée sur les grades a le mérite d’être claire. Connaitre sa place permet de connaitre ses devoirs et ses responsabilités envers le groupe, et d’utiliser un pouvoir légitime associé aux responsabilités reçues. Le dirigeant d’une école peut ainsi déléguer certaines fonctions aux gradés qui l’entourent et l’aident dans sa direction. Le grade donne parfois des fonctions de représentation comme parler au nom du groupe ou faire acte de présence dans certaines manifestations. Le grade a une fonction sociale. Les arts martiaux pratiqués à l’UFOLEP ne font pas exception et se servent de la notion de grade, à la fois pour aider les pratiquants dans leur progression et structurer le fonctionnement de chaque discipline. L’une des spécificités de l’UFOLEP est de reconnaitre la notion d’école dans les disciplines martiales. Chaque école ayant une conception différente de la progression et des connaissances nécessaires pour accéder à un grade, l’obtention des grades UFOLEP est plus complexe que celle d’un grade d’état.
Définition : Un idéal à atteindre, une cause à défendre, une référence ou une règle morale, sociale, spirituelle ou esthétique d'une personne ou d'un groupe à un moment donné. Les valeurs représentent les convictions et les conduites considérées comme essentielles. Citation : "Faute de valeur supérieure qui oriente l'action, on se dirigera dans le sens de l'efficacité immédiate. Rien n'étant vrai ni faux, bon ou mauvais, la règle sera de se montrer le plus efficace, c'est-à-dire le plus fort. Le monde alors ne sera plus partagé en justes et en injustes, mais en maîtres et en esclaves." Albert Camus - L'Homme Révolté, 1951
DéfinitionFait de se trouver ensemble de manière volontaire, éventuellement organisée en vue d'une coopération, de négociations, de décisions. La rencontre dans la pratique est entendue dans notre contexte comme une confrontation sans rivalité. La rencontre a pour but de progresser en coopération, en collaboration avec l’autre et non contre l’autre, l’autre qui devient un partenaire et cesse d’être un adversaire. Il s’agit de désapprendre à s'opposer pour apprendre à se centrer. Citation « L'objectif affiché de la société actuelle est de devenir un "gagnant", comme si un gagnant n'était pas, par définition, un producteur de perdants. En nous présentant cette attitude de combat permanent de chacun contre les autres comme une conséquence nécessaire de la "lutte pour la vie", les économistes ont enfermé les hommes d'aujourd'hui dans une logique aboutissant à l'échec final de tous. » (Albert Jacquard, 1995, J'accuse l'économie triomphante - Ed. Calmann-Lévy).
Concept associé à la coexistence pacifique, au plaisir de vivre ensemble et d'agir ensemble. « J'appelle société conviviale une société où l'outil moderne est au service de la personne intégrée à la collectivité, et non au service d'un corps de spécialistes. Conviviale est la société où l'homme contrôle l'outil. » Ivan Illich - 1926/2002 - La convivialité, 1973. La convivialité contribue à : - la reconnaissance et au respect des différences - l'appréciation de la richesse de l'autre - l’apaisement des relations humaines pour le rayonnement d'une vie associative dynamique - l’appréciation du spectacle sportif, le "beau jeu", le "beau geste".
La notion de maître est centrale dans les arts traditionnels orientaux. Le maitre se doit de maitriser parfaitement son art et assumer un rôle de guide auprès de ses élèves, conditions essentielles pour une transmission rigoureuse de son art. Au même titre que les grands philosophes d’Occident avant le découpage des sciences en spécialités (Blaise Pascal était philosophe, mathématicien, théologien, physicien et moraliste) traditionnellement les maitres touchaient à divers aspects culturels (musique peinture, tir à l’arc, cérémonie du thé, philosophie, poésie, médecine, connaissance du ciel astronomie etc…). Cheng Man Ching par exemple est appelé le "maître aux cinq excellences" de par sa maîtrise de la calligraphie, la poésie, la peinture, la médecine et le Tai chi chuan. La plupart des maîtres ayant fondés les principaux arts martiaux connus aujourd’hui en occident ont vécu entre le 19 et 20 ième siècle. Une fois décédé, un maitre fondateur peut se mettre à représenter un niveau inaccessible, magique, et faire l’objet d’une vénération à double tranchant : D’un côté source de connaissance, de l’autre intolérance à toute autre forme différente de celle du maître vénéré.
L'Union française des œuvres laïques d'éducation physique (UFOLEP) est la première fédération affinitaire multisports de france. Elle est l'un des secteurs sportifs associatifs de la Ligue de l'Enseignement, mouvement d'éducation populaire. En prônant le sport « autrement », elle a pour vocation d'en faire un outil citoyen, d'éducation et un vecteur d'émancipation et d'épanouissement personnel et collectif. En 2024, l'association compte un peu plus de 320 000 adhérents, 7 200 associations, 155 activités sportives et 119 comités départementaux et régionaux. Histoire Créée en 1928, au sein de la Ligue de l'enseignement l'UFOLEP contribue, sous le Front populaire, à la mise en œuvre de la politique sportive menée par Léo Lagrange. Dissoute le 17 avril 1942 par le gouvernement de Vichy avec confiscation de ses locaux et de ses biens, l'UFOLEP poursuit ses activités dans la clandestinité pour les reprendre au grand jour dès la libération. . Mission L'UFOLEP est une fédération agréée par le ministère des Sports et membre du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). Elle a pour vocation de fédérer des associations sportives, d'organiser et d'accompagner des rencontres, des compétitions départementales, régionales et nationales, tout en répondant aux attentes de convivialité, d'engagement et de performance de ses adhérents et pratiquants. Elle présente une double identité et une double ambition de fédération multisports et de mouvement d'idées dans la société d'aujourd'hui et de demain. Politiquement, l'UFOLEP s'inscrit dans les fondamentaux politiques et idéologiques de l'éducation populaire. Elle prône les valeurs humanistes de laïcité, solidarité, mixité, égalité et tolérence au travers de la pratique sportive. Pour ce faire, elle mobilise un important réseau de bénévoles et de professionnels associatifs sur l'ensemble du territoire.
Il existe plusieurs théories des besoins de l’être humain dont la plus connue est celle d’Abraham Maslow, psychologue américain humaniste (1908- 1970). Recherchant ce qui se cache derrière les motivations humaines, il met au jour cinq besoins fondamentaux hiérarchisés : physiologiques, de sécurité, d'appartenance et d'amour, d'estime et d'accomplissement de soi. Lorsqu’un groupe de besoins est satisfait un autre va progressivement prendre la place selon l'ordre hiérarchique suivant : Besoins physiologiques > besoins de sécurité > besoins d'appartenance et d'amour > besoins d'estime > besoins d'accomplissement de soi. Cette théorie a été reprise par plusieurs chercheurs qui l’ont fait évoluer en fonction des changements profonds que connaissent les sociétés humaines depuis un siècle, dont l’économiste Manfred Max-Neef au début des années 1990. Dans l’approche de Manfred Max-Neef, les besoins humains ne sont plus hiérarchisés comme dans la théorie avancée par Abraham Maslow, en dehors toutefois des éléments de base nécessaires à la subsistance et à la survie qui restent prioritaires. Liste des besoins fondamentaux : • subsistance • protection • affection • compréhension • participation • loisir • création • identité • liberté La question des motivations humaines et des besoins fondamentaux ne saurait être figée une fois pour toute, les réponses évoluent de concert avec la société humaine.